La coévolution entre plantes et fourmis a commencée dès l'apparition de ces dernières, au Mésozoïque.
L'adaptation des fourmis aux plantes est surtout comportementale, rarement morphologiques.
Exemple : Colobopsis qui bouchent avec leur tête aplatie l'entrée des tiges creuses qui leur servent d'abris.
Les jardins de fourmis, autre forme de coopération, attireront également notre attention, car
l'association, longtemps contestée, existe bel et bien et reste très performante, la plante attirant la fourmi et
la fourmi semblant planter réellement le jardin.
Cette coévolution se traduit, au cours du temps, par une sorte de symbiose entre plantes et fourmis.
Les fourmi sont attirées par les nectaires des fleurs. Ces derniers sont des glandes productrices de
nectar, une substance sucrée dont se nourrissent les fourmis. De plus, la plante peut prendre le rôle d'un
abri (voir photo ci-dessous). On appelle les plantes participant à cet échange, myrmécophytes.
L'évolution vers le myrmécophilisme s'est produite dans de nombreuses familles de plantes, très
souvent et par convergence. Elle a ainsi produit des formations très différentes mais finalement aboutissant
au même résultat: une association à bénéfices réciproques entre fourmis et plantes.
Ce phénomène est mis en place de manière « volontaire » par les plantes. En effet, telle une
symbiose, la fourmi rend différents services. Elles s'occupent de l'élimination des insectes phytophages,
venant parasiter la plante. En parallèle, elles permettent la préservation de la race dans le temps et
l'espace par dissémination de graines, ou encore par pollinisation.
Photographie illustrant la coévolution Entrée conçue par les fourmis afin
entre la fourmi et la plante d'amménager la tige en abri