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Paris, le 7 décembre 2015
COMMUNIQUÉ
En direct de la COP21:
L’agriculture en point de mire des pourparlers sur le climat à Paris
L’agriculture contribue au changement climatique mais elle est également une partie de la
solution à ce phénomène. Ce secteur doit donc être au cœur de tout débat sur le
réchauffement planétaire. Pourtant, les négociations de la Conférence des parties (COP21)
de la Convention-cadre des Nations unies sur les changements climatiques (CCNUCC)
n’accordent toujours pas à ce secteur l’importance qu’il mérite. La conférence sur le
changement climatique qui se tient actuellement à Paris ne débouchera vraisemblablement
pas sur un accord explicite sur l'agriculture. Toutefois, un important événement organisé
en marge de la COP21 a montré comment des pays donnent l’exemple en incluant dans
leurs contributions prévues déterminées au niveau national (CPDN) des mesures en rapport
avec l’agriculture. Ces contributions répondent aux engagements que les gouvernements
ont été invités à prendre à la veille de cette réunion cruciale de la COP21 organisée ce
mois-ci dans la capitale française.
Cet événement parallèle – « Des champs agricoles aux paysages : la sécurité alimentaire dans le
contexte d’un nouveau régime sur le climat ?» – a examiné à quel point il est indispensable de
tenir compte de l’agriculture et de ses liens avec le réchauffement climatique si l’on veut
réellement faire progresser la lutte contre la faim et la pauvreté. L’événement, organisé hier dans
le cadre du Forum Global sur les Paysages – de l’avis général, la première plateforme mondiale
sur les questions en rapport avec l'utilisation des sols –, avait pour objectif d’inscrire l’agriculture
parmi les priorités de la réflexion sur le changement climatique. Il a réuni des représentants des
secteurs de l’agriculture, de la sylviculture, de l’eau et de l’énergie ainsi que du secteur juridique et
financier, afin d'étudier comment exploiter cette occasion historique pour façonner l'agenda
mondial pour le développement au cours des années à venir.
Les sessions organisées lors de la réunion se sont intéressées aux stratégies permettant de
garantir la sécurité alimentaire dans le contexte du changement climatique par le biais de
politiques, de l'utilisation intégrée des sols et des nouvelles technologies et pratiques. En outre,
elles ont également souligné l'importance de l’autonomisation des femmes et des jeunes afin de
promouvoir leur inclusion.
Les participants ont débattu d’une question centrale : un nouveau régime sur le climat doit-il
comprendre des dispositions visant à assurer la sécurité alimentaire ou l’absence de telles
dispositions est-elle précisément une lacune au niveau des CPDN ? Un certain nombre de pays
ont inclus l’agriculture dans leur CPDN et la signature d'un nouvel accord sur le climat lors de la
COP21 dépendra, dans une grande mesure, de l'ambition de ces engagements.
Les sessions organisées hier avaient pour but d'examiner si les engagements pris au titre des
CPDN seront suffisants pour assurer la sécurité alimentaire de milliards d'habitants de la planète
et réduire l'empreinte climatique de l'agriculture. Les participants ont aussi soulevé des questions
clés quant aux actions, engagements et fonds futurs nécessaires pour préserver l'avenir de
l'alimentation et de l'agriculture dans un monde sous contrainte climatique.
« Une immense majorité de pays a indiqué sa volonté de transformer le secteur agricole pour le
rendre plus résilient face au climat et réduire les émissions, » explique Bruce Campbell, directeur
du Programme de recherche du CGIAR sur le changement climatique, l’agriculture et la sécurité
alimentaire (CCAFS), un des organisateurs de l’événement. « C’est un excellent début – mais le
financement de la lutte contre le changement climatique doit inclure l’agriculture – en tant de
secteur clé – et aider les pays à mettre en œuvre les plans qu’ils ont conçus. ». Le Centre
technique de coopération agricole et rurale (CTA), le Climate and Development Knowledge
Network (CDKN), le FANRPAN (réseau d’analyse de politiques relatives à l’alimentation, à
l’agriculture et aux ressources naturelles) et Pricewaterhouse Cooper (PwC) ont co-organisé
l’événement aux côtés du CGIAR.
La réalisation des objectifs mondiaux de lutte contre le changement climatique, qu'il s'agisse de
l'adaptation ou de l'atténuation de ce phénomène, impose d’examiner les questions en rapport
avec l'agriculture. En effet, ce secteur est touché de plein fouet par le changement climatique,
mais il peut aussi contribuer considérablement à la réalisation des objectifs d'atténuation.
« L’agriculture joue un rôle fondamental dans la sécurité alimentaire. Il faut s’attendre à de graves
conséquences futures si les problèmes liés au changement climatique ne sont pas abordés
aujourd’hui », avertit Michael Hailu, directeur du CTA. « L’agriculture contribue au changement
climatique mais il en est également victime. Nous devons donc nous pencher sur quelques-unes
des solutions que peut offrir ce secteur pour s’adapter au changement climatique, et, dans certains
cas, pour l’atténuer également. »
Une série de hauts représentants, parmi lesquels plusieurs chefs d’État, ont également participé à
l’événement. Tommy Remengesau Jr, président du Palau, a appelé à une action globale contre le
changement climatique, nécessaire de toute urgence pour sauver des flots les petits États
insulaires, notamment celui dont il assure la présidence. « Il est encore temps de s’attaquer au défi
du changement climatique, le plus grand défi de notre époque. Tous les pays et tous les habitants
doivent œuvrer ensemble pour bâtir un avenir plus durable, » a-t-il expliqué. « Notre île ne ménage
pas ses efforts et prend dès à présent les mesures dont dépendra notre avenir. Nous nous
sommes engagés à produire 20 % de notre énergie à partir de sources d’énergie renouvelables
d’ici à 2020 et nous avons déjà accompli trois-quarts de cet objectif. Nous avons également pris
l’engagement de devenir à l’horizon 2050 un État au bilan carbone neutre.»
Le dirigeant d’une des plus grandes entreprises dans le domaine des produits agricoles de base a
mis en garde, affirmant que l'agriculture serait touchée de plein fouet par le changement
climatique. « Il ne fait absolument aucun doute que le changement climatique aura un impact
considérable sur l’agriculture », a expliqué Sunny Verghese, directeur général d’Olam
International. « Un impact dû à ses liens complexes avec l’eau ainsi qu’avec le micro-climat. Les
conditions climatiques seront sans doute le principal facteur qui influencera la production et la
productivité agricoles futures et, partant, les prix.»
Le riche programme de la journée d’hier a permis de mettre en avant diverses approches de lutte
contre l’insécurité alimentaire, notamment de nouvelles initiatives en matière de recherche pour le
développement, des objectifs ambitieux pour le secteur agricole et des propositions inspirantes de
gestion des sols et du paysage marin. Des exemples concrets ont été présentés, montrant les
résultats qui peuvent être atteints lorsque les individus et les organisations envisagent la sécurité
alimentaire sous l'angle du climat.
[Ends]
Pour en savoir plus, veuillez contacter :
Stéphane Gambier, Coordinateur de Programme Sénior Communication (CTA)
[email protected]
Tél.: +31 (0)317 46 71 79
Vanessa Meadu, Global Communications and Knowledge Manager (CCAFS)
[email protected]
Tél: +44 7772195317
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