Le Piano
Le piano est un instrument de musique polyphonique à clavier et à cordes frappées, il
est donc classé parmi les percussions et les cordes. Le son est produit par les cordes,
tendues sur un cadre rigide, au-dessus de la table d'harmonie. Elles sont frappées par des
marteaux, couverts de feutre, actionnés par l'enfoncement des touches du clavier. La
vibration des cordes est stoppée par un étouffoir lorsque la touche du clavier est
relâchée. Un dispositif mécanique, appelé « échappement », permet à la corde de vibrer
librement, puis au cours de son évolution, une répétition plus rapide de la note.
Son nom provient d'une abréviation de piano-forte, locution italienne pour doux-fort,
(piano en italien) ou fort (forte) qui se rapporte au fait que le volume du son du piano
change en fonction de la force avec laquelle les touches sont frappées.
Histoire Du Piano. Invention Du Piano-forte
Créé au début du XVIIIe siècle par l'Italien Bartolomeo Cristofori, à Florence (Italie),
sous le nom piano-forte, le piano naît de l'évolution d'un instrument appelé clavicorde
(XVe siècle) et du tympanon (Moyen Âge).
La date de fabrication du premier piano-forte par Bartolomeo Cristofori est
incertaine, mais un inventaire réalisé par les employeurs de Cristofori, la famille
Médicis, indique l'existence d'un instrument de Cristofori en 1700. Cristofori n'aura
construit qu'une vingtaine de piano-forte avant sa mort en 1731. Il n'en existe que trois
encore aujourd'hui, datant des années 1720. Comme la plupart des inventions, le piano a
été imaginé à partir d'innovations technologiques précédentes: le clavicorde. Le piano-
forte est un instrument à part entière entre le clavicorde et le piano du XIXe siècle. Il a
tout particulièrement profité des siècles de travail sur le clavicorde, qui a mis en
évidence les méthodes pour construire une structure (en bois à cette époque), la table
d'harmonie, le chevalet et le clavier. Cristofori était lui-même un facteur de clavicordes
et de clavecins, bien au fait des techniques et connaissances associées.
La découverte fondamentale de Cristofori est la résolution d'un problème mécanique
fondamental des pianos : les marteaux doivent frapper les cordes mais cesser d'être en
contact avec elles une fois frappées, afin de ne pas assourdir le son. De plus, les
marteaux doivent retourner à leur position initiale sans rebondir violemment. Enfin, on
doit pouvoir répéter une note rapidement.
Les premiers instruments de Cristofori étaient construits avec des cordes fines et
étaient beaucoup moins sonores que le clavicorde ou le clavecin de son temps. En deux
siècles on assiste à un renversement complet du concept: faible tension des cordes/corps
sonore léger/audition de la table - contre forte tension des cordes/corps sonore
lourd/audition de la corde. Néanmoins, en comparaison du clavicorde, le piano forte
d'alors permettait des nuances dynamiques et sonnait bien plus fort, avec une tenue des
notes plus longue.
Le nouvel instrument de Cristofori resta peu connu jusqu'à ce qu'un écrivain italien,
Scipione Maffei, écrivit un article enthousiaste à son propos, incluant un diagramme du
mécanisme. Cet article fut distribué de manière très large, et la plupart des facteurs de
pianos-forte de la génération suivante mirent les découvertes de Cristofori en pratique
après l'avoir lu.
L'un de ces fabricants était Gottfried Silbermann, plus connu comme facteur d'orgue.
Les piano-forte de Silbermann étaient quasiment des copies conformes de ceux de