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qui facilite la réceptivité de l’enfant aux apprentissages. Ensuite, on constate que la famille est
un agent de socialisation très présent dans la vie de l’enfant : les activités familiales telles que
mettre la table, aider à ranger la maison (tâches domestiques) sont les activités qui occupent le
plus les enfants tout comme les discussions avec leurs parents : 83% d’entre eux y consacrent
plus de 5 heures par semaine d’après une étude du CREDOC en 2002 (document 1). A l’inverse,
aucun enfant ne participe moins de 2 heures par semaine à une activité familiale (document 1).
Les rapports entre l’individu et sa famille sont quasi-permanents durant l’enfance et
l’adolescence puis restent généralement fréquents par la suite.
Si la famille a une très grande importance, d’autres agents de socialisation entrent en
ligne de compte et participent également à la construction de l’identité de l’enfant lors de la
socialisation primaire, tels que l’école, les médias ou le groupe de pairs. Lors de la socialisation
primaire, l’école est agent de socialisation explicite dans le sens où elle a explicitement pour
fonction de socialiser l’individu. Elle précise certaines pratiques sociales et éveille les élèves à de
nombreuses pratiques culturelles. Etant une institution dans laquelle les rapports sociaux sont
fortement codifiés, elle permet aux élèves d’apprendre les règles de vie en société et une
certaine culture commune (langue, valeurs essentielles). L’influence de l’école est corroborée
par le document 1 : on constate qu’après la famille l’école est l’activité qui occupe le plus les
enfants puisque 68% d’entre eux consacrent plus de trois par semaine à leur travail scolaire.
Autre agent de socialisation, cette fois implicite, le groupe de pairs (individus du même âge)
participent aussi à la construction de la définition de soi par le biais des interactions qu’il crée,
aussi bien dans la vie réelle que via les nouvelles technologies. Ainsi, 57 % des enfants déclarent
passer plus de 3 heures par semaine avec leurs amis (document 1). De la même manière, le
document 4, extrait d’un article intitulé « La construction du masculin » dans le magazine
Sciences Humaines, nous montre que l’individu inséré dans un groupe d’amis va chercher à
imiter ses camarades pour s’intégrer. Il va apprendre certains codes et les manières de se
comporter avec les autres (le document 4 évoque l’exemple de l’apprentissage de la virilité dans
le groupe des jeunes garçons). Notons également le rôle médias et notamment de la télévision
qui sont traditionnellement une source importante de socialisation. En effet, 90 % des
adolescents passaient plus de 5 heures par semaine devant la télévision en 2002 d’après le
CREDOC (document 1). L’ensemble de ces différents agents participent à la socialisation à l’aide
de différents modes, manifestes ou latents.
B. Les jeunes générations sont socialisées de manière manifeste ou latente
La socialisation peut s’effectuer de manière manifeste, c’est-à-dire par un processus
volontaire et systématique pour « modeler » la personnalité de l’enfant. Cela passe par un
apprentissage organisé et méthodique, une inculcation, avec un système de sanctions positives
(par exemple un sourire ou un encouragement) ou négative (par exemple une réprimande ou
une punition). C’est essentiellement par ce type de socialisation que l’on apprend aux enfants
par exemple les règles de politesse, la propreté ou encore le respect des autres.
Toutefois, la socialisation des jeunes individus peut aussi s’analyser comme un processus
moins contraignant. Il existe en effet des modes de socialisation plus informels, où l’agent n’a
pas conscience de se socialiser. La socialisation est alors un apprentissage involontaire, qui