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paires. La résistance de supraconducteur est nulle puisque les paires Cooper se déplacent par
réseau sans être perturbés.
APPLICATIONS DE LA SUPRACONDUCTIVITE
La découverte de la supraconductivité a fait entrevoir beaucoup d’applications par la
possibilité d’utilisation du déplacement du courant électrique sans pertes résistives par
certains conducteurs pour la réalisation d’un nouveau type de matériel électrique très
performant. Citons par exemple les magnétomètres ultrasensibles, les éléments de
commutation à haute fréquence, les aimants de champ magnétique élevé, moteurs et
générateurs électriques, câbles d’énergie électrique, limiteurs de courant de défaut et
accumulateurs d’énergie magnétique.
Mais toutes ces applications de moyenne et haute puissance sont restées peu ou pas
développées dans la mesure où les matériaux supraconducteurs devaient être refroidis à très
basse température à l’aide de l’hélium liquide (point d’ébullition à 4,2 K) comme fluide
refroidisseur, qui en implique des isolations thermiques de qualité.
Pour ceci, les problèmes thermiques paraissaient insurmontables jusqu’au milieu des
années soixante quand ils ont été testés les premières applications de la cryoélectrotechnique
(électrotechnique à basse température). Les matériaux supraconducteurs utilisés à ce
moment-là, appelés aujourd’hui supraconducteurs à basse température (LTS), ont offert la
possibilité d’atteindre jusqu’à 105A/mm2 avec des pertes nulles dans un environnement
électromagnétique constant ou des pertes faibles en conditions variables en temp. Ces pertes
en alternatif ont limité l’utilisation des supraconducteurs aux enroulements et câbles de
courant continu jusqu’aux années ’80 quand les premiers supraconducteurs NbTi pour
courant alternatif au domaine des fréquences industrielles ont été mis au point. Les
supraconducteurs classiques (LTS) ont permis la réalisation de cryoéquipements électriques
en stade de prototype qui ont confirmé les prévisions du point de vue de performances
techniques.
Il faut souligner que le système cryogénique à hélium liquide, destiné au maintien la
basse température et aussi l’isolation thermique très performante, qui doivent être attaché à
ces applications, pénalise ces réalisations du point de vue du rendement et du coût.
Un regain d`intérêt vers le domaine de la cryoélectrotechnique a été généré par la
découverte en 1986 de nouveaux matériaux supraconducteurs à haute température critique
(HTS) capables d’être utilisés aux températures proches de celle de l`azote liquide (77 K).
L’azote liquide, produit industriel à un prix très abordable par grandes unités de production,
deviendra l’agent cryogénique pour les nouvelles applications électriques à basses
températures. D`autre part, les unités de liquéfaction (les liquéfacteurs) de l’azote de petite
capacité sont supérieures aux liquéfacteurs d’hélium du point de vue de l’efficacité et du
prix. Au début, les matériaux supraconducteurs de nouvelle génération (HTS), qui font
partie de la famille des matériaux céramiques (perovskites), n’ont pas connu le degré de
développement prévu du à la possibilité limite de fabrication sous certains formes et avec
des paramètres compétitifs. Aujourd’hui la majorité des difficultés technologiques sont
résolue et les fils et les bandes supraconductrices sont produit industriellement et
commercialisés la plus connue étant la variante de bande supraconductrice Bi-2223 (avec la
formule chimique générale Bi2Sr2Ca2Cu3Ox) sous forme de système filamenteux
supraconducteur (poudre en tube) dans une matrice d`alliage d’argent extrudé. Ce type de
supraconducteur peut atteindre une densité de courant critique autour de 200A/mm2,
beaucoup inférieure encore aux supraconducteurs classiques (LTS).