Les principaux agents pathogènes en infectiologie.
I - LES BACTERIES.
1°/ Flore commensale.
Bactéries qui vivent sur un hôte (homme ou animal) sans lui causer de troubles (peau, cavités
naturelles, muqueuses).
->Coque, pneumocoque, bacille colibacille.
2°/ Flore saprophyte.
Bactéries qui vivent dans la nature extérieure à l’homme. Elles assurent la destruction des
déchets organiques d’origine animale ou végétale.
3°/ Bactéries pathogènes.
Elles provoquent le mal. Elles vivent sur un hôte en lui causant des troubles (Bacille de Koch
-> Tuberculose).
4°/ Définitions.
Bactérie : Etre unicellulaire qui n’appartient ni au règne animal ni au règne végétal. Il
peut vivre de façon autonome dans la nature, pour cela il prélève la nourriture dans le
milieu environnant. Elle est douée de reproduction autonome : la scissiparité.
Virulence : Capacité d’une bactérie à s multiplier à l’intérieur de l’organisme. Une
grande vitesse de multiplication entraîne un pouvoir pathogène accru.
Opportuniste : Micro-organisme peu ou pas virulent et qui se développe en raison d’un
déficit immunitaire. Pas de pathogénécité mais cela peu devenir pathogène chez un
sujet fragilisé.
Bactéricide : Action de détruire les bactéries.
Bactériostatique : Diminution ou arrêt de la multiplication des bactéries.
BMR (Bactéries Multi Résistantes) : Faculté pour une bactérie de supporter sans
dommage une quantité d’antibiotique supérieure à celle que l’on peut obtenir dans
l’organisme.
La résistance peut être naturelle ou acquise.
Toxicogénèse (formation de toxine) : Propriété d’élaborer une toxine, c’est-à-dire un
poison spécifique qui est sécrété par les bactéries.
Décharge bactérienne --> augmentation de la température, frisson. Au niveau sanguin
peut provoquer une septicémie.
Hypothermie caractéristique du Gram négatif.
MORPHOLOGIE DES BACTERIES.
1/Coque ou cocci.
staphylocoque ;
pneumocoque ;
gonocoque ;
streptocoque ;
méningocoque.
2/Cylindrique = bacille.
colibacille ;
bacille du charbon ;
bacille diphtérique ;
spirille.
3/Hélicoïdale : spirochète.
leptospire ;
tréponem : agent responsable de la syphillis.
BACTERIES RESPONSABLES D’INFECTIONS NOSOCOMIALES.
Staphylococcus aureus (staphylocoque doré).
Hôte actuel de notre corps. C’est une bactérie commensale que l’on trouve dans les fosses
nasales, les creux axillaires, le périnée.
Très pathogène en cas de baisse des défenses immunitaires Þ infections cutanées comme
l’impétigo, furonculose, infection sévère : endocardite.
18% des infections nosocomiales.
Escherichia Coli (colibacille).
Se retrouve dans les matières fécales et les eaux usées. Responsables d’infections
nosocomiales.
Serratia.
Légionella : contamine l’air (air climatisé, cad chaud et humidifié) et l’eau (à certaines
températures).
Acétobacter.
Se trouve dans l’eau et dans les sols. Surtout chez les patients porteurs de sonde, drain avec
baisse des défenses immunitaires.
STRUCTURE DE LA BACTERIE.
Le cytoplasme.
La bactérie contient des ribosomes : ils ont un rôle essentiel dans la vie des bactéries
car c’est le lieu de la synthèse protéïque.
Membrane cytoplasmique.
Elle possède 2 feuillets et joue le rôle de membrane demi-perméable réglant les
échanges entre la bactérie et le milieu extérieur.
Elle joue un rôle dans la division nucléaire.
La capsule.
C’est une couche muqueuse qui entoure la paroi de certaines bactéries. C’est un
facteur de virulence.
Les bactéries capsulées résistent à la phagocytose et peuvent ainsi se multiplier
rapidement et envahir l’organisme infecté.
Flagelle.
Donne la possibilité aux bactéries de se déplacer.
REPRODUCTION BACTERIENNE.
Placée dans un milieu favorable, la bactérie augmente de taille et se divise à un rythme qui
dépend des éléments nutritifs du milieu, de la température, de l’espèce bactérienne.
La reproduction est la scissiparité ou la division binaire.
Lorsque le milieu de culture s’épuise en nutriments, la bactérie va sporuler (sporulation :
modalité de conservation. Le spore va résister à la sécheresse, à l’absence de nourriture. Les
conditions favorables revenues, le spore germe et redonne une bactérie).
PHYSIOLOGIE DES BACTERIES.
Il existe deux mécanismes producteurs d’énergie :
la respiration ;
la fermentation qui conditionne les rapports entre la bactérie et l’oxygène atmosphérique.
La bactérie aérobie se développe au contact de l’air.
La bactérie anaérobie ne se développe qu’en l’absence d’air. Leur métabolisme est de type
fermentaire c’est-à-dire qu’elles utilisent comme énergie la dégradation des composés
organiques du milieu en l’absence d’air.
La bactérie aéro-anaérobie peut aussi bien se multiplier en contact ou en l’absence d’air.
SPECIFICITE DES BACTERIES GRAM +/-.
Gram + :
staphylocoque ;
streptocoque : pneumocoque et streptocoque b-hémolytique du groupe A.
Gram - :
pseudomonase aéroginosa ;
pyocianique ;
klebsielles ;
escherichia coli (intestin, voie urinaire) ;
protéus ;
sérratia.
II - VIRUS
DEFINITION.
Micro-organisme infectieux à structure bien définie, parasite absolu des cellules vivantes
possédant un seul type d’acide nucléïque et se reproduisant à partir de son seul matériel
génétique.
CARACTERISTIQUES.
Présence d’un seul type d’acide nucléïque : ADN ou ARN, une dépendance totale vis à vis
d’une cellule nécessaire pour l’apport énergétique et métabolique (se comporte comme des
parasites).
La reproduction s’opère à partir du seul acide nucléïque.
Structure symétrique (hélicoïdale, cubique).
LES DIFFERENTS TYPES DE VIRUS.
A ADN
POXVIRUS comme la variole, l’herpès virus, la varicelle et le zona sont les mêmes virus,
adénovirus, virus de l’hépatite.
Virus à ARN
Entérovirus ;
Virus de la poliomyélite ;
Myxovirus : virus de la grippe ;
Virus des oreillons ;
Virus de la rougeole ;
Virus de la rubéole ;
Arbovirus : virus de la fièvre jaune.
VIH
C’est un agent pathogène ne pouvant se multiplier qu’au sain de cellules vivantes qu’il
parasite.
C’est un virus à ARN de la famille des rétrovirus. Pour s’introduire dans le noyau d’une
cellule humaine, il a besoin d’une enzyme particulière qui va transformer son ARN en ADN.
Cette enzyme est la transcriptase inverse.
Le VIH peut infecter différents types de cellules humaines, c’est à dire :
les cellules possédant le récepteur membranaire CD4 : ce sont les LT4 (c’est à dire les LT
auxiliaire et inducteur) et les macrophages ;
les cellules ne possédant pas de récepteurs CD4, ce sont les cellules intestinales.
Lorsque le VIH infecte les LT4 (SIDA) : destruction directe des lymphocytes par le VIH.
La réplication virale provoque la destruction de la cellule hôte par le virus. Les LT4 infectés
vont fusionner avec des cellules saines Þ destruction indirecte de LT4 non porteur du VIH. Ce
mécanisme est appelé apoptose (suicide cellulaire).
Intervention des lymphocytes CD8 ou LT8 (lymphocyte cytotoxique et supresseurs.
Dans un premier temps, les LT8 combattent les LT4 infectés, détruisent sélectivement les
cellules porteuses du VIH et limitent la réplication virale.
A un moment, les T4 deviennent plus virulent que les T8 et l’effet protecteur cesse par
modification des médiateurs chimiques immunitaires.
--> Installation du SIDA.
La phase de primo-infection ou l’action au niveau sanguin est indécelable. C’est la période de
séro-conversion.
III - LES PARASITES
Ce sont des organismes (animaux ou végétaux) vivants en partie ou en totalité au dépend d’un
hôte sans le détruire.
Il en existe deux types :
L’ectoparasite : parasite vivant sur les téguments de l’hôte. Peuvent être de simples nuisants
ne provoquant qu’une réaction locale, les agents de mal (gâle) ou des vecteurs de mal
(mouche, moustique, cafard).
L’endoparasite : parasite vivant à l’intérieur de l’hôte, dans les intestins, le sang, les tissus.
Ex : cycle de l’oxyvirose.
CLASSIFICATION.
Les parasites de l’homme sont répartis en plusieurs classes :
Les protozoaires : être unicellulaire doté de mouvement.
l’amibe ;
le trypanosome ;
la giardia ;
le trichomonase ;
le toxoplasma gondii.
Les métazoaires (vers).
nématodes (vers ronds) ;
trématodes (vers plats) ;
cestodes (vers plats segmentés).
TRANSMISSIONS.
Elle est soit directe sans l’intermédiaire d’un individu ou soit indirecte c’est à dire avec
l’intervention d’un facteur extérieur qui se trouve soit au niveau de l’environnement ou soit
un organisme actif comme un moustique. C’est un vecteur : c’est quelqu’un ou quelque chose
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