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UNIVERSITATEA DIN CRAIOVA
FACULTATEA DE LITERE
SPECIALIZAREA: ROMÂNĂ / O LIMBĂ STRĂINĂ
ÎNVĂŢĂMÂNT LA DISTANŢĂ
SUPORT DE CURS
DISCIPLINA : Langue française contemporaine
Anul I Semestrul I Anul universitar 2006-2007
TITULARUL DISCIPLINEI : Lect. dr. Marinella Coman
I. PREZENTAREA CURSULUI
Introduction
Les unités de langue et l’objet de la morphologie
Les catégories grammaticales
0.Généralités
Les catégories nominales
1. La catégorie du cas
1.1. Réalisateurs de la catégorie du cas dans la classe des noms
1.2. Réalisateurs de la catégorie du cas dans la classe des substituts
2. La catégorie du genre
2.1. Le genre dans la classe des noms
2.2. Les fonctions de l’opposition de genre
2.3. Les formants du morphème de genre
2.4. Le genre dans la classe des prédéterminants et des substituts
2.5. Le genre dans la classe de l’adjectif qualificatif
Les catégories verbo -nominales
3. La catégorie du nombre
3.1. La catégorie du nombre dans la classe des substantifs
3.2. Les réalisateurs de l’opposition de nombre dans la classe des noms
3.3. Le pluriel des noms composés
3.4. Les fonctions de l’opposition de nombre
3.5. Les marques de l’opposition de nombre dans la classe de l’adjectif
4. La catégorie de la personne
4.1. Les réalisateurs dans la classe des pronoms personnels
4.2. La neutralisation de l’opposition de personne dans les pronoms personnels
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4.3. La catégorie de la personne dans les autres classes de pronoms
4.4. La catégorie de la personne dans la classe verbale
Questions pour l’évaluation des étudiants
Bibliographie
Les catégories spécifiquement verbales
Généralités
1. La catégorie de l’aspect verbal
1.1. Moyens linguistiques d’expression de l’aspect verbal
1.2. Rapports entre la catégorie de l’aspect et le thème lexical des verbes
2. La catégorie du temps
2.1. Les termes de la catégorie du temps
2.2. Les réalisateurs de la catégorie du temps
2.3. La concordance des temps
3. La catégorie du mode
3.1. Réalisateurs linguistiques de la catégorie du mode
3.2. La distribution des formes verbales entre les différentes valeurs modales
3.3. Les valeurs modales des formes verbales
3.4. Le choix du mode dans les propositions subordonnées complétives
3.5. Le choix du mode dans les propositions subordonnées relatives
4. La catégorie de la diathèse
5. Questions pour l’évaluation des étudiants
6. Bibliographie
II. CURSUL :
Introduction
1. Les langues sont des moyens de communication intersubjectifs et le langage est la faculté humaine
d’apprendre et d’utiliser les systèmes symboliques que sont les langues. C’est des langues que s’occupe le
linguiste et la linguistique est d’abord la théorie des langues.
Pour les linguistes, les langues en tant qu’outils de communication constituent un objet d’étude en soi: à
partir de l’observation de leurs usages et de leurs productions, ils se proposent de les décrire comme des
systèmes symboliques et communicatifs que l’on peut caractériser par la nature de leurs éléments et par les
règles qui en régissent les combinaisons dans les énoncés.
1.1 La grammaire est définie comme la science qui se propose de montrer la structure de la langue, les
mécanismes du langage, d’expliquer les règles de changement et de combinaison des mots formant un énoncé
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(une phrase).Toute grammaire théorique d’une langue est nécessairement une application des idées de
linguistique générale aux problèmes spécifiques de la langue donnée.
Le développement de la linguistique (étude scientifique du langage) a été marqué par diverses orientations
qui se sont constituées en autant de théories / écoles linguistiques. Dans chacune de ces écoles se retrouvent
quelques constantes : le désir de créer des concepts (notions définies de manière très stricte et très rigoureuse),
le souci d’appliquer à l’étude du langage des méthodes scientifiques et, surtout, la volonté de s’écarter
absolument de toute idée de norme. Dans le courant du xx-e siècle, la linguistique s’est développée dans des
directions parfois très éloignées les unes des autres. On peut se les représenter comme un tronc se ramifiant en
une multitude de branches. Néanmoins, quelques grandes influences se distinguent. Dans un premier temps, la
linguistique a été marquée par un souci formaliste. Il faut entendre par là que la linguistique a eu souvent comme
objectif de donner des langues et du langage une description très formelle, un peu à l’image des mathématiques.
Cet objectif éclate particulièrement dans le structuralisme, aussi bien américain que français, inspiré par
Saussure. Plus récemment, la linguistique a été conduite à sortir un peu du cadre de la stricte analyse des langues
pour se tourner vers l’étude des situations dans lesquelles il fait usage du langage.
1.2. Le point de départ et de référence des différentes orientations dans la description de la langue est
représenté par ce qu’on appelle généralement grammaire traditionnelle. Il n’y a pas une seule grammaire
traditionnelle, il y en a plusieurs. Leur multiplicité ne concerne pas les règles de la langue, mais leur modalité de
présentation, leur terminologie, leur caractère partiel ou complet, etc. Mais, malgré leurs divergences, les
grammaires traditionnelles (Grevisse, Wagner, etc.) ont certains points communs. Elles ont les caractéristiques
suivantes:
a) Elles sont essentiellement normatives: elles énoncent des règles, imposent certains emplois (qui sont
ceux du “bon usage” ou de la langue littéraire) et rejettent d’autres emplois considérés comme populaires ou
vulgaires. Les normes grammaticales sont des règles validées institutionnellement et la langue qui est décrite est
une langue standard. Les références et les exemples sont des auteurs classiques. Donc, la langue dont parle la
grammaire n’est pas la langue en usage ordinaire, mais la langue dans un de ses usages particuliers, la langue
écrite littéraire.
b) Elles sont atomistiques: la langue est considérée comme un ensemble de mots où la primauté appartient
au mot isolé (l’atome est la plus petite particule de la matière et le mot est la plus petite unité de la langue).
c) Elles reposent sur une organisation tripartite: la morphologie, la syntaxe et la lexicologie, chaque
compartiment ayant une autonomie parfaite.
Le prototype des grammaires traditionnelles reste Le Bon Usage de Grevisse.
2. La linguistique opère avec:
- des signes (ou unités linguistiques)
- des règles
- des valeurs
2.1. Les signes sont des unités de langue. Selon Ferdinand de Saussure dans le système qu’est la langue il n’y
a que des différences. Un système linguistique est “une série de différences de sons”, combinée avec une série
de “différences d’idées”. Dans la mesure les signes constituent un système, ils sont en relation les uns avec
les autres. Ces relations, pour Saussure, se déploient sur deux axes distincts, l’axe syntagmatique et l’axe
paradigmatique.
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Dans cette perspective, tout le mécanisme de la langue repose sur des rapports de deux sortes:
Rapports syntagmatiques ou rapports entre eux des éléments de l’énoncé, effectivement réalisé, parlé
ou écrit. Ces éléments ou groupements d’éléments de la chaîne parlée ou écrite, qui trouvent leur valeur dans
leurs relations avec les autres éléments du système, sont appelés syntagmes. Les relations (rapports)
syntagmatiques (ou d’enchaînement) ou relations entre eux des éléments de l’énoncé effectivement réalisé
(parlé ou écrit), se manifestent dans la chaîne linéaire entre des unités linguistiques appartenant à la même classe
ou à des classes différentes. Elles s’appellent aussi relations “ in praesentia”.
Les relations syntagmatiques se forment sur la chaîne parlée ou écrite linéaire. Sur le plan syntagmatique
les unités de langue peuvent se succéder, puisqu’elles sont hétérogènes, mais elles ne peuvent pas se substituer.
Rapports associatifs (ou relations paradigmatiques) ou rapports entre eux des éléments, absents de
l’énoncé. Ces relations paradigmatiques se manifestent dans la mémoire des locuteurs (elles s’appellent aussi “in
absentia”) et s’établissent entre des unités linguistiques appartenant à une classe donnée, substituables les unes
aux autres dans un contexte donné. La paradigmatique unit les unités de langue selon la possibilité de leurs
substitutions sur le plan syntagmatique.
Les signes sont décrits par la phonétique et la phonologie.
La phonétique étudie les éléments phoniques de la chaîne parlée, indépendamment de leur fonction
linguistique. La phonétique est une discipline pratique qui étudie les sons produits par la parole, dans leur réalité
physique. La manière dont une langue donnée peut organiser ces sons en système est étudiée par la phonologie.
2.2. Les règles dictent la combinaison des unités linguistiques.
Les règles constituent l’objet d’étude de la grammaire.
La grammaire se subdivise en deux grandes parties:
La morphologie - qui est la partie de la grammaire qui étudie les mots selon leurs catégories
grammaticales, les parties du discours auxquelles ils appartiennent. La morphologie est donc l’étude de la
structure interne du mot.
La syntaxe - qui étudie la manière dont les mots se combinent en unités plus vastes, syntagmes ou
phrases. La syntaxe est donc l’étude des règles de combinaison des mots dans les phrases.
2.3. Les valeurs sont obtenues des unités linguistiques et des combinaisons des règles. Les valeurs tiennent de la
sémantique.
Les unités de langue
et l’objet de la morphologie
Toute science se sert des notions qui l’aident à décrire l’objet ou le procès qu’elle étudie.
Les éléments qui constituent l’objet de la langue ne sont pas homogènes. On distingue les éléments de langue
suivants: phonème, morphème, mot, lexie, syntagme, phrase.
Le phonème est l’unité minimale distinctive, non porteuse de signification. C’est la plus petite unité de
description phonologique. Le phonème ne possède pas de signification, mais il sert à distinguer le sens des mots.
Par exemple, dans les mots rien, bien, les phonèmes [r],[b], n’expriment aucune signification, mais ils
distinguent les couples de mots. Le phonème est l’objet d’étude de la phonologie.
Le morphème est l’unité minimale significative. Il est constitué de phonèmes et il ne peut pas tre décomposé
en unités plus petites ayant les mêmes propriétés. D’après le sens, on distingue deux espèces de morphèmes: les
morphèmes lexicaux, ou radicaux ( march-, parl-, lent-), aptes à exprimer une signification lexicale et les
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morphèmes grammaticaux (-ai,-er, -a,-ment) qui s’agglutinent aux morphèmes lexicaux et constituent avec ces
derniers les formes différentes d’un même mot sans changer son sens lexical. Il y a des grammairiens qui
distinguent aussi une troisième catégorie de morphèmes, les morphèmes dérivationnels, que nous avons classés
dans les morphèmes grammaticaux. Les morphèmes lexicaux sont l’objet d’étude de la lexicologie et servent à
la formation des mots. La grammaire (la morphologie) étudie les morphèmes grammaticaux.
Le mot est l’unité minimale construite, libre. Il est caractérisé par la mobilité positionnelle, la séparabilité et la
substitution. Le mot est la plus petite unité de langue apte à fonctionner au niveau syntaxique. Le mot peut être
constitué d’un ou plusieurs morphèmes: m , tu, grand , grandeur, etc.
La lexie est l’unité minimale de comportement lexical (dans la terminologie de B. Pottier). La lexie simple
peut être un mot: chien, table, etc. La lexie composée peut contenir plusieurs mots: brise-glace. La lexie
complexe est une séquence figée: en avoir plein le dos .
Le syntagme est l’unité minimale fonctionnelle. Le terme de syntagme est suivi d’un qualificatif qui définit sa
catégorie grammaticale (syntagme nominal, syntagme verbal, syntagme adverbial, etc.).A l’intérieur de la
phrase, c’est le syntagme qui est le porteur de la fonction syntaxique. Dans la séquence Le mari de ma voisine
lave sa voiture, ce n’est pas mari qui est le sujet de lave, même si c’est le nom mari qui fournit les indications
pour l’accord du verbe. C’est la totalité du syntagme le mari de ma voisine qui exerce la fonction de sujet.
La phrase est l’unité minimale de la communication.
Les catégories grammaticales
La catégorie grammaticale est conçue comme un système de formes grammaticales opposées d’après les
marques formelles qui s’excluent mutuellement et qui en même temps sont réunies par le contenu homogène (par
exemple, le contenu commun de la catégorie du temps du verbe est le rapport de l’action au moment de la parole,
les valeurs des formes opposées qui s’excluent mutuellement sont: le passé - le présent -le futur). Les catégories
grammaticales embrassent tous les mots de la me classe. Une catégorie grammaticale est constituée au moins
de deux termes (formes); s’il n’y a qu’une forme, il n’y a pas de catégorie grammaticale.
Dans certaines langues comme le français, les relations grammaticales peuvent exprimer des valeurs
sémantiques. Ces valeurs sémantiques sont matérialisées dans la chaîne parlée à l’aide des morphèmes
particuliers. C’est le cas, par exemple du genre et du nombre des mots. Chaque langue revoit à sa manière la
question des catégories grammaticales.
Le comportement des unités linguistiques au niveau du langage s’explique:
- par la nature des éléments qui construisent le mot (lexème+ morphème(s)).
- par la nature des relations qui s’établissent entre ces éléments (lexèmes et morphèmes) et les autres
constituants de la chaîne.
Les morphèmes sont des identificateurs. Ils identifient le nom, en tant que terme appartenant à une classe
donnée.
Ex : dans la forme verbale était : ét- est le morphème lexical (le lexème) et ait -est un morphème grammatical
qui nous donne des informations sur : la voix (active), l’aspect [+accompli], [+duratif], le temps (imparfait), le
mode (indicatif), la personne (III-e), le nombre (singulier).
Cet ensemble de morphèmes (de valeurs du morphème grammatical -ait”) identifie le verbe (imparfait du
verbe).
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