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Assemblée plénière CESR du 23 juin 2009
Avis sur la filière bois en Midi Pyrénées
Explication de vote CFDT
Par Francis LAYSSAC
Monsieur le Président,
Mesdames et Messieurs,
Cher Collègues
La filière bois constitue, depuis plusieurs décennies, l’Arlésienne du développement
économique de Midi Pyrénées. Pourtant :
- Du fait de la croissance naturelle de la forêt, de son extension, la
production de bois d’œuvre et de trituration ne cesse de croitre en
Midi Pyrénées.
- Avec les certifications, la qualité des bois s’améliore et la gestion des
forêts est plus respectueuse de la biodiversité.
- Les chartes forestières de territoire permettent de rationnaliser
l’exploitation du bois et répondre aux handicaps liés à un très grand
nombre de propriétaires forestiers prives et une multitude de petites
parcelles boisées peu accessibles.
- Dans les contrats de plan ou de projet, ainsi que les programmes
européens de financement régionaux, les aides financières publiques
à cette filière sont importantes et constantes.
Mais les créations d’activités et d’emplois espérées dans la première et deuxième
transformation du bois, ne sont pas au rendez vous ! Plusieurs études spécialisées
ont évalués à plusieurs milliers, le potentiel de création d’emplois en Midi Pyrénées.
La fermeture de LEDAR, et de nombreuses petites scieries, les grandes difficultés de
Tembec, des fabricants de meubles de l’Aveyron, de la tarnaise des panneaux nous
montrent le contraire. Cette situation n’est pas conjoncturellement liée à la crise
actuelle, elle est structurelle.
Conscient de la complexité de cette situation et des enjeux, à chaque mandature, le
CESR s’efforce de réactualiser l’état des lieux de la filière bois. Il produit des
diagnostics toujours qualifiés de pertinents et s’efforce, le plus souvent en vain, de
faire des propositions.
Le présent avis, malgré sa qualité, finira t il, comme les précédents, en classement
vertical dans les archives? Nous ne le souhaitons pas
La CFDT s’interroge sur la pertinence du concept de filière bois régionale, sur sa
cohérence, et, en conséquence, sur l’efficience des politiques publiques mises en
place pour la soutenir.
Comme le dit fort justement l’avis, les conflits d’intérêts entre sylviculteur, exploitants
forestiers et coopératives forestières, industriels, usagers du bois énergie ou
matériau écologique pour la construction, sont nombreux et paralysants.
Les acteurs de cette pseudo- filière coopèrent peu, ils sont écartelés entre les
chambres d’agricultures, les chambres de commerce et d’industrie et les centres
régionaux de la propriété forestière. Ces divers établissements publics, ne
poursuivent pas, le plus souvent, les mêmes objectifs.