stratégique de développement 2016-2020 et le nouveau modèle de développement économique qui vise à
faire passer le pays d'une économie de sous-traitance internationale à faible coût à une économie de services à
valeur ajoutée, ainsi que de Wided Bouchamaoui, présidente de l'Union tunisienne pour l'industrie, le
commerce et l'artisanat (Utica), et du côté allemand, de Thomas Silbehorn, secrétaire d'Etat à la Coopération
économique, Peter Hofelic, secrétaire d'Etat aux Finances et à l'Economie, ainsi du président de la Chambre
arabo-allemande et de nombreux opérateurs économiques allemands et tunisiens.
Mme Bouchammaoui a réitéré l'engagement de la centrale patronale à poursuivre son appui aux entreprises
allemandes installées en Tunisie et à déployer davantage d'efforts pour attirer de nouveaux investisseurs
allemands. La présidente de l'Utica a salué, par la même occasion, la solidarité des entreprises allemandes en
Tunisie, qui n'ont pas interrompu leurs activités, en dépit des troubles socio-politiques vécues par notre pays
depuis 2011. Se souciant de la consolidation de la présence allemande dans le tissu économique tunisien,
notamment dans le secteur de l'industrie, elle a appelé à intensifier la coopération bilatérale, à multiplier les
rencontres économiques et à poursuivre la concertation et la coordination dans tous les domaines.
«Il incombe au secteur privé dans les deux pays de consolider le partenariat et la coopération bilatéraux», a-t-
elle souligné, faisant remarquer que les bonnes et solides relations politiques, ainsi que la qualité du potentiel
humain et du tissu industriel dont dispose la Tunisie, sont des atouts à même de stimuler cette coopération et
de l'orienter vers de plus larges horizons.
Bonnes perspectives d'évolution des affaires
Une enquête menée récemment par la Chambre d'industrie et de commerce tuniso-allemande (AHK Tunisie)
sur les entreprises allemandes implantées en Tunisie indique que les principaux atouts du site Tunisie pour les
entreprises allemandes sont la proximité géographique par rapport à l'Europe (87,7 %), les coûts compétitifs de
production (46,9%) et les avantages fiscaux (38,3%).
Quant aux perspectives d'évolution des affaires en 2015, ces entreprises demeurent relativement optimistes. En
effet, 40,4 % d'entre elles envisagent une augmentation de leurs exportations, contre seulement 14,8% qui
s'attendent à une régression de leurs chiffres d'affaires à l'exportation.
Natasha Boussiga, directrice adjointe de l'AHK Tunisie, n'a pas manqué de signaler, dans ce contexte, que la
moitié des entreprises allemandes implantées en Tunisie sont satisfaites. «Leur fidélité à ce site les a
empêchées de quitter le pays après la révolution», a-t-elle précisé, sachant que le nombre de ces entreprises est
estimé à 250 et qu'elles opèrent dans plusieurs secteurs de l'économie tunisienne et plus particulièrement dans
le textile, les composants automobile, le plastique et jouets, les technologies de l'information et les énergies
renouvelables.
Les problèmes de sécurité et de logistique
Toutefois, ces entreprises font face à des difficultés ayant trait au climat social, caractérisé par la poursuite des
grèves et des revendications salariales, ainsi qu'à l'état déplorable de certaines infrastructures, a aussi souligné
Mme Boussiga, qui a insisté sur les difficultés que les entreprises – et pas seulement allemandes – rencontrent
lors du chargement de leurs marchandises au port de Radès. «Les retards enregistrés dans les délais de
livraison affectent vraiment l'image de la Tunisie et sa compétitivité», a-t-elle conclu.
Rappelons que la Tunisie est le premier pays de la rive sud-méditerranéenne à avoir signé, depuis 1995, un
accord de partenariat avec l'Union européenne. Elle est aussi considérée comme l'un des pays les plus
compétitifs de la région et qui, malgré les aléas de la conjoncture, continue d'attirer les investissements
extérieurs, quoique à un rythme moins soutenu qu'avant 2011.