VIROLOGIE - Papillomaviridae, Polyomaviridae et Arenaviridae - page 2/6
Ces virus pénètrent leur hôte par effraction cutanée ou muqueuse (au niveau d’excoriations,
de microblessures ou blessures) et ont un tropisme pour les épithéliums squameux (cutanés
comme muqueux).
Leur transmission se fait donc principalement par contact direct (peau à peau ou muqueuse à
muqueuse : c’est donc une MST) mais aussi par voie indirecte (via du matériel souillé, les
bâtiments, l’eau de la piscine…).
Ce sont des infections très répandues surtout chez les jeunes (il y a souvent disparition
spontanée avec l’âge), persistantes (durée variable : cela peut durer toute la vie de l’individu
mais ne jamais se révéler) et souvent bénignes (verrues, condylomes, papillomes).
Remarque : dans certains cas, la persistance participe à l’apparition de tumeurs. C’est un
phénomène accidentel. La cancérogenèse a lieu sur les espèces cibles (ex : sarcoïdes chez le
cheval : proliférations tumorales localisées) ou lorsqu’il y a un saut d’espèces.
L’oncogenèse est accidentelle (chez l’homme et les bovins, parfois les carnivores, souvent par
transmission interspécifique… (on vous laisse le loisir de songer à des trucs dégueux…)
Physiopathologie
Ces virus rentrent par effraction cutanéo-muqueuse. Ils infectent les cellules basales des
épithéliums stratifiés squameux. Ils s’associent à ces cellules en persistant un certain temps dans
leur noyau. Il s’agit d’infections latentes. Ils provoquent une prolifération clonale des cellules
infectées, qui sont à l’origine de petites surélévations de type verrues.
Plus la cellule infectée progresse vers la surface de la peau, plus elle se différencie et plus le cycle
viral progresse (on passe de l’expression des gènes précoces à celle des gènes tardifs). Quand les
cellules desquament, les particules virales sont émises. En résumé, le cycle viral suit le cycle
cellulaire. C’est un système complètement adapté à ces cellules. Ainsi, les virions sont émis de
façon épisodique, suivant le cycle cellulaire.
Parfois, le génome viral s’intègre au génome cellulaire. Cette intégration peut s’accompagner de la
perte d’une partie des phases de lecture du génome viral et notamment d’E2. Cette protéine permet
normalement la régulation de l’expression d’E6 et E7. Il y a alors surexpression d’E6 et E7, ce qui
favorise l’apparition de tumeurs. Des facteurs aggravants participent à l’apparition des tumeurs : des
éléments environnementaux tels que le tabac (c’est tabou, on en viendra tous à bout) ou une
immunodépression.
Cas particulier : chez les bovins, l’apparition de tumeur (en général digestives) n’est pas due à une
intégration du génome viral mais à sa persistance. Ainsi l’intégration n’est pas obligatoire pour
avoir des tumeurs, alors que la persistance l’est.
Papillomavirus humains
Il en existe une très grande diversité ; environ 120 types viraux dont 50 Alphapapillomavirus.
Ils ont un tropisme cutané ou muqueux et sont souvent commensaux, c’est-à-dire portés sans
qu’il n’y ait de symptômes associés.
Le portage génital est très fréquent chez la femme notamment avant 30 ans (cela correspond à
leurs 3 premières années d’activité sexuelle lors desquelles il y a énormément de
papillomavirus) (pouah…les dégueulasses…)[les correctrices tiennent à s’excuser du manque de savoir vivre de leurs
typeurs…^^). Il y a d’ailleurs actuellement une campagne de vaccination contre les Papillomavirus
de sérotypes 16 et 18.
Ils sont responsables de nombreuses verrues plantaires et palmaires ainsi que de divers
condylomes ou papillomes.
Bien que ce soit accidentel, ne pas oublier qu’ils peuvent être responsables de cancers génitaux
ou cutanés (Human Papillomavirus à haut risque).