TES 2008-2009 annexe chap3 ContributionCroissance
2/ La croissance de 2007 :
Pour la croissance de 2007 l’INSEE fournit les résultats suivants :
Document 1 Contribution à la croissance en points de PIB
Dépenses de consommation finale des ménages
Dépenses de consommation finale des administrations
publiques
Formation brute de capital fixe
Sociétés et entreprises individuelles non financières
Sociétés et entreprises individuelles financières
Administrations publiques
Ménages hors entrepreneurs individuels
Institutions sans but lucratif au service des ménages
Solde extérieur des biens et services
Source des données : INSEE, 2008.
La croissance économique a été de 2,2 % en 2007. L’INSEE constate que « la demande intérieure
demeure le moteur de la croissance française : la consommation reste robuste et l’investissement
dynamique. ». Ainsi, la consommation des ménages explique 1,4 point de croissance du PIB sur 2,2 ;
la FBCF des sociétés non financières 0,8 point sur 2,2.
La FBCF et la variation des stocks connaissent des variations importantes : leur contribution peut être
tantôt négative, tantôt positive. L’INSEE écrit ainsi : « Dans un contexte de stabilisation du rythme de
l’activité, les mouvements de stocks ont eu peu d’impact sur la croissance depuis deux ans. En 2007,
leur contribution à l’évolution de l’activité a été légèrement positive (+ 0,1 point de PIB), après avoir
été légèrement négative en 2006 (- 0,1). La détention de stocks répond au souci de s’adapter aux à-
coups de la demande. Une conjoncture moins favorable conduira plus volontiers les entreprises au
déstockage. À l’inverse, quand elles anticipent une amélioration, elles sont incitées à accroître leurs
stocks. C’est ainsi qu’entre 2001 et 2003, le comportement des stocks a été défavorable à la
croissance, pour un montant équivalent à un point de PIB. A l’inverse, la reprise de 2004 a coïncidé
avec un restockage. Les variations de stocks ont donc généralement tendance à accentuer les
évolutions cycliques. D’autres éléments peuvent entrer en ligne de compte (coût du stockage,
anticipation de prix, etc.) mais jouent en pratique un rôle plus limité, du moins au niveau
macroéconomique. »
Conclusion : une portée explicative limitée
L’étude de la contribution des différents facteurs est loin d’épuiser la question de l’origine de
la croissance… Il faut comprendre que le raisonnement est comptable et finalement assez
simple. Ainsi, il ne suffit pas de dire « y a qu’à accroître les exportations ». En effet, si on
réduit les salaires pour être plus compétitif en vendant moins cher, la consommation des
ménages risque de baisser ou tout du moins de croître moins vite, engendrant ainsi une baisse
de sa contribution à la croissance voire une baisse de la croissance, si la contribution des
exportations n’en compense pas la baisse…. Bref, la croissance économique repose sur des
éléments en relations, voire en « interaction ».
Pour plus de détails et pour vous entraîner à lire de l’économie « version comptabilité
nationale » (que l’on retrouve dans les journaux comme Les échos, Le Monde etc.…) :
www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/ECOFRA08b.PDF, notamment page 19 à 25.