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Introduction
L'année 2005 a marqué une étape importante dans l'évolution du droit comptable français et
international. Comme toute modification substantielle d'un référentiel, quel qu'il soit, cela débouche
sur des améliorations mais entraîne aussi de nombreuses difficultés.
Au niveau international, les normes de l'IASB sont devenues, au 1er janvier 2005, le langage
comptable de référence pour les comptes consolidés des sociétés cotées en Europe.
Résolument tournées vers les attentes des acteurs des marchés financiers, qui - investisseurs,
analystes, gestionnaires d’actifs, avocats ou agences de communication- se rejoignent pour réclamer
transparence et comparabilité (sous-jacent d'un meilleur reflet de la situation économique), ces normes
procèdent d’une philosophie nouvelle, qui est censée améliorer l'information financière mais qui
bouleverse les repères des professionnels du chiffre.
Au niveau national, les entreprises françaises qui ne sont ni consolidées, ni cotées sur un marché
financier sont aussi (indirectement) concernées par les normes de l'IASB.
En effet, les états membres avaient la faculté d'étendre les normes IAS/IFRS aux comptes
sociaux. La France n'a pas ouvert cette option mais, dans un souci de convergence progressive du
PCG vers ces normes, le CRC (sur avis du CNC) a entrepris une modernisation du PCG.
C'est ainsi qu'au 1er janvier 2005 les entités soumises au référentiel français ont dû mettre en
application les nouvelles règles comptables en matière :
- d'amortissement des actifs immobilisés (règlement CRC 2002-10),
- de comptabilisation des dépréciations et de suivi de gros entretien (règlement CRC 2003-07)
- d'évaluation des actifs (règlement CRC 2004-06).
L'objectif de ces réformes s'inscrit bien dans le processus de convergence de la "comptabilité à la
française" vers les normes internationales qui ont pour but
- de donner une vision économique de l'entreprise en développant le principe de prééminence
de la réalité (économique) sur la forme (juridique) et la notion de juste valeur, concepts qui
n'apparaissaient pas explicitement dans le PCG,
- d'orienter l'information comptable et financière, en premier lieu vers les investisseurs.