II) Le coup d’état.
Pour faire son coup d’état, il s’entoure de déclassés, de nobles sans le sous. Ils n’ont donc rien
à perdre (Persigny l’avoue même volontiers)
Lors du coup d'État de 1851, que certains n'avaient pas prévu, une partie des deux cent vingt
députés qui, chassés manu militari du Palais-Bourbon, se réunissent à la mairie du Xe
arrondissement et essayent d’inculper le Prince-Président de haute trahison avant que la
réunion ne soit interrompue par la police.
Son entourage :
Morny ; Son demi frère
Persigny ; le rencontre en 1835, dès lors il est son acolyte
St Arnaud : carrière étrange et aventureuse jusqu’à sa rencontre avec Bugeaud. Il s’illustre en
Algérie où il pratique les « enfumades ». Napoléon l’envoie pour qu’il y fasse ses classes,
ainsi Napoléon pourra le nommer ministre de la guerre.
On citera aussi Maupas, Mocquard, Espinasse, Fould, Rouher, Magne…
Grâce à cette garde rapprochée, il doit logiquement renverser le régime en place. Mais avant il
lui reste un dernier obstacle à éliminer, Le général Changarnier. Cet homme avait à la base
proposé son aide à louis-napoléon Bonaparte, seulement ce dernier refuse poliment. Donc,
Changarnier a des intentions cachées (plus ou moins brisées par louis-napoléon), c’est
pourquoi, il s’oppose farouchement à Louis-napoléon. Celui-ci le congédie sans embarras. A
tel point que cela déclenche une crise parlementaire qu’il parvient à calmer avec peine. Pour
Remplacer Changarnier l’évincé, il nomme (évidement) St-Arnaud. Une fois cela fait, il est
totalement libre d’accomplir son coup d’état. Cette crise a prouvé que Louis-napoléon était
déjà trop puissant pour être stoppé.
Cependant, on constate qu’afin de parvenir à ses fins il s’adjoint le soutien de l’armée. Or
c’est une force mais aussi une faiblesse. Preuve en est la chute de son oncle qui, assis sur un
régime militaire, une fois vaincu, n’avait plus de légitimité ni de pouvoir.
Autre problème la réponse au coup d’état est violente en province et aussi à Paris où ce sont
les bourgeois qui descendent dans la rue. La répression fait des milliers de morts et de
déportés en province, mais surtout à Paris 400 bourgeois sont fusillés. Cet incident le coupe
des milieux bourgeois. Et c’est grâce au soulèvement de la province qu’il justifie son
ascension au pouvoir ; il joue sur la peur que suscite cet évènement. Il met en place un
système propagandiste qui le fait donc accepté par le parti de l’ordre. Et par le fait, il doit
radicalement changé son axe politique. En effet, il doit apporter des garanties à l’Ordre.
Une fois son coup d’état réussi, il rétabli le suffrage universel. C’est éminemment tactique car
ainsi il se réapproprie le soutien du peuple. Et par ailleurs, lorsqu’il organise son plébiscite,
les bourgeois sont contraints de voter « oui » pour l’ordre et de même pour le peuple avec
lequel il a rétabli un lien grâce au suffrage universel. Par conséquent le résultat obtenu
légitime le nouveau régime mis en place, c’est imparable.