Fiche d’apprentissage sur Pogona vitticeps réalisée par Marc Bourguignon (Noway) - © 2008-09
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L’alimentation : Avant de développer les habitudes
alimentaires de Pogona vitticeps il
convient de garder à l’esprit trois règles
importantes :
1. Le rapport phosphocalcique (tout
aliment doit contenir au minimum deux fois plus de calcium que de phosphore, quitte à
supplémenter en calcium si nécessaire), particulièrement important pour les sujets juvéniles
(risque, à long terme, d’ostéofibrose nutritionnelle).
2. la valeur nutritive d’une proie est déterminée par la nourriture qu’on lui a fournie. Si vous
achetez vos proies en animalerie, il y’a fort à parier qu’elles ne soient pas suffisamment riches
en calcium (on peut alors ajouter de la poudre de calcium, des croquettes pour chiens et chats,
du lait en poudre,… afin de les nourrir efficacement). Gardez à l’esprit qu’une proie bien
nourrie nourrira aussi bien votre reptile.
3. À la bonne saison, on peut trouver une quantité non négligeable de petites proies dans les
jardins ou les champs. Cela peut se révéler économique et varier le régime habituel. Il
convient toutefois de veiller à ce que les proies capturées à l’extérieur ne soient pas prélevées
à proximité de zones cultivées ayant pu être traitées avec des pesticides. En effet, tout
prédateur, en consommant des proies intoxiquées, va concentrer les résidus toxiques dans ses
tissus et donc s’intoxiquer par là même.
Tout comme pour l’homme il convient de varier les menus proposer à vos reptiles de
sorte d’éviter une anorexie par lassitude alimentaire. La nature omnivore de Pogona vitticeps
facilite d’autant la tache
Il convient également de veiller à adapter les tailles des aliments à votre animal. On
considère que la taille de la proie ne doit pas dépasser la moitié de la largeur de la tête chez
les jeunes et deux tiers chers les adultes.
Cette règle doit aussi tenir compte des femelles
gravides qui ont un espace abdominal restreint (à cause
des œufs) et qui doivent être nourries avec des aliments
plus petits.
La voracité de Pogona vitticeps peut parfois
causer des soucis en cas de proies trop grosses. Si vous
n’avez pas de grillons de tailles adaptées, vous pouvez
couper les pattes postérieures pour éviter les blessures.
En terme de proies vivantes je citerai (liste non
exhaustive) : grillons, criquets, sauterelles, blattes, vers
de farine, vers morios, teigne, vers à soie (attention à ces
dernières proies qui sont très riches en graisse et donc à
distribuer avec parcimonie). Pour des sujets adultes, on
peut, à l’occasion donner des souriceaux.