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Cours d’endocrinologie n°16
Lundi 16 Mars de 15h à 17h
Dr Clara Bouché
Ronéotypé par Marion Blandin
Sémiologie endocrinienne féminine
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I Rappel anatomique
1) Les organes génitaux
2) L’ovaire
3) Le développement folliculaire
4) Les seins
II Axe gonadotrope
1) Fonctions ovariennes
2) Contrôle hypothalamique de l’axe ovarien
3) Production cyclique des stéroïdes ovariens
4) Effet des hormones
5) Rétrocontrôle ovarien
III Cycle menstruel
1) Phase folliculaire
2) Phase ovulatoire
3) Phase lutéale
4) Phase menstruelle
IV Examen clinique
1) Interrogatoire
2) Inspection
3) Examen physique
V Les grands syndromes
1) Anomalies à la palpation des seins
2) Hirsutisme
3) Infertilité féminine
4) Aménorrhée secondaire
5) Impubérisme ou aménorrhée primaire
6) Galactorrhée
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I Rappels anatomiques
1) Les organes génitaux
2) L’ovaire
L’ovaire se divise en deux parties :
La zone corticale, en périphérie, avec des follicules aux différents stades de
maturation.
La zone médullaire, centrale, qui contient les vaisseaux sanguins artériels et veineux
permettant d’alimenter les follicules et de récupérer les hormones produites par ces
derniers, ainsi que des vaisseaux lymphatiques et du tissu conjonctif.
3) Le développement folliculaire
Les follicules présentent différents stades de développement :
Follicule primordial, forme majoritaire dans l’ovaire. Ils diminuent au cours de la vie
car ils se maturent et disparaissent.
Follicule primaire, dont l’épithélium devient cubique.
Follicule secondaire, dont l’épithélium est pluristratifié en couche granuleuse. A ce
stade, les cellules du stroma ovarien se transforment en cellules thécales.
Follicule tertiaire, qui contient des cellules de la thèque interne et de la granulosa
ainsi qu’une cavité folliculaire.
Follicule de Graaf, qui est un follicule mature, pré-ovulatoire.
Au moment de l’ovulation, il y a ouverture de ce follicule. L’ovocyte est alors expulsé
hors de l’ovaire puis capté par la trompe de Fallope. Là, il y aura éventuellement
fécondation puis migration dans l’utérus.
La partie du follicule qui reste dans l’ovaire forme le corps jaune. Il a des capacités
sécrétoires (progestérone) mais finit par s’atrophier, en l’absence de fécondation, pour
former le corpus albicans (cicatrice fibreuse).
A chaque cycle, plusieurs follicules commencent à se développer en suivant ce processus mais
il n’y en a qu’un seul qui ovule. Parallèlement à cette maturation, des modifications
hormonales ont lieu et agissent sur l’endomètre. En effet, après la menstruation, l’endomètre
est tout fin, puis il prolifère sous l’action d’hormones, il se gorge de vaisseaux en attendant
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l’implantation de l’ovocyte fécondé. Si elle n’a pas lieu, il y a à nouveau menstruation et on
repart à zéro avec un endomètre de petite taille.
Rque : la quantité de follicules primaires détermine la période d’activité génitale chez la
femme. Plus le nombre de follicules primaires est important, plus la ménopause sera tardive.
4) Les seins
Les seins contiennent des lobules constitués d’acini sécrétant le lait, se poursuivant par des
canalicules qui s’abouchent dans 10-15 canaux galactophores .Ces derniers s’abouchent au
pore mamelonnaire après formation d’un sinus galactophore.
Il y a en outre beaucoup de tissu conjonctif et adipeux parcourus par des vaisseaux cellulaires
lymphatiques et sanguins pour assurer la survie.
II Laxe gonadotrope
1) Fonctions ovariennes
Les ovaires ont une double fonction :
Exocrine : production d’ovocytes donc de gamètes en vue de la fécondation.
Endocrine : production d’hormones qui vont avoir des actions périphériques multiples
sur les organes génitaux tels que l’endomètre ou les seins, mais aussi sur l’os. Permet
la fécondation puis secondairement la préparation de l’utérus à l’implantation de l’œuf
fécondé (c’est à dire la nidation).
Ces fonctions exocrines et endocrines sont sous le contrôle de deux gonadotrophines
hypophysaires dont les taux varient au cours du cycle (détaillé plus tard dans le cours):
FSH qui agit sur la maturation du follicule et sur la stéroïdogénèse ovarienne.
LH qui permet l’expulsion de l’ovocyte mature (lors du pic de LH ovulatoire) et
également la stéroïdogénèse ovarienne.
(A savoir que chez l’homme il y a une division nette entre la FSH qui sert à la
spermatogénèse et la LH qui sert à la testostérone, alors que chez la femme les deux servent à
la production d’hormones endocrinienne et d’ovocytes)
2) Contrôle hypothalamique du cycle ovarien
[Pour toutes les hormones il y a différentes cascades. L’hypothalamus, une zone du cerveau
qui n’est pas identifié en tant qu’organe, va produire des hormones qui vont agir sur
l’hypophyse. Souvent on étudie mal l’hypothalamus, car, en imagerie cérébrale, ce n’est pas
un organe qui est bien différencié par rapport aux autres. De plus, les hormones
hypothalamiques ne se dosent pas en pratique courante. On étudie beaucoup plus
l’hypophyse qui est sous la dépendance des hormones hypothalamiques et périphériques
(rétrocontrôles négatifs mais aussi positifs dans le cas de la femme.]
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Le contrôle hypothalamique du cycle ovarien se fait par une sécrétion pulsatile de GnRH
par l’hypothalamus. Cette sécrétion pulsatile va stimuler l’hypophyse qui va sécréter de la
LH et de la FSH de manière différentielle en fonction de la fréquence des pulses.
Une fréquence rapide de sécrétion de GnRH stimule la sécrétion de LH
Une fréquence lente de sécrétion de GnRH stimule la sécrétion de FSH
Rque :
si par exemple on injecte du GnRH à une femme, on induit une insuffisance
gonadotrope : sous des taux élevés de GnRH il y a non-fonctionnement de l’axe
hypothalamo-hypophysaire
ce qui compte c’est la pulsatilité avec laquelle est sécrété la GnRH et non pas son
taux.
C’est de cette manière-que chez l’homme est réalisée la castration chimique lors de
cancer de la prostate (injection de GnRH).
3) Production cyclique des stéroïdes ovariens
En dessous de l’échelon hypophysaire, ces hormones (LH et FSH) vont intervenir sur les
cellules de la thèque interne et de la granulosa pour produire une maturation d’hormones.
Les hormones stéroïdes proviennent de la transformation du cholestérol.
Différentes enzymes vont produire de la progestérone, mais aussi de la testostérone (les
femmes en ont un peu) et ces androgènes ovariens sont transformés par une aromatase en
œstrogènes.
En effet, suite à une stimulation par la LH et à partir du cholestérol, les cellules de la thèque
internes et les cellules lutéales vont produire des androgènes et de la progestérone. Ces
hormones vont servir à la production d’estradiol par les cellules de la granulosa et les cellules
lutéales suite à une stimulation de FSH.
Les noms biologiques des hormones que l’on peut doser en pratique biologique sont inscrits
en gros caractères sur le schéma du dessus : la prégnenolone, la progestérone,
l’androstènedione , l’estradiol
Par exemple dans le cas de patientes ayant des problèmes de cycle ou une hyperpilosité, afin
de savoir si l’origine du problème est plutôt ovarienne ou surrénalienne (ce sont les deux
organes qui synthétisent des hormones stéroïdes chez la femme) on réalise des dosages de ces
différents métabolites.
Il existe également des blocs enzymatiques qui n’interviennent pas trop sur le cycle.
Cependant si des enzymes ne fonctionnent pas, cela a pour conséquence un défaut de
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