Il est donc recommandé de consommer chaque jour
au moins 5 fruits et légumes variés (quelle que soit
la forme : crus, cuits, frais, en conserve ou surgelés)
pour atteindre au minimum 400 g / jour. Il est aussi
recommandé de consommer chaque jour d’autres
aliments contenant des fibres tels que les céréales
peu raffinées et les légumes secs.
Quant à l’activité physique, elle réduit le risque de
cancers du côlon de 18 % pour l’activité physique
de loisir, jusqu’à 23 % pour l’activité physique totale
et 29 % pour l’activité physique professionnelle. Il
est conseillé de pratiquer chez l’adulte 5 x 30
minutes de marche rapide / semaine ou 3 x 20
minutes de jogging / semaine et chez l’enfant ou
l’adolescent 60 minutes / jour sous forme de jeux ou
de sport.
Enfin, l’allaitement diminue le risque de cancer du
sein chez la mère et le risque de surpoids et
d’obésité eux-mêmes facteurs de risque de
plusieurs cancers.
Les élus, dont Jean-Louis FOUSSERET Maire de BESANCON, avaient
tenu à saluer les organisateurs
Parmi les facteurs augmentant le risque de
cancers on peut citer le surpoids et l’obésité, les
boissons alcoolisées, les viandes rouges et les
charcuteries, le sel et les aliments salés.
Le risque de cancers est minimal pour une
corpulence normale c’est-à-dire quand l’indice de
masse corporelle [IMC = Poids (kg) / Taille²(m)] est
compris entre 18,5 et 25. Quand l’IMC dépasse
30 kg / m², le risque de cancers augmente d’environ
8 % pour le cancer du sein, 15 % pour les cancers
du côlon et du rectum, 31 % pour le cancer du rein
et 55 % pour le cancer de l’œsophage. Pour
prévenir le surpoids et l’obésité, il est recommandé
de pratiquer l’activité physique (voir ci-dessus), de
consommer des fruits et légumes en évitant des
aliments à forte densité énergétique.
Les boissons alcoolisées augmentent le risque de
cancers d’environ 9 % pour les cancers du côlon et
du rectum, 10 % pour le cancer du sein et 168 %
pour les cancers de la bouche, du pharynx et du
larynx. Ces risques sont amplifiés par le tabac. En
prévention des cancers, les boissons alcoolisées
sont déconseillées aux femmes enceintes et aux
enfants et adolescents.
Le risque de cancers est augmenté par la
consommation de viande (29 % par portion de
100 g / jour pour les cancers du côlon et du rectum)
et les charcuteries (21 % par portion de 50 g / jour
pour les mêmes cancers). Il est donc recommandé
de limiter la consommation de viandes rouges à
moins de 500 g / semaine (les alterner avec le
poisson, la volaille, les œufs, les légumineuses) et
de charcuteries riches en matières grasses et en sel
(réduire les portions et la fréquence).
Enfin, le sel et les aliments salés augmentent de
manière probable le risque de cancer de l’estomac.
Nous consommons en moyenne 10 g de sel par jour
alors que les besoins de l’organisme sont de
5 g / jour. Il est donc recommandé de limiter l’ajout
de sel (lors de la cuisson et dans l’assiette) et la
consommation des aliments transformés salés
(plats cuisinés, charcuteries, fromages).
Pendant la phase de soins, la nutrition permet de
lutter aussi bien contre la maladie cancéreuse que
contre les effets secondaires des médicaments :
elle permet de freiner la perte de poids
habituellement observée par les patients, mais
aussi de réduire les nombreux troubles digestifs
consécutifs au traitement (nausées, vomissements,
dégoût de certains aliments, diarrhée ou
constipation) améliorant ainsi la qualité de vie et
l’estime de soi.
En outre, elle limite la fonte des muscles et
l’augmentation des graisses consécutives à certains
traitements. Enfin, elle permet le dépistage et la
prise en charge précoces des troubles nutritionnels
afin d’éviter la survenue de la dénutrition avec son
cortège de complications : diminution de la force
musculaire, de l’autonomie et de la qualité de vie
(fatigue) ; altération de la synthèse hormonale et du
système immunitaire avec augmentation du risque
d’infections ; baisse de l’efficacité du traitement
mais augmentation de sa toxicité et augmentation
de la mortalité.
Et dans l’après cancer, en plus des effets
bénéfiques précédents, la nutrition réduit les risques
de rechute et d’apparition d’autres maladies telles
que le diabète, les maladies cardiovasculaires,
l’ostéoporose.
Ces bénéfices justifient donc les conseils
nutritionnels comme traitement non médicamenteux
pendant et au décours des soins de la maladie
cancéreuse. Uyen NGUYEN
Médecin nutritionniste