Biologie médicale – analyse urinaire – page 4/5
Le culot doit être observé assez vite, car les cellules meurent assez vite dans l’urine, on perd alors
des informations. La cytologie est différente en fonction du mode de prélèvement (miction,
sondage, cystocenthèse). De plus on a des risques de cristallisation. Toutes les valeurs numériques
qui vont être données ci-après concernent 1 méthode de prélèvement particulier de l’urine : la
cystocenthèse. On a des valeurs bien différentes si l’échantillonnage s’est fait par sondage ou lors
de la miction.
Normalement, on doit trouver quelques hématies, quelques leucocytes, quelques cellules
épithéliales, quelques spermatozoïdes et chez le chat quelques globules gras. On ne doit trouver ni
germe, ni cylindre (à la rigueur un cylindre hyalin, leur signification est donnée plus loin), ni
cristaux.
Comment reconnaître les cellules alors qu’elles ne sont pas colorées ? Voir photos sur le PPT
Les hématies :
- Elles sont de couleur jaune orangée, parfois verdâtre. Leurs bords sont soit lisses soit
crénelés. Quelques unes sont plus grosses et décolorées, elles sont au bord de
l’explosion. Elles n’ont pas de contenu visible (pas de noyau)
- Origine : lors d’une cystocenthèse, elles peuvent venir du geste (iatrogène). Ca peut
venir de l’appareil génital, d’un problème d’hémostase. On peut trouver des cylindres
hématiques qui se forment dans les reins, des hématies s’y collent, on comprend alors
d’où proviennent ces hématies (du rein pour ce qui aurait pas compris). Elles peuvent
aussi venir des reins ou être dues à des anti-coagulants (raticides…).
- Cause : inflammation, vasculaire…
Les leucocytes :
- Elles font 2 fois la taille des hématies, on a un noyau. Les cellules sont rondes, au
contenu granuleux. Il est difficile de différencier les cellules nuclées : cellules
épithéliales (cellules de l’urothélium plus grosses, ça se voit sauf si l’atteinte de
l’urothélium touche des couches plus profondes).
- C’est le signe d’une inflammation (attention, pas forcément dû à une infection, ça peut
être dû à un trauma, des calculs, une tumeur…) qui peut avoir plusieurs origines : reins,
tractus urinaire bas, tractus génital.
- Les causes sont primaires (germes) ou secondaires (calculs, trauma…)
Les cellules épithéliales :
- L’urothélium recouvre la lumière des uretères, de la vessie et du tiers proximal de
l’urètre. Les deux tiers distaux sont recouverts d’un épithélium squameux.
- Les cellules squameuses : grandes, plates (quasi transparentes), à bords anguleux, le
noyau est central. Elles sont physiologiques si l’échantillonnage s’est fait par sondage ou
lors de la miction. Elles peuvent traduire une pathologie : inflammation chronique
(cystite), tumeurs urogénitales.
- Les cellules de l’urothélium : rondes, de taille variable, granuleuses. Elles peuvent
traduire une inflammation, un trauma, une tumeur de la vessie, un processus toxique.
Les cylindres :
- Ce sont des protéines concrétionnées dans les tubules rénaux. Ils constituent un moulage
de la forme de la lumière tubulaire. Ils sont constitués d’une matrice mucoprotéique. On
a l’impression de voir plein de petits grains regroupés qui ont tendance à se détacher.