HTA ET INCOMPATIBILITE FOETO MATERNELLE MME COSTA I – l’HTA A) définition et impact Il faut 2 prises de tension successives à 30 minutes d’intervalle et repos, position assise ou allongée, au moins 14/9 Elle peut se transformer en HTA chronique après la grossesse parfois C’est la 1ère cause de mortalité maternelle (2 pour 100 000 grossesses) Conséquences graves pour le fœtus mort néo natale prématurité hypotrophie B) les différents types d’HTA 1. HTA chronique ou essentielle (existe avant la grossesse) Elle existe avant la grossesse ou est découverte fortuitement lors du suivi de grossesse Il n’y a jamais de signes de souffrance rénale dans ce cas Risque de voir cette HTA chronique s’aggraver avec la grossesse 2. HTA gravidique Contexte bien défini : à partir de la 20e semaine d’aménorrhée (4 mois ½ à peu près), plutôt chez la primipare Plus les femmes sont jeunes ou âgées, plus le risque est élevé Bilan biologique : Uricémie > 350 micro mol / l Protéinurie > 3 g/l (des 24 h) Prise en charge du patient Arrêt de travail (repos) Sage femme au domicile pour surveillance de la tension et vitalité fœtale (monitoring) Mesure de la hauteur utérine Mesure des mouvements fœtaux Aspect physique de la patiente (oedeme flagrant du visage) On ne donne pas forcément de traitement antihypertenseur Le repos et la surveillance peuvent suffire. Parfois on donne plutôt des anxiolytiques Hospitalisation fréquente C) les complications de l’HTA gravidique 1. les différentes formes de complications a) pré éclampsie Ensemble de symptômes cliniques et biologiques de la 1ère complication artérielle Urgence car l’éclampsie n’est pas loin Enjeu vital 1 Clinique : Si la diastole est à 11, d’emblée on hospitalise Symptômes généralisés arrive très vite Biologie : Protéinurie > 3 g/l Uricémie > 350 micro mol /l Forme sévère possible : aggravation des signes cliniques (tension supérieure à 14/9, maux de tête pulsatiles, mouches devant les yeux, signes neurologiques comme la somnolence et réflexes ostéo tendineux très augmentés, barre épigastrique, dyspnée, oligurie avec diurèse inférieure à 450 ml par jour) signes para cliniques : protéinurie augmentée, enzymes hépatiques augmentés avec augmentation de la bilirubine, transaminases augmentés, chute des plaquettes car de petits caillots se forment dans la circulation (placenta), hémolyse avec anémie, hématocrite en chute, produits de dégradation de la fibrine Il y a cytolyse au niveau du foie, risque hémorragique car troubles de l’hémostase C’est le HELLP SYNDROM Le seul traitement efficace c’est sortir l’enfant b) éclampsie Encéphalopathie hypertensive convulsivante (ressemble à une crise d’épilepsie) Risque pour la mère : séquelles neurologiques 2. les conséquences des complications décès pour la mère et l’enfant mère : OAP, hématome rétro placentaire, contracture utérine, décollement du placenta, cécité due à une hémorragie au moment de la crise, hématome au foie, insuffisance rénale enfant : hypotrophie, souffrance chronique par défaut de perfusion placentaire, séquelles à la naissance, prématurité ou très grande prématurité La tension se normalise dès qu’on a extrait l’enfant (2 mois après environ) Risque d’une récidive lors d’une 2e grossesse (plus l’éclampsie arrive tard, moins le risque est grand) Seul traitement : la césarienne II – les incompatibilités sanguine foeto maternelles Notions d’immunologie On distingue : Système immunitaire inné (cellules phagocytaires, peau, muqueuses) Système immunitaire acquis (anticorps activés par des antigènes) Immunité passive : vaccins Particularité : la mémoire (le système immunitaire se souvient de l’antigène et fabrique les anticorps très vite 2 Les globules rouges portent à leur surface des antigènes A l’intérieur du sérum, il y a des anticorps en permanence, naturellement ; ils sont responsables de la compatibilité des transfusions (anticorps circulant), système ABO Dans le sang circulant, un amas d’immunoglobulines se transforment en anticorps contre un antigène qui ne leur plait pas ; système rhésus Antigène D : rhésus positif Pas d’antigène D : rhésus négatif A) conséquences chez l’enfant : les maladies hémorragiques du nouveau né (ou fœtus) 1. maladie hémorragique du fœtus Problème en lien avec le facteur rhésus À 12 semaines d’aménorrhée, il y a un passage possible entre la circulation fœtale et la circulation maternelle Si la mère est négative et que des hématies fœtales positives se présentent : le système immunitaire de la mère les rejette en fabriquant des anticorps Il y a donc une surveillance mensuelle de la mère pour les agglutinines irrégulières (anticorps D) ; le danger est que ces agglutinines passent la barrière et viennent tuer les globules rouges de l’enfant Pas trop de problème pour une première grossesse Il faut empêcher le système immunitaire de la mère de se défendre contre le rhésus positif : on injecte à la maman des gammas anti D après l’accouchement pour qu’ils détruisent les globules rouges positifs à la place du système immunitaire de la mère (et donc on évite le phénomène de mémoire) Transfusion in utero : on lève le sang du fœtus (2e grossesse) Maintenant, on fait aussi cette injection à 6 mois de grossesse Par une prise de sang maternelle on peut aussi voir maintenant le rhésus de l’enfant 2. maladie hémorragique du nouveau né Au moment de l’accouchement, il y a un échange important de sang nouveau né / maman Donc problème si la maman est O+ et le bébé est A Pas de surveillance dans ce cas pendant la grossesse mais surveillance accrue de l’enfant (globules rouges détruits donc libération de bilirubine donc ictère important) C’est le signe clinique d’une maladie hémorragique Traitement : lumière bleue et exsanguino-transfusion Séquelles neurologiques avec retards psycho moteurs si pas de prise en charge 3