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PHRASE SIMPLE - PHRASE COMPLEXE- PROPOSITION-
Définition de la phrase = ensemble de mots formant un tout grammatical [unité minimale
de communication]
La phrase verbale [= dont le verbe conjugué à un mode personnel est l’élément
principal] est la phrase la plus courante en français.
Le verbe conjugué à un mode personnel [voir mémento fiche le verbe] est le noyau
de la phrase verbale.
RAPPEL pour les moins courageux : Un mode personnel est un mode dont les temps
varient selon des personnes. En français sur les six modes de conjugaison quatre sont
personnels : Le mode indicatif [huit temps] le mode subjonctif [quatre temps] le mode
conditionnel [trois temps] et l’impératif exceptionnel parce la personne est uniquement
dans la terminaison.
La phrase verbale est une phrase simple ou une phrase complexe.
Pour distinguer une phrase simple d’une phrase complexe, il faut repérer les verbes
conjugués à un mode personnel et appliquer le raisonnement suivant :
UN VERBE conjugué à un mode personnel une PROPOSITION PHRASE SIMPLE
Au moins DEUX VERBES conjugués à un mode personnel deux propositions
PHRASE COMPLEXE
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LA PHRASE COMPLEXE
Les propositions d’une phrase complexe peuvent être indépendantes
a) juxtaposées : c’est-à-dire placées l’une à côté de l’autre ou
b) coordonnées : c’est-à-dire reliées par une conjonction de coordination
[LISTE des CONJONCTIONS DE COORDINATION : mais-ou-et-donc-or-ni-car]
Observez bien les deux exemples :
Le ciel se couvre de nuages , dans quelques instants il pleuvra.
La Proposition n°1 est juxtaposée à la Proposition n°2
La ponctuation qui sépare les deux propositions indépendantes juxtaposées peut être
une virgule, un point virgule ou deux points.
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Le ciel se couvre de nuages ET dans quelques instants il pleuvra.
La proposition n°1 est coordonnée à la proposition n°2 par la conjonction de
coordination « et » : les propositions de cette phrase sont donc indépendantes
coordonnées.
c) La troisième sorte de phrase complexe comporte une proposition principale et une
proposition subordonnée. [Subordonnée = dépendante]
Les propositions SUBORDONNEES
Généralités : la grammaire française distingue deux sortes de propositions
subordonnées :
I- les propositions subordonnées relatives
II- les propositions subordonnées conjonctives
LES PROPOSITIONS SUBORDONNÉES RELATIVES
La proposition subordonnée relative est une EXPANSION du NOM [expansion = qui
agrandit]. Elle évite une répétition.
Une proposition subordonnée relative dépend toujours d’un nom antécédent [ = placé
avant].
La proposition (=groupe verbal) subordonnée relative dépend d’UN NOM. C’est-à-dire
que par l’intermédiaire d’un connecteur, en l’occurrence un pronom relatif qui l’introduit
[= qui la commence] elle est subordonnée à un nom qu’elle complète.
Le pronom relatif joue donc le rôle de connecteur entre un nom et un groupe verbal.
La proposition subordonnée relative est
1°) introduite par un pronom relatif [QUI.QUE. (Quoi = peu employé) DONT. .
LEQUEL DUQUEL et leurs composés (de laquelle par laquelle avec laquelle etc.)]
2°) Complément d’un nom antécédent.
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Observez les exemples suivants :
P1Le livre que nous avons étudié suscite des réactions contradictoires.
P2Le film qui est à l’affiche propose une comédie satirique.
P3La carrière à laquelle vous vous destinez exige au moins dix ans d’études.
P4Le mannequin dont vous admirez les photos n’est peut-être pas très beau.
Pour analyser [=étudier d’une manière détaillée], j’ai d’abord repéré les verbes conjugués
à un mode personnel, puis les connecteurs [dans ces quatre exemples quatre pronoms
relatifs]. Ensuite, j’ai encadré les subordonnées relatives.
Analyse logique des propositions subordonnées relatives encadrées dans les quatre
phrases complexes ci-dessus :
-que nous avons étudié-
1 nature de la proposition = proposition subordonnée relative
2 Introduite par le pronom relatif « QUE »
3Fonction de la proposition subordonnée relative = complément du nom
antécédent : « le livre »
-qui est à l’affiche-
1 proposition subordonnée relative
2-introduite par le pronom relatif « QUI »
3complément du nom antécédent : « film »
-à laquelle vous vous destinez-
1 proposition subordonnée relative
2 introduite par le pronom relatif « à LAQUELLE »
3 complément du nom antécédent : « carrière »
-dont vous admirez les photos -
1 proposition subordonnée relative
2 introduite par le pronom relatif « DONT »
3 complément du nom antécédent : « mannequin ».
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Remarque : Comme tous les pronoms, les pronoms relatifs remplacent un nom et peuvent
donc avoir les mêmes fonctions qu’un nom à l’intérieur de la proposition relative.
LES PROPOSITIONS SUBORDONNEES CONJONCTIVES
Une proposition conjonctive dépend d’une autre proposition donc d’un groupe verbal.
Une proposition conjonctive complète un VERBE.
Elle est introduite [= elle commence] par une conjonction de subordination.
Rappel des conjonctions de subordination courantes : lorsque, quand, dès que, pendant
que, alors que, parce que, puisque, bien que, si et QUE
On distingue trois sortes de propositions conjonctives :
1°) Les propositions circonstancielles [complément circonstanciel de temps, de
cause, de conséquence, de concession, de but, de condition]
2°) Les complétives [complément d’objet direct]
3°) Les interrogatives indirectes [complément d’objet direct]
1°) LES CIRCONSTANCIELLES
Elles expriment une circonstance (temps, cause, conséquence, concession, but,
condition).
EXEMPLES :
P1 LE TEMPS Lorsque que vous entrez en cours, je souhaite que vous respectiez les
règles de prise de parole.
P2 LE TEMPS Quand vous aurez dix-huit ans, vous pourrez voter.
P3 LA CAUSE Martin a raté son train parce qu’il était en retard.
P4 LA CAUSE Michel ne viendra pas puisqu’il a annoncé son absence
P5 LA CONCESSION Bien qu’il pleuve, Hélène ne renonce pas à sa promenade.
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P6 LA CONDITION S’il était plus studieux, il réussirait mieux.
P7 LA CONSÉQUENCE Jeanne a tellement mangé de chocolat qu’elle a eu une
indigestion.
2°) LES COMPLÉTIVES
Les COMPLÉTIVES [cas particulier de subordonnée conjonctive] sont toujours
introduites par la conjonction de subordination QUE.
Elles sont toujours complément d’objet direct d’une proposition (ou d’un verbe).
Elles suivent TRÈS SOUVENT des verbes déclaratifs comme souhaiter- dire
demander- estimer- déclarer- affirmer-savoir- etc.
EXEMPLES :
P1 Ils souhaitent que les vacances soient agréables.
P2 Martine affirme qu’elle sera au rendez-vous demain.
P3 Le président déclare que la séance est terminée.
3°) LES INTERROGATIVES INDIRECTES
Les propositions conjonctives interrogatives indirectes [c’est leur nom complet : on
les appelle plus simplement interrogatives indirectes expriment comme leur nom
l’indique une interrogation indirectement. [Style indirect- paroles rapportées
indirectement]
Les interrogatives indirectes sont, comme les complétives, un autre cas de
conjonctives toujours complément d’objet direct d’une autre proposition ou d’un
verbe.
P1 Ils se demandent s’ils auront assez d’argent pour les vacances.
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