Newsletter n°2 Campagne Climat - COP21
Au programme de cette seconde newsletter, les dernières informations concernant la coalition Climat 21
et les prochaines échéances de mobilisations unitaires, un focus sur les enjeux agricoles, les prochaines
échéances FSU, et un calendrier des principales dates de l’année 2015.
1/ Le niveau de la mobilisation monte !
A la veille d'un nouveau cycle de négociations qui se tiendra à Bonn début juin, préparatoire à la COP21
de décembre, les engagements que les États ont rendus publics à ce jour, sont préoccupants. En effet, les
efforts de réduction de Gaz à effet de serre sont largement
insuffisants et nous placeraient sur une trajectoire de
réchauffement de près de 4C°, dont les conséquences
seraient dramatiques pour les écosystèmes et les conditions
de vie sur notre planète. Par ailleurs, les engagements à
abonder au fond vert, afin d'aider prioritairement les pays
les plus pauvres à s'adapter au changement climatique en
cours, sont très largement insuffisants, proche de 10
milliards et donc loin des 100 milliards par an à l'horizon
2020.
La mobilisation de la société civile est donc primordiale.
La première échéance proposée pour la coalition Climat 21
se déroulera le dernier WE de mai les 30 et 31 mai :
l'appel et des propositions d'initiatives locales sont
disponibles sur le site de la coalition :
* Appel de la coalition à se mobiliser les 30 et 31
mai :
http://coalitionclimat21.org/fr/contenu/la-coalition-climat-
21-appelle-des-mobilisations-partout-en-france-les-30-et-
31-mai-2015
Kit de mobilisation :
http://coalitionclimat21.org/fr/contenu/la-coalition-climat-
21-lance-son-kit-de-mobilisation-pour-les-30-et-31-mai-0
Si la Coalition Climat 21 a obtenu le label « Grande cause
nationale », ce qui lui donnera accès à la diffusion de
courts spots télé et radio sur le service public et lui
permettra ainsi de faire connaître plus largement le
calendrier des mobilisations de la société civile, la
mobilisation reste à construire. Pour réussir le pari de faire
émerger un mouvement capable de porter des
revendications tout à la fois justes socialement et à la
hauteur des enjeux du dérèglement climatique, elle doit se
construire au plus près des préoccupations des citoyens et des salariés. Si les grands médias ou les réseaux
sociaux sont extrêmement utiles, ils ne remplaceront pas une mobilisation de terrain. C'est pourquoi il est
nécessaire de travailler à construire des collectifs locaux et des réseaux thématiques capables d'expliquer
Calendrier de l'année 2015 :
- 30 et 31 mai : 1000 initiatives pour le
climat !
- 2 juin : formation FSU :
Dérèglements climatiques majeurs et
enjeux syndicaux
- 13 et 14 juin : Réunions des réseaux
nationaux et internationaux, ainsi que
des collectifs locaux. WE de réunion
ouvert à tous et toutes.
- 14 et 15 septembre : initiative de la
CSI sur Emploi et Climat
- 26 et 27 septembre : WE de
mobilisation, avec en particulier le
village des alternatives à Paris porté
par Alternatiba
- 29 décembre: Manifestation
internationale (appel à manifester dans
toutes les grandes villes du monde
pour interpeller ses dirigeants à la
veille de la COP).
- WE des 5 et 6 décembre : espace de
convergence, de débats et d'initiatives
de sensibilisation grand public en
région parisienne (probablement à
Montreuil, 93)
- Du 7 au 11 décembre : espace de
convergence, de préparation
d’initiatives pour les réseaux mobilisés
(à Paris, vraisemblablement au 104)
- Le 12 décembre : action de
mobilisation de masse à Paris
en quoi cette mobilisation est l'affaire de tou.te.s. À cette fin, la Coalition Climat 21 propose une réunion
de travail ouverte à tou.te.s les 13 et 14 juin (sur le modèle des 14 et 15 février qui avait réuni plus de 350
personnes de toute la France). Temps d'informations, mais aussi de travail thématique (sur l'action
syndicale par exemple), ou géographique sont au programme afin de construire un mouvement collectif et
unitaire à même de favoriser une large mobilisation citoyenne dans les mois qui précèdent la COP elle-
même. Pour s'inscrire au WE de la coalition, qui se déroulera sur le campus de Nanterre (92) :
http://goo.gl/forms/hIaCKwwcHU
Enfin, Le Tour Alternatiba de promotion des alternatives au changement climatique va démarrer le
vendredi 5 juin.
Il s'agira de réaliser sur des quadruplettes et des triplettes - symboles tant de transition énergétique et
écologique que de solidarité et d'action collective - 5 600 km de Bayonne à Paris, en traversant 6 États
européens. (Cf : https://alternatiba.eu/tour2015/ ).
Ce sera l'une des plus importantes mobilisations citoyennes sur le climat de cette année 2015. Elle
touchera 187 territoires différents du 5 juin au 26 septembre 2015, ira à la rencontre des populations, élus
et associations locales, de la presse régionale et locale.
Tout au long du parcours, collectifs et associations locales, antennes locales des organisations,
mouvements, syndicats, associations nationales (hors partis politiques) sont invités à y participer et
peuvent y avoir un rôle de mobilisation et une visibilité certaine. Pour mettre en évidence la participation
locale de la FSU, envoyer un mail à [email protected]
2/ Focus sur un enjeux particulier : Agriculture, élevage et climat
L'agriculture, l'élevage et le climat entretiennent des liens variés et intimement combinés. À la fois
descendants puisque le climat détermine des types de cultures et d'élevage précis, mais aussi remontants
puisque selon les modèles agricoles mis en place l'agriculture devient soit émettrice soit capteuse de CO2;
quant à l'élevage, il dépend du modèle agricole qui produit son alimentation, et ses rejets impactent très
fortement les sols et les eaux, tant en surface qu'en profondeur. Ces éléments, conjugués, ont des
conséquences importantes sur l'évolution des équilibres naturels et climatiques en particulier. Ainsi il est
convenu que le labour, par exemple, soit source d'émission d'une tonne de CO2 à l’hectare quand, à
l'inverse, le semis direct sous couvert fixe dans le sol en moyenne 3 à 4 tonnes de CO2.
Si l’augmentation de la température et de la concentration du CO2 dans l’atmosphère favorise la
croissance des végétaux en améliorant la photosynthèse de certaines plantes telles le blé, le riz, ou le soja,
celle-ci se fait au détriment de leur résistance et menace la qualité des sols. Il est aussi établi qu'elle est
nuisible à d'autres plantes comme la canne à sucre ou le maïs qui en volume représentent près d'1/4 des
surfaces agricoles mondiales mises en culture à elles deux. Par ailleurs, avec l'augmentation de la
température, les animaux d’élevage sont soumis plus fréquemment à des stress thermiques, ce qui
perturbe leur croissance et nécessite des aménagements pour leur permettre de se désaltérer; il perturbe
aussi les élevages laitiers en diminuant les quantités produites.
Au-delà de certains seuils de température l’accélération du processus de croissance s’accompagne d’une
moindre production de graines ou de fruits ce qui fait chuter les rendements. En outre, l’augmentation de
la température modifie la capacité des plantes à retenir et utiliser l’humidité. L’évaporation du sol
s’accélère et les feuilles des plantes perdent en humidité selon l'effet connu sous le nom
d'évapotranspiration. Comme le réchauffement planétaire provoque des précipitations plus importantes,
l’impact net de la hausse des températures sur la disponibilité en eau dépend du rythme d’augmentation
de l’évapotranspiration et des précipitations.
En bout de course, ces situations, sources et conséquences du réchauffement climatique, font du partage
de l'eau un sujet éminemment économique et bien sûr politique. Quel modèle agricole de référence
retenir; quels aménagements de retenues ou de captation pour quels usages et quelles allocations de
ressources en eau envisager; quels emplois, quels financements programmer sur quelles bases
démocratiques ? Les réponses à ces questions sont source de tensions à l'intérieur des États, on l'a vu par
exemple dans le cas de SIVENS, mais aussi entre États.
3/ La FSU en campagne pour le climat
Formation FSU : 2 juin - Dérèglements climatiques majeurs et enjeux syndicaux
(capacité : 60 personnes au SNUIPP 12 rue Cabanis Paris)
Dans la perspective de la prochaine session de négociation de la convention Climat des Nations Unis
(COP21) qui se tiendra à Paris en cembre 2015, et des mobilisations sociales organisées à cette
occasion, la FSU propose une formation, ouverte à tous et toutes. Cette formation sera organisée autour
d'un double objectif : permettre l'appropriation des principaux enjeux liés aux dérèglements climatiques,
et favoriser le travail spécifique autour des revendications de la FSU.
La matinée sera consacrée à une approche générale du dérèglement climatique (les causes et les impacts
sur nos sociétés et sur la biodiversité) ainsi que les solutions à mettre en oeuvre. Cette matinée sera prise
en charge par des experts du Réseau Action Climat.
L'après midi permettra un travail plus spécifique sur les revendications portées par la FSU, notamment
autour de deux thématiques : emploi - services publics - protection sociale et climat d'une part, et
éducation à l’environnement - développement durable et lutte contre le dérèglement climatique d'autre
part.
Rappel des conditions de remboursement par l'institut de formation : 1 personne par SD ou par SN sera
prise en charge (3 camarades pour les SN suivants ) : EPA / SNAC / SNEPAP / SNPI / SNUASFP /
SNUPDEN / SUPMAE/ SNUPCDC). La formation est ouverte au delà, mais la prise en charge est alors
de la responsabilité des SD et SN.
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