
Dans cette perspective, tout le mécanisme de la langue repose sur des rapports de deux sortes:
Rapports syntagmatiques ou rapports entre eux des éléments de l’énoncé, effectivement réalisé, parlé
ou écrit. Ces éléments ou groupements d’éléments de la chaîne parlée ou écrite, qui trouvent leur valeur dans
leurs relations avec les autres éléments du système, sont appelés syntagmes. Les relations (rapports)
syntagmatiques (ou d’enchaînement) ou relations entre eux des éléments de l’énoncé effectivement réalisé
(parlé ou écrit), se manifestent dans la chaîne linéaire entre des unités linguistiques appartenant à la même classe
ou à des classes différentes. Elles s’appellent aussi relations “ in praesentia”.
Les relations syntagmatiques se forment sur la chaîne parlée ou écrite linéaire. Sur le plan syntagmatique
les unités de langue peuvent se succéder, puisqu’elles sont hétérogènes, mais elles ne peuvent pas se substituer.
Rapports associatifs (ou relations paradigmatiques) ou rapports entre eux des éléments, absents de
l’énoncé. Ces relations paradigmatiques se manifestent dans la mémoire des locuteurs (elles s’appellent aussi “in
absentia”) et s’établissent entre des unités linguistiques appartenant à une classe donnée, substituables les unes
aux autres dans un contexte donné. La paradigmatique unit les unités de langue selon la possibilité de leurs
substitutions sur le plan syntagmatique.
Les signes sont décrits par la phonétique et la phonologie.
La phonétique étudie les éléments phoniques de la chaîne parlée, indépendamment de leur fonction
linguistique. La phonétique est une discipline pratique qui étudie les sons produits par la parole, dans leur réalité
physique. La manière dont une langue donnée peut organiser ces sons en système est étudiée par la phonologie.
2.2. Les règles dictent la combinaison des unités linguistiques.
Les règles constituent l’objet d’étude de la grammaire.
La grammaire se subdivise en deux grandes parties:
La morphologie - qui est la partie de la grammaire qui étudie les mots selon leurs catégories
grammaticales, les parties du discours auxquelles ils appartiennent. La morphologie est donc l’étude de la
structure interne du mot.
La syntaxe - qui étudie la manière dont les mots se combinent en unités plus vastes, syntagmes ou
phrases. La syntaxe est donc l’étude des règles de combinaison des mots dans les phrases.
2.3. Les valeurs sont obtenues des unités linguistiques et des combinaisons des règles. Les valeurs tiennent de la
sémantique.
Les unités de langue
et l’objet de la morphologie
Toute science se sert des notions qui l’aident à décrire l’objet ou le procès qu’elle étudie.
Les éléments qui constituent l’objet de la langue ne sont pas homogènes. On distingue les éléments de langue
suivants: phonème, morphème, mot, lexie, syntagme, phrase.
Le phonème est l’unité minimale distinctive, non porteuse de signification. C’est la plus petite unité de
description phonologique. Le phonème ne possède pas de signification, mais il sert à distinguer le sens des mots.
Par exemple, dans les mots rien, bien, les phonèmes [r],[b], n’expriment aucune signification, mais ils
distinguent les couples de mots. Le phonème est l’objet d’étude de la phonologie.
Le morphème est l’unité minimale significative. Il est constitué de phonèmes et il ne peut pas tre décomposé
en unités plus petites ayant les mêmes propriétés. D’après le sens, on distingue deux espèces de morphèmes: les
morphèmes lexicaux, ou radicaux ( march-, parl-, lent-), aptes à exprimer une signification lexicale et les