CHAPITRE II : TRANSFORMATEURS
La méthode la plus simple et la plus précise pour comparer des impédances, est de les
comparer à des rapports de tensions fournis par les enroulements d'un transformateur. Les
transformateurs construits avec soin sont capables de fournir des rapports d'enroulements
variant très peu, au plus quelques 10-9, avec le temps et les conditions d'environnement
(température, pression, humidité,…).
Les transformateurs les plus simples possèdent deux enroulements bobinés autour d'un noyau
ferromagnétique, qui forme le circuit magnétique de couplage entre eux. Ils peuvent être
répartis en deux grandes familles. Pour la première, l'objectif est de transmettre une énergie
électrique d'un circuit à un autre, en procurant une isolation entre eux. Pour ces
transformateurs, le point important est la transmission de puissance, le rapport des tensions ou
des courants entre les différents enroulements n'étant pas une considération essentielle. Quant
à la deuxième famille leur conception doit permettre de s'approcher le plus possible d'un
transformateur idéal, dans lequel la tension induite dans chaque spire des enroulements est
identique, et la somme de ces tensions doit être égale à celle recueillie aux bornes de
l'enroulement. Ainsi les tensions (ou les courants) recueillies aux bornes des différents
enroulements sont dans le rapport de leurs nombres de spires.
II.1 PROPRIETES GENERALES D'UN TRANSFORMATEUR
A DEUX ENROULEMENTS
1.1 Equations fondamentales
Un transformateur est constitué de deux enroulements disposés sur un même circuit
magnétique. Soient n1 et n2 respectivement le nombre de spires des enroulements primaire et
secondaire. Lorsqu'on applique une tension alternative aux bornes du primaire, le courant qui
circule produit un flux alternatif qui induit dans le secondaire une force électromotrice
d'induction. Les sens positifs des courants, des tensions, des inductions et des flux sont
indiqués sur la figure II-1.