Fiche brevet n° Dix règles de base (orthographe grammaticale

Fiche brevet n°
Dix règles de base (orthographe grammaticale)
Règle n°1
L’adjectif qualificatif (ou le participe passé employé seul
comme adjectif) s’accorde en genre et en nombre avec le
nom ou le pronom qu’il caractérise.
Ex : les territoires profanés (masculin, pluriel), des mots si
beaux (masculin, pluriel)
Règle n°2
Le déterminant s’accorde en genre et en nombre avec le nom
qu’il détermine.
Ex : les profondeurs (féminin, pluriel),
Règle n°3 :
- Le verbe s’accorde avec son sujet même si celui-ci
est éloigné.
Ex : Il coupa une grosse branche et prit la direction d’El
Idilio. (sujet = il , 3ème personne du singulier)
Ses romans qui lui parlaient d’amour (sujet = qui,
pronom relatif remplaçant romans, 3ème personne du pluriel)
Règle n°4 l’infinitif
- Après une préposition, le verbe est à l’infinitif. On
peut toujours le remplacer par un verbe du 3ème
groupe (ex : prendre)
Ex : sans cesser de maudire, de parler….
- Quand deux verbes se suivent le deuxième est au
mode infinitif.
Ex : Il le regarda s’enfoncer. (regarda = 1er verbe conjugué,
s’enfoncer = 2ème verbe à l’infinitif)
Règle n°5
Il ne faut pas confondre les formes verbales en [e]
- le participe passé peut être précédé par être. Ex : les
yeux (étaient) brouillés, ils ne brouillaient rien du
tout, cela n’a pas de sens.
- L’imparfait indique une action qui est réalisée par
le sujet. Ex : les romans parlaient d’amour. (on ne
peut pas dire : les romans étaient parlés d’amour !)
- Pour l’infinitif voir les règles n° 3 et n°4
Règle n°6
Parfois l’absence de déterminant pose des problèmes pour
l’accord du nom, il faut alors se demander s’il y a un seul ou
plusieurs exemplaires de ce que désigne le nom.
Ex : les yeux brouillés de larmes (quand on pleure, plusieurs
larmes s’écoulent obligatoirement !) et de pluie (on parle de
la pluie en général et non des pluies, on peut dire brouillés
par les larmes et la pluie) ; ils parlaient d’amour (l’amour
en général)
Règle n°7
- Devant un nom commun, leur est un déterminant
possessif ; il s’accorde donc avec le nom. Il faut
alors se demander si chacun a un seul ou plusieurs
exemplaires de ce que désigne le nom.
Ex : Ils ont oublié leurs chaussures (chacun possède
forcément deux chaussures !)
Ils portent leur chapeau droit sur leur tête. (Chacun n’a
qu’un chapeau et qu’une tête ! ) ; parfois on tolère le pluriel.
Ex : Ils arrivent sur leurs chevaux. Chacun ne monte qu’un
seul cheval, mais là l’action est envisagée dans son
ensemble.
- Devant un verbe, leur est un pronom personnel. Le
professeur demande aux élèves de se ranger. Il leur
demande de se ranger. (Leur remplace « élèves »).
Il est toujours au singulier même si le mot remplacé
est pluriel.
Règle n°8
- Devant un nom commun ou un autre déterminant,
tout est déterminant et s’accorde donc avec le nom.
Ex : Tous les territoires traversés… (déterminant indéfini,
masculin pluriel)
- Tout peut être aussi pronom indéfini, plutôt devant
un verbe.
Ex : Tous ceux qui souillaient son Amazonie. (tous remplace
« les hommes » sous-entendus)
- Tout peut être adverbe. Il est alors invariable.
Ex : Ses yeux sont tout brouillés. (tout = complètement).
Attention : Sa peinture est tout effacée et toute mouillée.
Règle n°9
Ce/se/ceux/ces/ses
- Devant un nom commun, ce est un déterminant
démonstratif. Ex : ce pied (au pluriel : ces pieds
qu’il ne faut pas confondre avec ses pieds – les
siens – ses = déterminant possessif)
- Devant un verbe, ce est un pronom démonstratif.
Cet animal, ce sera sa prochaine victime. Ce que je
viens de lui dire, ne l’intéresse pas.
- Se est un pronom personnel réfléchi et il entre dans
la composition des verbes pronominaux. Il se lève
le matin à sept heures. (on peut dire ; nous nous
levons le matin à sept heures)
Règle n°10
Pour accorder le participe passé d’un verbe pronominal, il
faut se demander si le pronom réfléchi est C.O.D. du verbe.
Ex : Elles se sont téléphoné. (on téléphone à quelqu’un -
C.O.I de téléphoner)
Elles se sont rencontrées à la piscine. (On rencontre
quelqu’un, se est donc C.O.D. de rencontrer) ; cf. Le
participe passé employé avec l’auxiliaire avoir s’accorde
avec le C.O.D. si celui-ci le précède.
(exemples souvent tirés du Vieux qui lisait des romans d’amour de Sepulveda - fin)