L`Université Toulouse III et l`Institut national des Sciences de l

APPEL A CANDIDATURES
POUR LA DIRECTION DU LABORATOIRE TOULOUSAIN DE
GÉOPHYSIQUE PLANÉTAIRE ET D’ASTRONOMIE-ASTROPHYSIQUE
(UNIVERSITE PAUL SABATIER CNRS/INSU)
L’Université Paul Sabatier et l’Institut national des Sciences de l’Univers du CNRS recherchent une
directrice ou un directeur pour le nouveau grand laboratoire toulousain de Géophysique planétaire et
d’Astronomie-Astrophysique qui sera créé au 1er janvier 2011.
CONTEXTE
Ce laboratoire en constitution, positionné au sein de l'Observatoire Midi-Pyrénées et du pôle Univers,
Planète, Espace, Environnement de l’université Toulouse III, regroupera l'ensemble des acteurs de la
région Midi-Pyrénées dans les domaines de la Géophysique planétaire et de l'Astrophysique/Astronomie.
Installé sur les campus de l'université (Toulouse, Tarbes et Pic du Midi), très impliqué dans les
enseignements universitaires, parfaitement inséré dans le tissu national et international, il impulsera des
actions de recherche et d'enseignement de grande envergure.
Ce nouveau laboratoire est issu de la fusion totale ou partielle de quatre UMR :
CESR (environ 170 personnes)
LATT (environ 100 personnes)
Parties planétologie et sismologie du DTP (environ 25 personnes)
Des physico-chimistes du LMTG (4 ou 5 permanents)
Ces quelques 300 personnes comprennent 175 personnels permanents, répartis de la façon suivante :
Chercheurs CNRS : 48
Enseignants chercheurs : 30
Chercheurs CNAP : 24
ITA/IATOS/ITARF : 73
Laboratoire de l'Université Toulouse III, il sera au niveau national rattaché à l'INSU. Il aura aussi un
dialogue avec l’IN2P3 sur la physique des astroparticules, l'institut de Physique et l'institut de Chimie du
CNRS sur des sujets d’astrochimie et l'INST2I dans le domaine du traitement du signal et des images.
L'objectif scientifique du laboratoire est de mieux comprendre les origines et l'évolution de l'univers et les
objets que le constituent, des premières galaxies formées après le big-bang aux planètes du système
solaire. Les grandes lignes de recherche associent observations et simulations, avec un fort accent sur les
développements instrumentaux, un aspect qui se décline à travers la conception et la réalisation de
l'instrumentation spatiale, de l'instrumentation dédiée aux télescopes au sol, et des expériences de
laboratoire. L'interprétation et la valorisation des données produites pourront s'appuyer sur une forte
expertise dans le développement de modèles et de simulations numériques dans les domaines de la
thermodynamique, la géophysique interne, les interactions rayonnement-matière, la physique des plasmas
et la dynamique des fluides d’intérêt géophysique et astrophysique en général.
Le laboratoire sera structuré autour de cinq axes thématiques :
Géophysique Planétaire et Plasmas spatiaux : groupe de 38 chercheurs dont l'objectif principal est de
mieux comprendre : i) la formation et l'évolution des planètes, ii) la dynamique et les interactions de
leurs enveloppes et de celles du Soleil, ceci à travers l'étude des objets du système solaire (planètes,
lunes, astéroïdes, couronne solaire, vent solaire, etc.). Le groupe a la particularité d'associer des
participants à de grands projets d’exploration spatiale et une forte composante en provenance des
sciences de la Terre. Ce nouvel ensemble, unique dans le paysage de la recherche française, conduira à la
convergence des disciplines autour de la compréhension du fonctionnement planétaire. Il participe à de
nombreux projets spatiaux (ChemCam, MAVEN, Bepi Colombo, Solar Orbiter, EJSM...) et sol avec un
accent fort sur l'expérimentation et le déploiement de réseaux sismiques.
Physique Stellaire et Solaire : thématique de recherche impliquant une quinzaine de chercheurs et
constituant un pôle de compétences d’ampleur européenne sur la physique solaire et stellaire. Le groupe
profite d’une synergie naturelle entre un accès privilégié à des instruments de qualité (Espadons, Narval,
CALAS, COROT, KEPLER, etc.) et à la base de données solaire BASS 2000, associé à une expertise
internationalement reconnue en polarimétrie et dans divers domaines comme la modélisation MHD, la
convection thermique et la turbulence, les effets de la rotation, les oscillations stellaires
(astérosismologie), le transfert radiatif, la diffusion atomique.
Milieu interstellaire et cycle de la matière : axe thématique regroupant une quinzaine de chercheurs
autour des grandes questions de la formation des étoiles et des planètes, de l’évolution chimique associée
qui conduit à la complexité moléculaire, et du rôle des processus physiques mis en jeu dans la
structuration des amas de galaxies. Cette thématique s’appuie notamment sur les données spatiales
astronomiques dans les domaines IR et submm fournies par Herschel et Planck puis PILOT, sur des données
d'observatoires au sol, et sur la plateforme nanograins (dispositif mi-lourd unique PIRENEA et expérience
ESPOIRS) impliquant des collaborations avec des laboratoires de microphysique du pôle toulousain.
Univers en évolution : thématique regroupant environ 30 chercheurs qui s'intéressent aux questions de
physique fondamentale, à l’évolution des grandes structures de l'univers et à l'émission du ciel à hautes
énergies. Les travaux s'appuient sur la construction et l'exploitation de grands relevés balayant le spectre
électromagnétique destinés à l'étude de la formation et de l'évolution des galaxies et des grandes
structures dans un contexte cosmologique, et recouvrant l'étude systématique de l'émission X/gamma du
ciel dans ses composantes ponctuelles et diffuses (rayonnement cosmique, annihilation e-/e+, CXB et
AGNs). Les efforts du groupe seront centrés sur l'instrumentation, les campagnes d'observation, la
modélisation et l'approche théorique. Le court terme verra l'exploitation des moyens existants (INTEGRAL,
XMM, Fermi, Herschel, Planck, EMIR/GTC). De grands projets verront le jour à moyen et long terme
(MUSE/VLT, SVOM, CTA, SPICA, IXO, etc.).
Signal Images : axe compod'une dizaine de permanents, regroupant des astronomes, informaticiens et
chercheurs en traitement du Signal autour de thèmes liés au traitement du signal et des images en
Astrophysique, et en sciences de l'Univers, avec une implication dans le développement instrumental. Les
aspects méthodologiques sont menés dans un but applicatif et néficient d’étroites collaborations avec
les autres équipes locales et nationales : formation des images (Projets Fresnel, SMOSnext, etc.),
modélisation et analyse des signaux et images, séparation aveugle de sources) et enfin déconvolution et
reconstruction d'images (interférométrie en astrophysique-ALMA et observation de la terre-SMOS,
déconvolution hyperspectrale-MUSE, etc.).
Le laboratoire jouera un rôle important dans la réalisation de projets instrumentaux majeurs au sol et
dans l’espace et aura aussi les compétences pour réaliser des simulations numériques lourdes dans un
contexte de forte concurrence internationale. La relation qui liera le laboratoire au CNES est
particulièrement importante. En effet, l’agence nationale de l’espace est le support principal pour les
réalisations spatiales, les moyens de tests associés au sol, l’analyse et l’archivage des données. Ce
partenariat avec le CNES implique des relations avec la division des programmes de cet organisme et, au
niveau du design, de la R&D et du management des expériences, avec le Centre Spatial de Toulouse. Les
relations du nouveau laboratoire avec l’Agence Spatiale Européenne (ESA) seront également intenses, à
travers l’instrumentation des missions européennes. Les relations avec les autres agences spatiales
concerneront essentiellement la NASA et la JAXA. Le laboratoire aura également pour mission l’étude et la
réalisation d’instruments focaux installés sur des télescopes au sol ouverts à la communauté française et
européenne. Ces projets seront menés dans le cadre de consortiums nationaux ou internationaux, en
réponse aux appels d'offre d'agences (ESO) ou d'Observatoires (CFHT, GTC, etc.). Pour être efficace et
assurer le maximum de retour scientifique, la sélection des projets s'inscrira dans le cadre des actions
prioritaires définies par l'INSU. En parallèle aux projets d'observation par moyens spatiaux et télescopes,
le laboratoire sera aussi impliqué dans de grands projets structurants de sismologie terrestre et
d'expérimentation de laboratoire.
Le laboratoire aura la charge de développer et de maintenir des services d'observation dans deux
domaines différents de l'INSU : astronomie-astrophysique et sciences de la terre, ainsi que des tâches de
service relevant de services d’observation distribués.
Le laboratoire comptera 30 enseignants-chercheurs. A l’Université Paul Sabatier, ils participeront aux
enseignements de physique et EEA, gérés aujourd'hui par l’UFR-PCA (Physique, Chimie, Automatique), à
ceux des sciences de la terre, gérés par l’UFR-SVT (Sciences de la Vie et de la Terre), et à ceux du
département Mesures Physiques de l’IUT A. Au total, le volume de cours dispensé sera d’environ 7000
heures ETD. L’implication du laboratoire à l’université est donc particulièrement importante, et par
exemple il sera responsable de fait de trois Masters recherche, d'un Master professionnel et de l'agrégation
de physique.
Les crédits totaux du laboratoire, extrapolés à partir de ceux du CESR, du LATT et de la partie du DTP
rejoignant le laboratoire, devraient s’élever annuellement, hors salaires, à environ 6 millions d’euros,
provenant principalement de deux sources : 1) le soutien de base, 2) les crédits obtenus sur appel à
projets auprès d’organismes locaux (Université, RTRA STAE, etc.), nationaux (CNES, INSU, ANR, etc.) et
européens (ESA, ESO, CFH, CEE). Le CNES en est le contributeur majoritaire.
QUALITES REQUISES
La directrice ou le directeur de ce laboratoire devra disposer :
- d’une expertise dans l’un ou plusieurs domaines scientifiques de la future unité ;
- d’une bonne connaissance des communautés scientifiques concernées et de l’environnement
institutionnel français, européen et international ;
- d'expérience dans le domaine de la prospective et programmation scientifiques, ainsi qu’en management
de projets nationaux et internationaux et d’équipes de recherche ;
- de disponibilité, rigueur, grande capacité de travail, ouverture d’esprit, aptitude à l’animation
d’équipes scientifiques.
CANDIDATURES
Les dossiers de candidature comprenant un curriculum vitae détaillé, une notice des titres et travaux ainsi
qu’une lettre de motivation devront être adressés, par courrier électronique, avant le 18 décembre 2009 à
M. Gilles FOURTANIER, président de l'université Paul Sabatier : gilles.fourtanier@adm.ups-tlse.fr
M. Dominique LE QUEAU, directeur de l’INSU : dominique.lequeau@cnrs-dir.fr
A l’issue de cette phase de candidatures, un comité de sélection sera mis en place afin de proposer au
président de l’université Paul Sabatier et au directeur de l’INSU, les noms des candidats auxquels un
programme de direction sera demandé.
NOMINATION
La future directrice ou le futur directeur sera désigné au printemps 2010 pour une prise de fonction qui
interviendra simultanément à la création de l’unité, au 1er janvier 2011.
Avant cette date, elle/il devra avoir une disponibilité suffisante pour participer à la préparation de la
mise en place du laboratoire, sur le plan de la stratégie scientifique, de l’organisation et du
fonctionnement de l’unité.
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