QUESTIONNAIRE ESPACE ET TRAJECTOIRE (voir le lexique pour la terminologie retenue ici). B. Nature de l’entité B1 La langue marque-t-elle la distinction entre l’entité et l’enveloppe (zone de l’espace occupée par cette entité et ayant les mêmes frontières que l’entité) ? Dans quels contextes ce marquage apparaît-il ? Quels sont ses effets sémantiques ? B2 La langue marque-t-elle la distinction entre l’entité et la région (éventuellement plus vaste que l’espace occupé par cette entité, c’est-à-dire l’enveloppe) qui lui est associée ? Dans quels contextes ce marquage apparaît-il ? Quels sont ses effets sémantiques ? (voir aussi la question D4 sur les noms de localisation interne). B3 Un trajecteur peut-il être dit se trouver dans plus d’une région à la fois, par ex. devant et à gauche d’un site ? Autrement dit, les régions peuvent-elles intersecter ? C. Types de cadres de référence C1 Quels sont les cadres utilisés ? En particulier, le cadre relatif est-il marginal ou absent ? C2 Certaines expressions peuvent-elles ambiguës quant au cadre utilisé (comme par exemple à droite, devant etc. en français susceptibles d’être interprétées dans un cadre relatif ou intrinsèque) ? D. Relations spatiales et orientations D1 Parmi les traits mentionnés en D, quels sont ceux qui vous paraissent pertinents ? D2 Les distinctions interne / externe ou contigu / non-contigu sont-elles marquées ? D3 Quelles sont les imageries utilisées (en tandem, en miroir ; on pourra prendre pour exemple l’expression de devant) ? D4 Les noms de localisation interne donnent-ils lieu à deux interprétations possibles (et si oui, lesquels) ? (contact ou non-contact, comme dans la lampe est au bord du tapis ; interprétation méronymique ou toponymique comme dans le devant de la maison est sale). E. Trajectoires E1 Y a-t-il un marquage de la distinction trajectoire convergente / trajectoire divergente ? E2 L’expression du caractère initial d’un site peut-elle être identique à celle de la situation locative statique ? Même question pour le marquage du site final. E3 Le choix de l’adposition d’un GP post-verbal est-il affecté par le verbe ou est-il déterminé par la nature du site ? F. Cas et interprétations F1 Inventaire des cas, locatifs ou non. Donner les cas susceptibles de spécifier une relation spatiale. F2 Les cas spécifiant une relation spatiale peuvent-ils recevoir d’autres interprétations (aspectuelle, temporelle, bénéfactive etc.) ? G. Deixis G1 Inventaire des formes déictiques. Quels sont les traits pertinents déclenchant leur emploi (degré d’éloignement, ponctualité / extensivité, visibilité etc.) ? G2 Certaines formes déictiques peuvent avoir une interprétation non spatiale ? Donner des exemples. H. Classes de constituants de la relation H1 Quelles sont les classes de morphèmes susceptibles d’exprimer une relation spatiale ? Donner si possible leur origine (par ex. nom de partie du corps, verbe de mouvement etc.). H2 Certains de ces morphèmes peuvent-ils recevoir une interprétation non-spatiale (par ex. aspectuelle) ? H3 Caractère obligatoire ou facultatif du site après une expression spécifiant une relation spatiale. I Verbes I1 Types de structure exprimant typiquement des déplacements (V + adposition, verbes sériels etc.) ? I2 Les compléments initiaux (par ex. de Paris dans je viens de Paris) sont-ils compatibles avec des verbes finaux (par ex. j’arrive de Paris) ? Inversement, des compléments finaux sont-ils compatibles avec des verbes initiaux (par ex. je viens à Paris) ? I3 Existe-t-il une limitation du nombre de compléments de lieu analogue à celle du français dans : * j’arrive de Paris à Lyon ? I4 Les verbes intermédiaires du type vadrouiller, traverser, se balader peuvent-ils avoir une interprétation initiale (impossible en français avec de : * je me balade d’Orléans) ou finale (impossible en français avec à : je me balade à Orléans) ? A quelles conditions de telles combinaisons sont-elles possibles (par ex. l’usage de jusque rend acceptable la combinaison se balader + complément final : je me balade depuis Orléans). I5 Mêmes questions avec les verbes désignant des manières de se mouvoir (marcher) ou de mouvoir (secouer). I6 Les interprétation illative, inessive, situative etc. sont-elles systématiquement distinguées (l’allatif et le situatif ne sont pas distingués dans je saute sur le lit) ? I7 Existe-t-il des morphèmes servant à spécifier des relations spatiales mais auxquels on ne peut attribuer une signification spatiale (comme les applicatifs par ex.) ? I8 Les verbes décrivant des trajectoires peuvent-ils exprimer sous la même forme des “procès imperfectifs” du type la route serpente jusqu’au sommet, le saule se penche sur la rivière ? J. Autres points J1 Le questionnaire vous paraît-il négliger certains points généraux ? Si oui, lesquels ? J2 Quelles caractéristiques de la langue ou des langues que vous étudiez souhaiteriez-vous mettre en exergue ?