V Un comportement sexuel sous contrôle
A Hormones et comportement sexuel chez les mammifères
1 Chez les mammifères
Pour la plupart des mammifères, à l’exception de l’être humain et quelques autres primates (chimpanzés
notamment), il existe des périodes de reproduction, qui se répètent une ou plusieurs fois dans l’année.
Ces périodes appelées « œstrus », « rut » ou « chaleurs », constituent la manifestation visible du cycle
sexuel. On observe alors un changement de comportement chez ces animaux :
Ce sont les seules périodes où la femelle est attractive pour le mâle, où elle accepte l’accouplement.
Ce sont les périodes où l’on observe des parades nuptiales, des combats entre mâles.
C’est au cours des périodes d’œstrus que survient l’ovulation. Les accouplements ont donc lieu, chez la
plupart des mammifères, uniquement pendant les périodes d’ovulation
La période annuelle de reproduction peut être très réduite et le nombre de cycles limités, ou au contraire se
dérouler toute l’année (vache, truite, rat, souris…). Des facteurs externes peuvent influencer le déclenchement
de l’œstrus (durée de l’éclairement, alimentation, interactions sociales…) assurant ainsi gestation et
naissances dans des conditions adéquates.
Chez les mammifères à œstrus, le comportement sexuel de la femelle est directement lié à l’augmentation de
la sécrétion d’œstrogènes. Chez ces femelles la castration (ablation des ovaires) fait disparaitre tout
comportement reproducteur. Chez le mâle, on observe également un pic de sécrétion de testostérone lors de la
chaleur des femelles. Ce pic de testostérone détermine le comportement sexuel.
2 Chez les primates
Chez la femme et certains autres primates, les accouplements sont possibles toute l’année. Les cycles sont
réguliers tout au long de l’année, et l’ovulation survient en général vers le milieu du cycle. Parmi les
mammifères, seules les femelles des primates et les femmes ont des règles.
Chez toutes les femelles mammifères, l’ovaire a un fonctionnement cyclique et la sécrétion d’hormones
ovariennes (œstrogènes et progestérone) est donc également cyclique. Cette sécrétion est sous le contrôle
d’hormones hypophysaires (LH et FSH). Le pic d’œstrogène précède le pic de LH qui déclenche l’ovulation.
Chez la femme, la castration ne fait pas disparaitre le comportement sexuel. Le désir et les accouplements
continuent.
B Un circuit cérébral du système de récompense
Le comportement sexuel chez les mammifères est aussi sous le contrôle du système de récompense cérébral.
Ce circuit comprend différentes zones cérébrales. Il est constitué de chaînes de neurones dans le principal
neurotransmetteur est la dopamine.
Ce sont des expériences d’autostimulation menées chez les rats qui ont permis de découvrir l’existence de ce
circuit cérébral de la récompense vers le milieu du XXème siècle. Une activation de ce circuit de la
récompense procure un plaisir. Des études complémentaires ont montré que le cerveau est le siège d’une
intense communication chimique qui déclenche, détermine et accompagne le comportement sexuel.