Maladie contagieuses – Fièvre aphteuse– page 2/10
Les virus aphteux ont le même tropisme, le même pouvoir pathogène, la même structure, mais
ils ont une pluralité antigénique et immunogénique qui permet de définir des types :
Types européens qui circulent actuellement : O (découvert dans l’Oise), A (Aine), C
SAT : South African Territories de type 1, 2 ou 3
Asia
Dans chaque type il existe en plus des sous-types et des dominantes.
Il n’existe pas d’immunogène commun entre les types, donc pas d’immunités croisées (ces deux
souches peuvent pourtant avoir les mêmes structures, ARN et tropismes). Un animal vacciné contre
le type A peut ainsi contracter une fièvre aphteuse O.
Les sous-types : chaque sous type est caractérisé par les antigènes du type, ce sont les
immunogènes communs, présent en plus ou moins grande quantité et qui permettent une
protection croisée partielle, entraînant des symptômes modérés.
Les dominantes : ce sont des sous-types qui couvrent largement et qui offrent une protection large
contre beaucoup de sous-types. On met donc des dominantes dans les vaccins. Mais les virus
varient, donc un autre sous-type peut venir un jour déclasser les dominantes. Il faut donc à chaque
fois isoler le virus et le typer.
Cette pluralité donne : 7 types, 64 sous-types, 1000 souches : A (32), 0 (11), C (5), Sat1 (6),
Sat2 (3), Sat3 (4), Asia (3).
Pour résumer :
Un type protège contre lui-même mais pas contre les autres.
Un sous-type protège contre lui-même et plus ou moins bien contre un autre sous-type.
Une dominante protège contre la majorité des sous-types.
Résistance : Les virus sont résistants sauf aux variations de pH : ils ne survivent qu’entre un pH
de 7-7.7. Ils sont détruits par la maturation lactique (ex : viande qui macère), les acides, les
bases, les oxydants hypochlorites. Leur inactivation est possible par la N-acetyléthylamine (par
action sur l’ARN…d’où son utilisation dans les vaccins inactivés).
Ils résistent à la dessiccation plusieurs semaines, ce qui implique une transmission indirecte
possible (dans la paille, fumier, camions…). Ils résistent à la chaleur, peuvent être très bien
conservés au froid (animaux congelés). L’humidité favorise leur résistance.
Pathogénie
Le virus pénètre en général par voie intradermique. Il peut y avoir contamination par voie oro-
pharyngée : le virus se place dans la muqueuse et provoque une première lésion : l’aphte primaire
d’inoculation (qui en général ne se voit jamais). Puis le virus se multiplie à son point d’entrée,
passe dans le sang et se répand
dans tout l’organisme : La
virémie est précoce et ne dure
pas très longtemps. On assiste
alors à une hyperthermie (phase
de multiplication du virus), des
signes cliniques sur l’épithélium
puis disparition des lésions. Il
peut parfois y avoir une forme
plus grave liée à une complication
et entraînant la mort, surtout sur
les animaux âgés, mais c’est plus
rare. Les aphtes secondaires,
souvent à l’origine du diagnostic,
apparaissent relativement tard (le
virus a pratiquement disparu du
sang).