UMR 5025 LGCA - Laboratoire de Géodynamique des Chaînes Alpines St Martin d'Hères Directeur de thèse : Christian BECK Titre de la thèse : Analyse des particularités de la sédimentation le long de grands décrochements actifs : aspects méthodologiques, comparaison de sites, et apports en termes de risques associés. Titre de la thèse en Anglais: Analysis of specific sedimentary processes along main active strike slip faults : methods of investigation, comparison of different examples, and associated seismic hazards estimation. Mots-clés de la thèse : Sédimentation, Paleosismique, Activite Sismotectonique, Sismicite Recente, Chronologie, Résumé du projet de thèse: Depuis plusieurs décennies, l’amélioration de l’estimation des aléas et risques naturels d’origine géologique, sont devenues une des priorités de l’activité en Géoscicences. Des évolutions du climat et des événements climatiques courts mais intenses (flash floods par exemple) peuvent agir a priori séparément et indépendamment des « géorisques » d’origine interne (séisme, éruption volcanique, tsunami), mais pour certaines régions la conjonction des différents processus peut être envisageable. La compréhension, indispensable, de ces phénomènes est basée à la fois sur l’observation et le suivi directs de leurs occurrences actuelles, et, pour une région donnée, sur une fréquence au cours du temps. Pour ce second point, l’archivage sédimentaire fournit un registre fiable, même s’il peut être incomplet et n’apporter que des données semi-quantitatives sur l’ampleur de « paléoévénements » (paléo-séismes, paléo-tsunamis, paléo-crues). L’objet principal du travail de thèse proposé est donc une démarche de décryptage sédimentologique, associée, au sein d’une équipe, à d’autres approches (morpho-tectonique, cinématique GPS). Il s’agit de détecter et de caractériser des niveaux sédimentaires et ou des perturbations post-dépôt in situ, attribuables à des secousses sismiques, à des tsunamis et/ou à des apports sédimentaires exceptionnels d’origine climatique, puis d’en établir la distribution spatio-temporelle. La chronologie des accumulations (Pléistocène sommital à Holocène) sera assurée par des datations au 14C (AMS), par des profils de décroissance radiogénique (210Pb), et, pour des sites à sédimentation saisonnière, par un chronométrage direct. Les aspects méthodologiques développés au LGCA précédemment pour l’analyse des textures (Doctorats de E. Carrillo et A. van Welden) seront poursuivis et développés (notamment l’Anisotropie de Susceptibilité Magnétique comme marqueur de ré-arrangement granulaire). La recherche d’anomalies chimiques et/ou minéralogiques – possibles indicateurs de relargages de fluides interstitiels sera développée. Le travail s’effectuera principalement sur des sondages carottés marins, lacustres, ou saumâtres (lagunes côtières) ; s’y ajouteront l’interprétation d’imagerie sismique à haute résolution, une analyse en stratigraphie sismique et stratigraphie séquentielle. Plusieurs chantiers régionaux seront abordés afin, d’une part, d’assurer une démarche comparative (cadres climatiques et environnements de dépôt différents), et, d’autre part, d’enrichir les données de paléosismicité pour chaque régions. Les sites envisagés concerneront des chantiers en cours au LGCA - Mer de Marmara et Faille Nord-Anatolienne (matériel déjà disponible) – et des chantiers développés dans le cadre de la coopération franco-vénézuélienne : marge sud-caraïbe (Fosse de Cariaco, plate-forme de Unare, lagunes côtières ; matériel prélevé fin 2009 ou début 2010).