1. ------IND- 2016 9028 N-- FR- ------ 20160801 --- --- IMPACT Évaluation d'impact – Projet de règlement relatif aux mesures temporaires pour réduire la propagation de la maladie débilitante chronique (MDC) Interdiction d'exportation de cervidés vivants Le fait que l'exportation de cervidés vivants soit interdite aura un certain effet sur ce secteur d'activité. Il y a encore une exportation limitée de ces animaux. L'exportation de cervidés aux abattoirs en Suède ou en Finlande constitue l'exportation principale de cervidés vivants. Ce genre d'exportation est exempté de l'interdiction. Les rennes samis utilisent les pâturages des deux côtés de la frontière entre la Norvège et la Suède. Ces rennes sont entièrement dépendants des pâturages des deux côtés de la frontière, et ce pacage est appliqué à des dizaines de milliers de rennes. L'ANSA (Autorité norvégienne de sécurité alimentaire) a exempté de l'exportation les rennes qui paissent des deux côtés de la frontière. Les rennes norvégiens qui traversent la frontière en Suède dans le cadre du pacage ne seront donc pas couverts par l'interdiction. Les rennes samis suédois paissant en Norvège sont soumis aux dispositions réglementaires du 21 juin 2005 concernant le pacage des rennes suédois en Norvège, basées sur la loi relative au pacage frontalier. Les rennes suédois devront retourner en Suède après la saison de pacage (de mai à septembre approximativement). Ils seront également exemptés de l'interdiction d'exportation. De même pour les rennes norvégiens qui traversent la frontière vers la Finlande jusqu'à la ligne de clôture (convenue). L'exception pour le retour des rennes suédois et finlandais qui ont traversé eux-mêmes la frontière avec la Norvège limitera également les conséquences de l'interdiction. Quand les exemptions proposées seront prises en compte, les conséquences de l'interdiction d'exportation devraient être très limitées pour le secteur, tout en limitant la propagation de la MDC de Norvège dans d'autres pays. Cependant il est possible que quelques zoos ne puissent pas exporter les cerfs pendant la période d'application de l'interdiction d'exportation. L'ANSA a reçu des informations concernant l'adoption par l'UE d'une mesure de précaution contre la Norvège en raison des préoccupations pour la propagation de la MDC dans les pays voisins. Il est attendu que la mesure de précaution comporte des règles qui soient au moins aussi strictes que l'interdiction d'exportation proposée par l'ANSA. Les conséquences d'une interdiction d'exportation norvégienne ne devraient pas être plus importantes que les conséquences de la mesure de précaution contre la Norvège. Obligation d'autorisation avant le déplacement des cervidés entre les comtés En ce qui concerne l'obligation d'approbation de l'ANSA avant le transfert des cerfs domestiqués à travers les limites des comtés, nous estimons qu'il n'y a pas de conséquences graves pour le secteur d'activité. À l'exception du déplacement lié au pacage en vertu des règles de pacage établies, ainsi que le transport aux abattoirs, il y a actuellement peu de transport de rennes vivants à travers les limites des comtés. Vu que les obligations d'autorisation ne sont pas applicables pour ces pâturages et pour le transport aux abattoirs, la règle n'aura pas d'impact majeur sur l'élevage de rennes. En ce qui concerne les cerfs d'élevage transportés entre les éleveurs de cerfs, l'achat/la vente de ce bétail sont limités. Une demande d'autorisation pour ces transports n'aura pas de conséquences significatives pour l'industrie. Il est plus facile de surveiller l'état de santé des cerfs d'élevage que dans l'élevage de rennes et les populations sauvages. L'ANSA est consciente qu'il y a parfois déplacement de rennes en relation avec des cadeaux, etc. ... Le déplacement de rennes sur de longues distances pourrait avoir des conséquences importantes en termes de MDC. À la connaissance de l'ANSA il y a peu d'exportation et de transfert d'autres types de cerfs. Le règlement est donc supposé avoir peu d'impact sur d'autres groupes, par exemple les zoos. Interdiction d'importation, de vente, d'achat et d'utilisation de parfums (muscs) fabriqués à partir des cervidés L'interdiction d'importation, d'achat, de vente et d'utilisation des parfums fabriqués à partir des cervidés dans les pays concernés par la MDC est considérée comme ayant peu d'impact sur l'industrie. En ce qui concerne l'interdiction d'importation, seule l'interdiction d'importation de parfums fabriqués à partir de cerfs domestiqués et traités thermiquement est nouvelle. L'ANSA estime qu'il y a peu d'importation de parfums traités thermiquement. L'importation de parfums infectieux est déjà illégale (tant les règles ABT que les réglementations nationales couvrant les parfums fabriqués à partir de cervidés sauvages). Les parfums importés illégalement peuvent déjà être saisis en vertu des réglementations actuelles. Il est prévu qu'un faible pourcentage de parfums soit touché par la nouvelle partie de l'interdiction. L'interdiction de vente, d'achat et d'utilisation doit veiller à ce que ces muscs ne soient pas en circulation pour propager l'infection. La chasse est encore possible sans l'utilisation des muscs. Les muscs que l'ANSA a trouvés sur les sites norvégiens étaient très bon marché. Les individus ayant acheté ces muscs à bas prix n'étant pas en mesure de les utiliser, l'impact économique est très faible par rapport aux coûts associés à la propagation de la MDC. Pour les détaillants qui ont un stock plus important de muscs, l'interdiction de la vente de ces produits peut avoir des répercussions. Les bénéfices provenant de la vente de ces parfums sont néanmoins considérés comme étant faibles, puisque les produits sont très abordables. Les bénéfices provenant de la vente de produits importés illégalement ne sont pas pertinents dans cette évaluation d'impact. Interdiction des stations d'alimentation et des blocs de sel pour cervidés L'interdiction de mettre à disposition de la nourriture et des blocs de sel pour les cerfs qui ne sont pas séparés des autres troupeaux et animaux n'est pas prévue pour avoir des conséquences pour les rennes. Les blocs de sel pour les cervidés domestiqués sont principalement utilisés pour attirer les animaux et non pas pour des besoins nutritionnels. De même pour la faune sauvage. Actuellement il n'y a qu'un seul groupe de rennes qui utilisent encore des blocs de sel avec «bleu de Berlin» en raison de la radioactivité. En ce qui concerne l'alimentation des rennes avec des blocs de sel, la majorité des éleveurs de rennes domestiques en Norvège utilisent les blocs et la nourriture comme un moyen de garder les rennes apprivoisés et afin de rassembler le troupeau, moins comme un complément. Font exception les pâturages où la nourriture n'est pas accessible et où l'utilisation des blocs «bleu de Berlin» est due à la radioactivité. Les blocs de sel avec «bleu de Berlin» sont maintenant rarement utilisés. La conséquence d'une telle exception en cas de besoin est considérée comme acceptable, par rapport à son utilité. Si l'alimentation est nécessaire quand les pâturages sont inaccessibles en raison des conditions météorologiques, l'ANSA peut envisager de donner une exemption. En ce qui concerne les cerfs sauvages, la nourriture et les blocs de sel sont utilisés pour garder/attirer les animaux dans une certaine zone. La nourriture et les blocs de sel sont également utilisés comme méthode pour tenir les animaux éloignés des routes et des chemins de fer. Il n'est pas certain que cela réduise le nombre de collisions avec des cervidés au fil du temps. Il y a aussi le souci qu'en nourrissant les cervidés, la population de cerfs augmente, augmentant par conséquent le nombre d'accidents de la route Obligation de notification. L'obligation de notifier à l'ANSA les cerfs malades ou morts, de sorte qu'un plus grand nombre possible de cerfs puissent être testé pour la MDC n'est pas considérée comme ayant une conséquence significative. La notification peut être effectuée très facilement en utilisant les formulaires électroniques de l'Autorité norvégienne de sécurité alimentaire sur l'internet ou en contactant l'ANSA par téléphone.