La démarche d’investigation au collège Synthèse des réunions disciplinaires académiques Année 2008-2009 Auteurs : Viviane CHEMINEAU (professeur au collège de St Joseph) Jean-Louis TINAS (professeur au lycée de Bellevue à Fort-de-France) Plan Introduction I- Repères pour la mise en œuvre d’une démarche d’investigation au collège. (Cf. powerpoint1) II- Exemples de démarches d’investigation III- Un exemple de fiche de compte rendu TP élève pour la démarche d’investigation. IV- La démarche d’investigation….Mission possible ? (cf. powerpoint2) Introduction Ce document est une synthèse des réunions disciplinaires qui se sont tenues dans l’académie durant l’année scolaire 2008-2009. Il se propose de donner quelques repères pour la mise en œuvre d’une démarche d’investigation au collège (voir document PowerPoint en annexe). Quelques exemples de TP par investigation, présentés lors des réunions disciplinaires sont ensuite proposés pour illustrer cette méthode. Enfin un bilan rassemblant les points de vue, les questions et attentes des professeurs ainsi que les réponses apportées, est proposé. II-Exemples de démarche d’investigation Niveau 5ème Exemple1 NOTION ABORDEE : Conservation de la masse lors d’un changement d’état PRE-REQUIS : Changement d’état (fusion) ; mesure de masse (instrument, unités) OBJECTIFS : Mettre en évidence la conservation de la masse lors de la fusion LES DIFFERENTES ETAPES DE LA DEMARCHE : Situation de départ : Le professeur amène un Floup pour sa pause goûter ou son dessert et a oublié de le mettre au congélateur. Il reste sur le bureau, en évidence devant les élèves. Problématisation : recherche de questionnements Faire chercher individuellement aux élèves quelles questions suscitent chez eux la situation exposée puis pratiquer une mise en commun pendant laquelle on retiendra particulièrement certaines questions (celles qui nous intéressent …) Questionnement attendu : - Y a t il moins à déguster si le floup fond ? - Est-il encore bon à manger ? - A-t-il le même gout ? Remarque : D’autres questions peuvent se poser pour les élèves, il faut y répondre de suite si les connaissances le permettent ou les renvoyer dans un autre chapitre. Mise en place d’hypothèses : Faire chercher individuellement aux élèves les réponses intuitives qu’ils donneraient aux questionnements retenus. Hypothèses formulées : - Quand c’est liquide, ça doit être moins lourd ! Ce n’est pas dur ! Il y a du floup qui s’échappe, car c’est mouillé ! Ce n’est pas juste, ça doit être étanche, il ne pourrait pas le fabriquer comme ça ! (emballage étanche, imperméable ?) donc c’est pareil ! Expérimentation : Faire chercher aux élèves un protocole à suivre pour pouvoir répondre aux questionnements à partir des résultats des expériences proposées. Après cette étape, il et possible de faire une mise ne commun et de retenir éventuellement un protocole commun à suivre mais cette démarche assez fermée se prête volontiers à leur laisser toute liberté d’action. Protocole expérimental attendu : Peser le floup solide et après fusion Faire réaliser aux élèves le schéma (à vérifier) puis l’expérience et les laisser noter observations puis conclusion. Observations : Le floup a la même masse glacé (solide) et fondu (liquide) REM : Il voit qu’il se forme de l’eau sur le Floup lors de sa fusion, il se pose donc la question : « D’où vient cette eau ? » On répond facilement après fusion, il n’y a plus aucune fuite si on essuie le plastique (L’emballage est imperméable). Donc l’erreur de certains groupe, s’ils ne l’ont pas essuyé avant la deuxième pesée (après fusion est éliminée). Conclusion : A établir à partir des conclusions des élèves. La masse reste la même lors de la fusion (changement d’état). Exemple N°2 PARTIE DU PROGRAMME : Electricité NOTION ABORDEE : Le courant électrique PRE - REQUIS: Dans le primaire : Construction de circuits électriques simples alimentés par des piles. Notion de conducteur et d’isolant- le principe de fonctionnement de circuits électriques simples. Au collège : Schématisation et réalisation de circuit simple. Présentation succincte de la DEL:C’est un nouveau dipôle que nous utiliserons dans nos circuits. La DEL s’éclaire lorsqu’elle est branchée dans le sens indiqué par son symbole normalisé. Le symbole normalisé de la DEL est noté au tableau. OBJECTIFS : - Le courant électrique a-t-il un sens ? LES DIFFERENTES ETAPES DE LA DEMARCHE : Situation déclenchante Le professeur utilise un réveil pour lire l’heure au cours de la séance. Il introduit une pile dans le réveil sans faire attention, la pile étant branchée en sens inverse. La trotteuse n’avance pas. Amener l’étonnement et des réactions de la part des élèves. Quelle peut bien être la cause du problème ? (variante pour la situation déclenchante : mettre les piles dans une télécommande pour faire fonctionner un appareil, autres….) Problématisation : recherche de questionnements Faire chercher individuellement aux élèves les questions que suscitent chez eux la situation exposée précédemment puis pratiquer une mise en commun pendant laquelle on retiendra particulièrement certaines questions (celles qui nous intéressent …) Questionnement attendu : - Pourquoi faut-il respecter un sens de branchement pour que cela fonctionne ? - Pourquoi il y a-t-il des bornes + et – sur la pile ? - Le courant a-t-il un sens de circulation dans les circuits électriques ? Mise en commun puis formulation de la question retenue par la classe. « -Le courant électrique a-t-il un sens dans les circuits électriques ? » Mise en place d’hypothèses : (Travail en groupes sur feuille, puis mise en commun avec la classe) Les élèves formules des hypothèses en fonction de leurs observations. Certaines hypothèses peuvent être invalidées par des expériences rapides. Hypothèses formulées - - Le réveil ne fonctionne pas car il doit être en panne ! Le réveil ne fonctionne pas car la pile doit être usée ! Le réveil ne fonctionne pas car la pile doit être mal branchée, c'est-à-dire qu’il ya un sens de circulation du courant que l’on doit respecter! Il n’y a pas de sens de circulation du courant dans les circuits car nous avons vu que les lampes brillent quelque soit le sens de branchement de la pile ou encore car à la maison on branche n’importe comment les appareils au secteur ! S’il y a un sens de circulation alors le courant ne doit passer que dans un seul sens de branchement avec la diode ou la D.E.L.) S’il y a un sens de circulation du courant le moteur doit tourner dans l’autre sens quand on inverse le branchement.) Remarque : Mettre à disposition des élèves le petit matériel connu (lampe, DEL, moteur, pile , interrupteur). L’objectif consiste à leur faire tester leurs hypothèses avec ces différents dipôles. Expérimentation Chaque groupe recherche un protocole expérimental afin de vérifier l’hypothèse, puis réalise l’expérience. Les élèves rédigent individuellement leur compte rendu (schéma, observations, conclusions…) Protocoles expérimentaux attendus Protocole 1 : Mise en évidence du sens du courant avec une lampe puis avec un moteur. Matériel : Une pile - fils de connexion – pinces crocodiles- interrupteur-lampe- moteur. Expérience : Les élèves du groupe schématisent puis réalise le circuit constitué d’une seule boucle avec une pile, un interrupteur, une lampe. Ils notent les observations lorsque l’interrupteur est fermé, puis lorsque le branchement de la pile est inversé. Ils recommencent l’expérience en ajoutant un moteur au circuit précédent. Ils notent le fonctionnement de la lampe et du moteur. Ils inversent le branchement de la pile et notent les observations. Observations : La lampe fonctionne dans les deux cas de la même façon. Le moteur tourne dans le sens inverse lorsque l’on inverse le branchement de la pile. Conclusion : La lampe ne permet pas de savoir si le courant a un sens de circulation dans le circuit. Le moteur montre qu’il y a un sens. Protocole2 : mise en évidence du sens du courant avec une DEL Matériel : Une pile- pinces crocodiles- fils de connexion-interrupteur-lampe- DEL. Expérience : Les élèves font le schéma puis réalisent le circuit en boucle simple constitué d’une pile d’un interrupteur, d’une lampe, d’une DEL. Ils ferment ensuite l’interrupteur. Ils notent les observations . Ils inversent le branchement de la pile et notent à nouveau les observations. Observations : La DEL ne fonctionne que pour un seul sens de branchement de la pile. Si la DEL ne fonctionne pas, la lampe ne fonctionne pas. Conclusion : La DEL ne laisse passer le courant que dans un seul sens ; donc le courant a un sens. Echange argumenté : Les élèves échangent leurs résultats afin de parvenir à une conclusion approuvée par toute la classe. Conclusion : Trace écrite donnée par le professeur, à établir à partir des conclusions des élèves. Il y a un sens de circulation du courant dans les circuits électriques. Une lampe brille quelque soit le sens de branchement. Selon le sens de branchement, une diode est soit passante soit bloquée. Si le courant est dans le sens de la flèche de son symbole, la diode est passante. Sens conventionnel du courant : Par convention, à l’extérieur d’un générateur, le courant circule de la borne positive ( +) vers la borne négative(-). Niveau 4ème Exemple1 NOTION ABORDEE : MASSE D’UN LITRE D’AIR PRE-REQUIS : Mesure de masse, existence de l’air OBJECTIFS : Savoir que 1l d’air pèse environ 1g dans les CNPT LES DIFFERENTES ETAPES DE LA DEMARCHE : Situation de départ : L’homme de la photo dit : « Si j’avais su, j’aurai un peu dégonflé mes pneus pour que ce soit un peu moins lourd ! » Problématisation : recherche de questionnements Faire chercher individuellement aux élèves quelles questions suscitent chez eux la situation exposée puis pratiquer une mise en commun pendant laquelle on retiendra particulièrement certaines questions (celles qui nous intéressent …) Questionnement attendu : - Est-ce que l’air pèse ? Comment on pourrait le peser ? - S’il pèse, combien ca pèse ? - Est-ce que ça dépend de la quantité d’air qu’il enlève ? Remarque : D’autres questions peuvent se poser pour les élèves, il faut y répondre de suite si les connaissances le permettent ou les renvoyer dans un autre chapitre. Ex : … (À noter quand je vais le faire en classe) Mise en place d’hypothèses : Faire chercher individuellement aux élèves les réponses intuitives qu’ils donneraient aux questionnements retenus. Hypothèses formulées : - L’air ne pèse rien - Non, l’air rend les ballons plus légers ! L’air pèse, on peut le peser ! Expérimentation : Faire chercher aux élèves un protocole à suivre pour pouvoir répondre aux questionnements à partir des résultats des expériences proposées. Après cette étape, il et possible de faire une mise ne commun et de retenir éventuellement un protocole commun à suivre mais cette démarche assez fermée se prête volontiers à leur laisser toute liberté d’action. Protocole expérimental attendu : On pèse un ballon plein d’air, puis on enlève 1L d’air (par déplacement d’eau) et on pèse à nouveau le ballon. Faire réaliser aux élèves le schéma (à vérifier) puis l’expérience et les laisser noter observations puis conclusion. Observations : Conclusion : A établir à partir des conclusions des élèves. Un litre d’air pèse environ 1g dans les CNTP Exemple 2 PARTIE DU PROGRAMME : C/la lumière : couleurs et images NOTION ABORDEE : Les deux types de lentilles minces, convergente et divergente. PRE- REQUIS : Sources de lumière- Propagation rectiligne de la lumière-modèle du rayon lumineux. OBJECTIFS : Montrer qu’il existe deux types de lentille, convergente et divergente en étudiant ce qui se passe quand la lumière traverse une lentille. LES DIFFERENTES ETAPES DE LA DEMARCHE : Situation déclenchante On propose à la classe une expérience permettant de faire du feu sans utiliser d’allumette. On montre l’expérience avec une lentille convergente. On dispose une autre lentille divergente sur la paillasse. On propose ensuite à un élève de tenter l’expérience. Celui-ci échoue. Il n’obtient pas de résultat. La situation génère chez les élèves étonnement qui débouche sur un questionnement et différentes questions ! Problématisation : recherche de questionnements Questionnement attendu : - Les élèves élaborent individuellement leur questionnement. Questions attendues : Pourquoi le papier brûle ? Est-ce que cela fait comme la loupe ? Pourquoi ça chauffe ? Pourquoi l’expérience ne marche t-elle pas dans le cas de l’élève? Mise en commun puis formulation de la question retenue par la classe. « Qu’est-ce qui distinguent les deux lentilles ? Pourquoi les deux lentilles se comportent elles de manière différente ? » Mise en place d’hypothèses : Les élèves formules des hypothèses expliquant leurs observations. (Travail en groupes sur feuille, puis mise en commun avec la classe) Certaines hypothèses peuvent être invalidées par des expériences rapides. Hypothèses formulées : - La feuille brûle car c’est parce que la loupe (La lentille) concentre la chaleur du soleil (ou de la lampe) en un point. -Cela ne marche pas avec toutes les lentilles : car elles ne sont pas toutes identiques (une au bord plus épais que l’autre). Les lentilles à bord plus épais sont différentes de celles à bord mince. -Cela ne marche pas dans le cas de l’élève car sa lentille est trop épaisse, la lumière du Soleil ne passe pas ! Cela dépend de l’épaisseur des lentilles. Expérimentation : Protocoles expérimentaux attendus Protocole 1 Matériel : Différentes lentilles sur support magnétique- lampe multifaisceaux sur support magnétique– écran- lentille divergente-panneau magnétique vertical ou bristol noir sur tableau magnétique. Protocole attendu : A l’aide d’une lampe munie d’un peigne, on crée un ensemble de rayons lumineux parallèles que l’on envoie successivement sur différentes lentilles. On observe le trajet suivi par les rayons dans chaque cas. Observations: On constate que les lentilles bombées à bords minces font converger les rayons en un point. Les lentilles à bords épais n’ont pas le même comportement, elles font diverger (s’écarter) les rayons. Conclusion: Il existe deux types de lentilles. Protocole 2 Matériel : Une lentille convergente sur support-une lentille divergente sur supportdeux thermomètres sur une planchette chacun. Protocole : On dispose la planchette perpendiculaire aux rayons du soleil ; on dispose ensuite la lentille de façon à former une petite tâche lumineuse sur le réservoir du thermomètre. On procède de même avec la lentille à bords épais. Après quelques minutes on compare la température affichée par chaque thermomètre. Observations : Avec la lentille à bords minces, la température est plus élevée qu’avec la lentille à bord épais. Conclusion : La lentille à bord mince concentre la chaleur du soleil, contrairement à la lentille à bord épais. Protocole 3 Matériel : une lentille convergente sur support- une lentille divergente sur support – un émetteur laser – Protocole : on fait arriver un faisceau laser sur les différentes lentilles et on observe la direction du rayon émergent. En utilisant la diffusion par la fumée. Observations : Le rayon converge dans le cas de la lentille convergente, alors qu’il diverge dans le cas de la lentille divergente. Conclusion : les lentilles à bord mince font converger les rayons lumineux, les lentilles à bord épais font diverger les rayons lumineux. Echange argumenté : Les élèves échangent leurs résultats afin de parvenir à une conclusion approuvée par toute la classe. Conclusion : Trace écrite donnée par le professeur, à établir à partir des conclusions des élèves. Une lentille dont le bord est plus mince que le centre, est convergente. Elle fait converger un faisceau de rayons parallèles qui la traverse en un point. Si le bord est plus épais que le centre, la lentille est divergente, elle fait diverger un faisceau de rayons parallèles qui la traverse. Niveau 3ème Exemple1 NOTION ABORDEE : Conduction d’électricité par les solutions contenant des ions. PRE-REQUIS : Mesure d’intensité (4°) ; connaissance de l’existence des ions. OBJECTIFS : Savoir qu’une solution est conductrice s’il elle contient des ions LES DIFFERENTES ETAPES DE LA DEMARCHE : Situation de départ : Présenter un testeur d’humidité pour les plantes car utilisé personnellement. Problématisation : recherche de questionnements Faire chercher individuellement aux élèves quelles questions suscitent chez eux la situation exposée puis pratiquer une mise en commun pendant laquelle on retiendra particulièrement certaines questions (celles qui nous intéressent …) Questionnements attendus : - Comment ça marche cet instrument ? - Qu’est ce qui fait que le testeur détecte l’eau ? - Comment le courant peut-il passer dans la terre ? - Est-ce que si on met que de l’eau, ça marche ? - Qu’est ce qu’on a mis dans cette terre ? Remarque : D’autres questions peuvent être posées sur d’autres domaines qui pourront être vues plus tard ou de suite si les compétences sont acquises Mise en place d’hypothèses : Faire chercher individuellement aux élèves les réponses intuitives qu’ils donneraient aux questionnements retenus. Hypothèses formulées : - Cela capte le taux d’humidité de la pièce comme un hygromètre - L’humidité permet le passage du courant - De l’engrais a été mis dans la terre et il y a plein de choses dedans - Qu’y a-t-il dans l’engrais ? (on lit l’étiquette ?) - Tous les liquides peuvent laisser passer le courant dans le testeur ? Expérimentation : Faire chercher aux élèves un protocole à suivre pour pouvoir répondre aux questionnements à partir des résultats des expériences proposées. Après cette étape, il et possible de faire une mise ne commun et de retenir éventuellement un protocole commun à suivre mais cette démarche assez fermée se prête volontiers à leur laisser toute liberté d’action. Protocole expérimental attendu : - Montages électriques avec différentes solutions qui permettent ou non le passage du courant. Ex : eau avec de l’engrais, eau pure, eau salée, eau sucrée, eau avec du sulfate de cuivre… Faire réaliser aux élèves le schéma (à vérifier) puis le montage (à vérifier) et les laisser noter observations puis conclusion. Observations : Les solutions d’eau avec l’engrais, d’eau salée, d’eau et le sulfate de cuivre conduisent le courant. Plus il y a de sel ou de sulfate de cuivre dissout, plus l’intensité est forte. REM : Enumérer, avec les élèves, les constituants des solutions qui conduisent ou non le courant et en déduire pourquoi une solution peut conduire le courant électrique. Conclusion : A établir à partir des conclusions des élèves. Les solutions qui conduisent le courant électriques contiennent des ions ; plus elles contiennent d’ions dissouts plus elles sont conductrices. Exemple 2 NOTION ABORDEE : Conduction d’électricité par les solutions contenant des ions. PRE-REQUIS : Mesure d’intensité (4°) ; connaissance de l’existence des ions. OBJECTIFS : Savoir qu’une solution est conductrice s’il elle contient des ions LES DIFFERENTES ETAPES DE LA DEMARCHE : Situation de départ : Présenter en testeur d’humidité car utilisé personnellement ou un testeur de niveau d’eau dans la piscine (suivant le public) . Description du produit L’alarme anti-débordement fonctionne sur piles et peut être ainsi utilisée absolument sans danger dans n’importe quel sanitaire. Un palpeur d’eau est raccordé de manière fixe au boîtier de l’alarme anti-débordement. Il est doté de deux contacts métalliques permettant de détecter le niveau d’eau et d’un câble de raccordement de 150 cm de longueur. Le palpeur doit être installé à l’intérieur du bac à la hauteur du maximum de niveau d’eau à atteindre. Si l’eau atteint ce niveau, l’eau relie les deux contacts métalliques et l’alarme anti-débordement émet immédiatement un signal d’alarme. L’alimentation en tension est assurée par trois piles de type AAA Problématisation : recherche de questionnements Faire chercher individuellement aux élèves quelles questions suscitent chez eux la situation exposée puis pratiquer une mise en commun pendant laquelle on retiendra particulièrement certaines questions (celles qui nous intéressent …) Questionnements attendus : - Comment ça marche cet instrument ? - Qu’est ce qui fait que le testeur détecte l’eau ? - Comment le courant peut-il passer dans l’appareil ? - Est-ce que si on met que de l’eau dans la piscine, ça marche ? Remarque : D’autres questions peuvent être posées sur d’autres domaines qui pourront être vues plus tard ou de suite si les compétences sont acquises Mise en place d’hypothèses : Faire chercher individuellement aux élèves les réponses intuitives qu’ils donneraient aux questionnements retenus. Hypothèses formulées : - Cela capte le taux d’humidité de la pièce comme un hygromètre - L’humidité permet le passage du courant - Ce sont les produits de la piscine qui permettent ça et il y a plein de choses dedans ! - Qu’y a-t-il dans ces produits ? (on lit l’étiquette !) - Tous les liquides peuvent laisser passer le courant dans le testeur ? Expérimentation : Faire chercher aux élèves un protocole à suivre pour pouvoir répondre aux questionnements à partir des résultats des expériences proposées. Après cette étape, il et possible de faire une mise ne commun et de retenir éventuellement un protocole commun à suivre mais cette démarche assez fermée se prête volontiers à leur laisser toute liberté d’action. Protocole expérimental attendu : - Montages électriques avec différentes solutions qui permettent ou non le passage du courant. Ex : eau avec de l’engrais, eau pure, eau salée, eau sucrée, eau avec du sulfate de cuivre… Faire réaliser aux élèves le schéma (à vérifier) puis le montage (à vérifier) et les laisser noter observations puis conclusion Observations : Les solutions d’eau avec le produit de la piscine, d’eau salée, d’eau et le sulfate de cuivre conduisent le courant. Plus il y a de sel ou de sulfate de cuivre dissout, plus l’intensité est forte. L’eau pure ne permet pas le passage du courant. REM : Enumérer, avec les élèves, les constituants des solutions qui conduisent ou non le courant et en déduire pourquoi une solution peut conduire le courant électrique. Les solutions qui conduisent le courant électriques contiennent des ions ; plus elles contiennent d’ions dissouts plus elles sont conductrices. Exemple 3 PARTIE DU PROGRAMME: Electricité. NOTION ABORDEE : propriétés des tensions électriques. PRE-REQUIS : mesure d’une tension électrique et d’une intensité avec un multimètre. Tension et intensité électriques dans les circuits. Loi d’Ohm. L’alternateur et les centrales électriques ; la production des tensions variables OBJECTIFS : -Identifier une tension continue et une tension variable. Tous les générateurs électriques ont-ils la même sorte de tension entre leurs bornes qu’une pile ? LES DIFFERENTES ETAPES DE LA DEMARCHE : Situation déclenchante: On dispose différents générateurs (pile, générateur électrochimique, pile « citron », GTBF(nouveau), alternateur) sur la paillasse et on demande aux élèves de les classer par rapport à la tension qu’ils délivrent. Problématisation : recherche de questionnements Faire chercher individuellement aux élèves les questions que suscitent chez eux la situation exposée précédemment puis pratiquer une mise en commun pendant laquelle on retiendra particulièrement certaines questions (celles qui nous intéressent …) Questionnement attendu : -Que se passe- t –il avec l’alternateur? - Pourquoi le voltmètre ne fonctionne pas correctement avec l’alternateur ? -Pourquoi la valeur de la tension n’est pas stable? -Est-ce que c’est normal que le multimètre affiche des valeurs négatives ? Mise en commun puis formulation de la question retenue par la classe. « Tous les générateurs électriques ont-ils la même sorte de tension entre leurs bornes qu’une pile ? » Mise en place d’hypothèses : Les élèves formules des hypothèses expliquant leurs observations. (Travail en groupes sur feuille, puis mise en commun avec la classe) Certaines hypothèses peuvent être invalidées par des expériences rapides. Hypothèses formulées : -Le multimètre s’est déréglé. -Le générateur est peut-être en panne. -Le courant délivré par l’alternateur change tout le temps, il varie. -L’alternateur délivre un courant qui peut-être positif et négatif et qui varie tout le temps. Expérimentation : Chaque groupe recherche un protocole expérimental afin de vérifier l’hypothèse. Protocole expérimental attendu On vérifie rapidement que le multimètre fonctionne convenablement en le branchant aux bornes d’une pile. De même on vérifie rapidement que l’alternateur n’est pas en panne en prenant un deuxième alternateur. On montre que dans les deux cas le multimètre enregistre le même comportement. Donc l’alternateur délivre un courant qui varie. Matériel : Un alternateur- une lampe- une pile- deux DEL (rouge et verte)-conducteur ohmique-interrupteur-pince crocodile. Protocole : On réalise le montage en série comportant une pile, un interrupteur, une lampe et un conducteur ohmique. On ferme l’interrupteur et on note les observations. On recommence l’expérience en remplaçant la pile par l’alternateur réglé sur une très faible fréquence. On ferme l’interrupteur et on note les observations. On réalise ensuite le montage comportant deux DEL branchées en dérivation, « tête bêche », en série avec une pile un conducteur ohmique et un interrupteur. On ferme l’interrupteur et on note les observations. On inverse le branchement aux bornes de la pile et on note les observations. On remplace ensuite la pile par l’alternateur réglée sur une très faible fréquence. On ferme l’interrupteur et on note les observations. On inverse le branchement aux bornes de l’alternateur et on note les observations. Observations : La lampe brille de manière continue avec la pile. Avec l’alternateur elle clignote.Dans le montage avec les DEL et la pile, seule une DEL reste allumée l’autre reste éteinte. Quand on inverse les branchements, la situation s’inverse, celle qui brillait s’éteint et celle qui était éteinte s’allume. Dans le montage avec l’alternateur, les DEL clignotent alternativement : quand l’une brille l’autre s’éteint et inversement. Quand on inverse le branchement aux bornes de l’alternateur, on a le même résultat. Conclusion : Tous les générateurs électriques n’ont pas la même sorte de tension entre leurs bornes qu’une pile. La tension aux bornes de la pile reste constante alors que la tension aux bornes de l’alternateur est variable et change de sens. Echange argumenté : Les élèves échangent leurs résultats afin de parvenir à une conclusion approuvée par toute la classe. Conclusion : Trace écrite donnée par le professeur, à établir à partir des conclusions des élèves. La tension délivrée par un générateur de courant continu (pile) est constante au cours du temps : c’est une tension continue. La tension délivrée par un générateur de courant alternatif prend des valeurs tantôt positives, tantôt négatives. III- Un exemple de fiche de compte rendu TP élève pour la démarche d’investigation. Titre du tp Classe : Mes questions : QUESTIONS RETENUE PAR LA CLASSE : Hypothèses de mon groupe : HYPOTHESES RETENUES PAR LA CLASSE : Schéma de l’expérience proposée par mon groupe : Liste du matériel : …………………………………………… ………………………………………………………………. Schéma SCHEMA DE L’EXPERIENCE PROPOSEE PAR LA CLASSE : Liste du matériel : …………………………………………… ………………………………………………………………. Expérience : Schéma Mes observations : Ma conclusion : IV- La démarche d’investigation….Mission possible ? (cf. document powerpoint2)