Chapitre III Le problème de la nature de l`être ou problème

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DEVELOPPER LE RAPPORT AU MONDE,
Intro au changement de paradigme par une intro à la philosophie: 1. La philo essai de défin. ; 2. Approche historique (évolution dans
histoire occidentale du rapport entre philosphie et religion chrétienne en 10 étapes, synthèse de l’évolution de la pensée occidentale depuis le 17è sc et changement de
paradigme) ; 3. Quelques notions supplémentaires
1. La philosophie essai de définition
1. Faire un brain storming des « images positives et négatives » de la philosophie
2. Comparez avec René DESCARTES, « Préface des Principes de la philosophie », 1644
« C’est proprement avoir les yeux fermés, sans tâcher jamais de les ouvrir, que de vivre sans philosopher ; (…) cette étude est plus
nécessaire pour régler nos mœurs et nous conduire en cette vie, que ne l’est l’usage de nos yeux pour guider nos pas. (…) et les
hommes, dont la partie principale est l’esprit, devraient employer leurs principaux soins à la recherche de la sagesse, qui en et la
vraie nourriture : et je m’assure aussi qu’il y en a plusieurs qui n’y manqueraient pas, s’ils avaient l’espérance de réussir, et qu’ils
sussent combien ils en sont capables. »
3. Etymologie : amour de la sagesse (philo-sophia), mais qu’est-ce que la sagesse : Un savoir ? Un savoir-être ? Un savoir-faire ? Un
idéal théorique ? Une morale ? Une aptitude au détachement ? La conscience de notre ignorance ? etc.
4. En philosophie : pluralité des réponses => d’après certains, pour un tel, pour d’autres, … absence de certitude, démarche
essentiellement hypothétique, questions plus importantes que les réponses.
5. Se poser des questions, oui mais comment, en quelles matières ?
6. Aujourd’hui il y a une différence entre sciences modernes (dites aussi exactes, expérimentales) et philosophie : La philosophie
commence là où s’arrête la science, dans cette zone frontière entre le connu et l’inconnu, entre le comment et le pourquoi. Se
demander si cet ordre des choses (le comment, les lois qui régissent l’ordre des choses sont le domaine des sciences), est le fruit
du hasard, d’une nécessité, d’une volonté transcendante, si c’est une création de notre esprit, … cela relève de la philosophie. La
philosophie est une exploration spéculative à la frontière de l’inconnu. ( cfr le schéma de Counet plus loin avec sa critique dans l’art.
N. Farouki, art 12 du dossier d’articles du syllabus : « La foi comporte une certaine rationalité »)
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7. Donc le progrès de la science fait constamment reculer la frontière de la philosophie, ainsi « les différents domaines de la science
furent tout d’abord des explorations philosophiques » (Russel) Mais paradoxalement plus la science progresse moins elle sait, et
plus le champ des questions augmente tant en science qu’en philosophie (nouvelles questions qui se posent, ou qu’on peut
maintenant se permettre de poser par notre développement intellectuel, spirituel)
Autrefois faisaient partie de la philosophie : la physique, la poétique, la politique, qui aujourd’hui s’en sont détachées pour devenir
des sciences autonomes et/ou des disciplines à part entière.
Aujourd’hui on distingue classiquement les parties suivantes :
- La métaphysique ou la recherche de/sur l’essentiel
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- La logique ou la recherche du vrai
- L’esthétique ou la recherche du beau
- L’éthique ou la recherche du bien au niveau des principes, des critères généraux
- La morale, application pratique de ces principes aux actes et aux choix particuliers de la vie concrète
8. En conclusion de cet essai de définition : comparer avec la définition trouvée dans les 13 articles du dossier remis aux élèves, et
avec le chapitre 1 du livre de Luc Ferry, «Apprendre à vivre ». Formuler une question induit déjà en soi une réponse (par exemple,
se demander en quoi consiste la connaissance, induit déjà que connaître est possible). Bref « la seule façon de découvrir ce qu’est
la philo est de faire de la philo »(Russel)
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Métaphysique : meta ta phusika : ce qui suit les questions de physique selon le classement des œuvres d’Aristote, puis ce mot a défini soit la philosophie
dans son ensemble, soit la partie la plus fondamentale, la plus abstraite : « la connaissance des causes premières et des principes des choses ». Dans
l’expression « tanscendance métaphysique », le mot métaphysique vient renforcer l’idée que la transcendance dont on parle n’est pas une invention
humaine, un mythe, mais une révélation.
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2. Approche historique et synthèse de l’évolution de la pensée occidentale de la renaissance à aujourd’hui
Si habituellement les historiens répartissent l’histoire de l’Eglise chrét. en occident en 10 périodes
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, on peut aussi répartir différemment
l’histoire du rapport entre la philosophie et la religion chrétienne en occident en 10 étapes. Cependant des auteurs comme Luc Ferry dans son
livre « Apprendre à vivre » nomme 5 étapes (antiquité grecque, christianisme, philosophie moderne, les postmodernes ou philosophes du
soupçon, la philosophie contemporaine ou l’humanisme non-métaphysique).
Synthèse tirée du dossier des 13 articles du syllabus sur l’histoire du rapport entre la philosophie et la religion chrétienne en occident :
1. A l’origine, la philosophie est née de la démarcation avec les mythes (article 8)
2. La philosophie grecque de Platon (4e sc. avt JC)
A l’origine : Le mot « théologie » vient de Platon, cherchant à partir de quels modèles produire un discours sur les dieux. Donc l’acte
théologique naît dans un monde philosophique qui pose une interrogation critique sur le reçu mythique.
3. Début de l’ère chrétienne (1e et 2e sc.) :
Début de l’ère chrétienne : Ce mot « théologie » sera refoulé dans un premier temps par la tradition chrétienne, car il concerne les
croyances et les discours païens.
Pour les premiers penseurs chrétiens, le Christ accomplit le désir de sagesse et de vérité des Grecs.
Avec Justin, Origène et Augustin, “La vraie philosophie, c’est le christianisme. »
+ cfr. l’article une frontière imprécise :
Quant au mot philosopher =
- pour JPII, la notion philosophiq. est d’origine grecque et eurocentrique : étymologiquement , philo sophia = amour de la sagesse.
- Pr. Roger-Pol DROIT : ce n’est pas le privilège des grecs (par. ex. apport de l’Inde)
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Cfr cours de 5e rapport au monde, histoire de l’Eglise en 10 étapes
1) 0-300 : naissance de l’Eglise en 5 étapes indiss. 6) fin 15e 16e : renaiss et réformes
2) 4e 5e : l’Eglise dans l’empire chrétien 7) 17e : épan. relig ; confl. et crises internes
3) 5e 11e : success. d’éclat. et de restr. du m. chrét. 8) 18e : sc des lum. de la raison
4) 11e 13 e : l’Eglise fondement d’1 soc. 9) 19e 1e ½ 20e : restaur contre libéral,
L’Eglise au sommet de son pouv. spirit et tempor naiss du captial. Industr, rational, soc patr.
5) 14e 15e : automne de la chrétienté par 4 fcteurs 10) 2e ½ 20e auj : humanisme contempor
ou humanisme non métaphysique
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- Pr. Pierre HADOT : à l’origine philosopher c’est vivre conformément à la Raison = logos, avec un aspect théorique et pratique :
conception du monde, dogmes, et des excercices spirituels :
- faire attent. à soi-même
- s’orienter vers partie sup. de son être au prix d’1 convers.
- examen de consc.
Philosopher c’est une ascèse de vie pour assurer le triomphe d/l raison sur les passions avec comme but le progrès spirituel de l’âme.
Jusqu’à la fin du 2è sc., c’est plutôt en terme de phénomène d/l cult. grecq., voire de la philosophie que le christianisme est présenté
(c’est Tertulien qui fin du 2è est le premier a en parler comme d’une religion).
- Dans le judaïsme hellénistique de la diaspora, on (Philon d’Alexandrie), fait le pont entre le judaisme et la philos. grecque : le logos est
la parole créatrice et la force rationnelle immanente aux hos., au monde.
Philosopher c’est vivre selon le logos qui prend figure humaine en Jésus.
- Dans ce sens, les exc. spirit. sont repris en régime chrét. (Pierre HADOT compare Epictète et Dorothée de Gaza à propos du
détachement à l’égard des objets, de l’acceptation du réel tel qu’il est).
- En particulier le monachisme est dépeint co/. la philosophie chrétienne (les apophtegmes sont des recueils de sentences frappantes
dues à des maîtres spirituels).
- L’enseignt. théorique des philosophes païens est pris co/ du matériau conceptuel utilisable en théologie
4. 2e siècle jusqu’au 11-13e sc.
A partir du 2è sc. la philosophie est réduite comme “servante de la théologie” :
- Tertulien fin du 2e sc. est le premier à parler du christianisme comme d’une religion
- cfr. le juif Philon
- à tel point qu’en 529, Justinien ferme l’école de philosophie d’Athènes
5. 11e 13e siècle :
Au XIIè sc. seulement la philosophie va retrouver une certaine autonomie grâce à l’Islam (la raison reprend sa place : traductions faites à
Tolède du corpus scientifique arabe comprenant les oeuvres d’Aristote, mais aussi les commentaires des philosophes arabes comme :
Avicenne (10è-11è) Averroès (12è) (Averroès va s’opposer à Al-Ghazâli; Averroès : “Le consensus n’est pas un critère absolu dans la
recherche de la vérité... La philosophie doit être libre, donc multiple, car on ne peut contraindre le raisonnement”)
Au moyen âge : Thomas d’Aquin, harmonise les rapports entre théologie et philosophie : la raison autonome a ses droits, et la théologie
accomplit la recherche de vérité de la philosophie.
6. 16e - 17e : Luther et Descartes : époque moderne (16e-fin 18e)
Avec Luther et surtout Descartes : séparation philosophie et foi :
Descartes le doute méthodique de la raison, permet de distinguer la vérité certaine, de la vérité théologique, vérité reçue à laquelle on
croit. Autrement dit savoir et croire sont distincts, séparés.
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Luther considère le discours philosophique dans la théologie de son temps comme quasiment blasphématoire. La vérité doit s’en tenir
aux Ecritures Saintes.
7. 18e sc. : Siècle des Lumières :
Avec Lessing (18èsc), face à l’obscurantisme religieux
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, seule la philosophie peut éclairer ce que la théologie prétend révéler. La
philosophie confisque à la théologie le droit de se comprendre elle-même.
8. 18e 19e sc. :
Hegel
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(18-19è sc): première gde. tentative de réconciliation entre philosophie et foi. Mais cela reste majoritairement dominé par le
rationalisme.
9. 19e 1e moitié du 20e sc : époque post ou trans-moderne
Méfiance, voire affrontements entre philosophie et théologie.
L’omniscience et l’omnipotence de Dieu progressivement remis en question à partir du 17è sc. par l’avènement des sciences modernes,
la philosophie a alors pris une autonomie de plus en plus marquée par rapport à la religion chrétienne, jusqu’à en devenir athée =
maîtres du soupçon : Feuerbach, Marx, Nietzsche, Freud : grands penseurs du 19e 1ère ½ du 20e sc. qui ont dénoncé les mécanismes
pervers de la religion, voire même qui ont attaqué l’idée même de Dieu.
10. 2e moitié du 20e sc.- Aujourd’hui : humanisme contemporain ou humanisme non-métaphysique (selon Lc Ferry)
- Rapprochement dans le domaine de la recherche théorique, mais résistances encore fortes dans le domaine socio-politique.
Recherche théorique = 4 terrains :
- terrain historico-politique : le rapport à la pensée chrétienne permet d’entrer dans l’intellgence des idées politiques de l’Occident.
- terrain exégétique : relecture des gds. textes bibliques permet d’approfondir une réflexion philosophique (penser la bible).
- terrain phénoménologique
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: Lévinas, Henry, Lacoste, Ricoeur, rapprochent des concepts à la fois philosophiques et théologiques
tels que les concepts de vie ou d’interprétation
- terrain de la réflexion éthico-politique : tradition chrétienne comme réserve de valeurs favorisant une inspiration humaniste.
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Obscurantisme : système des adversaires des progrès par l’instruction
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Hegel :philosophe allemand 1770-1831, sa philolosophie identifie l’Etre et la Pensée (idéalisme) dans un prinicipe unique, “Le Concept”. (le Concept
unifie l’être et la pensée). De ce dernier, il décrit le développement au moyen de la “Dialectique”, dont il fait non seulement une méthode rationnelle de
pensée, mais surtout la vie même du concept et de son histoire. “La phénoménologie de l’esprit”, “La science de la logique”, “Principes de la philosophie du
droit”.
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Phénoménologie : description des phénomènes : chez Husserl (19-20è sc), méthode philosophique qui se propose, par la description des choses elle-
mêmes, en dehors de toute construction conceptuelle, de découvrir les structures transcendantes de la conscience et les essences. La phénoménologie comme
science rigoureuse et théorie de la connaissance au service des autres sciences.
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