
Le développement durable, approches géographiques, glossaire géoconfluences 1/20
Acceptabilité
Dans quelles limites les pollutions ou les nuisances sont-elles acceptables en termes de développement durable ? De fait,
l'acceptabilité est variable dans le temps et dans l'espace. Les nuisances sonores d'un aéroport peuvent devenir inacceptables
lorsque les rotations des appareils s'intensifient. Les quantités de particules fines contenues dans l'atmosphère peuvent devenir
inacceptables lorsqu'on a établi une relation certaine avec des surmortalités. Une eau dont la potabilité peut paraître acceptable
dans certains pays du Sud ne le sera plus pour ceux du Nord. Les législations et réglementations, en fixant des normes, des
seuils, des compensations, témoignent de ces évolutions et de cette variabilité spatiale et temporelle.
Une déclinaison économique de cette notion consiste à déterminer le montant maximal que les sociétés sont prêtes à payer
pour bénéficier d’un accroissement de la qualité de l’environnement (consentement à payer - "willingness to pay" ou WTP) ou,
sinon, le montant minimal que ces mêmes sociétés sont prêtes à recevoir en compensation d'un effet négatif ("willingness to
accept" ou WTA).
Acteurs - Acteurs spatiaux (action spatiale)
Ensemble des agents susceptibles d'avoir, directement ou indirectement, une action sur l'espace. De l'individu à l'État et aux
structures transnationales, en passant par l'entreprise, les collectivités locales, les associations, les acteurs pensent, parlent,
agissent. Ils ont leurs représentations mentales et patrimoniales ; leurs intérêts, leurs objectifs et donc leurs stratégies. Ils
peuvent passer des alliances, faire du "lobbying", arbitrer, défendre des intérêts contradictoires. Ils participent ainsi aux "jeux
d'acteurs" à l'oeuvre dans les choix législatifs, réglementaires, dans les politiques d'aménagement concernant les
préoccupations de développement durable.
Dans ce cadre, sont considérés comme des "acteurs faibles" ceux qui ne disposent que de peu d'atouts dans une négociation
du point de vue de leur rayonnement, de leur pouvoir ou de leurs réseaux de relations, pour faire valoir leurs choix et défendre
leurs intérêts. Et comme "acteurs forts" ceux qui disposent des attributs inverses.
Actions environnementales internationales
Les masses d'air, les masses océaniques, une bonne part des eaux continentales n'ayant pas de frontières, les grandes
questions environnementales qui se posent à l'échelle de la planète aujourd'hui ne peuvent trouver de solutions durables et
globales que dans le cadre de concertations et d'harmonisations à des échelles transnationales ou globales.
Différentes organisations sont productrices de conventions, de normes, d'incitations, de recommandations, à différents niveaux
d'échelle. Les textes qu'elles proposent peuvent paraître standardisés, stéréotypés, ce qui résulte, pour partie, des effets des
traductions.
On relève, dans la "galaxie" des Nations unies, les organes et dispositifs suivants : la Commission du développement durable
des Nations unies, le Comité interorganisations sur le développement durable (CIDD) - New York, États-Unis, la Conférence
des Nations unies sur l'environnement et le développement (CNUED), la Convention cadre des Nations unies sur les
changements climatiques (CCNUCC/UNFCC), la Convention des Nations Unies sur la lutte contre la désertification (UNCCD),
la Conférence des Nations unies sur l'environnement et Programme des Nations unies pour l'environnement (PNUE/UNEP), le
Programme des Nations unies pour le développement (PNUD/UNDP). Des organisations satellites : Organisation des Nations
unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO), Organisation météorologique mondiale (OMM/WMO), Organisation mondiale de
la santé (OMS/WHO), Organisation mondiale du tourisme (OMT/WTO), Agence internationale de l'énergie atomique
(AIEA/IAEA). Un répertoire officiel des sites des Nations unies sur le web :
www.unsystem.org/fr/frames.alphabetic.index.fr.htm
Mais aussi, par exemple :
- L'OCDE : www.oecd.org/topic/0,2686,fr_2649_37425_1_1_1_1_37425,00.html
- L'Union européenne, la rubrique environnement du site de la Commission :
http://europa.eu.int/pol/env/index_fr.htm
- Sur le site du Parlement européen, la politique de l'environnement :
www.europarl.eu.int/factsheets/default_fr.htm
Des exemples d'études de la FAO évoquées dans la brève n° 3 de 2005 :
La pêche dans le lac Victoria : un exemple de mal-développement
Adaptabilité, adaptation et mitigation
L'adaptabilité c'est la capacité d'un système, d'une région ou d'une communauté, à ajuster ses mécanismes et sa structure pour
tenir compte des changements environnementaux réels, potentiels ou supposés. L'ajustement peut être spontané ou planifié, il
peut se produire en réponse ou en prévision (voir principe de précaution). Cette capacité d'adaptation dépend des ressources
écologiques disponibles, des enjeux économiques, des catégories sociales et humaines impliquées.
On peut distinguer l'adaptation de la mitigation. Les bénéfices de la mitigation deviendront avec le temps des biens publics
également partagés ce qui n'est pas le cas pour l'adaptation. L’adaptation, par contre, ne bénéficie qu’aux agents qui se sont
adaptés (souvent des acteurs privés), et à la communauté dans laquelle sont situés ces agents.
Aérosol
Ensemble de particules solides ou liquides en suspension dans l’air, d’une grosseur type entre 0,01 et 10 microns, qui demeure
dans l’atmosphère au minimum pendant plusieurs heures. Elles ont un effet important sur le climat compte tenu de leur
interaction directe (absorption et dispersion) avec les rayonnements solaire et terrestre. Elles peuvent être à l’origine d’un
forçage radiatif indirect du système climatique en constituant un noyau de condensation ou en modifiant les propriétés optiques
et la durée de vie des nuages.
Les aérosols peuvent avoir une origine naturelle, volcanique plus particulièrement : les cendres projetées dans l’atmosphère
peuvent rester en suspension durant des mois provoquant des varitions non négligeables des températures et des