A la puberté, sous l'influence des gonadotropines hypophysaires (Follicle Stimulating
Hormone ou FSH et Luteinizing Hormone ou LH) s'installe le cycle ovarien ou œstral, qui ne
s'interrompra que durant la gestation (ou à la ménopause chez la Femme). Ce cycle a une
durée variable suivant les espèces (voir tableau 1.3) et se décompose en deux phases,
folliculaire et lutéale, séparées par l'ovulation. En phase folliculaire, un grand nombre de
follicules s'accroissent - processus dont on a vu qu'il est continu - mais la plupart sont voués à
l'atrésie. Un seul d'entre eux chez les espèces monotoques (un foetus) ou quelques-uns chez
les espèces polytoques (plusieurs fœtus) iront jusqu'au terme de leur maturation et ovuleront.
L'ovulation (ou ponte ovulaire) est déclenchée par une décharge de LH. Durant les heures qui
précèdent l'ovulation, l'ovocyte I achève sa première division méiotique ou de maturation
(DM1). Au niveau cytoplasmique, se produit une redistribution des organites cellulaires ainsi
qu'une augmentation du nombre de granules corticaux qui migrent en périphérie.
Enfin les prolongements cytoplasmiques des cellules de la corona radiata se rétractent
progressivement et les contacts avec l'ovocyte sont rompus. L'ovocyte est désormais isolé au
sein de sa zone pellucide. Au niveau nucléaire, la vésicule germinative se rompt (Germinal
Vesicle BreakDown ou GVBD) et les tétrades migrent sur le premier fuseau achromatique.
La télophase I aboutit à une division très asymétrique de l'ovocyte I et se termine par la
séparation d'un ovocyte II de même taille que l'ovocyte I et l'expulsion d'un premier globule
polaire logé dans l'espace périvitellin, sous la zone pellucide (figure 1.8).
La seconde division méiotique (DM2) s'amorce immédiatement pour se bloquer, chez
la plupart des espèces, au stade de métaphase II. Elle ne s'achèvera qu'en cas de fécondation
(ou d'activation spontanée), aboutissant à la séparation d'un ootide de même taille que
l'ovocyte II et d'un second globule polaire. L'asymétrie de ces deux cytodiérèses a pour but de
produire une seule ootide à partir de chaque ovocyte I afin de ne pas disperser les réserves
cytoplasmiques accumulées durant la maturation. Notons que chez le chien et le renard, ces
deux divisions ont lieu après la fécondation (figure 1.8)
1.2.1.2. Chez la volaille
Les cellules germinales primordiales peuvent être histologiquement identifiées dans
le croissant germinal situé au niveau du pôle antérieur du blastodisque, en avant de la ligne
primitive, vers 18 heures d'incubation (stade 4 de Hamburger et Hamilton, voir figure 1.2).
Elles s'y multiplient par mitose et pénètrent activement dans les capillaires sanguins par
mouvements amoeboïdes (stades 4-8, 18-30 h). Arrivées au voisinage des ébauches
gonadiques, elles quittent activement les capillaires pour les coloniser (stades 20-24, 70-80
h). Chez la femelle, les PGC de la crête génitale droite migrent vers la crête génitale gauche
(stade 24, 95-100 h). Au sein de la crête génitale gauche, les oogonies continuent de se
multiplier.
Vers le 8ème jour d'incubation (stade 34) la crête génitale se différencie en ovaire et
les oogonies entrent en méiose pour se transformer en ovocytes I. Ces derniers seront
précisément arrivés au stade pachytène lors de l'éclosion du poussin. Ils évoluent ensuite vers
le stade diplotène (fin de prophase I) pour y rester bloqués pendant des mois ou des années
(stade dictyé). Durant cette période embryonnaire et post-éclosion, tous les ovocytes I
subiront un accroissement lent pour atteindre un diamètre de 100-200 m à l'éclosion et 1 mm
vers 4-5 mois, au moment de la puberté. La première division de maturation (DM1) reprendra
quelques heures avant l'ovulation, menant à la séparation de l'ovocyte II et du premier globule
polaire.