Ateliers thématiques : résultats et recommandations
Les travaux de la préCop de la région de Rabat Salé Kénitra ont démarré le 10 octobre par
une séance inaugurale sous le thème de la COP21 à la COP22. Cette séance animée par des
experts nationaux et étrangers a permis d’éclairer et d’informer la société civile et les
participants sur les négociations et les engagements pris lors de la COP21 et les enjeux et les
attentes de la COP22.
La journée du 11 octobre a été organisée sous forme d’une session plénière introductive et
de 16 ateliers thématiques : 8 ateliers le matin et 8 ateliers l’Après Midi.
La session plénière a traité :
La stratégie de la région de Rabat Salé Kénitra en matière de changement climatique
et de développement durable : Etat des lieux et perspectives.
Les 16 ateliers thématiques ont porté sur :
Droits environnementaux, droits Humains, éthique et changements climatiques
Education, formation, recherche et développement durable dans la région RSK
Aménagement du territoire, villes, patrimoine culturel et changement climatique
Changements Climatiques et Ressources en Eau
Vers une gestion durable des déchets dans la région RSK
Impact des changements climatiques sur la San
Agriculture et changements climatiques
Littoral et océans
Biodiversité et forêt
Transport et mobilité durables
Politiques publiques régionales de l’environnement et changements climatiques : cas
de la région Rabat Salé Kénitra
Promouvoir l'énergie durable dans la région RSK
Handicap et changements climatiques
Migration et changements climatiques
Genre et climat
La justice climatique dans la culture Amazigh
Principales conclusions et recommandations :
1. En matière d’action globale
Mettre en place une politique territoriale intégrée et mieux coordonnée qui intègre
la dimension environnement et les objectifs du développement durable ;
S’appuyer sur les deux outils dont disposent les régions à savoir le PRD (plan de
développement régional) et le SRAT (schéma régional d’aménagement du territoire)
pour traiter les questions climatiques et environnementales et de développement
durable au niveau de la région ;
Consolider les droits et l’éthique dans la résolution des problèmes liés au climat ;
Mettre l’Homme au cœur du développement durable ;
Intégrer l’approche genre dans l’ensemble des politiques publiques et encourager la
parité et la participation de la femme aux instances de décision, notamment en
matière d’actions d’atténuation et d’adaptation aux effets des changements
climatiques ;
Encourager l’approche inclusive genre à me d’amorcer les causes de la précarité
liées aux changements climatiques ;
Prendre en compte les besoins spécifiques des personnes en situation d’handicap ;
Renforcer les instruments normatifs UNESCO pour la culture et le patrimoine ;
2. En matière d’actions Sectorielles
Réhabiliter et préserver les services écosystémiques du littoral avec comme exemple
la réintroduction de l’alose dans le Sebou ;
Accélérer l’élaboration d’un plan d’action sur les côtes et le littoral afin de soutenir la
contribution des régions aux COPs dans ce domaine.
Améliorer la gestion des ressources hydriques et l’efficience des réseaux d’irrigation ;
Promouvoir l’utilisation des eaux non conventionnelles ;
Renforcer les capacités des petits agriculteurs et aider les professionnels à s’adapter
aux changements climatiques ;
Développer l’agrobusiness et des projets bancables dans le domaine de l’agriculture ;
Harmoniser le transport urbain et promouvoir la mobilité électrique dans la région en
agissant notamment sur le parc automobile des administrations,
Encourager l’utilisation des énergies renouvelables dans tous les secteurs d’activités
des villes de la région : bâtiment, valorisation des déchets, mobilité durable, éclairage
public,…
Evaluer les ressources d’énergie et réaliser des études sur les consommations
énergétiques par secteur au niveau de la région ;
Cartographier les risques liés aux changements climatiques dont notamment les
incidences des pathologies, établir la causalité environnementale et réglementer
l’utilisation des pesticides, avec comme objectifs de faire de la région RSK une
expérience pilote au niveau national ;
Œuvrer à la réduction de la production des déchets et à leur collecte sous forme non
mélangée (organique-inorganique) ;
Elaborer des cartes sectorielles de risques environnementaux liés aux changements
climatiques de la région RSK ;
3. En matière de financement/gouvernance
Créer un fond régional pour soutenir les activités/projets visant à limiter les effets
négatifs des changements climatiques tels que :
Les projets d’adaptation/atténuation,
Le renforcement des consortiums Nord-Sud et Sud-Sud ;
La gestion des risques sanitaires, des déchets, …) ;
L’accès de la femme rurale au financement ;
La formation des jeunes cadres et leur qualification
Le renforcement des capacités des acteurs locaux en matière de climat ;
Le renforcement de l’éducation, la sensibilisation, la vulgarisation, la
communication sur les questions relatives aux changements climatiques et
développement durable
Promouvoir l’économie verte à travers l’encouragement des entreprises
respectueuses de l’environnement ;
Promouvoir la mise en place de filières de valorisation des déchets adaptées aux
spécificités de la région ;
Mettre en réseau des villes de la région avec les autres villes du Maroc pour
échangerles expériences et les bonnes pratiques ;
Créer un observatoire et un musée de la mer ;
Mettre en place une instance régionale participative pour la gestion des déchets ;
Renforcer la coopération et la coopération décentralisée entre les acteurs locaux, les
élus, les universités, les décideurs, les entreprises ;
Développer une vision globale de lutte contre les changements climatiques avec tous
les partenaires et élaborer des cahiers de charges spécifiant les objectifs
environnementaux et de développement durable ;
Soutenir la recherche scientifique et l’innovation afin de pondre aux besoins de la
région en matière de développement durable et de lutte contre les changements
climatiques notamment dans les domaines suivants : agriculture, énergie, transport,
ressources hydriques, migrations climatiques ;
4. En matière d’actions au niveau national :
Œuvrer pour la créationd’un Ministère dédié à la mer ;
Développer l’aquaculture pour palier au déclin des pêcheries ;
Opérationnaliser la gestion intégrée des zones côtières comme approche proactive ;
Œuvrer pour la création d’une agence nationale de la gestion des déchets assortie
d’une bonne gouvernance du secteur des déchets et du renforcement des capacités
institutionnelle, organisationnelle et informationnelle ;
Intégrer les problématiques du climat et du développement durable (énergie,
efficacité, déchets, recyclage, éclairage…) dans tous les programmes éducatifs ;
Instaurer des mesures incitatives pour encouragerla valorisation des déchets
ménagers ;
Inscrireles initiatives et les actions de lutte contre les dégèlements dans l’agenda
global du climat ;
Mettre en place des mesures incitatives pour encourager l’usage des énergies
renouvelables à la place des énergies fossiles ;
Faire un plaidoyer pour la défense des droits des immigrés et des réfugiés
climatiques ;
Elaborer une stratégie à mêmede préparer les pays à la gestion des défis posés parla
migration climatique.
Déclaration de la Région de Rabat Salé Kenitra
relative aux changements climatiques et au
développement durable
Préambule :
Dans le cadre de la dynamique de mobilisation, d’engagement et de sensibilisation
des Régions du Royaume du Maroc, à l’horizon de la tenue de la COP22 sur les
changements climatiques à Marrakech du 7 au 18 Novembre 2016 ;
Considérant les enjeux considérables, vitaux et immédiats relatifs aux changements
climatiques et à leurs impacts négatifs sur l’environnement et l’Homme ;
Considérant l’entrée en vigueur officielle de l’accord historique de Paris sur le climat,
à compter du 4 novembre prochain et à quelques jours de la tenue de la COP22 à
Marrakech, et les opportunités prometteuses qu’ouvrira l’opérationnalisation de cet
accord pour la lutte contre les impacts négatifs des changements climatiques et le
développement durable, en termes de financements, de transfert de technologies et
de renforcement des compétences ;
Considérant les rôles importants que les collectivités territoriales sont appelées à
jouer en matière de lutte contre les effets de serre, à travers la remise en cause de
l’ensemble des modes de gestion des activités économiques consommatrices
d’énergie et des modes d’aménagement et de gestion des territoires, urbains
notamment,
Considérant les nouvelles prérogatives dévolues aux collectivités territoriales en
matière de sauvegarde de l’environnement et de développement durable, dans le
cadre du chantier de la régionalisation avancée dans notre pays,
Nous,
Conseil de la Région de Rabat Salé Kenitra, conseils élus et administrations territoriales,
commission régionale des droits de l’Homme, confédération marocaine pour la justice
climatique, établissements publics, services déconcentrés des ministères, universités,
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