Thème 3 : Travail, emploi et chômage Regards croisés Chap. 6 : Les politiques de l’emploi I – Appréhender le chômage 1 – Définition du chômage et sa mesure 2 – Evolution du marché du travail II – Quelles mesures pour lutter contre le chômage ? 1 – La baisse du coût du travail : l’analyse néoclassique 2 - Développer la flexibilité 3 – Relancer la demande : l’analyse keynésienne 4 – Quelques autres solutions Vocabulaire : Flexibilité du marché du travail, taux de chômage, taux d'emploi, qualification, demande anticipée, équilibre de sous-emploi, salariat, précarité, pauvreté Vocabulaire de 1ère : Chômage, productivité, demande globale, politique monétaire, politique budgétaire, rationnement Thème 3 : Travail, emploi et chômage Regards croisés Chap. 6 : Les politiques de l’emploi Notions de terminale Flexibilité du marché du travail, taux de chômage, taux d'emploi, qualification, demande anticipée, équilibre de sous-emploi, salariat, précarité, pauvreté Acquis de 1ère chômage, productivité, demande globale, politique monétaire, politique budgétaire, rationnement IC - On mettra en évidence le caractère dynamique du marché du travail. - Le chômage peut être à l'origine d'un processus d'exclusion. On se demandera en quoi ce lien entre travail et intégration sociale est fragilisé par certaines évolutions de l'emploi. - La diversité des formes et des analyses du chômage explique la pluralité des politiques : politiques macroéconomiques de soutien de la demande globale pour lutter contre le chômage keynésien, les politiques d'allégement du coût du travail pour lutter contre le chômage classique, les politiques de formation et de flexibilisation pour réduire la composante structurelle du chômage. Introduction : I – Appréhender le marché du travail et le chômage 1 – Evolution du marché du travail On peut regarder diverses statistiques : - nombre d’actifs, de chômeurs, d’actifs occupés On constatera ainsi que le nombre d’actifs occupés augmentent en France, alors même que progresse le nombre de chômeurs. C’est une approche par stocks. On peut aussi étudier le stock de chômeurs de longue durée. - les créations et suppressions d’emplois Graphique 3 p. 353 : Des destructions d’emplois supérieurs aux créations Q1 & 2 & 3 & 4 Ce type d’étude renvoie à une analyse schumpétérienne : la destruction créatrice. Tous les jours, dans une économie, il y a des créations et des destructions d’emplois. Cela est du à la création / disparition de biens et services. C’est une approche par flux. On peut y déceler un chômage frictionnel (chômage d’adaptation entre deux emplois) Compliqué ! Document 1 polycopié : « Le chômage s’appréhende comme un stock de demandeurs d’emplois, alimenté par les flux de destruction d’emplois, diminué des flux de création d’emplois, et par ailleurs affecté par les flux d’entrées et de sorties d’activité. » A partir de cette phrase, faites un schéma en mettant des exemples pour chacun des cas évoqués. - On étudie aussi le taux d’emploi pour regarder le dynamisme d’une économie. En effet, le taux de chômage peut être faible, car il y a beaucoup d’inactifs. Taux d’emploi = nombre d’emploi / population totale en âge de travailler Tableau 4 p. 353 : Taux d’emploi dans l’OCDE Q1 & 2 & 3 & 4 Le taux d’emploi participe du calcul de la croissance potentielle (chap. 1). Document 2 polycopié : De quoi dépend le taux d’emploi ? Classer ces éléments dans un tableau selon qu’ils influent positivement sur le taux d’emploi ou négativement Allongement de la durée des études, allongement de la durée de cotisation pour les retraites, Hausse du chômage, hausse de l’emploi des femmes, allongement de la durée de la vie 2 – Définition du chômage et sa mesure Voir le TD1 p. 364 Un chômeur a généralement 3 caractéristiques : - être sans emploi, - rechercher un emploi, - être disponible pour travailler Il y a deux grandes mesures du chômage en France actuellement : celle du BIT et celle de Pôle emploi. Attention, tous les inscrits à Pôle emploi ne sont pas comptabilisés comme des chômeurs : les chiffres publiés par la presse porte sur la catégorie A. Le débat sur le nombre réel de chômeurs renvoie aussi aux frontières de plus en plus floues entre chômage / activité / non activité. C’est le halo du chômage. Taux de chômage = nombre de chômeurs / population active * 100 Population active : population en âge de travailler qui cherche ou qui exerce une activité professionnelle rémunérée Graphique 2 p. 354 : Le chômage dans certains pays industrialisés Possibilité de faire un 3 sur les différents types de chômage, mais ce n’est pas pertinent à mon avis ici si l’on n’a pas fait les différentes explications du chômage. Synthèse Le marché du travail est un lieu où s’exprime le dynamisme ou non de l’économie (création / suppression de biens et services) et la rapidité de ses évolutions (croissance / crise). Il est aussi affecté par les évolutions démographiques (nombre de naissances) et sociales (travail des femmes, âge de départ en retraite, durée des études. Le comptage du nombre de chômeurs suscite des débats. II – Quelles mesures pour lutter contre le chômage ? 1 – La baisse du coût du travail : l’analyse néoclassique Retour sur le chapitre précédent. Si le salaire pratiqué sur le marché du travail est supérieur au salaire d’équilibre, il y a un déséquilibre : offre de travail > demande de travail. On a dit qu’il y avait un rationnement du côté de l’offre. On a aussi parlé de chômage volontaire. Donc il faut baisser le salaire, etc Si le chômage est dû à des rigidités, comme le SMIC, on peut aussi parler de chômage structurel. Solutions proposées : - Baisse du salaire pour atteindre le salaire d’équilibre ou la baisse du coût du travail Cette interprétation justifie les politiques d’allègement du coût du travail. La désindexation des salaires contient le coût réel du travail en France à partir de 1982, et depuis 1993 les allègements de cotisations sociales concentrés sur les bas salaires soutiennent l’emploi peu qualifié, particulièrement touché par le chômage de masse. Graphique 3 p. 357 : Allègements de charge et qualifications des emplois Q4 & 3 - On peut aussi voir un mécanisme complémentaire (à partir du coût du travail) Document 3 : L’instauration d’une TVA sociale : quels enjeux ? [Bordas, p. 354] Salaires non flexibles, rigidités Coût du travail élevé Prix de revient en hausse Compétitivité en baisse Pertes de la part de marché Pertes d’emploi Chômage - Dans l’analyse néoclassique, la difficulté à licencier peut aussi être vue comme une cause de chômage (rigidités). Les employeurs n’embauchent pas car ils ont peur de ne pas pouvoir se séparer de leurs salariés quand nécessaire. Il faudrait donc faciliter les licenciements. Exercice d’analyse : Document 4 : Quelle est la relation entre coût du travail et chômage ? [Bordas, p. 355] 2 - Développer la flexibilité Flexibilité : capacité d’adaptation de l’entreprise à la demande et à la concurrence. Texte 2 p. 358 : La flexibilité du travail, pourquoi ? Il y a 5 formes de flexibilité : - la flexibilité salariale : le fait que les salaires puissent diminuer lorsque la situation se détériore. - la flexibilité quantitative externe : réduction des effectifs ou licenciement, recours au travail temporaire. - l'externalisation : le fait qu'une entreprise ait recours au service d'une autre par assurer une activité autrefois interne à la première (ménage). - la flexibilité quantitative interne : variation du nombre d'heures de travail. - la flexibilité fonctionnelle : consiste à modifier l'affectation des salariés en fonction des besoins de l'entreprise. Exercice p. 359 La théorie néo classique pense que la flexibilité est favorable à l’emploi : - la flexibilité salariale permet à l’entreprise d’être plus compétitive, donc + de vente, donc + d’emplois. Cette flexibilité est au cœur de la théorie néo-classique. - l’externalisation permet de mieux contrôler les coûts de production. donc + de vente, donc + d’emplois. - la flexibilité quantitative externe permet de mieux contrôler les coûts de production. donc + de vente, donc + d’emplois. - La flexibilité quantitative interne et la flexibilité fonctionnelle permettent de mieux s’adapter aux variations de la demande. Donc, meilleure compétitivité de l’entreprise. La flexibilité aurait l’avantage de lutter contre un chômage de longue durée en favorisant les entrées en emploi, même si elle favorise aussi les sorties de l’emploi. En France en 2010, les contrats à durée déterminée représentaient 76,6 % des flux d’embauches et 9,6 % du stock des emplois salariés. La flexibilité quantitative externe conduit à la segmentation du marché du travail. On considère qu’un manque de flexibilité génère un chômage structurel. Un décret durcit les sanctions contre les chômeurs refusant 2 offres d’emploi. (LM 13/09/08) Loi du 1er août 2008 relative aux droits et devoirs des demandeurs d’emploi. L’objectif est de diminuer les offres d’emploi non pourvues. Il porte à deux mois la durée de radiation des demandeurs d’emploi qui ont refusé deux offres d’emploi raisonnables (contre 15 jours actuellement en cas de refus d’emploi). Le demandeur d’emploi organise avec le conseiller un projet personnalisé d’accompagnement vers l’emploi. Au bout de 3 mois, s’il n’a pas trouvé d’emploi il doit accepter une offre rémunérée à 95% de son salaire. Au bout de 6 mois, s’il n’a pas trouvé d’emploi il doit accepter une offre rémunérée à 85% de son salaire. Après un an de chômage, l’emploi proposé sera « acceptable » s’il est rémunéré au moins au hauteur du revenu de remplacement (allocation, RMI). Le dispositif risque d’échouer si les outils de formation et de reconversion destinés aux personnes les plus en difficulté ne sont pas améliorés. Accord sur la modernisation du marché du travail – janvier 2008. - Insertion des jeunes : un stage dans une entreprise réduit de moitié la période d’essai. - Le CDD à objet défini : nouveau CDD réservé aux cadres et ingénieurs créé à titre expérimental dans certaines branches ou entreprises pour une période de 18 à 36 mois. - Rupture de contrat de travail de gré à gré (accord entre les deux parties) : s’il y a minimum 1 an de présence dans l’entreprise, cela ouvre un droit à une indemnité de licenciement (20% du salaire mensuel) et aux allocations chômage. 3 – Relancer la demande : l’analyse keynésienne L’analyse keynésienne naît de l’analyse de la crise de 1929. Des entreprises en difficultés suite à une surproduction vont diminuer leur coût de production en diminuant soit les salaires, soit le nombre d’emplois. Cela conduit à une baisse de la consommation et de la demande adressée aux entreprises. D’où de nouvelles suppressions d’emplois. (retour sur le chapitre 2 et la déflation) Texte 1 p. 356 : Soutenir la demande globale Keynes considère que le chômage n'est pas du à des salaires trop élevés, mais, au contraire, à la faiblesse de la demande anticipée, qui peut être combattue par un accroissement volontaire du niveau global de la consommation et d'un accroissement des dépenses publiques. Le niveau de demande anticipée fixe le niveau de la production ; la production génère des emplois et des revenus (salaires), les revenus alimentent la demande adressée aux entreprises. Si, compte tenu de la demande anticipée ou effective, les entreprises déterminent un niveau d'emploi inférieur à la population active disponible, il y a équilibre de sous-emploi, c'est à dire chômage involontaire. La notion d’équilibre de sous-emploi est un concept keynésien compliqué. Il explique que les entreprises peuvent être insensibles au niveau de chômage. Elles peuvent se contenter d’un niveau de production faible, avec équilibre sur le marché des biens, et ne pas embaucher toute la main d’œuvre disponible (sous-emploi). Document 5 polycopié : Analyse keynésienne – Construire un schéma d’implication Demande anticipée : quantité de biens et services que les entrepreneurs espèrent vendre dans le futur, ce qui détermine leur niveau de production et d’emplois Chômage conjoncturel : résulte d’un ralentissement de l’activité Equilibre de sous-emploi : situation dans laquelle les entreprises réalisent une production qui assure l’équilibre sur le marché des biens, mais qui ne permet pas d’offrir un emploi à tous ceux qui le souhaitent Solutions proposées : Révisions du chapitre 2 Politique monétaire de relance Politique budgétaire de relance Dans tous les cas, l’objectif est d’augmenter la demande globale pour augmenter le niveau d’emploi. Demande globale : somme de tous les biens et services demandés par les agents économiques Consommation finale + FBCF + variation de stocks + Exportations De quelle variable dépend le niveau d’emploi ? Le chômage est-il un phénomène voulu ou non ? La régulation du marché estelle suffisante pour atteindre le plein emploi ? L’État peut-il agir positivement sur l’emploi ? NEO-CLASSIQUE Le salaire Chômage volontaire (sauf rigidités) KEYNES La demande anticipée ou effective Chômage involontaire Oui Non l’Etat crée des rigidités sur le marché du travail et donc alimente le chômage. l’Etat est nécessaire pour compenser les défaillances du marché. 4 – Quelques autres solutions - Augmenter le niveau de formation et de qualification. Cela signifie augmenter le stock de capital humain. On peut le faire grâce à la formation initiale ou la formation continue. On sait que le taux de chômage diminue si le niveau de diplôme augmente. Le manque de qualification correspond à un chômage structurel. Qualification : ensemble de compétences requises pour occuper un emploi (qualification de l’emploi) ; ensemble des connaissances et savoir-faire acquis par la formation ou l’expérience (qualification individuelle) - Agir sur l’arbitrage chômage-emploi. Le versement d’indemnités ne risque-t-il pas d’inciter au prolongement du chômage ? Cette question se pose concernant les allocations chômage et les minimas sociaux auxquels peut avoir accès un chômeur (RSA, allocation logement,…). Si les emplois offerts sont à temps partiel ou peu rémunéré, le chômeur peut avoir intérêt à ne pas accepter un emploi qui va générer des coûts (perte d’allocation, dépenses de transport,…). C’est la trappe à l’inactivité. D’où l’idée de verser un RSA activité à toute personne qui accepte un emploi et perçoit un faible revenu. Texte 4 p. 357 : A quoi sert le RSA ? Autre solution proposée : diminuer les allocations chômage si la personne ne fait pas d’efforts pour trouver un emploi. Synthèse. - On peut donc aboutir à une classification chômage keynésien (du à une faible demande) et chômage classique (du à des salaires élevés ou à des rigidités sur le marché du travail, qui influencent négativement la compétitivité). Ces deux types de chômage peuvent cohabiter. Les récessions engendrent du chômage keynésien, mais éventuellement, dans certains contextes, du chômage classique pour certaines branches soumises à la concurrence émanant de pays pratiquant des coûts salariaux plus faibles. - On peut aussi recourir à la distinction chômage conjoncturel / chômage structurel / chômage frictionnel. - On a déjà vu la distinction chômage volontaire / involontaire Chômage classique Chômage volontaire Chômage involontaire (sans rigidité) (avec rigidités) Chômage structurel Chômage keynésien Chômage involontaire Chômage conjoncturel - On peut aussi classer les mesures proposées pour lutter contre le chômage entre politique passive et politique active. Les politiques passives : elles visent à rendre socialement tolérable le chômage : indemnisation, retrait du marché du travail de certaines catégories de personnes. Les politiques actives : Politique qui vise à augmenter la demande de travail et à faciliter l'ajustement offre / demande de travail. Texte 1 p. 358 : Mesures actives ou passives ? Q1 & 2 & 3 & 4 III – Les conséquences possibles du chômage et de la précarité Après réflexion et un début de construction du cours, je pense qu’il est difficile de traiter cela ici sans parler de la notion d’intégration. Tout est renvoyé au chapitre sur le lien social. Il n’y aura pas de regard croisé. 1 – L’emploi permet l’intégration Il nous faut définir le terme intégration. Texte 4 p. 363 : De l’importance du travail dans notre société Quel est le rôle joué par le travail pour favoriser l’intégration sociale. Tout ceci est le résultat du développement du salariat : main d’œuvre stable, salaire minimum, assurances sociales. On parle de société salariale. Au 19ème et au début du 20ème, le salariat était beaucoup moins présent dans notre économie. Mais il y avait surtout peu de droits associés au contrat de travail : pas d’assurance maladie, pas d’assurance chômage, pas de formation continue, pas protection contre le licenciement abusif, pas de congés payés… Ce sont ces droits qui vont se mettre en place au fil des luttes syndicales et des mesures gouvernementales. Salariat : mode d’organisation du travail fondé sur le contrat entre le salarié qui loue sa force de travail et l’employeur qui le rémunère - Argument 1 : Le travail est aussi synonyme de revenu, donc de consommation. Aujourd’hui, il est nécessaire de consommer pour se sentir intégré socialement : il y a des normes de consommation (habillement), ou une nécessité de participer à des activités payantes (sorties, club). Ainsi, la plupart des activités sociales implique des dépenses (cinéma, bar,…), sinon marginalisation. - Argument 2 : Le travail est synonyme de protection sociale : en étant salarié, on paie des cotisations sociales qui donnent droit à la couverture de 3 risques sociaux (maladie, chômage, retraite). - Argument 3 : Le travail développe un sentiment d’appartenance à un groupe et une identité professionnelle. En effet, au travail on appartient à un syndicat, à une entreprise (culture d’entreprise : SNCF voir « The navigators », EDF), au salariat. Ceci fonde une identité : communiste, salarié donc exploité,… On a des comportements communs, des revendications communes,… C’est un lieu de socialisation secondaire. Avec le travail va une reconnaissance symbolique, une satisfaction. 2 – Les mutations de l’emploi remettent en cause ce processus d’intégration - La montée du chômage ou chômage de masse, avec 40% de chômeurs de longue durée parmi les chômeurs. - Le développement des emplois précaires Texte 1 p. 360 : Les formes particulière d’emploi Q1 & 2 Graphique 2 p. 360 : L’évolution de ces types d’emplois Q1 & 2 & 3 & 4 & 5 précarité, pauvreté Exercice : Les 5 formes de flexibilité Retrouvez les 5 types de flexibilité a) Consiste à faire fluctuer les effectifs de l’entreprise : b) En gardant les mêmes effectifs dans l’entreprise, consiste à faire varier (à la hausse ou à la baisse) la quantité totale d’heures travaillées : c) consiste, à quantité de travail donnée (nombre d’heures et nombre de salariés), à employer les travailleurs à des fonctions variables en fonction des besoins de la chaîne de production ou des fluctuations de la production : d) consiste à déplacer sur une autre entreprise le lien contractuel (contrat de travail) avec le travailleur : e) Synonyme d’ « externalisation » : f) Synonyme de « flexibilité fonctionnelle » : Classez ces exemples 1) Ex : avoir recourt à une agence d’intérim pour effectuer certaines taches. 2) Ex : temps partiel 3) Ex : licenciements 4) Ex : intérimaires 5) Ex : annualisation du temps de travail (qui permet, pour un temps de travail hebdomadaire moyen d’un salarié, de le faire travailler plus à certaines périodes ou la demande est forte et moins lorsqu’il y a moins d’ouvrage) 6) Ex : Polyvalence des salariés 7) Ex : Rotation des postes 8) Ex : sous-traitance d’une partie de la production (par exemple lors d’un pic de la demande) 9) Ex : embauches 10) Ex : Contrats à durée déterminée (CDD) 11) Ex : heures supplémentaires… Les indemnités chômage L’Allocation d’Aide au Retour à l’Emploi (ARE) versée par l’UNEDIC, au niveau du Pôle Emploi. Pour prétendre aux indemnités chômage, le demandeur doit justifier d'une durée minimale d'emploi : - 122 jours, ou 610 heures de travail, au cours des 28 mois qui précèdent la fin du contrat de travail (terme du préavis), pour les moins de 50 ans, la condition d'âge étant appréciée à la date de rupture du contrat. - 122 jours, ou 610 heures de travail, au cours des 36 mois qui précèdent la fin du contrat de travail (terme du préavis) pour les 50 ans et plus. La durée d'indemnisation est égale à la durée d'affiliation pendant laquelle le demandeur d'emploi a été en activité. Elle est comprise entre une durée minimale de 122 jours (environ quatre mois) et une durée maximale de 730 jours (environ 24 mois). Pour les salariés privés d'emploi âgés de 50 ans ou plus à la date de fin de leur contrat de travail, la durée maximale est portée à 1 095 jours (36 mois et demi). Le salaire journalier de référence (SJR) est le montant brut de l'ensemble des rémunérations (salaire, avantages en nature, etc.), ramené à un montant journalier. Il permet de calculer le montant de l'indemnité Le montant brut de l'indemnité chômage est égale à la plus élevée des deux sommes suivantes : - 57,4% du SJR ou bien - 40,4% du SJR + 11,34 euros par jour (depuis le 01/07/2012) Attention : l'allocation brute journalière ne peut être inférieure à 28,21 € (depuis le 01/07/2012), ni supérieure à 75% du SJR. Depuis le développement du chômage à la fin des années 1970, l'indemnisation des chômeurs est devenue de moins en moins généreuse. « La durée maximale d'indemnisation était de 36 mois pour un smicard devenu chômeur de moins de 50 ans ayant cotisé au moins 14 mois en 1979. Elle est passée à 30 mois en 1984 et à 23 en 2001. » explique le journal Le Monde(Le Monde, Assurancechômage : l'éternelle "dernière" réforme [archive], 8 novembre 2005 (page consultée le 6 décembre 2005). L'allocation de solidarité spécifique (ASS) assure un minimum de ressources aux personnes qui n'ont plus droit aux allocations de chômage et qui rencontrent de grandes difficultés à retrouver un emploi. Les chômeurs qui ont épuisé leurs droits à l'allocation d'aide au retour à l'emploi (ARE) peuvent bénéficier de l'ASS. Les chômeurs de 50 ans et plus ont la possibilité d'opter pour l'ASS à la place des allocations d'assurance-chômage, si c'est plus avantageux pour eux. Pour bénéficier de l’ASS, le demandeur doit : être inscrit comme demandeur d'emploi au Pôle emploi et rechercher activement un poste, sauf s'il a au moins 60 ans en 2011. Il peut alors demander d'être dispensé de recherche d'emploi ; justifier avoir exercé une activité salariée pendant cinq ans au cours des dix années précédant la fin de son contrat de travail ; ne pas avoir atteint l’âge légal de départ à la retraite. Si l'intéressé peut toucher une retraite au taux plein, il n'a plus droit à l'ASS ; ne pas dépasser un plafond de ressources de 1 094,10 €/mois s'il vit seul, et de 1 719,30 €/mois pour un couple (au 1er janvier 2012). Les revenus du conjoint, du concubin ou du partenaire pacsé sont pris en compte. Le montant de l'allocation de solidarité spécifique (ASS) est fixé à 15,63 € par jour. Le montant mensuel est égal au montant journalier multiplié par le nombre de jours calendaires du mois considéré (468,90 € pour un mois de 30 jours). TD - Chômage et cycle de productivité (Belin, p. 412) - Les politiques d’emplois à destination des séniors (Belin, p. 413) - Les études empiriques contre les préjugés : « immigration et chômage » (Hachette, p. 400) - Lutter contre les inégalités d’accès à la formation continue (Hachette, p. 401) - La crise économique remet-elle en cause l’application des politiques de flexicurité en Europe ? (Magnard, p. 372) - Les travailleurs pauvres (Nathan, p. 356) - Une mesure de politique de l’emploi : le RSA (Nathan, p. 357) - Utiliser les méthodes sociologiques pour comprendre les conditions de travail (Bordas, p. 366) Sujets de dissertation - Montrez que la diversité des politiques d’emplois reflète des conceptions divergentes de l’origine du chômage (Belin, p. 423) - Comment les politiques de l’emploi favorisent-elles l’intégration par le travail ? (Hachette, p. 406) - Comment la flexibilisation du marché du travail affecte-t-elle le rôle social joué par le travail, (Magnard, p. 376) - Montrez que l’intervention de l’Etat peut avoir un impact sur le niveau de chômage (Nathan, p. 361) - Quel est le rôle du travail dans l’intégration sociale aujourd’hui ? (Bordas, p. 367) - Quels sont les effets de la flexibilité du travail sur l’emploi ? (Bordas, p. 394) Sujets de Partie 3 de l’épreuve composée - Quels sont les effets des politiques publiques d’aide à l’emploi sur le chômage et la précarité ? (Belin, p. 422) - Quels sont les objectifs d’une politique de flexicurité ? (Hachette, p. 408) - Vous vous demanderez comment l’allègement du coût du travail pourrait réduire le chômage ? (Nathan, p. 413) - Vous montrerez en quoi certaines évolutions de l’emploi semblent remettre en cause l’intégration sociale par le travail (Hachette, p. 363) - Quels sont les effets pervers de la flexibilité dans la lutte contre le chômage ? (Bordas, p. 368)