Introduction:

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SOMMAIRE
INTRODUTION………………………………………………….…...3
PARTIE I : L'ADSL………………………………………………...4-15
1.
2.
3.
4.
Historique………………………………………………………………4-5
Les problèmes rencontrés……………………………………………5-6
Les conditions d’accès………………………………………………..6-7
Les différents abonnements………………………………………….7-8
a. Abonnement à La Ligne ADSL
b. FAI connecté à La Ligne ADSL
5. Les différents types d’offres ADSL et le budget à prévoir……….8-14
a. Accès Internet ADSL "pur" raccordé à la ligne ADSL
-
France Télécom Wanadoo
Easyconnect
Nerim
b. Accès "puré raccordé en ADSL COnnect ATM
-
Freesurf
c. Packs modem France Télécom
d. Packs modem des FAI
-
Packs Wanadoo
Packs Club Internet
Packs Tiscali
Packs AOL
Packs Freesurf
Packs Easyconnct
Packs Berim
Pack Oreka
e. Les offres
6.
L’offre Free
L’offre 9 Télécom
les avantages et les inconvénients des différents types d’offres
ADSL…………………………………………………………………14-15
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7.
PARTIE II : LA TECHNOLOGIE ADSL………………………..16-26
1. Son fonctionnement………………………………………………...16-18
2. L’infrastructure de base…………………………………………….18-20
3. L’accès Internet……………………………………………………..20-23
a. Répartiteur et DSLAM
b. BAS et plaques
c. La collecte de trafic ADSL
4. La couverture en France…………………………………………...23-24
5. Les protocoles de communication………………………………...24-26
a.
b.
c.
d.
Le PPP
Le PPTP
Le PPPoE
LE PPPoA
PARTIE III : LES TECHNOLOGIES XDSL……………………27-32
1. Solutions Symétriques……………………………………………...27-28
a. HDSL
b. SDSL
2. Solutions Asymétrique……………………………………………...28-32
a. ADSL
b. RADSL
c. VDSL
CONCLUSION……………………………………………………...33
SOURCE
ANNEXE 1 : La couverture nationale de l'ADSL
ANNEXE 2 : Les tarifs à l'accès Internet ADSL
ANNEXE 3 : Les tarifs des packs modems
ANNEXE 4 : Les différents code de base
ANNEXE 5 : Glossaire
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INTRODUCTION :
La transmission à haut débit jusqu'à l'abonné ; Tel était le défit technologique auquel
nous étions confrontés.
Les nouvelles applications issues du développement d'internet, à la naissance du
commerce électronique, du télétravail ou encore de la vidéo à la commande, nécessitaient
des performances en termes de vitesse de téléchargement que l'actuel réseau internet ne
pouvait offrir.
Mais qui dit nouveauté dit compliqué à mettre en œuvre. En réalité avec l’ADSL, c’est
l'affaire de quelques minutes, il suffit de savoir allumer un ordinateur et d'être capable de lui
ajouter un périphérique nouveau, facile à installer…
D’accord, c’est simple grand public comme on dit, mais …c'est cher.
L'internet haut débit à longtemps été réservé aux familles aisées, plutôt aux professionnels,
aux télé travailleurs, à ceux qui voulaient être opérationnels à la maison comme au bureau.
Les offres d'accès ADSL se diversifient. De nouveaux acteurs arrivent sur le marché
avec des tarifs très agressifs et l'ouverture à la concurrence des lignes téléphoniques locales
commence tout juste à aiguiser les appétits.
C'est pour cela que nous verrons en première partie l'ADSL,puis la technologie ADSL
et pour finir les technologies xDSL.
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I L'ADSL
1. Historique:
L'Internet haut débit par l'ADSL n'a démarré dans le monde qu'en 1998-1999. La Corée l'a adopté avec enthousiasme avec déjà près de la moitié des foyers équipés. En revanche, les Britanniques boudent pour l'instant la technologie. La France occupe une position moyenne.
De manière assez surprenante, le développement de l'ADSL aux Etats-Unis n'a pas
été foudroyant. Il a pris du retard en raison de la bonne implantation pour l'accès haut débit
du câble et, dans une moindre mesure, du satellite .En Mars 2002, sur 15 millions de connexions haut débit, seulement 4.9 millions de foyers étaient connectés a l'Internet par
l’ADSL, contre 10.1 millions pour le câble. Les connexions par modem classique sont également favorisées par le fait que bien souvent les opérateurs téléphoniques intègrent les
communications locales illimités dans le prix de l'abonnement de base. Car le prix de l'ADSL
reste, lui, assez élevé ( en général un peu plus cher qu'en France à débit équivalent),
chaque concessionnaire pour la desserte des abonnés d'une région ou d'un état (les Baby
Bells comme on les appelle depuis le démantèlement d'At&T) ayant à cœur de profiter de sa
position monopolistique locale. C'est ainsi que l'on ne compte plus les faillites des opérateurs concurrents, notamment en Californie ou Pacific Bell tient le marché. En conséquence,
les tarifs des abonnements résidentiels ADSL sont légèrement supérieurs à ceux pratiqués
en France. A noter aussi que pour le grand public, les débits ne sont pas garantis. En général, ils se situent entre 128Kbit/s et 608 Kbit/s en flux descendant, selon la distance avec le
central téléphonique.
Le japon n'a adopté que tardivement l'ADSL .C'est avec l'offre lancée en juin 2001 par
Yahoo! BB (pour BroadBand ), que les abonnements haut débit ont véritablement décollé
dans l'archipel nippon. Cette société en a collecté un million en un an, captant ainsi 25% du
marché. Par rapport au service de l'opérateur historique NTT, Yahoo ! BB a tout simplement
divisé par deux le coût de l'ADSL tout en offrant d'emblée des connexions très haut débit (de
2 Mbit/s à 8 Mbit/s) autorisant la diffusion de vidéos de grande qualité .Un bouquet de 13
chaînes de télévision est d'ailleurs proposé depuis la fin 2002 aux abonnés Yahoo ! BB à
Tokyo et dans quelques autres grandes villes japonaises. C'est l'une des premières grandes
expériences télévisuelles sur un réseau DSL. Les films à la demande sont envisagés sur ce
même réseau pour 2003.
Les constructeurs taïwanias Ambit , D-Link et Askey sont les premiers à profiter de
l'aubaine de ce marché qui représentait près de 3 millions de modems ADSL sur l'année
2002. Le prix de ceux -ci devrait ainsi chuter rapidement à 60 €, ce dont pourront bénéficier
par la suite les consommateurs européens. Les autres pays de la zone Asie Pacifique sont
également pionniers dans la démocratisation de l'ADSL. Sous la pression bénéfique de son
constructeur national Samsung, la Corée est le pays le plus avancé en termes de taux
d'équipement des foyers en ADSL avec déjà plus de cinq millions d'abonnés recensés en
janvier 2002. Hongkong et Singapour s'équipent aux aussi à un rythme soutenu.
En Europe, l'Allemagne est encore assez nettement en tête pour le nombre d'abonnés (1.8 millions en janvier 2002). Mais, en taux d’équipement, ce sont les petits pays
comme le Danemark ou la Belgique qui se mettent en évidence. La Finlande et la Suède
sont également bien très placées. La France rattrape, pour sa part, assez rapidement son
retard sur l'Allemagne et distance le Royaume-Uni. Mais les internautes d'outre-Rhin ont
déjà une "tradition" haut débit puisqu'ils sont depuis longtemps les mieux pourvus en connexions ISDN (Numeris en France).
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Si, en France, le million d’abonnés ADSL n’a été atteint qu’en Octobre 2002, la croissance est très rapide avec un triplement de la base installée en douze mois. A l’automne
2002, France Télécom enregistrait quelque 35000 nouveaux raccordements ADSL chaque
semaine. Presque partout en Europe, l’opérateur téléphonique « historique », qui a encore
très souvent le contrôle des lignes téléphoniques d’abonnés ,domine ou plutôt écrase le
marche. En moyenne, directement ou indirectement, il capte près de 90 % des abonnements
ADSL.
2. Les problèmes rencontrés :
Pour remédier au problème des derniers kilomètres de la transmission, il a tout
d'abord été envisagé de déployer de la fibre optique jusque chez l'abonné, l'investissement
s'est cependant révélé trop onéreux. La rentabilité du système était donc compromise.
Il fallait donc trouver une autre solution pour proposer des services assurant de hauts
débits à moindre coût. La solution fut trouvée par les téléphonistes : doper le réseau téléphonique existant. C'est le but des technologies xDSL.
L'idée de base de ces technologies est de repousser la barrière théorique des 3003400Hz de bande passante, dont s'approchent les modems analogiques. Mais ce n'est pas
si simple car certaines caractéristiques du réseau téléphonique, qui n'est plus tout jeune,
comme la dissipation d'énergie, la diaphonie et la pupinisation posent problème lorsqu'il
s'agit de transmettre des données à haute fréquence.
a. Dissipation d'énergie :
Un courant électrique passant au travers d'un conducteur dissipe une partie de son
énergie sous forme de chaleur (pertes par effet Joule). Ces pertes augmentent avec la résistance du câble. Celle-ci est fonction de la longueur du câble, de sa section et de sa résistivité. Les technologies xDSL font passer des signaux haute fréquence dans ces câbles. Cela a
le désavantage de créer un effet de peau qui a pour conséquence d'augmenter dramatiquement la résistance du câble, et donc d'atténuer le signal utile.
Ceci a directement pour effet de limiter la longueur des boucles locales. Cependant,
l'un des moyens de minimiser cette atténuation est d'utiliser des câbles moins sensibles à
l'effet de peau, donc de diamètre plus gros. Ce qui se traduit bien sur par un coût d'implantation plus élevé.
b. Diaphonie :
Dans un réseau téléphonique, de multiples paires de fils téléphoniques sont regroupées dans un même câble. Des signaux transitant dans une paire torsadée sont susceptibles
de créer des interférences (rayonnement électromagnétique) sur les autres paires du câble.
C'est la diaphonie.
Sachant que, du coté des centraux des opérateurs, la concentration de câbles est
très forte, l'extension des technologies HF comme l'xDSL risque de créer de nombreuses
perturbations entre signaux de même caractéristiques, limitant ainsi le débit obtenu.
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c. Pupinisation :
Afin d'éviter les parasites haute fréquence, les opérateurs téléphoniques ont disposés, à différents endroits de leur réseau, des bobines d'auto-induction afin de les éliminer.
Les technologies xDSL ont pour principe de laisser la bande des 300Hz 3400Hz libre, et
donc d'émettre sur des fréquences élevés. Ces bobines auront pour effet d'éliminer le signal
utile. Il est donc impossible de transmettre suivant une technologie xDSL sur une boucle
locale équipée de bobines de pupinisation.
Voici quelques uns des problèmes auxquels est confronté cette nouvelle technologie. Sans
que ceux-ci empêchent l'installation d'équipements xDSL, ils imposent des contraintes dans
le développement du réseau dont il faut tenir compte au fur et à mesure de la progression de
ces technologies sur l'ensemble des boucles locales.
3. Les conditions d’accès :
Ma ville est-elle équipée ? Ma ligne téléphonique est-elle éligible ?
Résumé des principales caractéristiques des offres Netissimo 1 et 2 de France Télécom et
description technique de l’architecture mise en œuvre pour raccrocher l’abonné à l’internet.
Avant de choisir un abonnement, il vous faut préalablement savoir si vous avez accès
à l'ADSL. La première étape consiste à savoir si le central téléphonique (ou répartiteur) dont
vous dépendez a été choisi par France Télécom pour proposer ce service.
-
1. Equipement du central dont vous dépendez :
L'offre Netissimo n'est possible que si le central dont vous dépendez (Attention, ce
n'est pas toujours le plus proche de votre domicile) a reçu et installé l'équipement nécessaire. Le raccordement d'un nouveau central par France Télécom implique l'installation et la
configuration de matériel lourd (DSLAM, BAS, Routeurs etc...). C'est donc la condition sine
qua none de raccordement de votre domicile.
Vérifiez donc la disponibilité du service auprès de votre agence locale (téléphonez au 1014
ou en ligne sur Internet).
-
2. Evaluation de la distance au central :
La technologie ADSL, bien que permettant en théorie des débits de l'ordre de 6 à 8
Mbps sur le canal descendant (central -> abonné), n'est proposée par France Télécom que
dans une version allégée permettant des débits de 0,5 Mbps à 1 Mbps selon les offres . De
plus cette offre s'accompagne d'une sévère limitation en terme de distance entre l'abonné et
le central. France Télécom indique qu'au de là de 3-3,5 kms du répartiteur, l'accès n'est plus
assuré, cela dépendra de la qualité de votre ligne. C'est pourquoi France Télécom procède à
un test d'atténuation (voir Condition 3).
Voici donc la deuxième condition à remplir pour pouvoir profiter de l'ADSL chez vous.
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-
3. Caractéristiques de votre ligne téléphonique :
Dans tous les cas, même si vous êtes situés à moins de 3 km du fameux répartiteur
proposant l'offre Netissimo, FT effectuera des tests de conformité de votre ligne (en termes
d'affaiblissement qui dépend de la qualité de la paire de cuivre et de la longueur) avant de
vous proposer le service. A ce propos FT indique qu'environ 80% des foyers situés en deçà
de la distance de 3-3,5 km pourront être raccordés.
Ce test est réalisé par votre agence locale France Télécom. Le résultat est donné
sous forme d'un taux d'affaiblissement mesuré en dB (décibels). Si cette valeur est inférieure
à 60 dB, vous pouvez accéder à l'offre Netissimo 1 et si elle est inférieure à 50 dB, France
Télécom pourra vous installer l'offre Netissimo 2.
Il existe une autre condition sur votre ligne téléphonique : l'ADSL n'est pas compatible avec
un abonnement Numéris Itoo ou Duo. L'ADSL n'est disponible que sur une ligne téléphonique commutée analogique. Si vous avez souscrit un contrat Numéris, il va falloir résilier
celui-ci avant l'installation de l'ADSL.
- 4. Choix d'un Fournisseur d'Accès Internet :
Si les trois premières conditions sont remplies, il vous faut maintenant choisir un
Fournisseur d'Accès Internet (FAI) pour vous raccorder aux services disponibles sur Internet.
L'offre Netissimo n'est en effet qu'une offre de connexion IP à des FAI, au même titre que
Numéris ou le câble. Vous avez alors le choix d'opter pour un abonnement à Netissimo + un
abonnement au FAI de votre choix, ou bien d'opter pour un pack "tout compris".
- 5. Installation matérielle. :
Aujourd'hui, les packs "Tout compris" vous permettent d'installer vous même le matériel. Ces packs contiennent généralement un modem ADSL et des filtres gigognes que vous
devez brancher sur chaque prise.
France Télécom commercialise également un pack modem Netissimo autoinstallable
comprenant un modem Ethernet ou USB et des filtres gigognes. Il n'y a plus d'intervention du
technicien au domicile de l'abonné et par conséquent les frais d'installation sont réduits à
63.39 Euros. Ces frais comprennent la manipulation d'installation chez vous ainsi que les
modifications à faire sur le répartiteur à l'autre bout de votre ligne (appelé "frais de mise en
service") et le pack en lui même (les CD + les trois filtres)..
L'ensemble des conditions précédentes étant vérifiées, vous pouvez faire parvenir
votre demande d'abonnement. En général, il faut compter environ une quinzaine de jours
pour que votre ligne soit raccordée à l'ADSL.
-
6. Installation logicielle :
La dernière étape de ce processus de raccordement à l'ADSL est une configuration
logicielle de votre ordinateur.
Voilà, vous êtes prêt pour l'ADSL. Bon surf et profitez en bien !
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4. les différents abonnements:
a. Abonnement à La Ligne ADSL:
Premier niveau d'abonnement : l'accès à l'infrastructure ADSL de France Télécom
appelée La Ligne ADSL (ex Netissimo ). Cet abonnement recouvre la transformation ADSL
d'une ligne classique d'abonnement de la prise jusqu'au branchement le plus proche sur le
réseau du fournisseur d'accès Internet choisi. Il garantit un certain niveau de débits et de
services. France Télécom offre trois paliers distincts:
- La Ligne ADSL 512/128 et une adresse IP "dynamique" (c’est à dire
variable d'une session de 24 heures à l'autre).
- La Ligne ADSL 1024/128.
- La ligne ADSL Pro avec des débits de 1 Mbit/s et 256 Kbit/s en réception/émission. L'adresse IP est toujours dynamique mais les sessions durent jusqu'à
sept jours.
- Les volumes de données sont illimités en réception comme en émission. A noter que certain FAI peuvent être généreux, par exemple en proposant une
adresse IP fixe, très pratique pour héberger soi-même son serveur Web, même sur
une ligner ADSL 512/128.
Voir annexe 2
b. abonnement à un fournisseur d'accès Internet ADSL connecté à La Ligne ADSL :
Dernier étage de la fusée : la souscription de l'accès Internet ADSL. De nombreux
FAI proposent ce type d'accès. Contrairement à l'accès analogique, il est toujours payant. La
quasi-totalité des offres des FAI s'appuie soit sur La Ligne ADSL 512/128, soit La Ligne
ADSL Pro. Les abonnements à La Ligne ADSL doivent être souscrits directement auprès de
France Télécom. Les abonnements ADSL des FAI sont quasiment tous assortis d'un engagement de 12 mois minimum. Contrairement à La Ligne ADSL, ils n'exigent pas de frais de
mise en service.
… ou d'un abonnement unique auprès d'un nouvel opérateur:
C'est tout nouveau; mais le secteur est promis à un bel avenir. Des opérateurs qui
souscrivent à l'offre ADSL Connect ATM de France Télécom, ou qui lui louent la boucle locale, proposent des offres d'accès internet en direct, sans passer par La Ligne ADSL. Premiers à sa lancer sur le créneau : 9 Télécom et Free. Ces offres sont limitées à quelques
grandes villes.
… ou un pack modem:
Plus simple ; acheter un pack modem. Le principe est, comme pour les téléphones
mobiles, de lier l'achat d'un matériel à une souscription d'abonnement. Dans le cas de
l'ADSL, cela réduit le nombre d'interlocuteurs et de factures avec à la clef une jolie économie
en général. Il existe deux types de packs :
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- Les packs de France Télecom La Ligne ADSL comprennent
un modem à choisir parmi tous les modèles homologués USB ou Ethernet, ainsi
qu'un abonnement La Ligne ADSL.
- les packs des fournisseurs d'accès comme Wandoo, ClubInternet, tiscali, Freesurf et Easyconnect. Ils combinent un modem homologué ou non
,la revente de l'abonnement La Ligne ADSL (rebaptisé IP/ADSL dans le cas) ou d'une
ligne dégroupée et leur propre accès ADSL.
5. Les six types d'offres ADSL et le budget à prévoir:
Tous les tarifs présentés ici sont ceux qui prévalaient en novembre2002, hors promotions ponctuelles. Avant toute décision, consultez les dernières offres sur les sites Web des
fournisseurs cités, sans oublier les nouveaux venus sur le marché.
a. Accès Internet ADSL "pur" raccordé à la ligne ADSL:
- France Télécom Wanadoo :
Wanadoo ADSL 512/128 qui s'appuie sur La Ligne ADSL 512/128 est une offre d'accès grand public avec cinq adresses émail et 100 Mo d'espace pour les pages personnelles.
Wanadoo ADSL 1024/128 exploite La Ligne ADSL 1024/128. outre l'accès Internet
très haut débit, elle inclut les mêmes services e-mails et d'espace disque pour les pages
personnelles.
Wanadoo ADSL 1024 Pro suppose un abonnement préalable à La ligne ADSL Pro (
1Mbit/s/256 Kbit/s ) et comprend jusqu'à 20 boîtes e-mails et 100 Mo pour héberger un site
Internet. Adresse IP fixe et location d'un nom de domaine sont prévues dans cette offre "pro"
mais seulement en option.
A noter qu'il n'existe pas d'offre d'accès "pur" (ni d'ailleurs de ligne ADSL) à 128/64.
pour bénéficier de ce niveau de débit, il faut obligatoirement souscrire à une offre de type
"pack".
Voir annexe 2
- Easyconnect :
Easyconnect ADSL 512/128 propose cinq adresses e-mails, un espace disque de
200 Mo et une adresse IP fixe sur simple demande.
Voir annexe 2
- Nerim :
Nerim Base, sui s'appuie sur La Ligne ADSL 512/128, donne droit à cinq adresses emails et 200 Mo pour les sites Web. Adresse IP fixe sur demande.
Nerim Pro suppose un abonnement à La Ligne ADSL Pro ( 1Mbit/s et 256 Kbit/s ) et
offre vingt adresses e-mails, 500 Mo d'espace disque et une adresse IP fixe.
Voir annexe 2
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b. Accès "pur" raccordé en ADSL connect ATM :
Difficile d'échapper à La Ligne ADSL de l'opérateur historique. Mais c'est possible
avec "L'ACA"!
- Freesurf :
Lancée fin 2001 dans 34 départements, l'offre d'accès ADSL de Freesurf est maintenant étendue à presque toute la France. Dans certains départements, seul l'un de ses deux
services est offert (ADSL gold). A vérifier sur le site http://www.espacepro.freeesurf.fr. Les
offres ADSL de Freesurf ne sont pas basées sur les services Ligne ADSL de France Télécom, mais sur les services ADSL Connect ATML de Claranet. Contrairement aux propositions précédentes qui supposent un abonnement à La Ligne ADSL de France Télécom, la
souscription à Freesurf se suffit à elle-même. Il faut donc comparer ses services à l'addition
d'une ligne ADSL FT et d'un accès ADSL de Wanadoo, Easyconnect ou Nerim.
Le service ADSL Silver se situe entre les offres 512/128 et 1024/256 de France Télécom: 768 Kbit/s en réception et 160 Kbit/s en émission de données. Adresses e-mail illimitées, jusqu'à 100 Mo d'espace pour les pages personnelles et adresse IP fixe sur demande.
ADSL gold est l'équivalent de La Ligne ADSL Pro ; 1024 Kbit/s en réception et 256
Kbit/s en émission. Des frais de mise en service sont à prévoir.
Voir annexe 2
c. Packs modems France Télécom:
France Télécom propose ses propres packs modems à installer soi-même. Ils sont
liés à la souscription à une ligne ADSL 512/128 ou 1024/128; L'intervention d'un technicien à
domicile n'est pas prévue dans ce cas. En une seule opération, vous réglez les frais de mise
ne service de La Ligne ADSL et vous récupérez un modem USB ou Ethernet, en location ou
en achat.
Ces packs ne doivent pas être confondues avec le pack modem des fournisseurs
d’accès, notamment ceux de Wandoo également proposés par les agences France Télécom,
qui comprennent l’abonnement à La Ligne ADSL et l’abonnement pour l’accès Internet.
Cet formule est intéressante pour deux raisons. Elle permet de s’équiper d’un modem
Ethernet homologué (ce type de matériel n’est pas disponible dans les packs des FAI) et il
est impossible de choisir ensuite librement son FAI, en particulier parmi ceux, comme Nerim,
qui n’offrent pas de formule tout compris avec modem.
Voir annexe 2
d. Packs modem des FAI :
Comme pour les téléphones mobiles à la fin des années 90, l’arrivé des « packs »
tout compris a permis à l’ADSL de conquérir le grand public. Un seul interlocuteur technique
et commercial, un seul abonnement mensuel et aucuns frais d’installation. En fait, la mise en
service est bel et bel et bien facturée par France Télécom au FAI, mais il est généralement
inclus dans l’achat du pack modem. Autre simplification : un abonnement unique est souscrit
auprès du FAI, qui recouvre La Ligne ADSL et l’accès Internet. Pour être plus précis, les
fournisseurs de packs sont en fait revendeurs de l’offre IP/ADSL de France Télécom.
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Seul petit inconvénient de la formule du pack : le nouvel abonné s’engage pour un an
et pour un forfait mensuel relativement coûteux (environ 45 €).
Que contient un pack modem ? Le modem ADSL bien sur. Presque toujours de type
USB, son installation est facile et ne nécessite pas l’intervention d’un technicien. Il est muni
d’un câble pour le relier à une prise téléphonique. Le pack contient également des filtres
sous forme de prise téléphoniques que comporte l’installation, manuel succinct ainsi que 1
ou 2 CD contenant les pilotes du modem et le kit d’installation de l’accès ADSL.
Dans la mesure où la quasi-totalité des fournisseurs d’accès Internet ADSL s’appuie
sur La Ligne ADSL de France Télécom, leurs offres sont similaires en contenu comme en
prix. Mais les promotions ponctuelles animent en permanence le marché : rabais sur
l’abonnement des premiers mois, remise pour les étudiants ou même pack gratuit. Surveillez
les publicités !
Tous les fournisseurs d’accès recensés ici revendent à leur client La Ligne ADSL de
France Télécom. IL n’y a que deux exceptions : Free et 9 télécom. Sur certaines zones limitées à quelques grandes villes dont Paris, ces FAI passent depuis la fin 2002 par de lignes
dégroupées ce qui leur permet de proposer d’autres services (de téléphonie, bouquet audiovisuel) et parfois des débits différents de ceux de France Télécom.
- Packs Wanadoo :
Wanadoo propose plusieurs packs ADSL, avec modem ou sans modem .Il existe également
un packs ADSL et un kit Wanadoo eXtense Pro pour les entreprises.
- Pack modem USB eXtence :
Le pack modem Wandoo eXtence comprend, selon les régions, un modem USB Alcatel, ECI
ou Sagem, la souscription d’un abonnement d’un an à La Ligne ADSL + Wanadoo ADSL (à
choisir entre les trois formules proposées), cinq e-mails, 100 Mo d’espace pour les pages
personnelles et le kit d’installation Wanadoo pré paramétré pour l’accès ADSL.
- Pack modem Ethernet :
Une version du même pack avec modem Ethernet est également proposée. Il contient un
modem Alcatel ou ECI selon les régions. Un peu plus cher que la version USB mais souvent
plus fiable et adapté au partage d’accès Internet.
- Kit eXtense :
Le kit eXtence ne comprend pas de modem, uniquement la souscription à
l’abonnement La Ligne ADSL + Wanadoo ADSL (trois formules au choix). Il s’adresse aux
utilisateurs qui possèdent déjà un modem ADSL mais qui souhaite bénéficier de
l’abonnement unique.
Les packs et kits Wanadoo eXtence sont disponibles dans les agences France Télécom, en grande distribution et en vente directe par téléphone.
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- Pack modem eXtence Pro :
Il est disponible en deux versions : avec modem Ethernet Alcatel SpeedTouch Home
ou avec modem routeur (d’origine Baxan). Le pack pro recouvre l’abonnement à La Ligne
ADSL Pro et à l’accès 1024/256. Il comprend vingt adresses email et 100 Mo pour le site
Web. L’adresse IP fixe et le nom de domaine sont en option.
- Kit eXtence Pro :
Le kit offre le même niveau de service que les packs pro mais sans modem. Les packs et
kits eXtence Pro sont « ;Disponibles dans les agences France Télécom.
Voir annexe 3
- Packs Club Internet :
Principal challenger de Wanadoo sur le créneau du pack ADSL, Club Internet a été le
pionnier de la formule tout compris en lançant une offre haut débit dès décembre 2000.
Celle-ci est très proche de celle de Wanadoo : même couverture nationale, mêmes modems USB et même prix à quelques dixièmes d’euros près. Les différences se situent surtout au niveau du kit d’installation et du Lanceur de connexion.
Le pack modem Haut Débit est disponible en version Alcatel et ECI. Il suppose un
engagement d’un an à La Ligne ADSL et l’offre d’accès ADSL de Club Internet. Celle-ci
donne droit à un nombre illimité d’adresses email, ainsi qu’à un espace illimité pour le stockage de pages Web personnelles. Une hotline prioritaire payante est assurée 24 h/24, 7j/7.
Club Internet décline son offre haut débit sur les trois paliers prévus par France Télécom :
128/64, 512/128 et 1024/128.
Le prix d’abonnement est voisin de celui de Wanado, mais Club Internet est toujours
mieux-disant pour ce qui est des condition d’accès à L’ADSL : modem gratuit ou mis à disposition et remises sur les premiers mois de mise en service.
Voir annexe 3
- Packs Tiscali :
Tiscali a été le premier FAI en 2001 à proposer un pack contenant un modem non
homologué par France Télécom. Il s’agit de l’Eicon Diva qui présente l’avantage de se plier à
toute les configurations : interfaces Ethernet et USB, plaques Alcatel ou USB. Depuis lors,
pour des raisons économiques, ce matériel a été abandonné au profil du modem USB Olitec
beaucoup plus classique.
L’accès ADSL est comme pour les précédents, basé sur La Ligne ADSL de FT, avec
un nombre d'adresses e-mail illimité et 100 Mo pour les pages personnelles.
Pour les utilisateurs qui disposent déjà d’un modem, Tiscali a prévu une offre d’accès
pur, au même tarif d’abonnement que le pack équivalent. Elle suppose l’utilisation de modems validés par Tiscali, c'est-à-dire les matériels Alcatel, Eicon et Olitec.
Voir annexe 3
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- Packs AOL :
Derniers des grands FAI à arriver sur le marché de l’ADSL, AOL n’y a apporté aucune innovation. Son offre semble être destinée uniquement aux abonnés AOL en RTC qu’il
s’agit de ne pas voir déserter vers Wanadoo, club Internet ou Tiscali.
Voir annexe 3
- Packs Freesurf :
Freesurf propose pour ses packs la totalité des paliers disponible pour l’ADSL sur le
réseau FranceTélécom. Le modem de base est de type USB fourni par le constructeur de
Taïwan Comtrend. FreeSurf assure un nombre illimité d’adresses email, une adresse IP fixe
si elle est demandée lors de l’abonnement et un espace Web de 100 Mo.
Voir annexe 3
- Packs Easyconnect
Présent sur le marché des packs ADSL depuis l’automne 2001, Easyconnect a opté
pour deux modems non homologués : le Kortex USB (pour PC uniquement) et L’Eicon Diva
(pour PC et Mac, USB et Ethernet).Contrairement aux autres packs, des frais de mise en
service sont à prévoir, hors promotions de lancement. Disponible dans toute la France en
vente directe uniquement par l’intermédiaire du site Web d’Easyconnect, l’offre intègre
l’accès ADSL Easyconnect avec les prestations étendues : adresses emails et espace
disque de 200 Mo adresse IP fixe sur demande.
Voir annexe 3
- Packs Berim :
Son orientation vers une clientèle professionnelle a conduit Nerim à soigner ses options gratuites ou payantes et à étendre ses offres de services. L’originalité de ses packs
réside dans la fourniture exclusivement de modem routeurs qui permettent de créer très facilement un réseau avec partage de l’accès ADSL.
Voir annexe 3
- Pack Oreka :
L’offre d’Oreka, qui fut l’un des trublions de l’accès Internet avec son offre « gratuite
de chez gratuit », est, pour ses débuts tout au moins, des plus classiques ; un modem USB
Sagem F@st, un accès 512/128, mais très peu de services annexes.
Voir annexe 3
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e. Les offres :
- Free :
Pionner de l’accès Internet « gratuit » sur le réseau classique, Free a attendu octobre 2002
pour ouvrir son accès ADSL. Comme Tiscali et Club Internet, Free fournit le modem avec
l’abonnement (le Sagem F@st 800 USB) mais il reste sa propriété. EN cela, l’offre de Free
se rapproche des « packs ». Sur les quelques zones dégroupées, le model est remplacé par
un matériel exclusif ouvert à d’autres applications Freebox.
Alors que les autres FAI demandent un engagement de 12 ou 24 moins l’abonnement
Free est résiliable à tout moment, mais des frais de résiliation sont à prévoir en fonction des
coûts supportés par Free vis à vis de France Télécom. Attention, un seul filtre est fourni avec
le modem.
Voir annexe 3
- 9 Télécom :
Parmi tous les fournisseurs de packs modems, 9 Télécom était fin 2001 le seul dont
l’offre ne reposait pas sur Netissimo, mais sur ADSL Connect ATM. Aujourd’hui, il prend la
tête du mouvement vers le dégroupage de sa propre infrastructure (Paris, Hauts-de-Seine,
Lyon, Marseille, Nice). Ailleurs son pack est un classique 512/128 sans grand éclat, Le modem USB fourni est le Connect CT-350.
Voir annexe 3
Quelques points à vérifier avant d’acquérir un pack modem ADSL :
- La durée d’engagement. Elle peut être de 12 ou même 24 mois. Il faut examiner, dans
les conditions générales de vente, les modalités précises de résiliation. Parfois il n’existe
ni de durée d’engagement minimum, ni de frais de mise en service mais des frais en cas
de résiliation avant un an, ce sui revient au même …
- Etes vous propriétaire du modem ou s’agit-il d’une simple mise en disposition ?
- La hotline est-elle accessible par téléphone en cas de besoin ? Dans quelles plages horaire ? A quel coût ?
- Comment transférer son abonnement en cas de déménagement ?
6. les avantages et les inconvénients des différents types d’offres
ADSL :
En résumé :
Les six types de « produits ADSL sur le marché grand public
1. Abonnement La Ligne ADSL
2. Abonnement FAI accès ADSL connecté à La Ligne ADSL.
3. Abonnement FAI accès ADSL connecté à ADSL Connect ATM (ACA).
4. Pack modem France Télécom.
5. Pack modem FAI revendeur La Ligne ADSL (IP/ADSL).
6. Pack modem Fai accès ADSL connecté à ADSL COnncet ATM (ACA) ou basé sur
des lignes dégroupées.
Les six combinaisons possibles pour passer à l’ADSL.
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Dans cette jungle de tarifs et des fournisseurs, retenons qu’il existe au moins six solutions
pour passer à l’ADSL :
-Solution A : 1+2+ achat/récupération d’un modem
-Solution B : 3+ achat/récupération d’un modem
-Solution C : 4+2
-Solution D : 5
-Solution E : 5, variante pack sans modem
-Solution F : 6
Les avantages et les inconvénients :
Solution A : La Ligne ADSL + FAI + modem
Avantages : Choix du modem et du FAI, possibilité de location et d’installation à domicile par
un technicien.
Inconvénients : deux factures mensuelles, deux interlocuteurs techniques, coût globale élevé.
Budget : 63 € (mise en service) ou 117€ (mise en service et installation sur site) + 25€/mois
(Netissimo 1) + 20€/mois (FAI + achat/location/récupération modem.
Solution B : « ACA » + modem
Avantages : Une seule facture mensuelle, un seul interlocuteur technique choix du modem.
Inconvénients : Coûts fixe élevés, déploiement limité, FAI imposé.
Budget : 91 € (mise en service) + 109€/mois + achat/récupération modem.
Solution C : Pack France Télécom + La Ligne ADSL + FAI
Avantages : Choix du modem, possibilité de location, choix du FAI, installation possible par
un technicien à domicile (option payante).
Inconvénients : Deux factures mensuelles, deux interlocuteurs techniques.
Budget : 212 à 224€ selon modem (mise en service et achat modem + 25€/mois (Netissimo
1) + 20€/mois (FAI)).
Solution D : Pack « FAI »
Avantages : Simplicité, choix du FAI et du modem, une seule facture mensuelle.
Inconvénients : deux interlocuteurs techniques.
Budget : 0 à 100€ (mise en service et achat modem) + 30€ à 45 €/mois (La Ligne ADSL +
FAI).
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Solution E : Pack « FAI » sans modem
Avantages : Simplicité, choix modem, une seule facture mensuelle.
Inconvénients : Deux interlocuteurs techniques.
Budget : 0 à 64 € (mise en service) + 30 à 45 €/mois (La Ligne ADSL + FAI) +
achat/récupération modem.
Solution F : Pack «ACA» ou dégroupé
Avantages : Une seule facture mensuelle, un seul interlocuteur technique.
Inconvénients : Pas de choix pour le FAI, déploiement limité.
Budget : 0 à 164 € (mise en service et achat modem) + 40 €/mois (ligne et accès dégroupé).
Le palier des 40-45 €/mois à la vie dure. Régulièrement, des rumeurs circulent sur Internet dans les forums de discussion autour de l’ADSL. « Les tarifs vont baisser », « les débits vont doubler sans supplément de prix » … Un vrai serpent de mer ! Mais force est de
constater que l’offre commerciale globale pour l’utilisateur final n’a pas beaucoup bougé au
cours des dernières années. Les 40-45€/mois pour un accès 512/128 ont la vie dure et, Free
mis à part (à 30 €), aucun FAI ne se risque à casser les prix. Pour payer vraiment moins cher
son accès, il faut se résoudre à sacrifier les performances (128/64). Le compromis est de
trouver pour le même prix de 40-45 € des offres dégroupées garantissant plus de débit ou
des services supplémentaires.
II LA TECHNOLOGIE ADSL :
1. son fonctionnement:
"ADSL" signifie "Asymmetric Digital Subcriber Line", ce qui correspond à peu près en
français à "ligne asymétrique d'abonné numérique".
Asymétrique signifie que la vitesse de transmission d'Internet à votre ordinateur (flux
descendant" : lors de la navigation le sens "le plus important") est supérieure à l'autre
sens qui est celui qui vous permet d'envoyer des donnés via Internet ("flux ascendant").
Cette technologie permet d'utiliser une paire de fils de cuivre pour transmettre des
données de manière asymétrique à des débits pouvant atteindre plusieurs Mbit/s dans un
sens et quelques centaines de Kbit/s dans l'autre sens sur une distance de quelques kilomètres.
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Ceci est réalisé au moyen de modems connectés à chaque extrémité de la paire de
cuivre ; un chez le client et un au niveau du répartiteur ; pour des raisons de standardisation non encore achevée, les modems des clients doivent provenir du même constructeur
que celui retenu au répartiteur et avoir des numéros de version compatibles.
La transmission des données se fait dans des bandes de fréquences disjointes et supérieures à la bande utilisée pour les services téléphoniques ;de ce fait ,les services téléphoniques sont conservés en simultané avec l'ADSL , ce qui permet d'entretenir une
conversation téléphonique pendant que quelqu'un d'autre est connecté à l'internet.
La plus importante caractéristique de l'ADSL est sa capacité d'offrir des services numériques rapides sur le réseau cuivré existant, en superposition et sans interférence
avec le service téléphonique analogique traditionnel (POTS:Plain Old telephone service)
Un circuit ADSL relie un central du réseau public au modem ADSL de l’utilisateur, créant
ainsi trois canaux d'information:
- Un canal descendant haut débit
- Un canal duplex moyen débit
- Un canal de téléphone (POTS)
Pour créer des canaux multiples, les modems ADSL divisent la largeur de bande
disponible d'une ligne téléphonique suivant l'un des deux types (cités en annexe 4) : le multiplexage à division de fréquence (FDM) et l'annulation d'écho.
Avec l'une ou l'autre de ces techniques, les transmissions ADSL laissent la région
autour des 4kHz libre afin de laisser passer les communications téléphoniques (POTS).
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Les équipements téléphoniques habituels pouvant être sensibles aux fréquences
utilisées par l’ADSL, une séparation des fréquences est nécessaire tant au niveau client
qu'au niveau central ; pour l’instant, du coté client, un filtre doit être installé en entrée d'installation par un agent de France Télécom ; par la suite, une évolution de Netissimo permet
d'éviter l'intervention de France Télécom dans les locaux des abonnés qui placent des filtres
sur leurs prises téléphoniques habituelles (filtrage distribué).
En effet, les nouveaux câblages large bande prendront des décennies pour atteindre
tous les abonnés, sans parler de la rentabilité hypothétique de ces derniers. En transmettant
des films, des programmes de télévision, des données de réseaux locaux d'entreprises, et
surtout en introduisant l'Internet dans les maisons, l'ADSL rendra les marchés viables et rentables pour les compagnies de téléphone et les fournisseurs d'applications.
Pour des raisons de performances et d'interférences avec d'autres techniques ou même
avec d'autre mises en œuvre de l'ADSL ,France Télécom utilise pour Netissimo uniquement
les lignes téléphoniques commutées analogiques.
La distance possible, a un débit donné, entre les modems répartiteur et client dépend
des caractéristiques physiques de la ligne en terme d'affaiblissement (longueur et calibre de
la paire) et d'environnement de bruit (autre système de transmission adjacent) il est possible
de raccorder des clients distants d'environ 3 à 3.5 Km du répartiteur avec un taux de pénétration supérieur à 80 % sur le réseau de distribution de France Télécom.
Du fait de l'équipement nécessaire au niveau du répartiteur (armoire de modems avec
mise en forme pour des transmissions en ATM ( Asynchrous Transfert Mode)), cette technologie ne s'adresse qu'à des zones denses.
2. L’infrastructure de base :
En attendant l’arrivée de la concurrence au niveau de la boucle locale, donc jusqu’à
l’abonné, le développement de l’infrastructure de l’ADSL a été réalisé uniquement, dans les
années 1998-2001, par l’opérateur «historique» : France Télécom.
France Télécom a fait le choix assez judicieux d’offrir, dès le début plusieurs niveaux
de services pour l’accès Internet (voir figure 2.1). L’un est destiné au grand public, aux particuliers, professions libérales, très petites entreprises (TPE) : Netissimo 1 ‘devenu par la suite
La Ligne ADSL 512/128), avec un débit descendant de 512 Kbit/s et un débit remontant de
128 Kbit/s. Depuis octobre 2002, il existe également une formule résidentielle haut de
gamme, La Ligne ADSL 1024/128, ainsi qu’un accès d’entrée de gamme à 128/64, mais ce
dernier n’est disponible que par l’intermédiaire de fournisseurs d’accès comme Wanadoo,
Tiscali, Club-Internet ou d’autres.
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Pour l’entreprise et la connexion multiposte, France Télécom a conçu netissimo 2
(dorénavant appelé La Ligne ADSL Pro ) qui affiche un débit descendant de 1 Mbit/s et un
débit remontant de 256 Kbit/s. Attention, les valeurs annoncées ne sont que des débits
« crêtes » non garantis. Il est d’ailleurs illusoire, en accès Internet grand public de s’engager
sur des performances qui dépendent essentiellement de celles de serveurs Web qui peuvent
être saturés. Pour bénéficier de débit vraiment garantis, il faut souscrire à d’autres services
ATM (Asynchronous transfer Mode) réservés aux seules entreprises.
Obtenir des débits supérieurs à 2 Mbit/s ou plus pour La Ligne ADSL comme au Japon, était tout à fait envisageable techniquement. Mais le déploiement aurait été limité aux
grandes villes et centre-ville des agglomérations moyennes. Toujours en raison de la fameuse limite de quelques kilomètres autour des centraux téléphoniques. Celle-ci aura sans
doute la vie dure tant que l’Etat et les collectivités locales ne se seront pas décidés à faire
des réseaux haut débit une priorité pour l’aménagement du territoire.
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D’autre offres que les actuelles Lignes ADSL et ADSL Pro pourraient bientôt voir le
jour, notamment du xDSL symetrique plus adapté que l’ADSL aux applications d’échanges
poste à poste pour le partage de fichiers, ou de l’ADSL à plus haut débit, à 2 ou 3 Mbit/s
pour la vidéo à la demande. Mais ce ne sont encore que de vagues projets.
Conçue au départ pour l’Internet, La Ligne ADSL n’est pas en soi une offre d’accès à
Internet, mais une plate-forme technique. Il s’agit en quelque sorte d’une ligne spécialisée
virtuelle qui relie l’abonné à des serveurs régionaux, Les BAS (Broadband Access Servers),
au niveau d’une zone locale ou d’un département. A partir de ces BAS France Télécom
propose un autre service destiné, celui-là, aux fournisseurs d’accès Internet. Il vise à collecter le trafic ADSL sur un plan régional ou national et à permettre aux fournisseurs d’accès à
Internet (les FAI) de le connecter à leurs propres serveurs et liaisons haut débit.
Pour un utilisateur, l’abonnement à la Ligne ADSL est donc presque toujours indispensable à l’accès Internet ADSL (exceptions : les zones où il existe des offres autres que
celles de France Télécom ), mais il n’est pas suffisant. Il va forcément de pair avec un FAI,
d’où les formules combinées La Ligne ADSL+FAI qui ont fleuri depuis 2001.
La volonté de l’Autorité de régulation des télécommunications (l’ART) était, en séparant très clairement infrastructure et accès Internet, de favoriser la concurrence entre FAI. Le
résultat est plus que mitigé, puisque France Télécom, avec sa casquette Netissimo/La Ligne
ADSL, s’est révélé un excellent prescripteur de France Télécom/Wanadoo, le fournisseur
d’accès. Malgré un retrait ,pendant quelques mois en début 2002, des packs eXtense des
agences de France Télécom, l’offre Wanadoo bénéficie à nouveau d’une présence dans le
réseau de sa maison mère. La libre concurrence est donc loin de s’exercer sur des bases
équitables.
3. L’accès Internet : DSLAM et BAS
Le point névralgique du réseau ADSL se situe entre quelques dizaines de mètres et
quelques kilomètres de l’installation de l’abonné. C’est l’autocom ou plutôt le « répartiteur »
en langage des télécoms. Il existe environ 17000 répartiteurs en France vers lesquels convergent toutes les lignes téléphoniques fixes, soit les quelques 34 millions de paires de
cuivre en service.
a. Répartiteur et DSLAM :
Le DSLM (Digital Subcriber Line Access Multiplexer) est l’équipement essentiel pour
le raccordement ADSL. Il est situé dans le local de ces répartiteurs France Télécom et se
présente sous la forme d’armoires ou de « baies » accueillant un empilement de cartes modems. Chaque équipement DSLAM peut traiter, dans les technologies actuelles, de 144 à
600 clients ADSL. Et l’on peut, bien entendu, multiplier les DSLAM au sein d’un même local.
Tous les DSLAM pour l’ADSL installés dans un répartiteur donné proviennent d’un fournisseur unique. Actuellement, il s’agit d’Alcatel, d’ECI télécom ou de Lucent.
Faute d’une normalisation assez poussée, le type d’équipement DSLAM imposait à
l’origine un type d’équipement en modem chez l’utilisateur ADSL. C’est ainsi que la présence
sur un répartiteur de DSLAM Alcatel rendait obligatoire l’installation en bout de ligne des
modems ADSL Alcatel. Idem pour les DSLAM ECI télécom, un autre fournisseur de France
Télécom, qui ne dialoguent qu’avec des modems de la même marque.
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Cette absence d’interopérabilité disparaît peu à peu avec l’arrivée de nouveaux modems ou la mise à niveau technique des DSLAM. Ainsi, le modem Eicon Diva parvient à
fonctionner à peu près partout, de même que l’Alcatel SpeedTouch home (la version Ethernet) ou le Sagem F@st.
La ligne téléphonique d’abonné est « reconstruite » en ADSL lorsqu’un technicien intervient sur le répartiteur et installe une dérivation de la ligne vers un DSLAM. En effet, la
paire de cuivre de l’abonné n’est pas initialement reliée au DSLAM. Cette opération
s’effectue par la pose de « jarretières » qui permettent, en principe, de n’interrompre à aucun
moment la liaison RTC ( réseau téléphonique commuté) classique vers l’autocom. Il ne reste
plus qu’à procéder à la pose des filtres chez l’abonné pour séparer RTC et ADSL. Dès lors,
la boucle locale de l’abonné est prête pour le haut débit.
b. BAS et Plaques :
Le déploiement de l’ADSL s’est effectué au départ par «plaques». Ce terme de
plaque est à prendre dans sons sens dermatologique. Il désigne un ensemble de répartiteurs abritant des DSLAM de même technologies, soit Alcatel, soit ECI. En général, la zone
d’influence d’une agence locale de France Télécom coïncide avec les équipements de l’une
ou de l’autre marque.
Le trafic ADSL émane de plusieurs dizaines de DSLAM et remonte ensuite vers le
BAS (voir figure 2.2). Ces nœuds du trafic ADSL, environ 200 sur le territoire national, sont
équipés en matériels Redback, indépendants donc des matériels Alcatel ou ECI. DSLAM et
BAS sont reliés entre eux en haut débit ATM et la contrainte de distance maximale ne
s’applique pas à cette portion du réseau. Un ou plusieurs de ces BAS constituent un « cœur
de plaque», c'est-à-dire le point de concentration régional du trafic ADSL.
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Figure 2.2 : Le réseau ADSL grand public de France Télécom est basé sur La Ligne ADSLIP/ADSL et Collecte IP/ADSL.
La connexion de l’abonné transite par le DSLAM et s’établit au niveau du BAS. Celuici va l’aiguiller vers le fournisseur d’accès. Lorsqu’il ouvre son accès ADSL depuis son ordinateur, l’internaute accède directement au BAS, lequel interroge un autre serveur, national
celui-là, le « PAS » (Plate-forme d’accès aux services), pour soumettre la demande
d’authentification et le mot de passe transmis par le FAI. D’où la syntaxe des identifiants
ADSL qui ressemble beaucoup à celle des adresses emails : xxxx@fti pour Wanadoo,
yyyy@clubdsl1 pour Club-Internet, [email protected], etc., le suffixe permet
d’identifier l’internaute au niveau du PAS comme affilié à tel ou tel FAI. Si le PAS reconnaît
l’abonné, le BAS ouvre une session de connexion pour celui-ci.
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c. La collecte de trafic ADSL :
Jusqu’à la mi-2001, les fournisseurs d’accès Internet qui voulaient offrir des services
ADSL devaient se raccorder à l’infrastructure France Télécom , plaque par plaque, région
par région. Cela obligeait les FAI à utiliser les services d’un transporteur tiers pour collecter
le trafic ADSL émanant de leurs abonnés et à faire remonter ce trafic vers leurs serveurs.
Désormais, les FAI peuvent souscrire à l’offre collecte IP/ADSL qui est un raccordement national. Toutes les connexions ouvertes au niveau des 200 BAS pour un fournisseur
d’accès donné sont alors reliées à la plate-forme nationale de celui-ci.
A noter que cette architecture unifiée au plan national permet, à partir d’un seul accès
Ligne ADSL, de disposer de plusieurs accès FAI ADSL, une assurance supplémentaire pour
le haut débit. C’est un peu cher cependant pour un accès Internet, même permanent et illimité.
4. La couverture en France
A fin 2001, près de 25 millions de Français étaient dans des « zones adesselisables », soit 42% de la population. D’ici fin 2002, c’est plus de 35 millions de Français qui
seront dans des « zones adesselisables », soit 60 % de la population.
Cependant, les investissements ralentissent significativement depuis fin 2001. Alors
qu’un effort conséquent serait nécessaire pour aller couvrir le reste du territoire. Cela renforce l’analyse qu’il ne faut pas compter durablement sur le seul investissement privé et que
la France isolée du haut débit fin 2005 risque de ressembler fortement à celle de fin 2002.
Dans le même temps le nombre d’internautes abonnés à l’ADSL devrait doubler
d’environ 430000 fin 2001 à plus d’un million fin 2002.
Pendant ce temps, le dégroupage (accès de la concurrence à la boucle locale cuivre)
a cumulé les retards (contentieux, négociations …)
Moins de 1000 lignes sont actuellement dégroupées en France. Le dégroupage est
en échec dans la plupart des pays (hors Allemagne) ceci conduit à considérer l’ADSL plutôt
comme une technologie d’opérateur historique et non de nouveaux entrants.
En France, les autres technologies d’accès « haut débit » perdent du terrain sur
l’ADSL (Câble environ 200000 abonnés à l’Internet rapide, BLR ( Boucle Locale Radio ) environ 1000 (entreprises), fibre optique un millier d’établissements).
Pour la couverture, la lanterne rouge est l’Ariège avec un taux de 19% et le leader
est Paris (proche de 100%), idem pour les départements de la première couronne parisienne qui ont une couverture supérieur à 85 % et parmi les départements de provinces les
mieux dotés sont Bas-Rhin ; Haut-Rhin, Seine-Maritime, Rhône, Meurthe-et-Moselle …
Il faut noter que certains départements rapidement équipés en 2001, n’ont que très
peu évolué en 2002 (Exemple Alpes-Maritimes pas d’évolution majeure).
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Fin 2002, 17 départements (contre 55 en 2001)auront moins d’1/3 de leur population
connectable à l’ADSL et 21 départements (contre 8 en 2001) auront plus des 2/3 connectables à l’ADSL.
Avec un taux d’environ 42 % de population « adesselisable » fin 2001, la France est
l’un des pays d’Europe du Nord le plus en retard sur le taux de la population couverte. La
France a environ 18 mois de retard sur ses principaux challengers.
Avec environ 9% (fin 2001) d’internautes connectés via le « haut débit » la France
reste en retard face à ses voisins (Belgique et Suède environ 25 % fin 2001). D’ici fin 2002
ce taux devrait être 15%.
Voir les différentes cartes de France des déploiements de l’ADSL fin 2001 et fin 2002.
(Annexe n°1.)
5. Les protocoles de communication
Et d’abord qu’est-ce qu’un protocole ? Prenons une métaphore. Celle d’un collège au
début de l’année scolaire avec des bâtiments, ses élèves et ses enseignants. L’objectif est
de travailler ensemble. Le protocole, ici, ce n’est pas le règlement intérieur, mais l’emploi du
temps. Il est différent pour chaque groupe d’élèves selon le niveau, la classe et les options
choisies. Il est également différent pour chaque professeur. Il donne des instructions sur les
matières avec leurs horaires et les numéros de salles où ont lieu les cours.
L’élève du collège, c’est un peu le poste de travail de l’abonné ADSL. L’enseignant,
lui, est un BAS, l’un des points de raccordements au réseau. Chacun à son emploi du temps,
son protocole. Les deux plannings hebdomadaires ont très peu de chose en commun.
L’élève étudie toutes les matières avec différents enseignants. L’enseignant n’assure qu’une
seule matière auprès de différents groupes d’élèves. Et pourtant, le protocole commun va
leur permettre de travailler ensemble et de se retrouver à la même heure dans la même
salle. Si l’élève est malade ou le professeur absent, le protocole n’est pas respecté, le travail
en commun impossible.
De même, en télécom cette fois, un protocole doit être développé spécifiquement
pour chaque type de matériel connecté à un réseau et pour chaque système d’exploitation.
C’est la condition pour qu’ils se reconnaissent et se comprennent.
a. Le PPP:
Le PPP (Point to Point Protocole, protocole point à point), tout le monde l’a déjà utilisé sans le savoir. C’est le standard pour l’accès à Internet via une ligne téléphonique, le
mode « dial-up », le plus simple avec, à chaque extrémité de la ligne, le même type
d’équipement : un modem classique ou Numéris. L’objectif du protocole est de mettre à par
l’abonné de se connecter temporairement sur le réseau mondial Internet. Pour cela, il faut
que ce protocole, avec son langage particulier, sa syntaxe, ses paramètres, soit installé sur
le poste client et sur l’équipement qui fait office de passerelle vers le cœur du réseau Internet, chez le fournisseur d’accès. Comme on imagine, ce protocole prend des formes différentes selon les matériels et les systèmes d’exploitation sur lequel il doit être installé.
Que réalise le protocole PPP ? En gros, il se contente d’établir une connexion à un
certain débit après avoir reconnu l’abonné et vérifié son mot de passe. Il lui spécifie également une adresse TCP/IP temporaire. Un rôle modeste et pourtant essentiel.
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Tous les programmes Internet peuvent alors être lancés : navigateur Internet pour
surfer, client FTP pour télécharger des logiciels, messagerie … Dès lors, l’abonné existe sur
Internet et les serveurs savent où lui adresser les pages Web demandées, ses emails ou les
programmes qu’il veut télécharger.
b. Le PPTP :
Le problème avec l’ADSL, c’est qu’un modem ADSL, ce n’est pas tout à fait un modem. Ce serait plutôt un adaptateur, comme une carte, pour l’accès à un réseau. Plus de
dial-up, la laison physique est permanente, il suffit de l’activer. D’où l’obligation de développer un nouveau protocole. Ce fut d’abord le PPTP (Point to point Tunnelind Protocol, protocole point à point à tunnelage). Il s’agit d’un protocole Microsoft, donc supporté par Windows
(depuis la version 98), que France Télécom a adopté dans un premier temps pour son infrastructure ADSL sur les régions équipées en Alcatel. La technique du tunnelage permet, au
sein d’un grand réseau public, de créer des sous réseaux privés relativement sécurisés. Un
peu comme si, en prenant l’image des autoroutes de l’information, une entreprise parisienne
et sa filiale lyonnaise disposaient d’un couloir protégé sur l’autoroute A6. Mais dans le cas
qui nous intéresse, le tunnelage ne concernait que liaison entre Pc et son modem ADSL à
interface Ethernet de manière que celui-ci apparaisse comme un point unique sur le réseau.
Cette solution un peu lourde a été abandonnée –depuis novembre 2000 pour des
protocoles mieux adaptés : PPPoE et PPPoA. Cependant, les modems ADSL Alcatel à interface Ethernet, installés avec PPTP jusqu’en décembre 2000, peuvent continuer à fonctionner
avec ce protocole. Depuis janvier 2001, toutes les nouvelles installation Netissimo 1 puis La
Ligne ADSL utilisent PPPoE ou PPPoA.
c. Le PPPoE :
Le PPPoE ou Point to Point Protocol Over Ethernet est le protocole dérivée de PPP
utilisé pour les modems ADSL à interface Ethernet. Il a été développé à l’origine par redback
ou UUNET. Comme pour le protocole précédent PPTP, il doit permettre de se raccrocher,
dans un pseudo point à point, à différents fournisseurs d’accès via une procédure
d’authentification. Autrement dit, l’utilisateur doit entrer son nom de « login » (son identifiant
pour accéder au réseau) et taper le mot de passe associé.
Au début de l’ADSL, le PPPoE possédait toutes les qualités pour supplanter le PPTP
car il était beaucoup plus simple à implémenter. Mais il avait un gros défaut, celui de n’être
pas supporté en standard par Microsoft et donc Windows. Pour le déploiement des offres
ADSL, il fallait donc que les fournisseurs d’accès diffusent un logiciel client payant tel que
WinPoET. Pour son offre ADSL, France Télécom a choisi Enternet 300 d’Efficient Networks.
Mais il existe d’autres solutions dont l’exellent utilitaire gratuit RASPPOE que l’on doit à un
développeur allemand, Robert Schabbach.
Pour éviter le recours à un logiciel supplémentaire qui rend la mise en œuvre du matériel un peu plus complexe, Alcatel, lors du développement de sa gamme grand public USB,
s’est détourné du PPPoE pour adopter le PPPoA.
Mais le marché évolue et, fort heureusement, les nouvelles versions des systèmes
d’exploitation Windowx (XP) et Mac OS (X) supportent directement le protocole PPPoE.
L’installation de l’ADSL en est encore facilitée. Les matériels routeurs qui permettent des
raccrocher les réseaux locaux à Internet, eux aussi, reconnaissent pour la plupart ce protocole PPPoE ce qui n’est pas le cas là) quelques exceptions près pour le PPPoA;
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d. Le PPPoA :
Le PPPoA ou Point to Point Protocol over ATM (Asynchronous Transfer Mode) est
une technologie de connexion haut débit pour les lignes numériques à plusieurs centaines
de mégabits pas seconde qui constituent le gros tuyaux d’Internet. Avantage de l’ATM : il est
indépendant du système d’exploitation et son déploiement est facile sur un parc hétérogène.
Et, en plus, le réseau de transport France télécom pour l’ADSL est essentiellement un réseau ATM. De l’abonné jusqu ‘au central téléphonique (DSLAM), de même qu’entre les
DSLAM et leur BAS régional.
C’est ce protocole qui est installé pour les modems ADSL USB. Il est donc très
proche de l’infrastructure du réseau. Mais, contrairement au protocole PPPoE intégré en
standard aux systèmes d’exploitations Windows et Mac OS les plus récents, le PPPoA impose l’installation de pilotes spécifiques sur tous les ordinateurs d’accueil des modems USB.
Il existe également des routeurs permettant la connexion directe d’un modem USB ( Bewan).
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III. LES TECHNOLOGIES XDSL :
L'xDSL regroupent tout ce qui permet de faire passer des flots de données à grande vitesse sur de simples lignes téléphoniques torsadées. Il en existe différentes variantes :

HDSL : High bit rate DSL

SDSL : Single pair, ou symmetric DSL

ADSL : Asymmetric DSL

RADSL : Rate adaptative DSL

VDSL : Very high DSL
Les différences essentielles entre ces technologies sont affaires de :

vitesse de transmission

distance maximale de transmission

variation de débit entre le flux montant (utilisateur/réseau) et flux descendant (réseau/utilisateur)
Les technologies xDSL sont divisées en deux grandes familles, celles utilisant une
transmission symétrique et celle utilisant une asymétrique.
1. Solutions Symetriques :
La première technique issue de l'arbre DSL vu le jour au début des années 1990,
c'est l'HDSL.
a. .HDSL :
Cette technique a consisté à diviser le tronc numérique du réseau, T1 aux Etats Unis,
et E1 en Europe, sur plusieurs paires de fils ( 2 au lieu de 24 pour T1 et 3 au lieu de 32 pour
E1). Ceci a été réalisé grâce à l'évolution de la théorie du signal permettant d'augmenter le
nombre de bits par symbole transmis.
Grâce à cette technique, il est possible d'atteindre un débit de 2Mbps sur trois paires
torsadées et 1,5Mbps sur deux paires. Tout ceci en possédant une longueur de boucle locale de 4,5km et sans adjonction supplémentaire de répétiteurs.
HDSL est actuellement en forte progression. Les premiers réseaux d'accès HDSL ont été
déployés par les opérateurs locaux américains. Le principal argument du HDSL est d'ordre
économique. En effet, selon le directeur de l'accès local chez MCI, le coût mensuel total
d'une T1 classique est de 1500F, contre 400F à 600F pour une T1 en HDSL. l'HDSL est particulièrement bien adapté pour :

le remplacement de lignes T1 et E1 (réseaux d'accès des opérateurs télécom)

les réseaux locaux LAN

les systèmes intégrant des PABX (Autocommutateur d'entreprise) et la Voix sur IP
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
En résumé, l'HDSL permet :

d'écouler le trafic de façon symétrique mais nécessite deux ou trois paires de cuivre.
Il alloue la même largeur de bande dans le sens montant que dans le sens descendant.

d'avoir un débit de 2Mbps, ce dernier pouvant tomber à 384 kbps en fonction de la
qualité de la ligne et de la distance (limitée à 4,5 km).
En Europe, les opérateurs commencent juste à déployer massivement ces technologies et
les prix tardent à baisser faute de concurrence. Cependant, la grande innovation devrait provenir de HDSL2. Cette technologie, dérivée du HDSL, offre les mêmes performances mais
sur une seule paire torsadée. Elle est actuellement testée aux Etats Unis à 1,5Mbps. Le problème actuel de cette technologie est une standardisation encore imparfaite.
b. SDSL :
Le précurseur de la technologie HDSL2 est le SDSL. Comme HDSL, SDSL supporte les
transmissions symétriques sur T1 et E1, cependant, elle diffère d'HDSL par trois points importants :

la transmission se fait sur une paire torsadée

la longueur de la boucle locale est limitée à 3,6km

le débit est limité à 768kbps
En conclusion, nous avons vu que les techniques variant autour du HDSL sont plutôt utilisées pour le remplacement de lignes E1, et la réalisation de LAN. Au niveau de l'accès
grand public (connexion commutateur public vers abonné), on déploie plutôt des solutions de
type asymétrique.
2. solutions Asymétriques :
C'est en étudiant différents cas de figure que l'on s'est aperçu qu'il était possible de
transmettre les données plus rapidement depuis le central du réseau public vers l'utilisateur.
En effet, la concentration des câbles est plus importante lorsqu'on se rapproche du central.
Ces derniers génèrent donc plus de diaphonie à proximité du commutateur. Les signaux
provenant de l'utilisateur, étant plus atténués, sont plus sensibles au bruit causé par ces perturbations électromagnétiques. Il est donc préférable de transmettre en basse fréquences
(ou sur une bande de fréquences moins large) les données issues de l'utilisateur.
L'idée a alors été d'utiliser un système asymétrique, en imposant un débit plus faible de
l'abonné vers le central. Les systèmes utilisant cette technique ont été nommés ADSL. Il en
existe au moins en deux variantes: le RADSL et le VDSL
a. ADSL
Présenter précédemment
L'ADSL permet, pour une longueur de boucle maximale de 5,6km, de fournir des débits
de :
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
au minimum de 1,5 à 2Mbps dans le sens commutateur vers utilisateur (maximum
8Mbps)

au minimum de 16 kbps dans le sens utilisateur vers commutateur (maximum
640kbps)
b. RADSL :
Avec RADSL (Rate Adaptive DSL), la vitesse de la transmission est fixée de manière
automatique et dynamique, selon la qualité de la ligne de communication.
Aussi longtemps qu'il fut question de transfert de données vidéo, il fut hors de question de
faire varier le débit. Dans ce cas précis, il est nécessaire de faire un traitement synchrone.
Cependant, depuis l'échec du VDT (Video Dial Tone), qui a subit la concurrence de la TV
câblée et par satellite, d'autres applications sont apparues :

les architectures client/serveur

l'accès aux réseaux à distance

l'Internet et le multimédia
Ces applications possèdent deux avantages, la synchronisation n'est plus obligatoire, et
l'architecture asymétrique devient évidente (dans la mesure ou l'on transmet plus d'informations dans le sens serveur/client que dans l'autre). Ainsi, il a été possible de définir une architecture qui adapte sa vitesse aux conditions locales, c'est le RADSL.
RADSL permettrait des débits ascendants de 128kbps à 1Mbps et des débits descendant
de 600kbps à 7Mbps, pour une longueur maximale de boucle locale de 5,4km (comme
l'ADSL). RADSL est en cours de normalisation par l'ANSI.(american National standards Institute ou ISO en France ) L'organisme considère les technologies QAM, CAP et DMT comme
modulations RADSL.
c. VDSL :
VDSL est la plus rapide des technologies xDSL. Elle est capable de supporter, sur une
simple paire torsadée, des débits :

descendants de 13 à 52 Mbps

ascendants de 1,5 à 2,3 Mbps
En revanche, la longueur maximale de la boucle est seulement de 1,5km. Cette distance
est très faible, cependant, elle peut être augmentée en utilisant de la fibre optique, du fournisseur jusqu'à un ONU (Optical Network Unit) proche de l'utilisateur. A partir de cet ONU ce
dernier peut être connecté en VDSL (voir figure ci-dessous).
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En ce qui concerne la modulation, les deux canaux de données sont séparés des
bandes utilisées pour la téléphonie d'une part, et de celles utilisées pour le RNIS d'autre part.
Ceci permettrait aux fournisseurs de services de superposer VDSL aux services déjà existants. Pour l'heure il est envisagé que les deux canaux (ascendants et descendant) soient
aussi séparés en fréquence.
Les données descendantes pourront être transmises à chaque équipement terminal (terminaison passive de réseau) ou à un pivot qui distribue les données aux équipements terminaux (terminaison active de réseau).
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Pour les données ascendantes, le multiplexage est plus difficile. Dans une configuration passive, chaque équipement terminal doit partager un câble commun. Un système de
détection de collisions pourrait être utilisé, cependant, deux autres solutions peuvent être
envisagées.
Une première solution consisterait à ce que l'ONU envoie des trames à tous les équipements terminaux. Ces trames autoriseraient un seul équipement à communiquer et pendant une certaine période (TDMA Time Division Multiplexing Access). Cet équipement se
reconnaîtrait, grâce à la trame, et transmettrait pendant cette période. Cependant, cette méthode est lourde dans la mesure où elle implique d'insérer un certain temps d'attente entre
deux autorisations et où elle nécessite beaucoup d'octets pour son seul protocole de fonctionnement (ce qui réduit le débit utile).
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La seconde méthode consisterait à diviser le canal ascendant en différentes bandes
de fréquences et associer chaque bande à un équipement terminal (FDMA Frequency Division Multiplexing Access). Cette méthode possède l'avantage de s'affranchir de tout protocole de dialogue. Cependant, elle limiterait à une valeur fixe le débit disponible de chaque
équipement terminal.
En conclusion, nous avons vu que l'augmentation de la bande passante du VDSL
permet au fournisseur d'accès d'offrir des services de télévision haute définition et de vidéo
de qualité numérique, de l'Internet multimédia et des services LAN aux consommateurs.
Récapitulatif :
LES TECHNOLOGIES DSL
Mode
de
Débit Download
transmission
Technologie
Définition
HDSL
High data rate
Symétrique
DSL
HDSL 2
SDSL
ADSL
RADSL
VDSL
High data rate
Symétrique
DSL 2
Single
line
Symétrique
DSL
Asymmetric
Asymétrique
DSL
Rate Adaptive
Asymétrique
DSL
Very high data
Asymétrique
DSL
Distance
maximale
Débit Upload
1.544
2.048 Mbps
Mbps1.544
2.048 Mbps
1.544 Mbps
1.544 Mbps
3.6 km
768 Kbps
768 Kbps
3.6 km
1.544-9 Mbps
16-640 Kbps
5.4 km
0.6-7 Mbps
0.128-1 Mbps
5.4 km
15-53 Mbps
1.544-2.3 Mbps
1.3 km
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Mbps
3.6 km
CONCLUSION:
ll y a beaucoup de choses. La couverture de l'ADSL va augmenter petit à petit. Il restera malgré tout, des zones "d'ombre" dans le milieu rural. Ce problème pourra être contourné si les collectivités territoriales réussissent à renforcer leurs prérogatives en matière de
télécommunication. Elles pourraient alors obtenir le rôle d'opérateur et offrir leurs propres
accès. Le ressentiment vis-à-vis de la fameuse "fracture numérique" entre les villes et les
campagnes pourrait faire pencher la balance en faveur des collectivités dans les deux prochaines années. Le gouvernement a promis de réfléchir à un éventuel amendement de la loi
à ce sujet. Si cela se confirmait et les progrès de la technique aidant, on peut penser que
d'ici cinq ans, la quasi totalité de la population française soit couverte par l'ADSL.
Beaucoup de personnes pensent que le futur de l'internet haut débit grand public sera
le SDSL(Symetric DSL) ou le VDSL(Very high bit rate DSL). La première technologie propose un débit symétrique légèrement supérieur à l'ADSL et commence à se standardiser.
Elle est malgré tout plutôt destinée aux entreprises, qui ont plus besoin d'un débit symétrique
que les particuliers. Au contraire du VDSL qui propose un débit asymétrique bien supérieur à
l'ADSL. Cette technologie peut fournir jusqu'à 52 Mbits/s en flux descendant et 2 Mbits/s en
flux montant. L'avantage du VDSL sur le SDSL, c'est qu'il utilise les mêmes infrastructures
de lignes téléphoniques que l'ADSL. Cette technologie est en cours de normalisation. Si
cette dernière se passe bien et que les industriels suivent, le VDSL deviendra peut être la
future technologie de l'internet haut débit pour les particuliers. En dehors des problèmes de
normalisation, il reste aussi beaucoup de progrès techniques à accomplir. Sa portée actuelle
est pour le moment limitée à 300 mètres en configuration de débit descendant maximal. Tout
comme l'ADSL, le VDSL devrait évoluer dans les prochaines années. Nous disposerons peut
être bientôt de débits sur Internet proche de ceux des réseaux locaux actuels. :)
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