C. Berrendonner L3 2013-2014 Chronologie de l’époque tardo-républicaine 70-60 AV. J.-C. : LA MONTEE EN PUISSANCE DES IMPERATORES 7468 67 La loi Gabinia confie le commandement de la campagne contre les pirates à Pompée. 66 Pompée obtient le commandement de la Guerre de Mithridate, avec d’amples pouvoirs, par le plébiscite voté à l’initiative du tribun Manilius. La loi Manilia sur la répartition des affranchis dans toutes les tribus est annullée par le Sénat Violences durant les élections consulaires 63 Conjuration de Catilina, réprimée par le consul Cicéron. Suite à un SCU, les complices de Catilina sont exécutés. Triomphe de Pompée 61 Déclenchement de la 3e guerre de Mithridate suite à l’annexion par Rome de la Bithynie, consécutive au legs du royaume par le roi Nicomède en 74 Le commandement des opérations est confié au consul de 74 L. Licinius Lucullus. 72 : avancée de Lucullus en Galatie jusqu’à l’Ouest du Pont. 71 : Invasion du Pont. Mithridate est accueilli par Tigrane d’Arménie. Guerre contre l’Arménie. L’objectif de Lucullus est la prise de Tigranocerte, nouvelle capitale de Tigrane. Succès de Lucullus : 10 à 100000 morts ennemis, prise du trésor royal, soumission de princes locaux, renvoi dans leurs cités des populations autoritairement déplacées par Tigrane pour fonder sa capitale. Tigrane et Mithridate profitent de la saison avancée pour se retirer dans les montgnes au N de l’Arménie. Eté 68 : campagne de Lucullus en Arménie du N. Contre offensive de Mithridate dans le Pont en 67 et victoire de Zela. Fin 68 insubordination des troupes de Lucullus en Arménie. Lucullus est remplacé. Mithridate profite du retrait de Lucullus pour réoccuper son royaume du Pont Là où M. Antonius avait échoué à circonscrire la piraterie entre 74 et 70, la campagne-éclair de 3 mois de Pompée est un succès. 66-63 : Soumission de Tigrane ; Mithridate est livré par son fils Pharnace. Expédition de Pompée dans le Caucase sur le modèle d’Alexandre le Grand. 64 : Pompée intervient en Judée pour régler les conflits de pouvoir des princes locaux. Siège de Jérusalem. 63 : Réorganisation de l’Orient romain par Pompée : les régions frontières de l’Anatolie sont confiées à des roisclients ; la province de Bithynie-Pont est organisée avec création de cités et installation des sociétés de publicains en Bithynie 59-44 AV. J.-C. : LES DERNIERES ANNEES DE LA REPUBLIQUE 59 Premier consulat de César (Caius Julius Caesar). L’élection de César est le produit d’une alliance politique secrète conclue à l’été 60 avec Pompée (Cnaeus Pompeius Magnus) et Crassus (Marcus Licinius Crassus) : le premier Triumvirat. Cette alliance politique sera scellée par le mariage de la fille de César, Julie, avec Pompée. César souhaite accéder au consulat afin de pouvoir se faire attribuer un grand commandement militaire à l’issue de sa magistrature ; Crassus, qui a déjà exercé le consulat en 70, espère accroître son influence politique et à terme obtenir lui aussi un grand commandement militaire ; Pompée, qui vient de remporter la guerre contre le roi Mithridate VI du Pont et de réorganiser dans la foulée les provinces et royaumes-clients de Méditerranée orientale, a besoin d’un consul qui soit son allié politique pour faire ratifier par le Sénat La loi Vatinia, proposée par un tribun de la plèbe proche de César, Publius Vatinius, donne à César pour 5 ans le commandement des provinces de Gaule Cisalpine, Gaule Transalpine et Illyrie, à la tête de 4 légions, au moment où l’annonce d’une migration des Helvètes laisse présager le déclenchement d’une guerre dans la région. Entre 58 et 50, César est donc absent de Rome pour conduire la Guerre des Gaules. 58 57 56 55 54 53 52 les décisions prises en Orient et faire voter une loi agraire qui récompense ses soldats. Le vote de la loi Julia agraria transforme César en adversaire du Sénat. Le collègue de César au consulat, Marcus Calpurnius Bibulus, qui tentait de s’opposer à la loi, subit des violences et se retranche dans sa maison pour le reste de l’année, laissant de fait César gouverner seul. Publius Clodius Pulcher exerce le tribunat de la plèbe. Clodius, issu d’une grande lignée patricienne, les Claudii, passe en 59, grâce à l’appui des triumvirs, du patriciat à la plèbe, condition indispensable pour se faire élire tribun de la plèbe. Les triumvirs espéraient sans doute au départ utiliser Clodius comme relais politique. Clodius souhaitait de son côté, grâce au tribunat, s’imposer comme une figure majeure du courant popularis. Il s’inspire du programme politique développé par les Gracques entre 133 et 121 av. J.-C. pour s’émanciper progressivement des triumvirs. Vote de la loi frumentaire de Clodius, qui instaure des distributions mensuelles gratuites de blé pour les citoyens romains résidant à Rome. Vote de la loi de Clodius qui rétablit les collèges (associations à caractère professionnel ou religieux), qui avaient été supprimés quelques années plus tôt pour troubles à l’ordre public. Clodius en profite pour transformer certains collèges en bandes paramilitaires à sa solde. La violence envahit les rues de Rome. Exil de Cicéron : Clodius fait condamner à l’exil son ennemi politique Cicéron (Marcus Tullius Cicero), pour avoir fait exécuter sans jugement des citoyens romains en 63 av. J.-C., lors de la répression de la conjuration de Catilina. Pompée, pour contrer la montée en puissance de Clodius, fait revenir Cicéron d’exil. Cicéron le remercie en appuyant, dans un contexte où la disette menace, l’octroi à Pompée de la curatelle de l’annone (cura annonae, supervision du ravitaillement de Rome) pour 5 ans. Pompée qui s’acquitte avec succès de sa tâche renforce sa popularité auprès du peuple mais suscite du même coup la méfiance du Sénat. Les triumvirs renouvellent leur alliance politique aux accords de Lucques. Les décisions prises à Lucques sont mises en œuvre durant l’année 55. Consulat de Pompée et Crassus. Le triumvirat se fissure : La fille de César et épouse de Pompée, Julie, meurt en 54 La vie politique à Rome est très troublée, marquée par des affaires de corruption qui empêchent la tenue en temps voulu des élections, et par des manifestations de violence. Au tout début de l’année 52, Clodius est assassiné par Titus Annius Milon : les funérailles qu’improvisent en l’honneur de Clodius ses partisans conduisent à l’incendie de la curie sur le Forum. Consulat unique de Pompée. Afin de rétablir l’ordre, on pense d’abord à nommer Pompée dictateur. Finalement, pour écarter les mauvais Vote de la loi de Clodius sur Chypre : l’île de Chypre, qui était une partie du royaume d’Egypte, est transformée en province romaine. Le concile de la plèbe, qui a voté cette loi, empiète sur les compétences qui étaient traditionnellement celles du Sénat. Vote de la loi Trebonia, qui accorde pour 5 ans à Pompée un commandement sur les provinces d’Espagne, et pour la même durée à Crassus un commandement sur la province de Syrie, afin de conduire une guerre contre les Parthes. La loi Licinia Pompeia prolonge les pouvoirs de César en Gaule pour 5 ans, donc jusqu’à la fin de l’année 50 av. J.-C. Crassus trouve la mort face aux Parthes à la bataille de Carrhes (Carrhae) en 53. Une loi renouvelle pour 5 ans le commandement de Pompée sur les provinces espagnoles : Pompée est ainsi sûr d’exercer des responsabilités publiques jusqu’en 47, donc plus longtemps que César. Succès de César en Gaule (bataille d’Alésia). Durant l’année 51, César finit de pacifier la Gaule. 50 49 48 47 46 souvenirs de l’époque syllanienne, on choisit la formule du consulat unique. Pompée fait voter une loi contre les violences mais se décrédibilise en ne la respectant pas lui-même. Montée des tensions à Rome : César, dont les pouvoirs vont expirer à la fin de l’année 50, sait que les sénateurs qu’il a humiliés lors de son consulat de 59 veulent à son retour à Rome lui intenter un procès politique qui mettra fin à sa carrière. Il sait aussi que Pompée le considère désormais comme un rival à écarter. Pour échapper à ces deux dangers, César veut se faire élire à nouveau au consulat pour 49, ce qui lui assurerait pouvoir et immunité. Ce projet suscite l’opposition du Sénat et de Pompée. Le tribun de la plèbe Caius Scribonius Curio, partisan de César, parvient à faire voter par le Sénat le principe que César et Pompée abandonnent en même temps leurs pouvoirs respectifs. Le consul Caius Marcellus, proche de Pompée, décide alors de confier à ce dernier le soin d’assurer le salut de la République et de recruter des troupes à cet effet. Déclenchement de la guerre civile : le Sénat exige que César licencie ses troupes sous peine d’être déclaré ennemi public. César franchit le Rubicon à la tête de ses légions. Pompée quitte Rome avec une bonne partie des sénateurs : il se rend d’abord en Campanie, puis gagne l’Epire. Les cités italiennes se rallient à César les unes après les autres. César entre dans Rome et s’empare du Trésor public abandonné par les Pompéiens. César est nommé dictateur pour présider aux élections consulaires pour l’année suivante : il se fait élire consul pour 48. A la fin de l’année 48, César est nommé dictateur pour un an. Il reçoit peut-être certains pouvoirs des tribuns de la plèbe. Troubles politiques et sociaux à Rome durant l’absence de César (mutinerie de certaines troupes qui servaient César depuis des années et voulaient être récompensées de leurs efforts ; crise socioéconomique liée à une pénurie de numéraire, à l’effondrement des prix de la terre et de l’immobilier, et à la montée de l’endettement dans le contexte de la guerre civile). César de retour brièvement à Rome à la fin de l’année 47 prend différentes mesures qui apaisent la situation. César est consul pour un an et dictateur pour 10 ans. Il reçoit la praefectura morum (surveillance des mœurs, prérogative des censeurs en temps normal) pour 3 ans César de retour à Rome triomphe sur les Gaules, l’Egypte, le Pont et l’Afrique. Le Forum de César est inauguré à cette occasion. Réformes de César : remise en ordre du calendrier ; réorganisation des tribunaux ; augmentation du nombre des sénateurs à 900 ; augmentation du nombre des magistrats (passage de 4 à 6 édiles, de 8 à 10 préteurs) ; augmentation du nombre des prêtres (désormais 16 pontifes et 16 augures) ; développement de la commendatio (droit de César de recommander au peuple certains candidats aux magistratures) ; recensus (recensement partiel, limité à la ville de Rome), de sorte à limiter le nombre des bénéficiaires du blé public ; grands César fait octroyer la citoyenneté romaine aux hommes libres de la province de Cisalpine, et acquiert ainsi des centaines de milliers de partisans. Victoires militaires de César sur les partisans de Pompée dans la péninsule ibérique (bataille de Lérida) et à Marseille. Bataille de Pharsale : Victoire de César sur les troupes rassemblées par Pompée en Grèce. Une partie des partisans de Pompée s’enfuit en Afrique. Pompée lui-même tente de se réfugier dans le royaume d’Egypte : il y est assassiné à l’instigation des conseillers du roi Ptolémée, qui espèrent ainsi s’attirer la bienveillance de César. César qui s’était lancé à la poursuite de Pompée après Pharsale arrive en Egypte. Il y arbitre la rivalité entre le roi Ptolémée et la sœur de ce dernier, Cléopâtre, au profit de la princesse. Les habitants d’Alexandrie, partisans de Ptolémée, se soulèvent contre Cléopâtre et ses appuis romains (guerre d’Alexandrie, qui donne lieu à l’incendie de la fameuse bibliothèque). César parvient à grand peine à rétablir l’ordre. César écrase la tentative de rébellion du roi Pharnace du Pont. Guerre d’Afrique. Campagne de César contre les Pompéiens réfugiés dans la province d’Afrique : ils sont vaincus à la bataille de Thapsus. Le royaume de Numidie, dont le souverain, Juba, avait pris le parti des Pompéiens, est confisqué et devient la province d’Africa Nova. Fondation de colonies par César, notamment au bénéfice de ses vétérans (en Gaule Transalpine, par exemple à Narbonne et à Arles ; à Carthage et Corinthe ; en péninsule ibérique) 45 44 travaux (Saepta, projet d’extension du Champ de Mars). César est consul pour 10 ans ; il détient désormais la praefectura morum à vie. Honneurs exceptionnels votés à César par le Sénat : César obtient le droit d’adopter le prénom Imperator et de porter en permanence le costume triomphal ; la construction d’un temple de la Clémence de César est prévue ; César aura sa statue dans tous les temples de Rome et d’Italie. César dictateur à vie. Ides de Mars (15 mars) : assassinat de César par un groupe de sénateurs menés par Marcus Junius Brutus et Caius Cassius Longinus. 44-29 AV. J.-C. : LA GUERRE CIVILE 44 43 Compromis dans un premier temps entre les assassins (les « césaricides » ou « tyrannicides ») et les partisans de César (les « césariens ») : dès le lendemain des Ides de Mars, afin d’éviter que la cité ne sombre dans la guerre civile, Marc Antoine (Marcus Antonius), ancien lieutenant de César durant la Guerre des Gaules et consul pour l’année 44, œuvre à un compromis avec les assassins de César : ceux-ci ne seront pas poursuivis, mais toutes les décisions prises par César avant sa mort (acta Caesaris) seront reconnues comme légales. Marc Antoine s’impose comme le nouvel homme fort à Rome. Antoine instrumentalise les funérailles de César pour susciter l’indignation populaire contre les meurtriers : Brutus et Cassius quittent Rome. Antoine met la main sur les ressources financières de César et assure sa popularité en distribuant des terres aux anciens soldats de César. Il fait voter une loi qui lui donne à sa sortie de charge le commandement pour 5 ans des Gaules avec 6 légions. L’ouverture du testament de César révèle que le dictateur avait désigné comme héritier et adopté son petit-neveu Octave (Caius Octavius, qui devient donc après cette adoption testamentaire Caius Julius Caesar Octavianus). Octave construit sa popularité en finançant en juillet des jeux en l’honneur de la Victoria Caesaris : l’apparition d’une comète à cette date permet de diffuser l’idée de la divinisation de César (Octave se fait désormais appeler Divi filius, fils du Divinisé). Tensions de plus en plus vives entre Antoine et Octave : ces tensions sont entretenues par les milieux sénatoriaux, notamment Cicéron, qui soutiennent Octave pour éliminer Antoine, en espérant pouvoir à terme se débarrasser aussi d’Octave et remettre en place le régime républicain tel qu’il existait avant la dictature de César. Une initiative du gouverneur de Gaule Cisalpine, Decimus Junius Brutus (qui avait fait partie des assassins de César), sert la stratégie sénatoriale : Decimus Junius Brutus annonce qu’il ne laissera pas Antoine prendre le commandement des Gaules comme cela avait été prévu quelques mois plus tôt. Guerre de Modène : Antoine assiège Decimus Junius Brutus retranché dans la ville de Modène, en Italie du Nord. Le Sénat romain soutient militairement Decimus Junius Brutus contre Antoine, qui est battu. Le Sénat romain renforce la position des césaricides (Marcus Junius Brutus et Caius Cassius Longinus Campagne de César dans la péninsule ibérique, contre les fils de Pompée Cnaeus et Sextus. Victoire de César à la bataille de Munda. 42 41 40 39 sont désignés gouverneurs des provinces de Macédoine et de Syrie) et des derniers représentants du courant pompéien (le dernier fils de Pompée, Sextus Pompée, reçoit le commandement de la flotte romaine). Se sentant menacés, Octave et Antoine commencent à se rapprocher. Octave se fait élire au consulat grâce à la menace exercée par les vétérans de César. Vote de la loi Pedia : cette loi, votée à l’instigation d’Octave, met en place des tribunaux destinés à condamner les meurtriers de César. Rencontre de Bologne : accord politique entre Octave, Antoine et Lépide (Marcus Aemilius Lepidus, maître de cavalerie du dictateur César en 44 et gouverneur en 43 des provinces de Gaule Transalpine et Espagne Citérieure). La loi Titia instaure le Second Triumvirat : Création d’une nouvelle magistrature à imperium, le Triumvirat, qui sera exercé pour 5 ans (donc jusqu’à la fin de l’année 38) conjointement par Octave, Antoine et Lépide. Les triumvirs ont chacun autorité sur un groupe de provinces : Gaules Cisalpine et Chevelue pour Antoine ; Gaule Transalpine et Espagnes pour Lépide ; Afrique, Sicile et Sardaigne pour Octave. La loi Titia prévoyait aussi de créer des colonies de vétérans dans 18 cités italiennes, au bénéfice des soldats qui avaient servi les triumvirs. Proscriptions : Les triumvirs éliminent leurs adversaires politiques en reprenant la méthode qu’avait utilisée Sylla en 82. Ils font afficher les noms de ceux qu’ils souhaitent évincer ; qui le veut peut tuer légalement les proscrits ; les biens de ces derniers sont confisqués. Cicéron est assassiné dans ce contexte. Sextus Pompée figure également sur les listes de proscrits : de nombreuses personnalités qui se sentent menacées se réfugient auprès de lui en Sicile. Bataille de Philippes : Antoine et Octave l’emportent militairement sur les césaricides (Lépide, consul en 42, est pour sa part resté à Rome). Mort de Caius Cassius Longinus et Marcus Junius Brutus. Les derniers républicains se réfugient auprès de Sextus Pompée. Guerre de Pérouse : Le frère d’Antoine, Lucius Antonius, afin d’affaiblir Octave, prend la défense des cités italiennes dont les terres doivent être confisquées pour être offertes aux vétérans de Philippes. Des affrontements armés opposent les troupes de Lucius Antonius et celles d’Octave. Octave remporte la victoire sur Lucius Antonius retranché dans la ville de Pérouse (Perugia actuelle). Antoine choisit alors de ne pas envenimer la situation. Accords de Brindes : renouvellement de l’alliance entre Octave et Antoine. L’accord est scellé par le mariage de la sœur d’Octave, Octavie, avec Antoine. Accords de Misène entre les triumvirs et Sextus Pompée : Sextus Pompée se voit reconnaître autorité pour 5 ans sur La Corse, la Sardaigne, la Sicile et le Péloponnèse ; le consulat lui est promis pour l’année 33 av. J.-C. ; les proscrits ont le droit de rentrer à Rome. En échange, Sextus Pompée s’engage à arrêter ses opérations navales contre l’Italie. Nouveau partage des provinces romaines entre les triumvirs : Antoine obtient l’autorité sur les Gaules et l’Orient ; Lépide sur l’Afrique ; Octave sur les provinces espagnoles, la Sicile et la Sardaigne. Octave est par ailleurs chargé de distribuer aux vétérans qui ont combattu à Philippes les terres qui leur avaient été promises en Italie par la loi Titia. Antoine en Orient réorganise la fiscalité des provinces romaines et les royaumes-clients de Rome. Il noue des liens avec la reine Cléopâtre d’Egypte dont il compte notamment utiliser le royaume comme base arrière pour une nouvelle guerre contre les Parthes. Au moment où il allait affronter les Parthes, il est rappelé en Italie par ses partisans, en raison de la Guerre de Pérouse. Nouveau partage des provinces entre Octave et Antoine : Octave reçoit l’Occident, Antoine l’Orient. Sextus Pompée menace à la tête de sa flotte l’autorité des triumvirs en Italie, s’empare de la Corse et réussit à couper l’approvisionnement de Rome. Antoine en Orient supervise une campagne contre les Parthes menée par son lieutenant Ventidius. 38 Mariage d’Octave et de Livie. 37 Accords de Tarente : le Triumvirat, dont la durée de 5 ans était arrivée à terme à la fin de l’année 38, est renouvelé pour 5 ans. Bataille de Nauloque : victoire du lieutenant d’Octave, Marcus Agrippa, sur les troupes de Sextus Pompée. Sextus Pompée s’enfuit vers l’Orient où il est assassiné à l’instigation d’Antoine. Lépide qui avait tenté suite à la bataille de Nauloque de récupérer à son profit les troupes de Sextus Pompée est écarté de la vie publique par Octave. Octave se fait accorder certains pouvoirs des tribuns de la plèbe (sacrosanctitas). 36 35 33 32 31 Consulat d’Octave. Octave dénonce devant le Sénat la « donation d’Alexandrie » et divulgue le contenu du testament d’Antoine. Grands travaux à Rome de Marcus Agrippa. Divorce d’Antoine et Octavie. Octave se fait prêter serment de fidélité par toute l’Italie. Consulat d’Octave (il l’exercera tous les ans de 31 à 23 av. J.-C.) 30 29 Les portes du temple de Janus à Rome sont fermées, ce qui symbolise la fin des guerres civiles et le retour de la paix. Triple triomphe d’Octave (sur l’Illyrie, Actium et l’Egypte). Octave qui souhaite récupérer à son profit les îles de Méditerranée occidentale engage une campagne navale contre Sextus Pompée. Antoine se rapproche de la reine d’Egypte Cléopâtre : l’Egypte reçoit autorité sur de nouveaux territoires (Cilicie, Phénicie, Coelé-Syrie). Antoine poursuit par ailleurs la réorganisation des royaumes-clients de la région. Il s’agit à la fois de préparer une expédition contre les Parthes, qui en sécurisant la frontière orientale du monde romain assurera la gloire d’Antoine, et de se garantir des alliés potentiels face à Octave. Echec de la campagne militaire menée par Antoine contre les Parthes. Antoine tente de redorer son prestige au moyen d’une campagne militaire contre l’Arménie. Lors des cérémonies célébrant à Alexandrie la victoire sur l’Arménie, Antoine officialise le don de nouveaux territoires au royaume d’Egypte. Il sera du coup accusé à Rome d’avoir dépossédé le peuple romain de certaines provinces pour les offrir à une reine étrangère. 35-33 : campagne militaire d’Octave en Illyrie et Dalmatie : Octave entame cette campagne afin de se poser comme l’égal sur le plan militaire de son rival Antoine. La guerre est déclarée à la reine Cléopâtre d’Egypte. Victoire à Actium des troupes d’Octave, sous le commandement de Marcus Agrippa, face aux forces d’Antoine et Cléopâtre. Antoine et Cléopâtre réfugiés en Egypte s’y suicident en 30. Prise d’Alexandrie par les troupes d’Octave. L’Egypte devient province romaine. Réorganisation par Octave de l’Orient romain.