Je remercie également Monsieur le Professeur François Burdeau qui m’a permis de suivre ce
Diplôme d’Étude Approfondies, et offert ainsi une aventure intellectuelle que je ne regrette
pas.
Que Monsieur le Recteur Quénet soit assuré de mon profond respect et remercié pour sa
grande disponibilité à l’égard des étudiants, pour les pistes de recherche qu’il a bien voulu
m’indiquer.
De même, je n’oublie pas Monsieur Thierry Müller, qui m’a procuré plusieurs références
bibliographiques précieuses à mon travail.
Merci au personnel de la Bibliothèque municipale de Rennes qui m’a accueilli avec
bienveillance et m’a grandement facilité l’accès aux fonds.
J’exprime ma reconnaissance à celles et ceux qui m’ont aidé dans le travail de frappe et qui
ont accepté de relire et critiquer ma prose ou simplement - c’est-à-dire, difficilement le plus
souvent -, supporté mes humeurs et manifesté leurs encouragements : Anne-Claire, François,
Natacha, Laurence, Estelle, Éric et Caroline.
Et un remerciement très particulier d’une part à mon ami Amaury Chauou qui a bien voulu
relire mon travail et me dispenser ses judicieux conseils, et d’autre part à ma sœur Nolwenn,
dont la patience et le secours quotidien furent si essentiels.
Introduction
« C’est un phénomène inouï dans le cours des événements, qu’à l’époque où tout était confus,
les lois civiles sans forces, le monarque abandonné, le ministère évaporé, il se soit trouvé un
corps politique, faible rejeton de la monarchie confondue, qui prit en mains les rennes,
trembla d’abord, s’affermit, affermit tout, engloutit les partis, et fit tout trembler », écrit Saint-
Just[1].
L’Assemblée nationale constituante inaugure en France une ère constitutionnelle. Elle crée la
première constitution formelle, écrite, de l’histoire de France. L’histoire constitutionnelle des
deux derniers siècles démontre avec éclat l’importance capitale du moment où une réunion
d’hommes exceptionnels, confrontés à des circonstances elles-mêmes extraordinaires,
inventent la Constitution !
Les États Généraux, convoqués en 1789 pour résoudre l’effrayante crise structurelle,
financière et sociale de la monarchie française, révèlent, le 17 juin, les ressources
insoupçonnées d’une nation entrant dans son âge de « raison ». Du 9 juillet 1789 au 30
septembre 1791, les représentants de la nation française, réunis en assemblée constituante,
jettent les bases d’une société entièrement régénérée, ne se contentent pas de rénover
l’absolutisme, mais innovent complètement. Ils construisent des institutions, ils dégagent des
modèles d’organisation administratifs et politiques dont nous restons tributaires aujourd’hui.
L’œuvre herculéenne des Constituants débute dans un concert unitaire et sous le signe de
l’enthousiasme. Dans ses premiers transports, cette assemblée vierge de toute expérience,