Article 1.
Bruno Guliani, “Je philosophe donc je suis heureux”, Revue Psychologies,
nov. 2000, p. 54-57
- La philosophie c’est apprendre à penser pour mieux vivre, mieux aimer, mieux
se connaître : une quête accessible et utile à tous. Des prises de conscience
par la réflexion qui amène à des choix décisifs.
- La philosophie pour être heureux : travailler l’idée de dialogue, ou de générosité
ou d’éducation, de culpabilité, etc.
- Atteindre le bonheur : cet état de plénitude : le bonheur – santé du corps,
sérénité de l’esprit, joie de vivre en harmonie avec soi-même et les autres.
- Cela répond au besoin de compréhension, de vérité et de sens : Socrate et
Bouddha : sans un minimum de sagesse (Comment mieux vivre) on ne peut
être réellement heureux.
- La sagesse c’est aussi la connaissance de soi, c’est développer des vertus :
Cinq vertus (=force spirituelle qui permet de faire le bien en triomphant des
passions) à cultiver : courage, justice, tempérance, prudence, générosité
- Cela se fait par le dialogue avec soi-même et avec les autres en vue de
comprendre la vérité (dans le sens authenticité : étudier la réalité telle qu’elle
est, abandonner toute illusion = être lucide).
- Comment s’initier : un bon prof pour avoir des cours élémentaires, un bon
ouvrage de base, formation par cycles de conférence, pour acquérir une
méthode et maîtriser les concepts de base. (maîtriser la pensée et le langage)
- Les philosophes modernes renouent aujourd’hui avec le désir de sagesse de
leurs maîtres : André Compte-Sponville, Clément Rosset, Marcel Conche,
Michel Onfray, Pierre Hadot, Robert Misrahi
- Si la philosophie est thérapeutique, elle n’est pas une thérapie au sens qu’elle
est impuissante face aux troubles névrotiques
: les souffrances psychiques
dont les causes sont refoulées dans l’inconscient sont hors d’atteinte du
raisonnement. Là une psychotérapie est nécessaire.
La philosophie peut résoudre les difficultés psychologiques, métaphysiques,
éthiques et politiques.
La psy soigne les névroses qui empêchent le bonheur (santé, équilibre), la phi
développe les vertus qui permettent le bonheur (joie, sérénité). Ce qui ne
supprime pas le tragique de l’existence, mais permet d’affronter avec courage
la souffrance, le temps, la mort, …
- Il existe aussi la méditation philosophique : qui engendre un éveil à la joie
simple d’être au monde.
- Contenu de la philosophie : morale, amour, liberté, Dieu et l’athéisme, politique,
mort, l’Homme
- Comment philosopher : réflexion, application dans la vie pratique (sagesse),
méditation philosophique
Art. 2.
Névrose : affection caractérisée par des conflits qui inhibent les conduites sociales et qui
s’accompagnent d’une conscience pénible des troubles. Les névroses n’ont aucun substrat
anatomique connu et n’altèrent pas les fonctions intellectuelles du sujet atteint qui est lucide
et conscient de ses troubles. Suivant la prédominance de tel ou tel symptôme, on distingue
l’hystérie, la névrose d’angoisse, la névrose obsessionnelle et la névrose phobique. (Dict. Le
Petit Larousse illustré)