TES 2008-2009 annexe chap3 ContributionCroissance Document annexe au Chapitre 3 Les Contributions à la Croissance Economique A TRAVAILLER / ETUDIER SEUL Introduction : On peut entendre à la radio ou lire dans la presse « que la consommation constitue le principal moteur de la croissance ». D’où viennent ces propos ? Sur quel calcul s’appuient-ils ? Réponse : c’est l’INSEE, qui à partir des données de la comptabilité nationale, détermine les contributions à la croissance économique. 1/ Calculer les contributions à la croissance économique : On part de l'équation emplois/ressources. PIB = FBCF + C + (X - M) + VS C = consommation ; X = exportation ; M = importation ; VS = Variation des stocks. En variation on obtient… PIB = FBCF + C + (X- M) + VS On s’interroge sur le poids, l’influence des différents éléments sur la croissance. Pour répondre à cette question, on va calculer la contribution de chaque élément (à droite de l’équation) en prenant pour exemple la croissance de 1993 c’est-à-dire la variation du PIB de 1992 à 1993 Tout d’abord soustrayons, le PIB de 1992 à celui de 1993 pour calculer une variation absolue. PIB 93- PIB 92 = FBCF93- FBCF92 + C93 - C92 + X 93 - X 92 – (M 93 - M92) + VS 93VS92 Puis divisons le tout par le PIB 92 PIB 93- PIB 92 = FBCF93- FBCF92 + C93 - C92 + X 93 - X 92 + M 93 - M92 PIB 92 PIB 92 PIB 92 PIB 92 PIB 92 + VS 93- VS92 PIB 92 Chacun des éléments de droite (les différentes contributions à la croissance économique de 1993) peut s'écrire, à l’instar de la contribution de la consommation, de la manière suivante : C93 - C92 = C93 - C92 X C92 PIB 92 C92 PIB92 Ce qui signifie que la contribution à la croissance de 1993 de la consommation = Taux de croissance de la consommation X part de la conso dans le PIB en 92 On procède ainsi pour chacune des contributions. Une contribution peut être négative. La somme des contributions nous permet de retrouver la croissance du PIB. TES 2008-2009 annexe chap3 ContributionCroissance 2/ La croissance de 2007 : Pour la croissance de 2007 l’INSEE fournit les résultats suivants : Document 1 Contribution à la croissance en points de PIB en points de PIB Dépenses de consommation finale des ménages Dépenses de consommation finale des administrations publiques Formation brute de capital fixe Sociétés et entreprises individuelles non financières Sociétés et entreprises individuelles financières Administrations publiques Ménages hors entrepreneurs individuels Institutions sans but lucratif au service des ménages Solde extérieur des biens et services Exportations Importations Variation de stocks Produit intérieur brut 2007 1,4 0,3 1,0 0,8 0,0 0,1 0,2 0,0 -0,7 0,8 -1,5 0,1 2,2 Source des données : INSEE, 2008. La croissance économique a été de 2,2 % en 2007. L’INSEE constate que « la demande intérieure demeure le moteur de la croissance française : la consommation reste robuste et l’investissement dynamique. ». Ainsi, la consommation des ménages explique 1,4 point de croissance du PIB sur 2,2 ; la FBCF des sociétés non financières 0,8 point sur 2,2. La FBCF et la variation des stocks connaissent des variations importantes : leur contribution peut être tantôt négative, tantôt positive. L’INSEE écrit ainsi : « Dans un contexte de stabilisation du rythme de l’activité, les mouvements de stocks ont eu peu d’impact sur la croissance depuis deux ans. En 2007, leur contribution à l’évolution de l’activité a été légèrement positive (+ 0,1 point de PIB), après avoir été légèrement négative en 2006 (- 0,1). La détention de stocks répond au souci de s’adapter aux àcoups de la demande. Une conjoncture moins favorable conduira plus volontiers les entreprises au déstockage. À l’inverse, quand elles anticipent une amélioration, elles sont incitées à accroître leurs stocks. C’est ainsi qu’entre 2001 et 2003, le comportement des stocks a été défavorable à la croissance, pour un montant équivalent à un point de PIB. A l’inverse, la reprise de 2004 a coïncidé avec un restockage. Les variations de stocks ont donc généralement tendance à accentuer les évolutions cycliques. D’autres éléments peuvent entrer en ligne de compte (coût du stockage, anticipation de prix, etc.) mais jouent en pratique un rôle plus limité, du moins au niveau macroéconomique. » Conclusion : une portée explicative limitée L’étude de la contribution des différents facteurs est loin d’épuiser la question de l’origine de la croissance… Il faut comprendre que le raisonnement est comptable et finalement assez simple. Ainsi, il ne suffit pas de dire « y a qu’à accroître les exportations ». En effet, si on réduit les salaires pour être plus compétitif en vendant moins cher, la consommation des ménages risque de baisser ou tout du moins de croître moins vite, engendrant ainsi une baisse de sa contribution à la croissance voire une baisse de la croissance, si la contribution des exportations n’en compense pas la baisse…. Bref, la croissance économique repose sur des éléments en relations, voire en « interaction ». Pour plus de détails et pour vous entraîner à lire de l’économie « version comptabilité nationale » (que l’on retrouve dans les journaux comme Les échos, Le Monde etc.…) : www.insee.fr/fr/ffc/docs_ffc/ref/ECOFRA08b.PDF, notamment page 19 à 25.