- Placé dans un champ magnétique extérieur, continu, ce moment magnétique nucléaire s'oriente par rapport à dans des
directions privilégiées (quantifiées) et décrit autour de un mouvement de précession avec une vitesse angulaire
(où [[gamma]] représente le rapport gyromagnétique de ce noyau). (Fig.2)
Pour une population donnée de noyaux, la somme de toutes ces petites aimantations qui précessent à des vitesses angulaires
identiques, est susceptible de donner une aimantation non nulle dans la direction du champ magnétique .
Dans le cadre de cet exposé, on se limitera exclusivement à l'étude du noyau d'hydrogène qui constitue l'élément qui nous
intéresse en imagerie par résonance magnétique clinique.
Figure 2 : Mouvement de précession d'un mouvement magnétique autour du champ
magnétique Bo avec une vitesse angulaire [[omega]]o
1.3. Principe de la résonance
Un système physique, qui peut être mécanique, électrique ou magnétique, comme dans le
cas qui nous intéresse, est dit résonnant lorsqu'il est susceptible de modifier son état
d'équilibre et d'emmagasiner de l'énergie, sous l'influence d'une sollicitation externe à une
fréquence bien particulière. Cette fréquence correspond à la fréquence de résonance du
système.
Après cessation de cette sollicitation, le système revient à l'équilibre selon des mécanismes
oscillants à cette même fréquence ; l'atténuation est en général exponentielle et décrite par
des constantes de temps, qu'on appelle temps de relaxation pour le phénomène de RMN
qui nous intéresse.
Le système mécanique que constitue une balançoire est un bon exemple de système
résonnant. Tout enfant a pu éprouver par lui-même ce phénomène de résonance : s'il s'agite
de façon désordonnée sur la balançoire, il ne se passe pas grand chose. S'il s'agite en
donnant des impulsions (par son propre mouvement) à une fréquence quelconque qu'il a
décidée lui, il ne se passe toujours pas grand chose. Par contre, s'il donne des impulsions à
une fréquence qui correspond à la période d'oscillation de la balançoire (période qui rappelons-le est définie par sa masse, par
la longueur du cable qui suspend la balançoire et la constante de gravité), la balançoire entre dans un mouvement oscillant
dont l'amplitude va croissant avec la quantité d'énergie que l'enfant apporte. A la cessation de cette phase "d'excitation" du
système, celui-ci revient à sa position d'équilibre avec un mouvement sinusoïdal amorti, à la fréquence d'oscillation de la
balançoire. Cette fréquence d'oscillation est la fréquence de résonance du système
2. LE PHENOMENE PHYSIQUE DE LA RMN
2.1. L'obtention du signal RMN
Placés dans un champ magnétique , les noyaux atomiques qui ont une aimantation nucléaire s'orientent par
rapport à l'axe du champ et précessent autour de celui-ci à une vitesse angulaire [[omega]]o = [[gamma]]. Bo
caractéristique pour chaque noyau. Le noyau d'hydrogène dans un champ de 1 tesla a une fréquence de précession fo qui est
de 42,57 MHz ( )
Les propriétés de rotation du noyau d'hydrogène lui confèrent deux états énergétiques : "Spin + 1/2" et "Spin - 1/2". Les
aimantations nucléaires correspondant aux "spins + 1/2" tournent, si on peut dire, la tête en haut, celles de "spin - 1/2", la tête en
bas. L'état d'énergie "spin + 1/2" est un état plus stable que l'état d'énergie "spin - 1/2" qu'on pourra qualifier d' excité. Au repos,
dans un champ magnétique Bo, les deux sous-populations de "spin + 1/2" et "spin - 1/2" ne sont pas identiques. Le niveau
d'énergie le plus stable (spin +1/2) est plus peuplé. Il résulte de tout cela que la somme de toutes les aimantations élémentaires
pour une certaine quantité d'hydrogène présente dans un échantillon est non nulle, et dirigée dans l'axe du champ magnétique .
Cette aimantation résultante qu'on appelera est bien sûr proportionnelle au nombre de noyaux d'hydrogène présents dans
l'échantillon.
Les déphasages qui existent entre les différentes aimantations dans les mouvements de précession autour du champ font qu'il n'y a pas de
composante transversale de cette aimantation lors de l'équilibre. Il n'existe qu'une composante longitudinale dirigée dans le sens du