Les "mille dieux de Hatti" proverbiaux sont le résultat de l’addition progressive des
divinités des différentes ethnies. Chaque souverain établit une liste de dieux avec
ses préférences ; chaque ethnie met ses propres dieux en avant ; chaque maître de
maison choisit sa divinité personnelle.
Vision du monde : Des fêtes saisonnières avec des caractères agraires
symboliques servent à attirer les faveurs des dieux et à assurer le bon déroulement
du temps cosmique. La vie ici-bas et l’au-delà divin sont les composantes spatiales
du cosmos.
Pratique religieuse : Les pêchés des hommes sont la cause de leur malheur
(maladie etc.) ; on évite le mal en suivant les commandements des dieux ou par des
mesures prophylactiques (amulettes, figurines protectrices) ; oracles, rituels (de
purification ou de conjuration), prières et sacrifices offrent la possibilité d’entrer en
contact avec les dieux ; piété privée à domicile ; culte des ancêtres ; le roi fait office
de grand prêtre du pays et préside aux cultes officiels.
Religion minoenne (Walter Pötscher)
1) Histoire
Âge de bronze : Religion des habitants crétois avant l’arrivée des mycéniens
2) Doctrines
Représentation des dieux : La religion minoenne était une religion de la fertilité et
de la permanence de la vie, qui se fondait sur une déesse et sur un dieu masculin
qui était son fils. Les dieux apparaissaient (épiphanie) à l’occasion de fêtes avec des
danses, du théâtre. La déesse apparaissait sous la forme de : figure de femme,
oiseau, serpent, arbre etc.; le dieu apparaissait comme tendre jeune homme,
taureau, hache double etc.; les dieux, souvent de forme animale, étaient au service
de la déesse.
Culte : Les prêtresses et les prêtres représentaient les divinités lors d’un culte ; fêtes
saisonnières avec sacrifices et rites orgiastiques ; le saut périlleux sur un taureau
relève de l’acte religieux et de l’activité sportive ; des rites cathartiques sont
exécutés. Les lustrations (bains de purification) y jouaient un grand rôle.
L’importance de la femme était grande.
Religion étrusque (Luciana Aigner-Foresti)
1) Histoire
800 à 650 av. J. C. Parallèles avec le Proche-Orient (Anatolie) et Carthage
650 à 500 av. J. C. Grande influence de la culture ionienne et corinthienne ;
premières sources écrites religieuses
500 à 300 av. J. C. Apogée : grande influence de la Grèce
300 à 100 av. J. C. Période tardive : la spécificité étrusque se fond dans l’hellénisme