Communiqué de presse Paris, le 27 avril 2000 Une industrie française de la gestion indépendante et forte : des opportunités historiques qui nécessitent des choix stratégiques Alain Leclair, président de l’Association française de la gestion financière (AFG-ASFFI) entouré de Paul-Henri de La Porte du Theil et Eric Pinon, Vice présidents, ainsi que de Pierre Bollon, délégué général, a présenté à la presse, le 27 avril 2000, le rapport annuel de l’association. Cette dernière tenait son assemblée générale le jour même. Le nouveau rapport décrit les évolutions majeures que connaît et connaîtra l’industrie de la gestion pour compte de tiers. « Face au potentiel historique qu’apportent à notre industrie la création de l’espace européen unifié et la réorientation de l’épargne vers les marchés financiers, elle a cependant à relever le double défi de la révolution technologique et de la montée, sans précédent, de la concurrence internationale », a souligné Alain Leclair. Ces challenges, a-t-il ajouté, « paraissent d’autant plus ambitieux et complexes qu’ils nécessitent des investissements, probablement encore largement sous-estimés, et des modifications d’organisation beaucoup plus profondes qu’envisagées il y a quelques années ». L’association considère qu’il y a quatre axes à privilégier pour le métier : 1. Rééquilibrer l’orientation de l’épargne nationale en faveur des besoins insatisfaits des entreprises en fonds propres et contribuer ainsi au développement de leur compétitivité et de l’emploi. 2. Développer de nouvelles capacités scientifiques et innovatrices : cette action concernera tant la mise en œuvre des formations techniques des personnels que le lancement d’initiatives ambitieuses pour promouvoir Paris comme centre européen des technologies nouvelles dans le domaine de la finance ; 3. Promouvoir une organisation industrielle du métier avec l’émergence de puissantes sociétés de gestion à vocation internationale et la montée en régime des sociétés de gestion entrepreneuriales qui constituent une pépinière de talents spécialisés. Cette évolution nécessitera, a précisé Alain Leclair, l’intensification du recours à Internet pour l’information des investisseurs et la commercialisation des produits ainsi qu’un encouragement à la création d’une véritable industrie de la sous–traitance des activités associées à la gestion. Enfin le développement international de notre métier devra bénéficier de l’unification de l’Europe financière, avec l’appui que devra apporter à la profession la présidence française de l’Union Européenne à partir de juillet prochain notamment dans le cadre de l’adoption de la nouvelle directive OPCVM. 4. Veiller au renforcement constant de l’intégrité du métier, à la création de nouveaux produits innovateurs et, plus globalement, enfin à la satisfaction des besoins des investisseurs ; « L’association doit et devra être une arme encore plus efficace pour aider notre industrie à relever ces nombreux défis », a poursuivi Pierre Bollon, délégué général. Elle continuera à militer pour l’épargne, et plus particulièrement pour l’épargne en actions et l’épargne des salariés dans le cadre de l’entreprise : épargne salariale et épargne retraite. 2000 devra voir notre effort s’accentuer sur certains dossiers - clés : la formation, la modernisation du cadre réglementaire français et européen et la chasse aux obstacles concrets à l’exportation de la gestion française ; la promotion de Paris comme lieu de développement des activités de gestion ; la détermination d’un statut clair pour le démarchage financier et l’utilisation d’Internet, la croissance du capital développement , de nouvelles initiatives dans le domaine du gouvernement d’entreprise, etc. Pour mener à bien ce travail, a conclu le délégué général, notre profession devra continuer à faire preuve de cohésion et de volonté. Elle pourra compter sur l’ardeur au travail et la détermination de son association. ****** L’Association française de la gestion financière (AFG-ASFFI) réunit tous les acteurs du métier de la gestion d’actifs pour compte de tiers. Elle compte plus d’un millier d’adhérents qui mettent quotidiennement leur expertise au service des épargnants. Vous trouverez ce communiqué de presse sur www.afg-asffi.com (rubrique presse) . Le rapport annuel 1999 et Gestion info n° 20 qui vient tout juste de paraître y figurent également. Contact : Dominique PIGNOT Directeur de la Communication Tél. 01-44-94-94-00 01-44-94-94-17 [email protected] AFG - A S F F I L’industrie française de la gestion en 1999 en quelques chiffres Fort dynamisme du marché français de la gestion pour compte de tiers La gestion pour compte de tiers continue de progresser à un rythme soutenu en France. En 1999, elle a connu une augmentation de 21 % des actifs nets gérés, pour atteindre 1 242 milliards d’euros (8 147 milliards de francs), dont 709 milliards sous forme de gestion collective - Sicav et FCP, y compris les Fonds Communs de Placement en Entreprise (FCPE), les Fonds Communs de Placement à Risques (FCPR) et les Fonds Communs d’Intervention sur les Marchés à Terme (FCIMT), et 533 milliards gérés sous mandat individuel. Le nombre de sociétés de gestion de portefeuille a continué de progresser pour atteindre 391 unités, soit une création nette de 55 nouvelles sociétés. Nombre de sociétés de gestion de portefeuille 500 400 300 200 100 0 391 1990 1991 1992 1993 1994 1995 1996 1997 1998 1999 Gestion collective : percée des actions Le fait marquant de l’année 1999 est l’accélération sans précédent du taux de croissance des OPCVM actions : + 68,2 %, contre + 43,3 % en 1998. La part des OPCVM actions est ainsi passée de 11 % du total en 1996 à 23,6 % en 1999. La part des fonds « actions », « diversifiés » et « garantis » dépasse désormais nettement 50 % du total. Répartition de l'actif des OPCVM français à vocation générale en % 45 40 35 30 25 20 15 10 5 0 31/12/96 31/12/97 31/12/98 iv er s if ié s G ar an tis O bl ig at io ns M on ét air es D A cti o ns 31/12/99 La France, le Luxembourg et l’Allemagne dans le peloton de tête européen D’autres marchés progressent désormais nettement plus rapidement que le nôtre. C’est le cas, notamment du Royaume-Uni, de l’Italie et de l’Allemagne. De leur côté, les promoteurs d’OPCVM de droit luxembourgeois ont accentué de façon très importante leurs exportations dans d’autres pays européens. Au total, l’Allemagne, si l’on compte les « Spezialfonds » réservés aux investisseurs institutionnels, et le Luxembourg ont rejoint la France en tête de l’industrie européenne. Actifs nets des Fonds d’Investissement et des OPCVM à vocation générale (en milliards d'euros) Pays 31/12/98 31/12/99 montant variation en % Montant variation en % Allemagne (total FI) 575,7 25,1% 756,4 31,4% Dont OPCVM-VG 162,1 20,3% 231,9 43,0% Luxembourg (total FI) 486,8 24,2% 714,4 46,7% Dont OPCVM-VG France (total FI) 428,1 572,9 24,9% 18,9% 636,5 706,2 48,7% 23,3% Dont OPCVM-VG 534,1 18,5% 651,7 22,0% Italie 354,1 93,6% 475,5 34,3% Espagne 203,7 26,0% 204,8 0,6% Royaume-Uni (total FI) 356,2 10,5% 584,7 64,1% 243,3 14,1% 354,6 45,7% Dont OPCVM-VG Source : FEFSI * OPCVM à vocation générale (OPCVM-VG) : Sicav et FCP La France garde sa première place en Europe en termes d’actifs gérés par tête d’habitant en € Fonds par tête d'habitant 14 000 12 000 10 000 OPCVM par tête 8 000 Fonds d'investissement par tête 6 000 4 000 2 000 Ro Ita lie ya um eUn i Es pa gn e A lle m ag ne 0 Fr an ce