SES – TES2 – 2013/2014- Corrigé – Épreuve composée – Quelles

HK TES2
Corrigé Épreuve composée n°1
2013/2014
SES TES2 2013/2014- Corrigé Épreuve composée
Quelles sont les sources de la
croissance ?
1ère Partie Mobilisation des connaissances (/ 6 points)
1. Montrez les limites du PIB comme mesure de l’activité économique
Le PIB (Produit intérieur brut) est un indicateur économique qui permet de mesurer
la quantité de richesses produites sur un territoire. C’est donc un indicateur quantitatif
de mesure de la production.
Il ne mesure toutefois qu’imparfaitement l’activité économique et ce, pour plusieurs
raisons. Tout d’abord le PIB additionne toutes les productions, sans tenir compte de la
nature des activités qu’il additionne et de leurs effets sur la société. Par exemple un
accident de la route augmentera le PIB car il engendrera des productions de services de
dépannage, d’assurance et de réparation. De même, les activités de pêche vont permettre la
production de biens mais peuvent conduire à l’épuisement de ressources naturelles.
Deuxièmement, le PIB ne mesure que la production rémunérée et déclarée. Hors, selon
les pays, il peut exister une économie informelle (comprenant la production domestique,
le bénévolat ou encore les activités illicites) plus ou moins importante. La mesure de
l’activité économique sera donc partielle et peut fausser les comparaisons entre pays si
ceux-ci diffèrent dans la taille de leur économie informelle.
Enfin, le PIB ne tient pas compte des inégalités à l’intérieur des pays. Les richesses
crées dans un pays peuvent augmenter, tout comme le PIB/habitant, sans pour autant que le
niveau de vie de l’ensemble des habitants n’augmente. En effet, si les inégalités
augmentent, les richesses supplémentaires produites peuvent uniquement bénéficier à
une minorité de la population. C’est par exemple ce qui s’est passé au Royaume-Uni et
dans la majorité des pays de l’OCDE depuis 20 ans.
2. Présentez le lien entre productivité globale des facteurs et progrès technique.
La productivi globale des facteurs (PGF) mesure l’efficaci des facteurs de
production, capital et travail. Pour produire plus on peut en effet utiliser une plus grande
quantité de facteurs ou les utiliser plus efficacement. Lorsque la PGF augmente cela
signifie justement que l’on utilise plus efficacement les facteurs, c'est-à-dire que l’on
produit plus avec la même quantité de facteurs.
Cette augmentation de l’efficacité des facteurs de production est due pour les
économistes au progrès technique, et la PGF peut donc être vue comme une mesure du
progrès technique. En effet, le progrès technique, c'est-à-dire l’ensemble des
innovations qui améliorent la production ou le processus de production, va être la
source des gains de productivité mesurés par l’augmentation de la PGF.
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2ème partie Étude d’un document (/ 4 points)
Après avoir présenté le document, vous analyserez les relations entre richesse
économique, bien-être et développement.
Ce document est un tableau statistique, tiré du Rapport sur le développement humain,
publié par le PNUD (Programme des Nations Unies pour le Développement) en 2013. Il
présente l’IDH, le RNB/habitant et un indice de bien-être (mesuré entre 2006 et 2010)
pour 9 pays différents. Il nous permet donc d’analyser les relations entre richesse
économique, bien-être et développement.
On voit tout d’abord clairement dans ce tableau une corrélation générale entre
richesse, développement et niveau de bien-être. En effet, les pays les plus développés
sont aussi les plus riches et ceux qui ont un indice de bien-être le plus élevé. La Norvège est
ainsi le pays qui a l’IDH le plus élévé au monde, 0,955, mais aussi l’indice de bien-être
le plus important, 7,6, et le RNB/habitant parmi les plus élevé des 9 pays (48 688$
PPA/habitant). Inversement, le pays le plus pauvre du tableau, le Nigéria, qui a un
RNB/habitant de 2 102$ PPA, est aussi le pays le moins développé (avec un IDH de 0,471)
et l’un des pays où l’indice de bien-être est le plus faible (avec 4,8/10).
Cette relation n’est toutefois pas automatique et donc pas toujours vérifiée. On
peut voir en effet dans le tableau que le Qatar, malgré un RNB/habitant presque 3 fois
plus important que celui de la France (87 478$ PPA contre 30 277$ PPA) à un niveau de
bien-être identique et un développement plus faible (l’IDH de la France est de 0,893
contre 0,834 pour le Qatar). De la même façon, l’Algérie, bien qu’ayant un RNB/habitant
plus faible que la Chine est plus développé et à un niveau de bien-être plus élevé.
Si de façon générale la richesse économique permet le développement et améliore le
bien-être, elle n’apparaît pas comme nécessaire et suffisante.
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3ème partie Raisonnement s’appuyant sur un dossier documentaire
À l’aide de vos connaissances et du dossier documentaire, vous montrerez comment
l’accumulation du capital, sous ses différentes formes, contribue à la croissance.
Alors que la croissance française devrait s’élever, d’après les dernières prévisions de
l’INSEE, à seulement 0,2% pour l’année 2013, le gouvernement cherche des moyens
d’action pour renforcer cette croissance, c'est-à-dire pour augmenter de façon durable le
PIB, la production et les richesses crées sur le territoire. Une des solutions passe, pour les
économistes, par l’accumulation du capital, sous ses différentes formes. Nous allons voir en
effet que l’accumulation du capital fixe, mais aussi du capital humain, du capital
technologique et du capital public contribue à la croissance. Nous commencerons donc par
montrer comment l’accumulation de capital fixe permet de développer une croissance
extensive, avant de présenter comment l’accumulation du capital sous ses autres formes
permet une croissance davantage basée sur l’augmentation de la productivité.
* * *
L’investissement, c'est-à-dire l’accumulation de capital fixe, est une source importante
de croissance pour les pays, notamment en développement. En effet, une des solutions
évidente pour augmenter la production d’un pays consiste à utiliser une plus grande quantité
de facteurs de production, et notamment de capital fixe (c’est-a-dire l’ensemble des biens
utilisés de manière durable dans le processus de production). C’est notamment ce qui
explique la croissance chinoise des 20 dernières années comme l’indique le document 1 :
« l’utilisation massive des capitaux a contribué à plus de la moitié de la croissance en Chine
depuis vingt ans ». Ainsi l’augmentation annuelle moyenne de 9,4% de son PIB s’explique
principalement par l’augmentation de la quantité de capital utilisée qui y a contribpour
5,4 points de %. Cette croissance, que l’on peut qualifier d’extensive car s’expliquant par
l’augmentation de la quantité de facteurs utilisée, caractérise aussi le Canada entre 2000 et
2011. En effet, d’après le document 2, dans ce pays, l’augmentation de la quantité de capital
à contribué pour 0,8 point à l’augmentation annuelle moyenne de 1,2% du PIB
(l’accumulation de capital fixe explique donc les 2/3 de la croissance).
Si l’accumulation de capital fixe contribue donc clairement à la croissance, elle
comporte une limite. En effet, les économistes ont montré que cette accumulation de capital
suivait des rendements décroissants. Si l’ajout de capital fixe permet, dans un premier
temps, d’augmenter la production, son accumulation augmente de plus en plus faiblement la
production à quantité de travail inchangé. Il apparaît donc nécessaire de mobiliser d’autres
capitaux, et notamment le capital humain, le capital technologique et le capital public, pour
renforcer la croissance économique.
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Le capital humain correspond à l’ensemble des connaissances et des compétences
acquises par les individus au cours de leurs études ou de leur travail. Son accumulation est
source de croissance car elle permet d’améliorer la productivité de la main d’œuvre et donc
son efficacité. Cette augmentation du capital humain est ainsi une source importante de
croissance dans plusieurs pays, dont la France. En effet, d’après le document 2, le capital
humain a contribué pour 0,7 point à l’augmentation annuelle moyenne de 1% du PIB
français entre 2000 et 2011. De plus, s’il permet aux salariés d’être plus productifs, le
capital humain est aussi une condition de l’innovation et de l’accumulation de capital
technologique.
En effet, le capital humain, grâce aux connaissances acquises par les individus, va
permettre l’accumulation de capital technologique, c'est-à-dire de progrès technique.
Associé aux dépenses publiques de recherche et développement (que l’on peut assimiler à
du capital public) il permet en effet le développement d’innovations (des nouvelles façons
de produire, des nouveaux produits utilisés par les entreprises) qui vont conduire à une
augmentation de la productivité globale des facteurs de production, elle-même source de
croissance. On remarque ainsi, dans le document 3, que les pays qui dépensent le plus en
R&D, la Suède et la Finlande (qui ont pensé respectivement 3,5% et 3,7% de leur PIB en
dépenses publiques de R&D entre 2000 et 2007), sont aussi ceux qui ont connu le plus fort
taux de croissance de leur PIB sur cette me riode. En permettant de développer des
innovations, ces dépenses amènent à une amélioration de la productivité globale des
facteurs qui contribue à la croissance. On retrouve ce constat dans le document 2, puisque
l’on observe que la croissance de la Suède et de la Finlande s’explique principalement par la
hausse de la productivité globale des facteurs. Celle-ci à contribué pour 1,4 points à
l’augmentation annuelle moyenne de 1,9% du PIB de la Suède entre 2000 et 2011, et pour
1,1 points à l’augmentation de 1,9% du PIB de la Finlande.
* * *
L’accumulation de capital, que ce soit du capital fixe, du capital humain ou du capital
technologique, contribue donc à la croissance des pays. Selon les pays cette contribution est
toutefois plus ou moins importante et l’on peut remarquer que certains pays tirent moins
profit de cette accumulation de capital. Ainsi, le Japon, malgré des dépenses publiques
importantes en R&D, ne réussit qu’à obtenir une faible augmentation de sa productivité
globale des facteurs et de sa croissance. L’accumulation de capital public et de capital
humain, s’ils semblent être des instruments d’une croissance durable, ne sont donc pas
toujours suffisants.
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