en quoi cette mobilisation est l'affaire de tou.te.s. À cette fin, la Coalition Climat 21 propose une réunion
de travail ouverte à tou.te.s les 13 et 14 juin (sur le modèle des 14 et 15 février qui avait réuni plus de 350
personnes de toute la France). Temps d'informations, mais aussi de travail thématique (sur l'action
syndicale par exemple), ou géographique sont au programme afin de construire un mouvement collectif et
unitaire à même de favoriser une large mobilisation citoyenne dans les mois qui précèdent la COP elle-
même. Pour s'inscrire au WE de la coalition, qui se déroulera sur le campus de Nanterre (92) :
http://goo.gl/forms/hIaCKwwcHU
Enfin, Le Tour Alternatiba de promotion des alternatives au changement climatique va démarrer le
vendredi 5 juin.
Il s'agira de réaliser sur des quadruplettes et des triplettes - symboles tant de transition énergétique et
écologique que de solidarité et d'action collective - 5 600 km de Bayonne à Paris, en traversant 6 États
européens. (Cf : https://alternatiba.eu/tour2015/ ).
Ce sera l'une des plus importantes mobilisations citoyennes sur le climat de cette année 2015. Elle
touchera 187 territoires différents du 5 juin au 26 septembre 2015, ira à la rencontre des populations, élus
et associations locales, de la presse régionale et locale.
Tout au long du parcours, collectifs et associations locales, antennes locales des organisations,
mouvements, syndicats, associations nationales (hors partis politiques) sont invités à y participer et
peuvent y avoir un rôle de mobilisation et une visibilité certaine. Pour mettre en évidence la participation
2/ Focus sur un enjeux particulier : Agriculture, élevage et climat
L'agriculture, l'élevage et le climat entretiennent des liens variés et intimement combinés. À la fois
descendants puisque le climat détermine des types de cultures et d'élevage précis, mais aussi remontants
puisque selon les modèles agricoles mis en place l'agriculture devient soit émettrice soit capteuse de CO2;
quant à l'élevage, il dépend du modèle agricole qui produit son alimentation, et ses rejets impactent très
fortement les sols et les eaux, tant en surface qu'en profondeur. Ces éléments, conjugués, ont des
conséquences importantes sur l'évolution des équilibres naturels et climatiques en particulier. Ainsi il est
convenu que le labour, par exemple, soit source d'émission d'une tonne de CO2 à l’hectare quand, à
l'inverse, le semis direct sous couvert fixe dans le sol en moyenne 3 à 4 tonnes de CO2.
Si l’augmentation de la température et de la concentration du CO2 dans l’atmosphère favorise la
croissance des végétaux en améliorant la photosynthèse de certaines plantes telles le blé, le riz, ou le soja,
celle-ci se fait au détriment de leur résistance et menace la qualité des sols. Il est aussi établi qu'elle est
nuisible à d'autres plantes comme la canne à sucre ou le maïs qui en volume représentent près d'1/4 des
surfaces agricoles mondiales mises en culture à elles deux. Par ailleurs, avec l'augmentation de la
température, les animaux d’élevage sont soumis plus fréquemment à des stress thermiques, ce qui
perturbe leur croissance et nécessite des aménagements pour leur permettre de se désaltérer; il perturbe
aussi les élevages laitiers en diminuant les quantités produites.
Au-delà de certains seuils de température l’accélération du processus de croissance s’accompagne d’une
moindre production de graines ou de fruits ce qui fait chuter les rendements. En outre, l’augmentation de
la température modifie la capacité des plantes à retenir et utiliser l’humidité. L’évaporation du sol
s’accélère et les feuilles des plantes perdent en humidité selon l'effet connu sous le nom
d'évapotranspiration. Comme le réchauffement planétaire provoque des précipitations plus importantes,
l’impact net de la hausse des températures sur la disponibilité en eau dépend du rythme d’augmentation
de l’évapotranspiration et des précipitations.
En bout de course, ces situations, sources et conséquences du réchauffement climatique, font du partage
de l'eau un sujet éminemment économique et bien sûr politique. Quel modèle agricole de référence
retenir; quels aménagements de retenues ou de captation pour quels usages et quelles allocations de
ressources en eau envisager; quels emplois, quels financements programmer sur quelles bases
démocratiques ? Les réponses à ces questions sont source de tensions à l'intérieur des États, on l'a vu par