ORNITHOLOGIE Etude des oiseaux A AVIFAUNE EUROPEENNE WALLONNE ET REGIONALE 640 espèces d'oiseaux peuvent être observées en Europe. Dans ce nombre, il y a 138 espèces accidentelles qui ont été observées moins de 20 fois en Europe depuis les débuts de l' ornithologie . Des 502 restantes, on peut encore déduire 106 espèces rares ou très rares que nous avons bien peu de chances d'observer en Europe. Pour ce qui concerne la Wallonie, 334 de ces espèces peuvent y être rencontrées, à des titres divers. Dans les limites d'espace et de temps qui nous sont impartis, il est difficile de dire à priori combien d'espèces pourront être observées, mais il semble raisonnable de nous attacher à l'identification et à l'observation d'à peu près 80 espèces communes. L'origine des oiseaux remonte à l'ère secondaire; le premier fossile reconnu comme appartenant à la classe des oiseaux est l'archaeoptéryx. Il vivait il y a 150 millions d'années,et possédait encore de nombreux caractères reptiliens (dents, longue queue osseuse…). Lui-même aurait évolué à partir d'un reptile (seymouria) ayant vécu à la fin de l'ère primaire. B ANATOMIE EXTERNE Animal vertébré , homéotherme, plumage , pattes antérieures transformées en ailes TETE a) b) c) d) mâchoires dures et cornées = BEC , pas de dent narines yeux : 2 paupières externes opaques mobiles , et 1 paupière interne transparente mobile latéralement = paupière nictitante oreilles : trou auditif , pavillon réduit TRONC - rigide QUEUE - réduite , recouverte de grandes plumes MEMBRES - antérieurs = AILES postérieurs = pattes écailleuses ( diverses fonctions , lesquelles? ) ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 1 sur 35 PLUMAGE - production cornée de l'épiderme - 3 types de plumes : a) PENNES ou grandes plumes - REMIGES (ailes) = vol - RECTRICES (queue) = direction b) TECTRICES ou plumes de recouvrement du corps et des ailes = protection froid , humidité c) DUVET ou petites plumes = protection - rôles du plumage : vol , protection , coloration ( dûe à des pigments ou à l'incidence de la lumière sur les plumes ) , camouflage , attrait sexuel … - soins donnés au plumage : a) le lissage : remise en ordre des plumes ,élimination des parasites grâce au bec b) le grattage : pour les zones non atteintes par le bec c) le lustrage : huiler le plumage avec le sébum d) le poudrage : désintégration du duvet e) le bain : d'eau , de soleil , de poussières , de fourmis , en vue d'éliminer les parasites ORGANES DES SENS ODORAT , GOUT , et TOUCHER sont peu développés. VUE : importante , fine et perçante , l'importance de la vision binoculaire et de la vision monoculaire dépendent du mode de vie. OUIE : bien développée , cris d'alarme , appels en vol pour la cohésion des bandes migratrices , chants pour la parade nuptiale, détection de nourriture , défense du territoire. RECEPTEURS DE HERBST : sensibles aux variations de pression répartis sur tout le corps Appartiennent au système nerveux périphérique (taille 150 à 200 u ) ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 2 sur 35 ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 3 sur 35 ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 4 sur 35 ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 5 sur 35 C . ANATOMIE INTERNE Tout oiseau est conçu pour voler , et toutes les adaptations de l'anatomie vont dans le sens d'un allègement maximun du poids . Exemples : l'appareil digestif ne possède pas de vésicule bilaire et l'appareil urinaire n'a pas de vessie.L'appareil génital femelle ne développe qu'un seul ovaire, le gauche. Le squelette est fait d'os creux , remplis d'air et en communication avec les poumons, ce sont des os pneumatiques. Ces derniers sont eux-mêmes en communication avec une douzaine de sacs aériens situés dans la cage thoracique et l'abdomen . Le diaphrame n'existe pas chez les oiseaux . Le squelette outre sa légèreté , a dû développer une crête osseuse au niveau du sternum = le bréchet , sur lequel s'attachent des muscles pectoraux très développés ,puis qu'ils doivent assurer les mouvements du vol. Les clavicules sont soudées ensemble à la partie inférieure = la fourchette qui empêche le rapprochement ou l'écartement excessif des ailes pendant le vol . Les vertébres caudales sont soudées en un pygostyle qui sert de support aux rectrices . Au niveau des membres postérieurs , les tarsiens sont soudés aux métatarsiens et au tibia , le péronné est réduit. L'appareil circulatoire se caractérise par un cœur volumineux , à quatre cavités .La circulation est double , c'est à dire un circuit vers les poumons et un circuit vers le corps . Elle est aussi qualifiée de fermée , à aucun moment le sang ne quitte son réseau. ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 6 sur 35 ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 7 sur 35 D . REPRODUCTION LA STRUCTURE DE L'OEUF Au centre de l'œuf : le jaune ou vitellus ou ovule. Autour du jaune , une substance incolore et visqueuse : le blanc .Le blanc est entouré de deux membranes résistantes , ces membranes s'écartent l'une de l'autre à l'extrémité arrondie de l'œuf et détermine un espace rempli d'air , c'est la chambre à air . Le jaune est attaché à la membrane coquillière interne par les chalazes. Le germe ou futur embryon est toujours placé sur le dessus du jaune . Le tout est entouré d'une coquille calcaire poreuse. Toutes les parties qui entourent le jaune sont produites par la paroi de l'oviducte au fur et à mesure que l'œuf descend dans l'appareil reproducteur femelle . A la fin de son trajet dans l'oviducte , l'œuf est orienté le bout effilé vers l'avant . LA TAILLE ET LA COLORATION DE L'ŒUF En gros la taille de l'œuf correspond à celle de l'oiseau : comparez l'œuf du Cygne tuberculé et celui du Roitelet huppé ! A taille égale , les oiseaux dont les jeunes sont nidifuges auront un œuf plus volumineux que les oiseaux nidicoles , incubation sera plus courte pour ces derniers : comparez l'œuf du Merle noir et celui de la Bécassine des marais ! La plupart des espèces pondent une seule fois par an , mais chez les oiseaux sédentaires comme le Merle noir , il peut y avoir deux à trois pontes . Toutefois la plupart des oiseaux qui ne font qu'une ponte , sont capables de pondre à nouveau si leurs œufs ont été détruits au début de l'incubation . Les couleurs des œufs servent au camouflage . On le comprend aisément pour les oiseaux qui nichent au sol tel le Vanneau huppé , la Mouette rieuse et la Perdrix grise . La plupart des oiseaux qui nichent dans des trous ou des endroits obscurs pondent des œufs blancs , pour exemples les Chouettes , le Martinet noir , les Pics et le Martin pêcheur . Les œufs bleus correspondent en général aux endroits sombres dans les haies , nous citerons la Grive musicienne . Le camouflage paraît inutile chez les oiseaux qui commencent à couver dès le premier œuf pondu , c'est le cas du Pigeon ramier . LA FORMATION DU COUPLE L'habit de noce ! De nombreux mâles ont un plumage particulier ou des ornements particuliers destinés à renforcer l'effet des attitudes qu'ils prennent . Exemples : les canards , le Tétras lyre … Remarquez que ces espèces citées , la femelle est particulièrement terne , n'oubliez pas que cette dernière assure seule la couvaison au sol ! Tandis que leur conjoint est souvent polygame et se doit de plaire à un maximun de femelles ! Séduction par le chant ! Chez les Passereaux surtout , les mâles chantent pour attirer les femelles , pensez au Rossignol philomèle . ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 8 sur 35 ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 9 sur 35 Les parades nuptiales Celles-ci précédent l'accouplement , elles sont plus ou moins sophistiquées . Il peut s'agir de toilette mutuelle comme chez le Choucas des tours , de caresses chez le Pigeon ramier , de nourrissage symbolique chez le Rouge gorge , d'offrande de nourriture chez le Martin pêcheur , de vol poursuite et de présentation du nid chez le Vanneau huppé et le Troglodyte mignon , de véritables danses chez le Grébe huppé , de combats entre mâles chez le Trétas lyre et le Chevalier combattant … Le comportement nuptial On distingue deux grandes catégories : - les oiseaux qui ne vivent pas en couple : Généralement , les mâles se rassemblent pour parader en arènes et s'accouplent avec des femelles de passage , c'est le cas du Chevalier combattant et du Trétras lyre . Il arrive aussi que les mâles se cantonnent et paradent individuellement en s'accouplant avec les femelles de passage , cas du Faisan de Colchide . Il arrive enfin qur les mâles exécutent de longs vols nuptiaux zigzagants et que les femelles se signalent de proche en proche à leur attention , cas de la Bécasse des bois . Dans tous les cas , la femelle s'occupe seule de la progéniture . - les oiseaux qui vivent en couple : Le couple se réserve une portion d'espace dont il exclut les congénères . Cet espace peut-être très réduit dans le cas d'oiseaux coloniaux comme le Corbeau freux et la Grive litorne . Ou être très grand , cas le plus fréquent . Les oiseaux territoriaux ont d'habitude un chant plus élaboré que les oiseaux coloniaux . Les cas de polygamie ne sont pas rares , exemple le Troglodyte mignon . Le cycle annuel des Passereaux territoriaux La plupart des espèces se reproduisent chaque année . La maturité sexuelle est atteinte à l'âge de un an . Au printemps , les mâles se cantonnent souvent avant les femelles et choisissent un territoire qu'ils défendent contre les intrusions de leurs congénères . Le chant , signal de propriété , est alors émis avec le maximun de fréquence , mais il y a des exceptions comme le Merle noir , dont la période de chant intense débute après le cantonnement . Les femelles arrivent parfois deux à trois semaines plus tard . Après la formation du couple , c'est d'habitude la femelle qui choisit un site et construit le nid . Exceptions : le Troglodyte mignon et le Pic épeiche où c'est le mâle qui construit un ou plusieurs nids . Après la ponte , l'incubation est assurée par la femelle seule ,c'est le cas le plus fréquent ; par les deux parents comme chez la Fauvette à tête noire ; par le mâle seul chez le Pic épeiche . Les jeunes éclosent à peu près ensemble car l'incubation commence lorsque la ponte est complète , au contraire des Rapaces qui commencent à couver dès la ponte du premier œuf . Le séjour des jeunes au nid est souvent d'une quinzaine de jours en nid ouvert et de trois semaines en nid abrité . Après l'envol , les jeunes sont encore nourris par les parents pendant une à trois semaines . ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 10 sur 35 LES TYPES DE NIDS Les nids peuvent être réduits à un emplacement auquel l'oiseau n'apporte aucune modification , exemple la Perdrix grise . En règle générale , les oiseaux nidifuges construisent un nid plus rudimentaire que les oiseaux nidicoles . Chez les nidicoles , on distingue les nicheurs cavernicoles qui construisent leur nid dans une cavité et les autres oiseaux qui construisent un nid complet de structure très variable suivant l'espèce . Quelques espèces , comme le Rouge gorge et le Troglodyte mignon , sont des avernicoles occasionnels mais construisent aussi leur nid à découvert . Il existe des nids très sommaires , comme celui du Pigeon ramier et de la Tourterelle turque , et des nids très élaborés en forme de boule à entrée latérale comme celui de la Mésange à longue queue . Les matériaux utilisés sont variables ( végétaux , plumes , boue …) et sont en fonction du biotope de l'oiseau . L'emplacement ,choisit par un seul ou par les deux parents suivant les espèces , dépend également de l'espèce et de son lieu de vie ( grands arbres , haies , constructions humaines , et même les nichoirs mis à leur disposition par l'homme ! ) . JEUNES NIDICOLES ET JEUNES NIDIFUGES Le jeune NIDICOLE effectue l'essentiel de sa croissance au nid où il est nourri par les parents. Il naît aveugle et couvert d'un duvet clairsemé. Pendant les premiers jours de sa vie il est incapable d'assurer sa thermorégulation et doit être réchauffé par ses parents. Chez les petits passereaux, les jeunes, qui sont toujours nidicoles ont une croissance très rapide et quittent le nid après 2 semaines (nids ouverts) ou 3 semaines (nids fermés). Ils ont un vol mal assuré et sont encore nourris par les parents pendant 1 à 3 semaines (exceptions: par exemple chez les martinets qui quittent le nid très tard et s'émancipent immédiatement). Pendant la phase d'émancipation, certains oiseaux réintègrent le nid chaque soir (hirondelles, troglodytes) mais ce fait est plutôt rare. Le jeune NIDIFUGE voit dès sa naissance et est couvert d'un duvet épais . Il quitte le nid rapidement et peut se nourrir assez vite seul. Les parents gardent la nichée et la nourrissent. A de rares exceptions le nid est construit à terre et les pontes comportent beaucoup d'œufs; cela compense les fréquentes pertes de pontes et la forte mortalité des poussins. Il existe aussi des poussins qui sont de faux nidifuges (yeux ouverts, duvet serré). C'est par exemple le cas chez les mouettes et les goélands dont les pontes sont moins importantes. Nidifuges typiques: oies, canards, gallinacées. ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 11 sur 35 ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 12 sur 35 ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 13 sur 35 E. LE STATUT MIGRATOIRE Parmi les déplacement des oiseaux, il faut distinguer 3 grandes catégories: - LA MIGRATION est un mouvement cyclique, de fréquence annuelle; Les oiseaux quittent leur aire de nidification à l'approche de la mauvaise saison, pour rejoindre leur aire d'hivernage, située d'habitude plus au sud. Au printemps, ils effectuent le mouvement inverse. Ils sont généralement fidèles à leur aire d'origine, à des degrés divers. - L'ERRATISME est le fait de mouvements non orientés qui s'effectuent hors de la période de reproduction et qui peuvent se superposer à la migration (erratisme dans dans l'aire de nidification ou dans l'aire d'hivernage). - L'INVASION est un mouvement massif d'oiseaux qui quittent leur aire de nidification vers le sud ou vers l'ouest, souvent suite à une pénurie alimentaire. Ces invasions ne sont pas suivies d'un retour à l'aire d'origine: les oiseaux meurent sur place ou font souche dans leur nouvelle patrie. Les invasions se produisent généralement après la période de reproduction. Elles sont totalement irrégulières ou ont une périodicité peu stricte. Selon le ou les types déplacements auxquels ils se livrent, on distingue les catégories d'oiseaux suivantes: 1) Les sédentaires: Ils n'effectuent aucune migration mais peuvent effectuer des mouvements erratiques. Chez certaines espèces réputées sédentaires, il existe des populations migratrices dans le nord ou l'est de l'aire de nidification. 2) Les migrateurs partiels: Seule une partie de la population effectue une migration tandis qu'une autre reste sur place en hiver. Chez certaines espèces de ce groupe, la migration est totale mais l'espèce est présente toute l'année: La population autochtone est remplacée par une population hivernante d'origine plus nordique. Seul le baguage permet d'identifier ces espèces que l'on continue à nommer migrateurs partiels par abus de langage. 3) Les visiteurs d'été: Ils quittent intégralement leur aire de nidification à la mauvaise saison. Dans le Sud de cette aire certaines espèces sont migratrices partielles ou même sédentaires. 4) Les estivants non nicheurs: Il s'agit d'oiseaux qui passent la bonne saison en un endroit mais qui n'y nichent pas. Il peut d'agir d'immatures, d'adultes non nicheurs ou, au cœur de l'été, d'oiseaux ayant niché plus au sud. 5) Les oiseaux de passage: Leur aire de nidification est située plus au nord et leur aire d'hivernage plus au sud. ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 14 sur 35 6) Les hivernants: On ne les rencontre qu'en hivernage. N.B.: Beaucoup d'oiseaux de passage sont aussi des hivernants. 7) Les oiseaux invasionnels: Les retours printaniers. Chaque espèce présente une période de migration bien définie dans le temps. Les retours printaniers s'accompagnent généralement des premiers chants. L'ordre de retour des différentes espèces est assez prévisible quoique modifié par les conditions climatiques. Certaines espèces reviennent toujours à peu près à la même date, d'autres ont des retours plus étalés en fonctions des circonstances climatiques. Les mouvements par vague de froid. Certains oiseaux s'arrêtent chez nous à l'automne avec l'espoir d'hiverner. A l'arrivée d'une vague de froid, ils reprennent massivement leur route vers le sud. En fin d'hiver, des oiseaux qui ont déjà effectué une partie de leur migration peuvent ''battre en retraite'' suite au retour du froid. ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 15 sur 35 COMMENT IDENTIFIER LES OISEAUX a) Sa taille La longueur se mesure de la pointe du bec à celle de la queue. b) La forme du corps Est-il rondelet comme un rougegorge ou svelte , comme une bergeronnette ? c) La forme du bec Il est en rapport avec l'alimentation , bec fin et délicat chez les insectivores ( Fauvette ) , court et robuste chez les granivores ( Moineau ) , court et crochu chez les carnivores ( Faucon ) , bec fin , long et droit ou courbé chez les sondeurs de vase ( Courlis) , bec plat chez les filteurs ( Colvert ) , puissant en poignard chez les piscivores ( Héron ). d) La tête Les sourcils sont aussi importants chez beaucoup de petits passereaux . L'oiseau a-t-il une raie au-dessous , en travers ou au-dessus de l'œil , ou une combinaison de deux ou de trois de ces raies ? Certaines fauvettes ont les yeux ou le cercle orbital d'une couleur particulière ou bien des " moustaches" . Evidemment , l'oiseau doit être examiné de près ! e) La forme et la longueur des pattes Sont en rapport avec le mode de vie : pattes courtes chez les percheurs , moyennes chez les marcheurs , pattes très longues pour marcher dans l'eau ou la vase chez les "échassiers" , plus ou moins palmées chez les nageurs , pattes crochues = serres chez les prédateurs , pattes spéciales ( 2 doigts avant et 2 arrière ) chez les grimpeurs f) Son attitude et sa démarche Hoche-t-il sans cesse la queue comme une bergeronnette ? Lève-t-il sa queue verticalement comme un troglodyte ? Comment grimpe-t-il aux arbres ? En spirale comme un grimpereau par petits sauts en s'appuyant sur sa queue rigide comme un pic , aussi bien vers le haut que vers le bas comme une sitelle ? Marche-t-il au sol comme un étourneau , sautille-t-il comme un moineau ? Comment nage-t-il ? Flotte-t-il haut sur l'eau comme une poule d'eau ou bas , le dos presque à niveau , comme un plongeon ? Plonge-t-il comme le grébe ou se contentet-il de barboter la queue en l'air , comme une sarcelle ? Décolle-t-il de l'eau progressi vement , en courant sur la surface comme une poule d'eau ? Ou s'envole-t-il d'un bond de la surface comme un colvert ? Vole-t-il sur place au-dessus de l'eau et plonge-t-il la tête la première comme une sterne ? Plonge-t-il les pattes en avant sur le poisson comme un balbuzard ? Ou bien marche-t-il sous l'eau comme un cincle ? Reste-t-il longuement immobile dans l'eau peu profonde comme un héron ou suit-il la vague qui se retire comme un bécasseau ? g) La forme des ailes Sont-elles arrondies comme chez la chouette , digitées comme le corbeau , longues et pointues comme le faucon , en forme de faux comme le martinet ? Les barres allaires ont leur importance chez certains pouillots , les dessins des ailes doivent toujours être notés en particulier chez les canards et les limicoles . Les ailes peuvent montrer des taches blanches ou colorées bien visibles . Il est important de localiser exactement ces marques des ailes dessus et dessous . ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 16 sur 35 h) Le type de vol Le vol est-il onduleux comme celui d'un pic ou rapide et direct comme chez l'étourneau ? Le mouvement des ailes est-il lent comme chez le héron ou rapide comme le canard ? Fait-il le vol du Saint-Esprit comme le faucon ,ou tournoie-t-il en planant les ailes immobiles comme la buse ? i) La forme de la queue Elle peut-être longue ( bergeronnette , faisan ) , fourchue ( hirondelle , martinet ) , échancrée ( linotte ) , carrée ( goéland , troglodyte ) , arrondie ( buse ) . Elle peut avoir un dessin particulier , des rectrices externes blanches comme chez le pinson. Le croupion peut-être blanc et très visible en vol comme chez l'hirondelle . j) Le chant et les cris Le chant est surtout l'apanage des passereaux . En général , il est produit uniquement par les mâles et pendant une partie de la bonne saison . Il sert à attirer les femelles mais c'est aussi un signal de présence et de propriété sur un territoire défini . En plus du chant , les oiseaux ont également un répertoire de cris spécifiques qui ont souvent une signification précise : alarme , détresse , ralliement , cris de vol . Les cris sont émis par les oiseaux des deux sexes . De plus , ils peuvent-être interspécifiques ( le geai , "guetteur des forêts" ) . Comment distinguer un chant d'un cri ? Le chant est une production généralement plus élaborée , il est produit d'une manière plus soutenue . Il existe trois grands types de chants : - le chant très simple , fait d'une note répétée ou de l'alternance plus ou moins rythmée de quelques notes .( les mésanges ) - la ritournelle , phrase plus élaborée mais répétée sans grande variation. ( le pinson ) - les virtuoses , émettent un gazouillis soutenu ,souvent assez mélodieux , et très variable . Comment peut-on alors reconnaître l'espèce ? Grâce au timbre : par exemple le chant du merle est plus grave que celui de la fauvette à tête noire . Grâce au tempo : le merle a un chant plus placide , plus lent que celui de la fauvette à tête noire . Grâce aux phrases caractéristiques . Par exemple , la fin du chant de la fauvette à tête noire esr un fort sifflé . Autre exemple : les motifs sifflés répétés 2 à 3 fois chez la grive musicienne. Le chant peut-être émis en vol ( alouette ) , au repos bien en vue ( grive , merle ) . Le concert peut-être matinal ( merle ) , nocturne (rossignol ) Il peut-être inné ( fauvette ) ou appris (étourneau ) . L'organe vocal : la syrinx ,localisée près des poumons . ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 17 sur 35 ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 18 sur 35 ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 19 sur 35 ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 20 sur 35 ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 21 sur 35 ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 22 sur 35 CLASSIFICATION DES OISEAUX 1. Ordre des PODICIPEDIFORMES Plongeurs aux pieds à palmure lobée. Fam. Podicipedidae - cou long; adaptés à vie aquatique - sexes identiques - En vol: tête et cou plus bas que le corps - Nidification toujours sur l'eau douce; nid = masse de végétaux flottants - Tous protégés Ex: Grèbe huppé (201) observé toute l'année en Wallonie Grèbe castagneux (203) observé toute l'année en Wallonie Grèbe à cou noir (202) observée en période hivernale surtout 2. Ordre des CICONIIFORMES Oiseaux de grande taille avec de longues pattes et souvent un long cou.Vivent dans les marais et autres lieux humides (Cigogne-Spatule-Ibis) Fam. Ardéidae: - Tête souvent ornée de plumes éffilées- ailes larges - arrondies - queue courte - sexes identiques - En vol: pattes tendues - cou replié - Nidification en colonies dans les arbres et les roselières. - Tous protégés Ex: Héron cendré (188) observé toute l'année ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 23 sur 35 3. Ordre des ANSERIFORMES Oiseaux aquatiques ayant un long cou,des pattes palmées,des ailes relativement étroites souvent pointues, un bec aplati et arrondi à l'extrémité. Fam. Anatidae CYGNES: - Grands oiseaux - sexes identiques - Essor laborieux mais vol majestueux- pattes ne dépassant pas la queue en vol. - Nidification dans les marais, bords des lacs Ex: Cygne tuberculé ou muet (182) observé toute l'année Cygne chanteur ou sauvage (183) observé en hiver OIES: - Gros oiseaux aux pattes courtes - bruyants - Vol lourd mais rapide et direct - formation en V. - Sexes identiques - Protégées Ex: Oie cendrée (185) observée en hiver Oie rieuse (216) observée en hiver CANARDS DE SURFACE: - Ne disparaissent pas complètement dans l'eau lorsqu'ils se nourrissent - Femelles brunes - miroir important dans l'identification - Vol direct et rapide Ex: Canard colvert (190) observé toute l'année , chassable du 15/8 au 31/1 Canard pilet (194) de passage , protégé Canard souchet (195) de passage , protégé Canard siffleur (224) observé en hiver , chassable du 15/10 au 31/1 Sarcelle d'hiver (192) observé toute l'année ,chassable du 15/10 au 31/1 Sarcelle d'été (193) observé en été , protégé CANARDS PLONGEURS: - Corps plus massif - pattes + vers l'arrière - Nagent sous l'eau - Tous protégés Ex: Nette rousse (198) rare en Wallonie Fuligule milouin (196) observé surtout en hiver Fuligule morillon (197) observé surtout en hiver ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 24 sur 35 4. Ordre des FACONIFORMES - Oiseaux de proies diurnes- régime alimentaire carnivore - Bec crochu et griffes acérées - femelles généralement plus grandes que le mâle - Vol puissant - souvent ''vol à voile'' - Nidification dans un arbre, à terre ou sur une corniche de rocher (aire) Fam. Falconidae - Longues ailes pointues - Oiseaux généralement silencieux - Leurs déjections ne sont pas projetées au loin mais tombent juste au dessous de l'animal - Nidification : pas de construction de nid - Protégés Ex: Faucon crécerelle (70) observé toute l'année Faucon hobereau (127) observé surtout l'été Faucon pèlerin (253) observé surtout l'été Fam.Accipitridae BUSES: gros rapaces massifs- cou bref, ailes larges - queue courte - ''vol à voile'' Cri: miaulement Ex : Buse variable (130) observée toute l'année , protégée Bondrée apivore (131) observée en été , protégée AUTOURS ET EPERVIERS/ Ailes assez courtes et arrondies - grande queue Nichent dans les arbres - régime: oiseaux surtout Ex: Epervier d'Europe (132) observé toute l'année , protégé Autour des palombes (133) observé toute l'année , protégé BUSARDS: Rapaces à allure légère - ailes longues, étroites et pointues Bec relativement peu puissant - survol les champs à quelques mètres de hauteur en planant et en battant des ailes de façon intermittente Nidification: souvent au sol Ex: Busard des roseaux (161) de passage ,protégé Busard cendré (85) de passage , protégé Busard Saint-Martin ( 85 ) de passage , protégé MILANS : Ailes anguleuses - longue queue fourchue -vol souple et glissé Sexes semblables Tous protégés Ex: Milan Royal ( 128 ) de passage Milan Noir ( 129 ) de passage ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 25 sur 35 ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 26 sur 35 5. Ordre des GALLIFORMES - Oiseaux gibier traditionnels, surtout granivores et terrestres - Essor rapide mais vol lourd et bruyant - jeunes nidifuges Fam. Tetraonidae: - Pattes et narines emplumées - Pas d'éperon - Ailes courtes et arrondies Ex: Tétras lyre (271) observé toute l'année , protégé Fam. Phasianidae: - Bec court et épais - Eperons Ex: Faisan de colchide (140) observé toute l'année , chassable du 15/10 au 30/1 6. Ordre des GRUIFORMES - Echassiers - certains volent bien et sont migrateurs, d'autres volent mal et sont plus ou moins sédentaires. Fam. Rallidae: - Pattes et doigts assez longs - ailes et queue plutôt courtes - Démarche saccadée - en vol: pattes pendant sous le corps - Vivent dans les milieux humides, surtout les marais Ex: Râle d'eau (164) observé toute l'année ,protégé Poule d'eau (205) observé toute l'année ,protégé Foulque macroule (204) observé toute l'année , chassable du 15/10 au 31/1 7. Ordre des CHARADRIIFORMES - Oiseaux limicoles (vase) ou marin - Jeunes souvent nidifuges - Sexes souvent semblables Fam. Charadidae: - Petits échassiers à bec court Ex: Vanneau huppé (166) observé toute l'année ,protégé Fam. Haematopodidae: - Oiseaux d'assez grande taille - Plumage souvent noir et blanc Ex: Huitrier pie (166) de passage en Wallonie , protégé Fam. Recurvirostridae: - Grands Limicoles - Plumage noir et blanc - Long bec Ex: Avocette élégante (219) de passage en Wallonie ,protégé ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 27 sur 35 Fam. Scolopacidae: - Taille variable - Long bec - Nichent dans la toundra et les landes - Hivernent sur les côtes Ex: Becasseau minute (301) de passage ,protégé Becasseau variable (244) de passage ,protégé Becassine des marais (167) de passage , protégé Chevalier guignette ( ) de passage , protégé Fam. Laridae: - Oiseaux aquatiques - Pattes palmées - Ailes longues Ex: Goeland argenté (232) observé surtout en hiver , protégé Goeland cendré (233) observé surtout en hiver , protégé Mouette rieuse (208) observé toute l'année , protégé 8. Ordre des COLUMBIFORMES - Granivores - frugivores - Bons voiliers - Ordre auquel appartenait le Dodo, éteint au siècle dernier Fam. Columbidae: - Tête assez petite - Bec court - queue plutôt longue - Roucoulent - marchent - Nidification: dans les arbres ou les rochers - Jeunes nidicoles Ex: Pigeon ramier (102) observé toute l'année , chassable du15/9 au 28/2 Tourterelle des bois (103) observée en été ,protégé Tourterelle turque (46) observée toute l'année , protégé 9. Ordre des CUCULIFORMES - Parasites - pondent dans les nids d'autres oiseaux Fam. Cuculidae: - Nidification: chaque femelle surveille un vaste territoire, à la recherche d'un nid en construction, puis repère le début de la ponte, subtilise (jusqu'à 12 œufs en 48h dans différents nids) un œuf de l'oiseau hôte pour rétablir le compte) Hôtes: Rousserolles - Accenteur mouchet - Troglodyte - Rougegorge - Bergeronnette Eclosion de l'œuf après environ 12 jours (avant l'éclosion des autres œufs) Par un mécanisme instinctif, le poussin parasite bascule hors du nid les œufs (ou les autres poussins) en s'arc-boutant sur ses pattes. Ex: Coucou gris (88) Visiteur d'été - Tête et dos gris - dessous rayé - chant typique Régime insectivore ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 28 sur 35 10. Ordre des STRIGIFORMES - Oiseaux de proie nocturnes Fam. Strigidae: Hibou: aigrettes de chaque côté de la tête Ex: Hibou grand duc (254) Hibou moyen duc (135) Hibou des marais ou Brachyote (86) Chouette: sans aigrette sur la tête Ex: Chouette hulotte (134) Chouette chevêche (106) Fam. Tytonidae: Ex: Chouette effraie (45) 11. Ordre des CORACIIFORMES - Oiseaux de taille moyenne à silhouette massive - Pattes courtes et bec long - Plumage en général très coloré- sexes identiques Fam. Alcédinidae: Ex: Martin pêcheur d'Europe (211) Fam. Upudidae: Ex: Huppe cendrée (58) 12. Ordre des PICIFORMES Oiseaux très spécialisés dans la recherche des insectes en forant le bois dans les arbres parasités. Rectrices raides servant de support; bec robuste Pattes à 2 doigts dirigés vers l'avant et 2 vers l'arrière. Fam. Picidae: Ex: Pic vert (104) Pic épeiche (143) Pic épeichette (105) 13. Ordre des APODIFORMES Oiseaux les plus aériens - Ressemblent aux hirondelles et se nourrissent d'insectes capturés en vol - Pattes courtes inaptes à la marche - Sexes identiques Fam. Apododae: Ex: Martinet (48) ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 29 sur 35 14. Ordre des PASSERIFORMES Oiseaux percheurs - Bons chanteurs - jeunes nidicoles Fam. Alaudidae: Petits oiseaux au plumage sobre - Sexes identiques - Bec mince - Régime insectivore et granivore - Chant mélodieux souvent en vol - A terre: marchent ou courent. Ex: Alouette des champs (78) Cochevis huppé (54) Fam. hirundinidae: Petits oiseaux au genre de vie aérien - Cou bref, longues ailes pointues - queue fourchue Bec court largement fendu. Ex: Hirondelle de cheminée (50) Hirondelle de fenêtre (51) Fam. Motacillidae: Petits oiseaux insectivores - queue assez longue - Sexes souvent identiques - Vol ondulé Chant émis en vol. Ex: Pipit farloux (97) Bergeronnette grise (212) Bergeronnette des ruisseaux (213) Bergeronnette printanière (179) Fam. Laniidae: Oiseaux de taille moyenne - Queue assez longue - Bec légèrement crochu - Oiseaux Agressifs - Régime: carnivore Ex: Pie grièche écorcheur (113) Fam. Sturnidae: Oiseaux de taille moyenne - Sociables - Silhouette courte - Queue brève Pattes et bec robustes - A terre: marchent ou courent - Sexes identiques Vol rapide et direct. Ex: Etourneau sansonnet (108) Fam. Corvidae: Oiseaux les plus grands et les plus évolués des passereaux - Sociables - Pattes et bec Robustes - Ne chantent pas vraiment - Sexes identiques. Ex: Geai des chênes (138) Pie bavarde (107) Choucas des tours (47) Corbeau freux (71) Corneille noire (137) Fam. Troglodytidae: Oiseaux très petits - Queue courte souvent dressée - Vol direct, court, au ras du sol Ex Troglodyte mignon (120) Fam. Prunellidae: Petits oiseaux ressemblant à des moineaux mais bec plus fin - Solitaires - Sexes identiques Ex: Accenteur mouchet (115) ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 30 sur 35 Fam. Muscicapidae: Oiseaux petits ou moyens - Bec fin- Régime insectivore -Sexes identiques Ex: Fauvettes des jardins (150) Rousserolle effarvatte (177) Rousserolle Verderolle (177) Pouillot véloce (152) Pouillot fitis (152) Roitelet huppé (154) Grive musicienne (110) Grive mauvis (111) Grive draine (59) Grive litorne (77) Merle noir (109) Rougegorge (114) Fam. Paridae: Petits oiseaux insectivores à bec court - Sexes identiques Ex: Mésange nonnette (116) Mésange boréale (116) Mésange à longue queue (117) Mésange huppée (145) Mésange bleue (61) Mésange noire (276) Mésange charbonnière (60) Fam. Sittidae: Petits oiseaux grimpeurs à queue courte et silhouette massive, capables de circuler la tête en bas sur les troncs verticaux - Sexes identiques Ex: Sitelle torchepot (146) Grimpereau des jardins (147) Fam. Ploceidae: Bec et aspect robuste - Régime granivore - plumage terne. Ex: Moineau domestique (52) Moineau friquet (82) Fam. Fringillidae: Petits oiseaux granivores (bec robuste) - Grégaires - Bons chanteurs. Ex: Pinson des arbres (66) Verdier (64) Tarin des aulnes (278) Chardonneret (123) Linotte mélodieuse (98) Bouvreuil (122) Fam. Embérizidae: Oiseaux en grande partie terrestres - Bec robuste de granivore - Chant médiocre Mâles en général plus colorés que les femelles. Ex: Bruant jaune (124) Bruant des roseaux (180) Bruant zizi (81) ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 31 sur 35 ANNEXES A LE PLUMAGE 1) Origine de la plume : l'écaille L'écaille du reptile assure la protection du corps. L'homéothermie ayant été acquis, l'idée retenue est donc que les plumes se seraient développées pour assurer les régulations thermiques ( certains dinosaures sont déjà à plumes !). Une certaine flexibilité s'amplifiant, des fentes apparaissent et permettent à l'écaille de s'agrandir. Les remarquables adaptations des rectrices et des rémiges résulteraient de transformations ultérieures liées aux contraintes aérodynamiques lors de l'acquisition du vol. 2) Structure d'une plume La plume provient d'une papille dermique, elle est faite de kératine ( idem ongle et poil ). L'axe appelé hampe ou rachis, porte des barbes, celles-ci portent à leur tour des barbules maintenues ensembles par des crochets, cette surface s'appelle le vexille. 3) Les divers types de plumes Duvet : pousse en continu, et s'use par l'extrémité, produit ainsi une poudre fine, utile pour certaines espèces d'oiseaux lors de l'entretien du plumage. Tectrices : plumes de recouvrement, protection thermique, isolant, camouflage ou au contraire visible si rôle dans la parade nuptiale. Nécessite une mue de remplacement. Pennes : plumes assurant le vol, rémiges sur les ailes, rectrices sur la queue ( direction ). Nécessite une mue de remplacement. 4) Rôles Régulation thermique ( 42°) Imperméabilité Vol Camouflage Attrait sexuel 5) Croissance Pendant la croissance, la plume est alimentée par la base du rachis (creux), lorsque la croissance est terminée la plume n'est plus alimentée, sa durée de vie devient limitée ( idem bois des Cervidés ), sauf duvet. Les régions couvertes de plumes sont appelées ptérylies, les zones sans plumes aptéries. Chez les oiseaux à plumage dense ( canards, oies ), les aptéries sont réduites et couvertes de duvet. Au moment de la couvaison, une mue partielle est nécessaire. Les œufs pour être couvés, doivent être en contacts avec la peau, des nouvelles aptéries apparaissent : les plaques incubatrices ( existe chez le mâle, s'il participe à la couvaison ). Leur nombre est variable : 1 chez les Passereaux, Pigeons et 3 chez les Laridés, limicoles. ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 32 sur 35 6) La mue Les premières plumes remplacées sont les pennes, puis suivent les tectrices. Chez les Passereaux, les rémiges sont remplacées dans un ordre précis, les rectrices muent par paires ( médianes d'abord ). Chez les espèces aquatiques ( canards, oies, cygnes ), il y a perte des rémiges en 15 jours, ils sont donc incapables de voler pendant plusieurs semaines ( migrations de mues pour un endroit sûr ). Quand ? La plupart en dehors des périodes de reproduction ou de nidification ( sauf Pétrel, mue pendant la Couvaison ). Chez beaucoup la mue suit la reproduction, et a lieu avant la migration ( question de Nourriture ). Mais nombreuses exceptions. Chez les Passereaux, il existe 2 plumages avant le plumage adulte ( duvet, plumage juvénile: année de naissance, puis plumage adulte, reproduction un an après la naissance ). Les espèces qui attendent plusieurs années avant la reproduction ont plusieurs plumages immatures jusqu'à douze différents ( difficulté d'identification, chez les Laridés et les Rapaces ). Chez certains, il existe une mue partielle au printemps pour acquérir leur plumage de noces, ou les plaques incubatrices. Durée de la mue ? Très variable. Courte chez les migrateurs ( record par la fauvette à tête noire qui mue en 35 jours), sauf s'ils muent sur leur site d'hivernage ( Hirondelle, Coucou, Bécasseau ) Les sédentaires ont une durée plus longue ( 3 mois chez le Bouvreuil). Record de longévité chez le grand corbeau : 150 jours. Certains pratiquent la mue interrompue, début sur le lieu de nidification puis suite sur la zone d'hivernage ( Tourterelle des bois, Faucon pèlerin ). Un exception avec 2 mues totales par an : le Pouillot fitis ( usure excessive dans les brousailles) 7) Le nombre Dépend de la taille de l'oiseau : cygne 25000 plumes, petit Passereau de 1500 à 3000 plumes. L'ensemble du plumage peut-être 2 fois plus lourd que le squelette. Proportionnellement, ce sont les petits oiseaux qui ont la plus grande masse de plumes. La quantité de duvet à l'éclosion peut varier suivant que les petits sont nidifuges ou nidicoles, épais ( chez les faisans, canards, rapaces nocturnes), clairsemé ( chez les moineaux, fauvettes, grives ), voire nul ( chez les pics, martinspêcheurs) 8) Les couleurs 9) Soins ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 33 sur 35 BIBLIOGRAPHIE GUIDE DES OISEAUX - première édition 1971 , sélection du Reader's Digest sous la direction de FITTER et ROUX . LES OISEAUX DU JARDIN ET DE LA CAMPAGNE - A. BEIGNET , éditions Rustica LES OISEAUX D'EUROPE , D'AFRIQUE ET DU MOYEN-ORIENT - HEINZEL , FITTER , PARSLOW Edition Delachaux et Niestlé , 1985 GUIDE DES OISEAUX D'EUROPE - PETERSON , MOUNTFORT , HOLLOM , GEROUDET Edition Delachaux et Niestlé , 1989 LE COMPORTEMENT DES ANIMAUX - POUR LA SCIENCE , 1993 ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 34 sur 35 TABLE DES MATIERES A Avifaune européenne , wallonne et régionale page 1 B Anatomie externe - plumage - organes des sens 1 2 2 C Anatomie interne 6 D Reproduction - la structure de l'oeuf - la formation du couple - les parades nuptiales - les types de nids - les nidicoles et les nidifuges 8 8 8 10 11 11 E Le statut migratoire 14 F Comment identifier les oiseaux - que faut-il regarder … - …pour identifier un oiseau ? - identification des oiseaux en vol - les pattes des oiseaux 16 18 19 20 21 G Classification des oiseaux - O. des PODICIPEDIFORMES - O. des CICONIIFORMES - O. des ANSERIFORMES - O. des FALCONIFORMES - O. des GALLIFORMES - O. des GRUIFORMES - O. des CHARADRIIFORMES - O. des COLUMBIFORMES - O. des CUCULIFORMES - O. des STRIGIFORMES - O. des CORACIIFORMES - O. des PICIFORMES - O. des APODIFORMES - O. des PASSERIFORMES 23 23 23 24 25 27 27 27 28 28 29 29 29 29 30 Bibliographie 32 Table des matières 33 ORNITHOLOGIE LEBLANC ANNE Page 35 sur 35