Ju’ et Stouf Sophie et Julia Tiare et Marjorie Maladies Contagieuses 13/02/09 16h-18h PICAVET FIEVRE APHTEUSE La Fièvre Aphteuse (FA) est une maladie virale à répercutions économiques importantes, avec une très forte contagiosité (diffusion rapide et de nombreux modes de transmission possibles). La morbidité est élevée (65-70%) mais la mortalité est faible. Les espèces infectées sont les Artiodactyles (mammifères ongulés dont le nombre de doigts est pair : BV, OV, CP, PC). C’est une zoonose qui touche l’homme de manière exceptionnelle et bénigne (ainsi ce qui fait son importance c’est son aspect économique et non son aspect zoonotique). Historique Maladie connue depuis 1546, décrite en Italie pour la première fois. Elle arrive en France au XVIII siècle. Le virus a été isolé en 1897 (assez tôt) et sa pluralité antigénique a été expliquée en 1922. Cette maladie reste d’actualité. Propriétés générales Le virus : Cette maladie est due à un Picornavirus, du genre Aphtovirus, qui est nu, fait 2028nm de diamètre, avec une capside protéique icosaédrique (20 faces). C’est un virus à ARN monocaténaire court de 6900 nucléotides, ce qui implique une capacité élevée à muter. La capside possède une protéine VP-1 à chaque sommet sur le côté externe de l’icosaèdre (les autres protéines sont VP-2, VP-3 et VP-4 étant la protéine la plus interne). Culture cellulaire : La culture est facile, elle était réalisée historiquement sur animal (injections intradermiques au niveau de la langue). Aujourd’hui, on la réalise en laboratoire sur cellules : cellules thyroïdiennes de veau ou cellules rénales de veau/porc. Ce test permet de différencier la fièvre aphteuse de la maladie vésiculeuse des suidés car cette dernière ne pousse pas sur cellules thyroïdiennes. En culture, le virus a un effet cytopathique lytique. On observe une production de virions complets infectants, de capsides sans ARN mais aussi de virus hybrides. Pour ces derniers, l’ARN du virus aphteux entre dans la capside d’un autre virus : il y a échange, ce qui explique l’émergence de nouveaux virus. Ce virus est donc très labile, il se modifie facilement. Pouvoir pathogène : Le pouvoir pathogène varie d’un virus à l’autre ainsi que la contagiosité. Pour une même espèce il existe différentes souches qui ont des propriétés différentes. Il y a un tropisme d’espèce : soit ruminant soit porc (une souche étant plus adaptée pour une espèce). La transmission entre les deux est possible mais l’espèce qui reçoit le virus est alors moins sensible. Il y a également un tropisme de tissus : on les retrouve au niveau des revêtements cutanés. On est capable d’atténuer le virus mais on n’utilise plus cette forme atténuée pour la fabrication de vaccins car elle peut prendre de la virulence (le vaccin peut se réactiver). Pouvoir antigène et immunogène : Les Anticorps produits contre VP-1 sont neutralisants visà-vis du virus. Il existe aussi des protéines non structurales qui peuvent conduire à la production d’anticorps. Ces protéines apparaissent pendant le cycle mais ne font pas partie de la structure du virion par la suite. L’immunité est un peu cellulaire mais surtout humorale (sérique). Maladie contagieuses – Fièvre aphteuse– page 1/10 Les virus aphteux ont le même tropisme, le même pouvoir pathogène, la même structure, mais ils ont une pluralité antigénique et immunogénique qui permet de définir des types : Types européens qui circulent actuellement : O (découvert dans l’Oise), A (Aine), C SAT : South African Territories de type 1, 2 ou 3 Asia Dans chaque type il existe en plus des sous-types et des dominantes. Il n’existe pas d’immunogène commun entre les types, donc pas d’immunités croisées (ces deux souches peuvent pourtant avoir les mêmes structures, ARN et tropismes). Un animal vacciné contre le type A peut ainsi contracter une fièvre aphteuse O. Les sous-types : chaque sous type est caractérisé par les antigènes du type, ce sont les immunogènes communs, présent en plus ou moins grande quantité et qui permettent une protection croisée partielle, entraînant des symptômes modérés. Les dominantes : ce sont des sous-types qui couvrent largement et qui offrent une protection large contre beaucoup de sous-types. On met donc des dominantes dans les vaccins. Mais les virus varient, donc un autre sous-type peut venir un jour déclasser les dominantes. Il faut donc à chaque fois isoler le virus et le typer. Cette pluralité donne : 7 types, 64 sous-types, 1000 souches : A (32), 0 (11), C (5), Sat1 (6), Sat2 (3), Sat3 (4), Asia (3). Pour résumer : Un type protège contre lui-même mais pas contre les autres. Un sous-type protège contre lui-même et plus ou moins bien contre un autre sous-type. Une dominante protège contre la majorité des sous-types. Résistance : Les virus sont résistants sauf aux variations de pH : ils ne survivent qu’entre un pH de 7-7.7. Ils sont détruits par la maturation lactique (ex : viande qui macère), les acides, les bases, les oxydants hypochlorites. Leur inactivation est possible par la N-acetyléthylamine (par action sur l’ARN…d’où son utilisation dans les vaccins inactivés). Ils résistent à la dessiccation plusieurs semaines, ce qui implique une transmission indirecte possible (dans la paille, fumier, camions…). Ils résistent à la chaleur, peuvent être très bien conservés au froid (animaux congelés). L’humidité favorise leur résistance. Pathogénie Le virus pénètre en général par voie intradermique. Il peut y avoir contamination par voie oropharyngée : le virus se place dans la muqueuse et provoque une première lésion : l’aphte primaire d’inoculation (qui en général ne se voit jamais). Puis le virus se multiplie à son point d’entrée, passe dans le sang et se répand dans tout l’organisme : La virémie est précoce et ne dure pas très longtemps. On assiste alors à une hyperthermie (phase de multiplication du virus), des signes cliniques sur l’épithélium puis disparition des lésions. Il peut parfois y avoir une forme plus grave liée à une complication et entraînant la mort, surtout sur les animaux âgés, mais c’est plus rare. Les aphtes secondaires, souvent à l’origine du diagnostic, apparaissent relativement tard (le virus a pratiquement disparu du sang). Maladie contagieuses – Fièvre aphteuse– page 2/10 Remarque : Sur le PPT, il est écrit « cicatrisation » : c’est faux. Il n’y a pas de processus de cicatrisation : il y a simple disparition des lésions. L’immunité s’installe vite par voie humorale : 10-15j après l’infection il y a des anticorps neutralisants. Cette immunité est assez solide et durable contre le type en cause. L’arrivée des anticorps neutralisants (par la vaccination ou par action seule du système immunitaire de l’animal) empêche l’apparition des signes cliniques mais pas l’infection par les souches sauvages et la multiplication locale est restreinte. L’immunité est spécifique d’un type viral. Un animal immunisé peut héberger, multiplier à bas bruit et excréter le virus (portage sain ou chronique). Le virus reste présent dans l’animal (mais pas dans le sang à cause des anticorps neutralisants). Les principaux moments où l’animal est contagieux sont avant l’apparition des symptômes et à l’éclosion des aphtes secondaires (ceux qui montrent les signes cliniques de la maladie) ; c'est-à-dire lorsque la virémie est finie. Remarque : Portage sain : l’animal est porteur mais ne montre jamais de symptôme. Portage chronique : l’animal a été malade, il a guéri mais reste porteur. Pendant la virémie il n’y a aucun symptôme : l’animal infecté commence à excréter avant l’apparition des symptômes. On ne peut détecter cet état que par la température (hyperthermie). Symptômes et lésions : Pour toutes les espèces, les symptômes sont les mêmes : une fièvre éruptive, avec une incubation de 2-7j en moyenne (la maladie dure une vingtaine de jours sans complication). Il y a 3 phases successives: Fébrile : virémie, fièvre, atteinte de l’état général, Eruptive : les symptômes généraux régressent, il y a atteinte locale des épithéliums de la bouche, du pied, et de la mamelle. Guérison ou pas : il peut y avoir des complications septiques ou dues à des virus trop virulents. Les animaux guéris ont été malades, ils ont donc perdu du poids et la convalescence sera longue. De plus, ils peuvent être porteurs sains ou chroniques du virus. Il faut bien expliquer ça à l’éleveur car ce dernier a tendance à vouloir ne pas abattre ses animaux, pensant qu’il vont guérir et ne plus être un risque. - Chez les Bovins : La phase fébrile : hyperthermie, abattement, inappétence, la rumination est irrégulière et il y a une chute de lactation. On observe des congestions du mufle et des muqueuses buccales. Cette phase passe totalement inaperçue dans les 1er foyers. La phase éruptive (ou d’état) : les atteintes buccales (signes fonctionnels et non lésions) apparaissent 2 à 3j après la fièvre et prédominent, l’animal salive (ptyalisme) dans le cas de lésions des joues, des gencives, de la langue. L’animal mâchonne à vide (afin d’essayer de calmer sa douleur) d’où la production surnuméraire de salive filante (fait des bulles) : ce n’est donc pas une atteinte des glandes salivaires. La préhension des aliments devient difficile car l’animal se fait mal. Les lésions (stomatite aphteuse) : Aphtes = vésicules (soulèvements de l’épiderme) remplies de lymphe aphteuse (produit de nécrose dû à la multiplication du virus, liquide jaunâtre). On les trouve sur les gencives, les Maladie contagieuses – Fièvre aphteuse– page 3/10 joues, la langue, le palais, le mufle. Etant donné les localisations, ces lésions s’ouvrent très rapidement par rupture du toit : la lymphe s’échappe. Après ouverture de la vésicule, il y a formation de croûte, l’épithélium se reforme (restitution ad integrum à partir de l’épiderme basal), il n’y a pas de cicatrice : la muqueuse redevient normale (sauf si à l’origine la muqueuse était pigmentée, il persiste une trace blanche). Si des bactéries se retrouvent sur la vésicule, il peut y avoir du pus et problème septique. Photos (diapo 27): haut droite : vésicule sur une langue de bovin. Il faut remarquer la forme et la taille variables de cette vésicule. L’épiderme est solide et épais chez les bovins. bas gauche : vésicule rompue. L’épiderme est soulevé. On constate qu’il n’y a pas de réaction inflammatoire autour (pas d’anneau congestif ou hémorragique car on est dans l’épiderme qui ne possède ni vaisseau, ni nerf.). Le tissu rouge dessous est la couche basale de l’épiderme. Ce sont les lambeaux autour de la lésion qui sont riches en virus. L’épiderme se reconstitue en dessous. Atteinte podale : les animaux présentent des boiteries, des douleurs à la palpation. Ils piétinent aussi sur place. Ils peuvent avoir des aphtes au niveau des espaces interdigités ; la lymphe peut s’immiscer sous l’ongle et provoquer le soulèvement voir la chute de l’onglon. C’est très douloureux et cela peut s’infecter rapidement. Atteinte mammaire : thélites, rassemblement de plusieurs aphtes qui donnent une lésion très importante. La vache ne se laisse pas traire ni téter par le veau. Il y a rétention de lait d’où infection (mammites) de la mamelle (pas due directement au virus, mais à l’accumulation de lait dans la mamelle). Le virus se propage rapidement au veau via le lait qui en contient et les lésions du trayon. - Chez les Petits Ruminants : Les symptômes sont similaires à ceux des bovins. Les signes fonctionnels sont plus discrets. Les atteintes podales sont les plus fréquentes. Cette maladie est très difficile à détecter car ces animaux sont très résistants à la douleur donc ne l’expriment pas. Il peut y avoir des avortements (contrairement aux bovins chez lesquels l’avortement est beaucoup plus rare). La mortalité chez le jeune est plus forte car ils sont plus nombreux à téter leur mère et pendant plus longtemps. - Chez les Suidés : Il existe une réaction congestive qui précède l’apparition des aphtes. Les atteintes buccales sont discrètes. Les atteintes podales sont les plus fréquentes (décollement des onglons puis chute, atteinte des coussinets plantaires : l’animal semble marcher sur des aiguilles ; il est envoyé à l’équarrissage car c’est associé à une forte perte de poids). Les tétines des truies sont souvent touchées, d’où une plus grande mortalité des jeunes. Les complications septiques et l’aggravation sont fréquentes car l’atteinte est podale… Chez les petits ruminants et chez les suidés, signe de suspicion = Boiterie + Mortalité des jeunes Photos (diapo 35): haut gauche : lésions sur la langue d’un mouton, haut droite : lésions sur le groin d’un porc, bas gauche : lésions sur un coussinet plantaire, bas droite : un onglon se décolle, le tissus corné se désolidarise et tombe. Si on revient sur l’ensemble des espèces, le virus peut entraîner de graves complications (bien que celles-ci soient rares), et des séquelles. Cela peut être une atteinte cardiaque, des avortements, des complications septiques ou des maladies de sortie. Maladie contagieuses – Fièvre aphteuse– page 4/10 Epidémiologie Les sources de virus sont : Les animaux malades par : 5 o excrétion précoce : Dans l’air expiré les bovins rejettent 10 virus/jour et les porcs 6 10 , o Les aphtes (quand ils s’ouvrent), la salive, o Le lait et ses dérivés (le virus résiste à la chaleur et notamment au traitement UHT qui n’est pas assez long), o L’urine, les excréments, les avortons… (moins grande quantité) Les viandes et sous-produits (surtout s’ils ont été réfrigérés et congelés rapidement après abattage car le virus résiste bien au froid). Le virus n’est pas dans la viande (muscle) mais dans l’aponévrose, les nœuds lymphatiques. Conserves carnées, produits charcutiers, eaux grasses sont à risque. Le virus résiste à la salaison mais est détruit grâce à la maturation lactique. Les animaux porteurs excréteurs asymptomatiques. C’est moins efficace en quantité mais plus vicieux. Chez les précoces, chez les porteurs sains, et chez les animaux en phase tardive de la maladie : les convalescents et les guéris sont capables de porter le virus pendant plus d’un an. Chez le porc notamment, lors d’atteinte podale, le virus reste présent dans la corne et est libéré au fur et à mesure de la pousse. Avec le portage pharyngé, les animaux vaccinés sont protégés par l’immunité humorale mais peuvent quand même s’infecter. Les véhicules passifs : Les espèces non réceptives transportent le virus sans le multiplier mais en le disséminant (ex : équidés, carnivores, oiseaux, arthropodes). Cela peut être aussi des supports inanimés (litières, camions…) et par le vent (température, vitesse et humidité influent) surtout chez les Porcs (en Bretagne) sur des distances de 100 à 200 km, même si ce n’est pas le mode de transmission le plus important. La transmission est donc facile, se réalisant de manière directe et indirecte. Il faut faire attention en tant que vétérinaire à ne pas être le vecteur du virus. La maladie, vu son mode de transmission a donc une allure de maladie EPIZOOTIQUE voire PANZOOTIQUE (s’il n’y a pas de prophylaxie). La répartition de la maladie dans le monde : - Europe : passé d’enzoo-épizootie. Disparue aujourd’hui le dernier cas date de 2001. - Amérique du Nord : éradication ancienne grâce à des campagnes de vaccination - Amérique du Sud : persistance de pays infectés par mouvements d’animaux. Prophylaxie très difficile. - Afrique et Asie : enzoo-épizootie avec des réservoirs sauvages. L’Europe est menacée par les mouvements d’animaux en provenance du Proche Orient. Depuis le premier semestre 2008, la maladie est cantonnée dans les régions d’Amérique du Sud, d’Afrique, du Proche Orient, d’Asie (Inde surtout), Turquie (proche de l’Europe donc possibilité de voir réapparaître la Fièvre Aphteuse assez rapidement)… Le 2ème semestre, les localisations étaient les mêmes. Actuellement, des foyers sont déclarés sur des espèces domestiques (Moyen-Orient, Chine, Afrique…). Maladie contagieuses – Fièvre aphteuse– page 5/10 Diagnostic Il se fait sur le terrain, et quand on sait qu’il existe de la fièvre aphteuse dans les environs, c’est facile. Si c’est un nouveau cas dans la région : on regarde des critères tels que la contagiosité, les espèces atteintes (si ces signes sont observés chez le cheval, il ne s’agit pas de la Fièvre Aphteuse ! mais si seuls les porcs sont infectés, il y a plus de chance qu’il s’agisse de la maladie vésiculeuse des suidés), la morbidité et la mortalité. Bien sûr, on n’oublie pas la clinique et l’étude des lésions (qui sont très caractéristiques). Lorsque notre suspicion est plus ou moins affirmée, on prend des mesures de précaution pour éviter la dissémination. La précocité du diagnostic est indispensable pour limiter la diffusion de la maladie et sa transformation en épizootie. En général, le foyer diagnostiqué est déjà un foyer secondaire. Chaque fois qu’il y a une suspicion de cas il faut faire un diagnostic labo, cela permet dans un premier temps de savoir s’il s’agit effectivement de la FA. En plus un isolement permettra de typer le virus afin de savoir s’il s’agit d’une souche habituelle ou d’une nouvelle, modifiée. Enfin cela est primordial pour la vaccination comme on l’a vu plus tôt. Au laboratoire : Cela peut être facile et rapide. Une fois la souche isolée et typée par un laboratoire spécifique capable de gérer la forte contagiosité du virus, il est envoyé à un laboratoire de référence qui va le génotyper et le stocker. Pour l’Europe il se situe en GrandeBretagne, à Pirbright et d’ailleurs l’épizootie de 2007 en Angleterre serait due à ce fameux labo qui aurait laissé s’échapper quelques virus dans la nature… Normalement, toutes les souches du monde y sont stockées. Le prélèvement : Il se fait dans la plupart des cas au niveau des aphtes (il s’agit de la lésion ouverte, le prélèvement est alors facile à faire) => On prélève aux ciseaux une surface d’épiderme sur plusieurs animaux. Mais si « on a de la chance » (dixit DPP), c’est à dire si un sondage thermique régulier nous fait suspecter quelque chose, alors la lésion est encore fermée. On prélève alors la lymphe, par une ponction à l’aide d’une seringue stérile, à l’intérieur de la vésicule qui regorge de virus. Enfin on peut prélever le sang sur tube sec mais ce n’est utile qu’après 10 jours d’évolution. On cherche les anticorps. La recherche du virus : Elle peut se faire par sérologie tout d’abord, par séroneutralisation ou par test ELISA. On peut également utiliser la PCR en temps réel ce qui est souvent le cas du labo de référence pour le génotypage. Pour isoler la souche il y a aussi la culture cellulaire ou sur souriceau. Enfin lors d’importation d’animaux on réalise un probang-test ou test de la curette pharyngienne qui comme son nom l’indique consiste à cureter un peu le pharynx des nouveaux venus et de mettre le tout en culture. On peut éventuellement faire une recherche d’anticorps pour l’épidémio. Le diagnostic différentiel : Il est à apprendre au choix sur ses diapos ou sur le poly pour les ruminants et le porc. En général le facteur contagiosité est un bon élément car les autres maladies sont toujours moins contagieuses que la FA et ont plus de mal à sortir de l’élevage. La seule maladie aussi contagieuse au sein d’un élevage est la maladie vésiculeuse des suidés (mais elle est plutôt intra-élevage alors que la FA est plutôt inter-élevage). Maladie contagieuses – Fièvre aphteuse– page 6/10 Maladie contagieuses – Fièvre aphteuse– page 7/10 Traitement Ce n’est pas compliqué il n’y en a pas (car maladie virale) donc toutes les pubs dans les revues pour éleveurs sont absolument fausses d’après DPP. Le traitement ne serait de toute façon pas souhaitable car après guérison, les animaux seraient susceptibles de rester infectés. Prophylaxie Elle peut être sanitaire ou médico-sanitaire, cela va dépendre de la situation épidémiologique du pays ou de la région dans laquelle on se trouve, ainsi que des moyens qu’ils peuvent fournir. - Pays indemne : Stratégie défensive Interdiction à l’importation d’animaux provenant de pays non indemnes ou si cela n’est pas possible, instauration d’une 40ème, surveillance des importations, détection des porteurs… mise en place d’un réseau d’épidémiovigilance composé de vétos pour détecter les foyers de façon précoce Sensibilisation des éleveurs, en leur apprenant les mesures de séquestrations par exemple Création de labos spécialisés Enfin des plans d’urgences pour chaque département sont remit à jour régulièrement et décident de qui doit intervenir en cas de FA : la police pour bloquer les routes, les véhicules chargés du transport des animaux, les personnes chargées de l’abattage, de l’enfouissement, et qui doit coordonner le tout. - Pays infecté : Stratégie offensive : Détection rapide des foyers (il y a déjà une circulation à partir de celui qui est déclaré et de plus il y en a sans doute un en amont). Abattage rapide des animaux (24h après la détection) Désinfection avec de la soude ou des hypochlorites (l’eau de javel marche très bien) Restriction de la circulation des animaux et de leurs produits Information au public Maladie contagieuses – Fièvre aphteuse– page 8/10 Les mesures consistent donc principalement en un abattage des infectés et des contaminés en préventif, avant les symptômes. Pour la destruction des cadavres l’incinération est le mieux mais elle n’est pas toujours réalisable alors on réalise un enfouissement (les corps sont arrosés de désinfectant, la panse des ruminants est ouverte sinon la fermentation continuant on risque une véritable explosion et une retombée de petits morceaux un peu partout, particulièrement désagréable pour l’éleveur et très bon pour la dissémination du virus…), les corps doivent être enterrés entre deux couches de chaux et avec au dessus un minimum de 1m de terre ce qui n’est donc pas possible partout, attention aux nappes phréatiques, aux rivières… Pour l’enquête épidémiologique, après avoir interdit toute circulation d’animaux on cherche s’il peut y avoir un autre foyer (le numéro 1) autre part. Par exemple en 81 l’épizootie de FA a eu pour départ des porcs de Turquie, les foyers contaminants se trouvaient sur la route des camions. Il faut également se méfier des produits d’origine animale, par exemple en Angleterre aucune des épizooties n’a été provoquée à cause d’importation d’animaux vivants. On dispose également d’une prophylaxie médicale grâce à des vaccins à virus inactivés mais le protocole est lourd et cher, les animaux sont vaccinés à J0 et J60 et il y a un rappel tout les 6 mois. On ne vaccine donc que les grands ruminants, jamais les petits ou les porcs. La protection vaccinale est mise en place 10 à 15 jours après la primo injection, elle persiste pendant quelques mois puis on fait le rappel et elle persiste pendant 1 an. Cependant elle n’empêche pas toujours de l’infection par une souche sauvage. Pour différencier les animaux infectés des animaux vaccinés, il faut rechercher les anticorps contre des protéines. Si on ne trouve que des anticorps dirigés contre les protéines non structurales du virus = Anticorps neutralisants, alors l’animal est vacciné non infecté. En revanche, si on trouve des traces d’Anticorps dirigés contre les protéines structurales du virus, cela signifie qu’il s’est multiplié dans l’organisme (car ces protéines n’existent que pendant le cycle de multiplication), alors l’animal est infecté. Choix d’une technique de prophylaxie : Elle dépend de la situation épidémiologique et des moyens que le pays peut mettre en œuvre. - Pays indemnes : Medico-sanitaire : les vaccins coutent cher et ne protègent pas parfaitement. De plus, on a un problème le jour où on souhaite dépister les porteurs. Sanitaire : si un foyer apparaît, on abat rapidement. Le problème est lorsqu’on n’arrive pas à juguler la dissémination. On fait alors une vaccination en anneaux en périphérie des foyers. Par la suite, tous les animaux, même les vaccinés, seront supprimés. - Pays infectés : Sanitaire Médicale Médico-sanitaire pour les types endo/épizootique, si les vaccins ne peuvent pas être payés Maladie contagieuses – Fièvre aphteuse– page 9/10 Historique - Législation sanitaire Dans le polycopié => vous savez, ceux qu’on a eus en début d’année… - Pour l’EXAMEN => Il faut savoir exposer les mesures et les justifier. Il faut savoir se mettre en situation du véto face à un éleveur et ne pas apprendre tout bêtement par cœur. Pour les quelques chiffres, je vous laisse regarder sur le PDF. Maladie contagieuses – Fièvre aphteuse– page 10/10