cherchent à se venger. Mariano, un ami gitan, permet de résoudre la
situation à l’amiable.
Un de ses amis de l’époque, un certain Hubert, périt dans un accident
d’avion : La vie suivait donc son cours, avec les études et le rap, avec
mes lectures passionnées, mais aussi avec mes interrogations de plus en
plus présentes sur l’argent, la drogue, la mort p80.
C’est à ce stade de sa vie qu’il parle de la religion avec un parent : Ma foi
était réelle. Décalée peut-être, mais réelle p81. Le problème qui le
tenaille et le suivant : Pourquoi Dieu qui nous a créés, nous donne-t-il
tant de mal à le connaître ? p82. De retour à Strasbourg, il se rend
compte que l’islam est sa religion naturelle p83. Avec Majid, un ami
algérien, il se rend à la mosquée, après avoir demandé le chemin à un
Juif, et prononce la shahada. Désormais, il s’appelle Abd al Malik. Sa
mère, demeurée catholique, accepte sans difficultés la conversion de ses
fils= Ma mère me dit même un jour que la religion n’était qu’un moyen,
et que seul le but comptait p85.
Islam de banlieue
Récit de la routine des cinq prières commençant tôt le matin. Il est obsédé
par ce qui est permis (halal) et ce qui est interdit (haram) ; l’islam tel
qu’il existait à l’époque du prophète est son idéal, et les valeurs de la
civilisation occidentale paraissent toutes fausses : Au final, n’importe
quel événement — et il n’en maquait pas — nous touchant d’un peu trop
près aurait pu faire baculer notre altruisme islamique en une haine totale
et sans complexe de l’Occident p95.
Abd al Malik se joint au tabligh, mouvement d’origine indienne, qui fait
du prosélytisme : Pris par cette atmosphère pieuse si ce n’est bigote et
dans l’enthousiasme de l’action, je me mis bientôt à sillonner toute la
France pour prêcher p104.
Il devient une personnalité de l’islam dans [sa] cité p109. Mais [à] la
maison, la vie s’écoulait plutôt paisiblement. Mes frères vivaient l’islam
à leur façon, beaucoup plus simplement que moi p111. Les frères
n’apprécient pas les habits islamiques que portent Abd al Malik et Majid,
et ils continuent à avoir une vie en marge de la religion : « Être musulman
est une chose, mais il y a tut le reste… » p113.
Malgré la profondeur de son engagement, il ne peut s’empêcher de voir
que les communautarisme des divers groupes ethnique, surtout visible à