Lundi 5 janvier 2015 1ES2 Évaluation de Sciences Économiques et Sociales n°5 : Dissertation s’appuyant sur un dossier documentaire (Durée : 3h) Il est demandé au candidat : de répondre à la question posée par le sujet ; de construire une argumentation à partir d'une problématique qu'il devra élaborer ; de mobiliser des connaissances et des informations pertinentes pour traiter le sujet, notamment celles figurant dans le dossier ; de rédiger en utilisant le vocabulaire économique et social spécifique et approprié à la question, en organisant le développement sous la forme d'un plan cohérent qui ménage l'équilibre des parties. Il sera tenu compte, dans la notation, de la clarté de l'expression et du soin apporté à la présentation. SUJET Comment s’opère la socialisation des jeunes individus ? DOCUMENT 1 Les activités hebdomadaires des 8-15 ans en France en 2000 Le temps que je consacre en Activités Au travail A regarder moyenne à ces activités : familiales scolaire * Aux Aux la activités sorties télévision sportives entre amis Plus de 5 heures par semaine 83% 32% 40% 23% 16% De 3 à 5 heures par semaine 15% 36% 32% 37% 41% De 1 à 2 heures par semaine 0% 26% 24% 28% 20% Pas du tout 0% 5% 3% 12% 21% (*) Tâches domestiques (mettre la table, aider à ranger la maison, etc.), discussions et jeux en famille. N.B. : Les totaux ne sont pas forcément égaux à 100%, la proportion de jeunes en « non réponses » n’apparaissant pas. Les 8-15 ans ont-ils encore des valeurs ?, Etude du CREDOC, 2002 DOCUMENT 2 Le langage est la première et la plus importante des conventions sociales car, par l'apprentissage du langage, l'enfant peut communiquer avec tous les membres de sa communauté sans intermédiaire et donc devenir autonome. L'enfant prend part à son apprentissage car, non seulement il apprend en écoutant son entourage, mais en plus, il imite ce qu'il entend. Ainsi un enfant qui commence à parler va, progressivement, corriger sa Page 1/3 prononciation pour arriver au mot qu'il a entendu. Ces mécanismes d'apprentissage permettent de comprendre que les enfants prennent l'accent, les intonations, les tournures de phrases, etc. de leurs parents. De la même manière, l'enfant imite ses parents dans ses jeux. Le jeu du «papa et de la maman » consiste à reproduire les activités de ses parents : changer bébé, lui donner à manger, lui chanter une chanson avant de s'endormir, lui mettre une couverture lorsqu'il est au lit... Ellipses, 1ère SES, enseignement spécifique ES, 2011. DOCUMENT 3 Les pratiques culturelles pendant l’enfance (en %) Profession du chef de famille Lecture de livres Cinéma Musée, exposition, Monuments historiques 51 13 7 7 70 43 25 13 81 54 52 22 Profession intermédiaire 74 47 32 14 Employé 68 42 24 12 Ouvrier 59 31 11 6 Agriculteur Théâtre, concert Artisan, commerçant, et chef d’entreprise Cadres supérieurs et professions libérales C. TAVAN, Les pratiques culturelles : le rôle des habitudes prises dans l’enfance, Insee Première, n°883, février 2003, INSEE DOCUMENT 4 Dans les travaux que j'ai menés, lorsque l'on demande aux hommes de raconter les événements marquants de leur biographie individuelle, ils parlent beaucoup d'une socialisation masculine qui se fait dans les cours d'école, les clubs de sports, la rue : tous ces lieux dont les garçons s'attribuent l'exclusivité d'usage […]. C'est dans le groupe des pairs que, dès le plus jeune âge, les garçons apprennent qu’ils doivent se différencier des femmes : ne pas se plaindre, apprendre à se battre, apprendre aussi à être les meilleurs... Tout ce qui n'est pas conforme à la conduite virile va être classé comme féminin. Le garçon qui n’y adhère pas va être la risée des petits camarades, exclu du groupe des hommes, souvent violenté. De fait, les hommes vont être socialisés à la violence masculine des plus forts sur les plus faibles. D. Weizer-Lang, « La construction du masculin », in Sciences humaines n' 146, février 2004 Page 2/3 Critères d’évaluation utilisés : Introduction et conclusion Le devoir comporte une introduction avec les 4 étapes (accroche, définitions, problématique, annonce du plan) liées entre elles de manière « fluide » Le devoir comporte une conclusion : un rapide bilan du raisonnement comme réponse à la problématique et une ouverture. Connaissances et argumentation Les éléments de cours attendus sont mobilisés dans la réponse,. Ces connaissances sont bien maîtrisées : elles sont exposées de manière relativement complète, avec rigueur, clarté et précision ; Ces connaissances sont mobilisées pour répondre véritablement au sujet (pas de simple « récitage » pur du cours : il doit servir à répondre au sujet). Expression écrite fluide, peu de faute d’orthographes et de grammaire Structuration des idées Le devoir est structuré en parties et sous-parties (avec sauts de ligne et nouvel alinéa entre chaque paragraphes des sous-parties) qui répondent au sujet ; Les différentes parties s’enchaînent de manière logique et cohérente, avec un fil directeur ; Présente d’introduction des parties, transitions et conclusions partielles Le principe AEI (j’Affirme, j’Explique, j’Illustre) est utilisé et des connecteurs logiques structurent les idées. Exploitation des documents Tous les documents sont utilisés ; Ils sont correctement exploités : pas de contresens, les idées des documents sont reformulées et expliquées et non pas juste citées ; Ils sont utilisés de manière appropriée et pertinente au sein de la réponse; Les documents utilisés sont référencés entre parenthèses dans la réponse. A la fin du contrôle, mettre ce polycopié dans votre copie. Page 3/3 Evaluation (dissertation) – Proposition de corrigé Rappel du sujet : Comment s’opère la socialisation des jeunes individus ? En 2009, une fillette a été retrouvée seule en Sibérie entourée de chiens et de chats. Elle avait vécu toute sa vie avec ces animaux et de ce fait elle ne se comportait pas comme une enfant ordinaire mais comme un animal. Elle ne savait pas manger avec des couverts, elle « lapait » comme un chat et elle ne parlait pas, ou très peu, sa langue maternelle, le russe. Autrement dit, sans contact avec d’autres êtres humains, elle n’était pas en mesure de vivre en société et de s’y intégrer. C’est justement ce à quoi prépare la socialisation, qui est un processus par lequel, tout au long de sa vie, un individu acquiert, à travers les interactions qu’il noue avec la société, un ensemble de valeurs de normes de rôle et plus largement de façons de penser, de faire ou d’agir propre à une société ou à un groupe social donné. Mais ce processus peut être séparé en deux grandes étapes : d’abord une socialisation primaire, qui a lieu pendant l’enfance et l’adolescence, et qui marque profondément l’individu puisque celui-ci a alors « tout à apprendre », puis une socialisation secondaire, qui se déroule à l’âge adulte. C’est cette première phase et ses modalités qui nous intéressent ici : de quelle manière les jeunes individus construisent-ils leur identité ? Quels agents et quels modes de socialisation participent à la construction de cette identité ? Ces agents transmettent-ils une socialisation identique quels que soient le milieu social ou le sexe ? Nous montrerons dans un premier temps que le processus de socialisation des jeunes générations s’opère par le biais de nombreux agents et manière plus ou moins manifeste avant de montrer que celle-ci s’opère également de manière différente selon le milieu social et le sexe. I. Le processus de socialisation des jeunes individus s’opère par le biais de nombreux agents et de manière plus ou moins manifeste Nous verrons dans cette partie que de multiples agents de socialisation interviennent lors du processus de socialisation primaire et que ceux-ci peuvent utiliser des modes de socialisations différents. A. Les jeunes individus sont socialisées par une pluralité d’agents La famille est l’agent de socialisation le plus important dans la socialisation primaire de l’individu et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord la famille est présente dès la naissance de l’enfant, quand celui-ci a tout à apprendre. La famille est, en effet, le premier agent en contact avec l’individu. C’est par la famille que l’enfant, dès son plus jeune âge, apprend et intériorise les règles de vie élémentaires, comme par exemple la propreté ou la politesse. Il y apprend également le langage, que l’on peut considérer comme « la plus importante des conventions sociales » (document 2). Cette socialisation se fait par ailleurs dans une dimension affective ce Page 4/3 qui facilite la réceptivité de l’enfant aux apprentissages. Ensuite, on constate que la famille est un agent de socialisation très présent dans la vie de l’enfant : les activités familiales telles que mettre la table, aider à ranger la maison (tâches domestiques) sont les activités qui occupent le plus les enfants tout comme les discussions avec leurs parents : 83% d’entre eux y consacrent plus de 5 heures par semaine d’après une étude du CREDOC en 2002 (document 1). A l’inverse, aucun enfant ne participe moins de 2 heures par semaine à une activité familiale (document 1). Les rapports entre l’individu et sa famille sont quasi-permanents durant l’enfance et l’adolescence puis restent généralement fréquents par la suite. Si la famille a une très grande importance, d’autres agents de socialisation entrent en ligne de compte et participent également à la construction de l’identité de l’enfant lors de la socialisation primaire, tels que l’école, les médias ou le groupe de pairs. Lors de la socialisation primaire, l’école est agent de socialisation explicite dans le sens où elle a explicitement pour fonction de socialiser l’individu. Elle précise certaines pratiques sociales et éveille les élèves à de nombreuses pratiques culturelles. Etant une institution dans laquelle les rapports sociaux sont fortement codifiés, elle permet aux élèves d’apprendre les règles de vie en société et une certaine culture commune (langue, valeurs essentielles). L’influence de l’école est corroborée par le document 1 : on constate qu’après la famille l’école est l’activité qui occupe le plus les enfants puisque 68% d’entre eux consacrent plus de trois par semaine à leur travail scolaire. Autre agent de socialisation, cette fois implicite, le groupe de pairs (individus du même âge) participent aussi à la construction de la définition de soi par le biais des interactions qu’il crée, aussi bien dans la vie réelle que via les nouvelles technologies. Ainsi, 57 % des enfants déclarent passer plus de 3 heures par semaine avec leurs amis (document 1). De la même manière, le document 4, extrait d’un article intitulé « La construction du masculin » dans le magazine Sciences Humaines, nous montre que l’individu inséré dans un groupe d’amis va chercher à imiter ses camarades pour s’intégrer. Il va apprendre certains codes et les manières de se comporter avec les autres (le document 4 évoque l’exemple de l’apprentissage de la virilité dans le groupe des jeunes garçons). Notons également le rôle médias et notamment de la télévision qui sont traditionnellement une source importante de socialisation. En effet, 90 % des adolescents passaient plus de 5 heures par semaine devant la télévision en 2002 d’après le CREDOC (document 1). L’ensemble de ces différents agents participent à la socialisation à l’aide de différents modes, manifestes ou latents. B. Les jeunes générations sont socialisées de manière manifeste ou latente La socialisation peut s’effectuer de manière manifeste, c’est-à-dire par un processus volontaire et systématique pour « modeler » la personnalité de l’enfant. Cela passe par un apprentissage organisé et méthodique, une inculcation, avec un système de sanctions positives (par exemple un sourire ou un encouragement) ou négative (par exemple une réprimande ou une punition). C’est essentiellement par ce type de socialisation que l’on apprend aux enfants par exemple les règles de politesse, la propreté ou encore le respect des autres. Toutefois, la socialisation des jeunes individus peut aussi s’analyser comme un processus moins contraignant. Il existe en effet des modes de socialisation plus informels, où l’agent n’a pas conscience de se socialiser. La socialisation est alors un apprentissage involontaire, qui Page 5/3 prend la forme d’observation, d’imitation, d’identification mais également d’interaction avec d’autres personnes. Les enfants sont ainsi amenés à observer et à imiter les faits et gestes des personnes qui les entourent. Ainsi, par exemple, dans l’acquisition du langage, les enfants vont adopter l’accent et les tournures de phrase de leurs parents en les écoutant puis en les imitant (document 2). Il va par ailleurs reproduire les gestes de ses parents dans ses jeux. Le document 4 offre également une illustration de socialisation latente, où les jeunes garçons construisent leur identité d’homme à travers une identification et un ensemble d’interactions avec leurs pairs. Ce mode de socialisation est privilégié dans l’analyse interactionniste, telle que développée par George Herbert Mead, qui présente la socialisation comme un processus interactif. Pour cet auteur, c’est le contact et la référence aux autres qui permet à l’individu de se construire. La socialisation est donc un processus défini qui met en relation des agents de socialisation et la manière avec laquelle ils vont intérioriser la culture propre à une société ou à un groupe donné. Cependant, l’ensemble de ces agents ne socialisent pas les individus de manière identique selon le milieu social ou le sexe. Il existe en effet un processus dit de socialisation différentielle. II. La socialisation s’opère différemment en fonction des milieux sociaux mais aussi des sexes En fonction du milieu social auquel il appartient mais aussi en fonction du fait qu’il soit un garçon ou une fille, l’enfant va voir sa socialisation prendre un rôle beaucoup plus spécifique. A. La socialisation est différentielle en fonction des milieux sociaux Tout d’abord, les pratiques culturelles apprises pendant l’enfance sont dépendantes des milieux sociaux. Cela concerne tout particulièrement les pratiques culturelles légitimes, c’est-àdire valorisées par le corps social, telles que la fréquentation de musée, la visite d’exposition ou l’attrait pour le théâtre. Selon une étude de l’INSEE, seul 11% des enfants d’ouvriers ont ainsi l’habitude d’aller dans les musées ou des expositions, contre 52% des enfants de cadres supérieurs et professions libérales (document 3). Certains groupes ont donc des pratiques culturelles légitimes et les transmettent à leurs enfants par la socialisation, tandis que d’autres non. D’autre part, les différents milieux sociaux transmettent également des pratiques sociales différentes. Les manières de s’habiller, de manger, de se divertir ou encore de parler ne vont pas être les même. Ainsi, Pierre Bourdieu montre que l’habitus transmis à l’enfant, c’est-à-dire ce qu’on a acquis et qui s’est incarné de façon durable dans le corps, sous forme de « dispositions » (à agir, à penser, à percevoir ,…) permanentes, est différent suivant la classe sociale d’appartenance. La manière de parler (un accent), la manière dont on se tient, l’idée que l’on se fait des rôles au sein de la famille, les goûts vestimentaires vont ainsi être différents suivant les milieux sociaux. Basil Bernstein a également montré que les attentes des familles par rapport au langage ne sont pas les même suivant le milieu social. Dans les milieux aisés, on accorde de l’importance à la communication écrite car les études suivies ont souvent été longues et ont Page 6/3 favorisé l’acquisition d’un langage qui se veut académique. Par opposition, dans les milieux populaires, le rapport au langage est plus utilitaire : il s’agit d’être pragmatique et d’aller à l’essentiel. Il est aussi, de fait, beaucoup moins académique. Les milieux sociaux aisés vont donc transmettre un langage plus diversifié tandis que les milieux populaires vont transmettre un langage implicite, moins diversifié, où un même mot pourra être utilisé pour décrire de multiples situations. Le milieu social influence donc fortement la socialisation, mais ce n’est pas la seule distinction que l’on peut opérer en matière de socialisation primaire : celle-ci est également nettement différenciée suivant le sexe de l’enfant. B. La socialisation est différente en fonction du sexe Dès la naissance de l’enfant une différenciation est établie selon qu’il soit une fille ou un garçon. Ainsi, la société approprie par exemple à chaque sexe un code couleur spécifique, le rose pour les filles et le bleu pour les garçons. De plus, les différents membres de la société vont interagir de manière différente avec l’enfant selon son sexe. On sollicitera davantage les petits garçons sur un plan moteur et on n’emploiera pas le même vocabulaire pour les décrire que les filles. Enfin, les jeux et les jouets sont eux aussi sexuellement orientés et préparent pour certains à la division sociale des rôles, comme le souligne le document 2 à travers le « jeu du papa et de la maman ». De plus, les individus vont assimiler des normes et des valeurs propres à leurs sexes. Les garçons vont par exemple intérioriser des valeurs différentes des filles : « ne pas se plaindre, apprendre à être le meilleur » (document 3). Autrement dit, ils vont intérioriser des valeurs d’action comme l’audace ou le leadership, qui s’opposent aux valeurs d’émotion apprises aux filles. Ces valeurs sont en opposition et ont un rôle important dans la socialisation de l’individu. De même en ce qui concerne les pratiques sportives, on peut observer une certaine différenciation. A savoir que les sports privilégiés pour les garçons seront des sports d’équipe, de compétition voire des sports violents ; alors que chez les filles les sports pratiqués seront plus souvent des sports plus individualisés et pour lesquels l’espace est plus restreint. Le processus de socialisation des jeunes générations s’opère donc par le biais de différents agents de socialisation mais aussi selon des modes différents. En outre, les jeunes individus ne sont pas socialisés de la même manière selon leur milieu social d’origine ou leur sexe. Nous pourrions alors nous interroger sur les effets de cette socialisation différenciée. A l’âge adulte, la socialisation secondaire s’opère-t-elle en continuité avec la socialisation primaire ou l’identité de l’individu peut-elle évoluer et dans quelle mesure ? Page 7/3 XXXXX SES - Dissertation sur la socialisation – 13.01.2015 Grille d’évaluation utilisée : Introduction et conclusion Le devoir comporte une introduction avec les 4 étapes (accroche, définitions, problématique, annonce du plan) liées entre elles de manière « fluide » Le devoir comporte une conclusion : un rapide bilan du raisonnement comme réponse au sujet et à la problématique et une ouverture. /3 pts Connaissances et argumentation Les éléments de cours attendus sont mobilisés dans la réponse. Ces connaissances sont bien maîtrisées : elles sont exposées de manière relativement complète, avec rigueur, clarté et précision ; Ces connaissances sont mobilisées pour répondre véritablement au sujet (pas de simple « récitage » pur du cours : il doit servir à répondre au sujet). Expression écrite fluide, peu de faute d’orthographes et de grammaire /8 pts Structuration des idées Le devoir est structuré en parties et sous-parties (avec sauts de ligne et nouvel alinéa entre chaque paragraphes des sous-parties) qui répondent au sujet ; Les différentes parties s’enchaînent de manière logique et cohérente, avec un fil directeur ; Le principe AEI (j’Affirme, j’Explique, j’Illustre) est utilisé et des connecteurs logiques structurent les idées. /5 pts Exploitation des documents Tous les documents sont utilisés ; Ils sont correctement exploités : pas de contresens, les idées des documents sont reformulées et expliquées et non pas juste citées ; Ils sont utilisés de manière appropriée et pertinente au sein de la réponse ; Les documents utilisés sont référencés entre parenthèses dans la réponse. /4 pts Commentaire : /20 pts Page 8/3 Toutes remarques, critiques ou un simple merci en cas de réutilisation sont les bienvenus : [email protected] Page 9/3