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1. Introduction
Le Niger est un pays de l’Afrique de l’Ouest, situé au cœur de la bande sahélo-
saharienne, une des zones les plus vulnérables aux effets néfastes des changements
climatiques du globe. Le Niger est caractérisé par une forte variabilité aussi bien
spatiale que temporelle des précipitations. L’évolution des écarts de la température
moyenne annuelle par rapport à la moyenne pour la période 1961-1990 montre que
les températures maximales et surtout minimales ont tendance à augmenter à partir
des années 90. Pour ce qui est de la pluviométrie, les données montrent une nette
augmentation de la fréquence des années déficitaires depuis 1970, avec sept
importantes années de sécheresses et des déficits pluriannuels dont les
conséquences sur les productions agropastorales, la sécurité alimentaire, et la vie
socioéconomique ont été dramatiques.
L’économie du pays est dominée par le secteur primaire (45,2% du PIB en 2010) et
une étroitesse du secteur secondaire (11,4% du PIB en 2010). Le secteur primaire est
essentiellement agropastoral ; il joue un rôle essentiel dans la croissance économique.
Entre 2006 et 2010, le PIB du secteur primaire est passé de 817,66 milliards de FCFA
à 1021,27 milliards, soit une progression de 25%, contre 20% pour l’ensemble des
secteurs. Cette situation rend le Niger particulièrement vulnérable aux changements
et à la variabilité climatiques du fait notamment de la prédominance de l'agriculture
pluviale (80%). Il est ainsi devenu impérieux de faire face à la variabilité climatique, de
pouvoir s'adapter aux changements climatiques, et par conséquent d'améliorer la
résilience climatique à travers notamment l'intégration de ces aspects les processus
fondamentaux de planification du développement socio-économique du pays.
Conscient du danger immédiat que représentent le climat sur son économie, le Niger
a signé en juin 1992 la Convention Cadre des Nations Unies sur les Changements
Climatiques (CCNUCC), l’a ratifié en juillet 1995, et mis en place un Conseil National
pour l’Environnement et le Développement Durable (CNEDD), organe rattachée au
Cabinet du Premier Ministre. Ainsi, dans le cadre de la mise en œuvre de cette
Convention, aussi bien d'ailleurs que celles sur la biodiversité sur la désertification,
plusieurs documents stratégiques nationaux ont été élaborés sous l’égide du
Secrétariat Exécutif du CNEDD, parmi lesquels on peut citer le Programme d'Action
Nationale pour l'Adaptation aux Changements climatique (PANA); l'Auto-évaluation
Nationale des Capacités à Renforcer pour gérer l'Environnement (ANCR); deux (2)
Communications Nationales sur les changements climatiques présentées
respectivement aux Conférences des parties en 2000 et 2009. Ces documents cadres