
mois suivant l’AVC (Recommandations de la Haute Autorité de Santé,
2009) ; le risque est maximal dans les premiers jours ou les premières
semaines et décroît ensuite rapidement.
Le diagnostic d’AVC se base sur les
données de l’interrogatoire du patient et de l’entourage, ainsi que sur les
critères cliniques mais doit être confirmé par l’imagerie cérébrale (scanner
et I.R.M.). Cette dernière va permettre de déterminer la zone lésée mais
surtout sa nature, ischémique ou hémorragique. Le diagnostic étiologique
est une étape fondamentale pour la prise en charge immédiate et la
prévention des récidives.
La prise en charge médicale de l’accident
vasculaire cérébral est donc multiple. Elle comprend une prévention
primaire des facteurs de risque cardiovasculaire (hypertension artérielle,
hypercholestérolémie, tabagisme, diabète…) ainsi que la prise en charge
précoce du patient victime d’un AVC dans une Unité Neuro-Vasculaire
(U.N.V.) spécialisée (lorsque cela est possible). En effet, bénéficier de
soins d’urgence et d’un traitement dans les trois heures qui suivent l’AVC
permet d’augmenter les chances de survie et de limiter les séquelles
éventuelles. Le suivi comprend aussi par la suite la prévention secondaire
des risques de récidive. Souvent, une prise en charge paramédicale
s’avère également nécessaire afin de rétablir des fonctions lésées ou de
permettre au patient de se réadapter à ce nouvel état.
B) Epidémiologie
Compte tenu de leur fréquence, de la
gravité de leurs séquelles, de leur mortalité et de leur risque de récidive,
les AVC sont une des priorités en santé publique à l’heure actuelle. En
France, ils représentent la première cause de handicap acquis à l’âge
adulte, la deuxième cause de démence après la maladie d’Alzheimer (30
% des démences sont entièrement ou en partie dues à des AVC) et la
troisième cause de mortalité (après les cardiopathies et les cancers).
Un AVC survient toutes les quatre minutes
en France, toutes les cinq secondes dans le monde, selon l’Organisation
Mondiale de la Santé (OMS). En France, l’incidence annuelle est de 100
000 à 145 000 AVC par an, ce qui en fait une pathologie fréquente.