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Espace et société
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Introduction
L’unité théorique :
« L’histoire de l’humanité n’est que bruit de fureur »
« Le moteur de l’histoire est la lutte des classes »
Citations de Max Weber
Comment chaque période de l’histoire a-t-elle entraîné une révolution ? Pour pouvoir
répondre à cette question nous allons bâtir un plan fondé sur les 3 grandes périodes de
l’histoire de l’homme, à savoir Antiquité, Moyen Age et Temps Modernes.
L’ANTIQUITE : LA REVOLUTION NEOLITHIQUE
. Grande place de l’environnement : civilisation agraire
. Naissance des villes en Egypte, Assyrie, Grèce, Italie, etc.
LE MOYEN AGE : LA REVOLUTION URBAINE
. Les villes se modifient : villes médiévales, bourgeoises, fluviales
LES TEMPS MODERNES : LA REVOLUTION INDUSTRIELLE
. Urbanisation mondiale
. Instruments de planification spatiale
. Mexico, Tokyo, New York, Paris
. Espaces et solidarités : états des lieux
. Ségrégations et mixités sociales
. La politique de la ville en France
L’ANTIQUITE : ENVIRONNEMENT ET CIVILISATION
La civilisation s’est développée dans un climat humide, d’où l’appellation civilisation de l’eau
(Mésopotamie). Ce type d’environnement a un grand impact sur la civilisation, en particulier
Egyptienne et Grecque. La mer Caspienne a permis le développement de l’empire perse, et la
Mésopotamie a attiré les populations alentour pour sa richesse.
Il y a donc environ 12 000 ans, les hommes abandonnent l’existence nomade et s’installent
près des cours d’eau pour faciliter les cultures, et pour le sol argileux abondant pour les
constructions : ils se sédentarisent et deviennent des agriculteurs. On assiste à la naissance de
communautés agricoles qui vont développer l’agriculture et son rendement, et ainsi finir de
rendre les hommes sédentaires, puisqu’ils n’ont plus besoin de bouger pour pouvoir satisfaire
leurs besoins. Ces communautés agricoles vont ensuite devenir des cités, qui vont devoir se
défendre des populations nomades, attirés par la richesse de celles-ci. Face à ces menaces, les
cités se fortifient.
Civilisation de la Mésopotamie (le berceau de l’humanité).
Les plus anciennes villes se sont développée en Mésopotamie et sur les vallées de l’Indus (en
Inde). Les plus anciennes cités se nomment . Jéricho (entre Palestine et Jordanie) – 7000 av.
JC
. Harappa – 1800 av. JC, etc.
On a retrouvé des murailles, des fortifications, des canalisations pour l’eau très avancées, etc.
dans ces anciennes cités. On a aussi un culte de la divinité omniprésent, avec la présence de
prêtres, d’autels, etc.
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Pour qu’il y ait civilisation, il faut qu’il y ait cité et donc regroupement, preuve donc de la
sédentarisation de la population agraire. La vie est aussi plus facile pour un sédentaire que
pour un nomade (moins de travail, plus de divertissement (art, peinture, etc.)
La civilisation qui s’est étendu de ce berceau en Europe et dans le monde n’a pas autant
prospérée.
I.
Les premières villes
Les premières villes se sont construite entre – 8000 et – 7000 av. JC
. Jéricho :
6000 habitants
Ville réputée pour ses ressources souterraines
Grande place de commerce car lieu de passage des caravanes
Jéricho est actuellement en Jordanie
. Catal Hüyük :
Située dans l’Anatolie
Grand marché de Turquie
Les échanges commerciaux ont contribués au développement de la cité
. Mohenjo Daro :
Construite en – 2500 av. JC
Cité localisée sur la rive droite de la vallée de l’Indus
Cité à part entière car elle était composée d’habitations individuelles et
d’édifices publics (thermes et temples)
. Harappa : Ville construite en – 1800 av. JC
Ville située au Sud Est de la vallée de l’Indus et actuellement appelée Lahore.
Les vestiges ont montrés des tracés de rue étudiés et on constate que les rues et les
maisons sont invariablement orientées Nord/Sud
En Mésopotamie il y a des villes qui se sont développées autour de Sumer (capitale de la
Mésopotamie) : Ourouk, Our et Lagash.
Historique de Sumer :
Sumer a donné naissance à la civilisation sumérienne, vers – 3400 av JC. Elle est aussi à
l’origine d’un certain nombre d’innovations techniques : Extraction des minerais par fusion
Utilisation de la roue a donné la création des rues
Invention de l’écriture sumérienne (cunéiforme) qui a été reprise
par la civilisation perse par la suite
Naissance d’une religion : construction de temples. Les premiers
temples sont
construits sous forme d’étages. La
civilisation sumérienne attribuait aux
collines des vertus
et des pouvoirs magiques. On assiste à un culte de la
montagne.
Le pouvoir politique appartenait à des rois prêtres et chaque ville
avait à sa tête un roi. L’organisation politique des premières
civilisations était constituée par des villes états. Les paysans ne
possédaient pas de terre, celles-ci appartenant aux divinités.
La civilisation s’est implantée entre le Tigre et l’Euphrate. La révolution néolithique est donc
la 1ère révolution urbaine.
II.
Processus historique
Processus historique proposé par Christian Thomsen (n !)
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Paléolithique et Mésolithique : les hommes étaient surtout chasseurs, berger mais aussi
artistes : en témoigne les peintures rupestres, preuve d’un certain sens artistique.
Néolithique : marqué par la révolution agraire (- 10000), le développement de l’agriculture et
de la sédentarisation. On note également une organisation sociale, le besoin de construire des
cités et leur développement (vers – 8000).
III. Analyse de Sumer, d’Akkad et de Babylone
Sumer disposait à l’époque d’un rayonnement culturel important dans toute la Mésopotamie.
Des villes se sont développées autour de Sumer : Ourouk, Our et Lagash. Cette grande cité a
été attaquée par Akkad en – 3000, et le roi akkadien, Sargon 1er, annexa les 4 grandes villes à
son royaume. Les Akkadiens ont par la suite été attaqués par les amorites (Nord de la Syrie) et
leurs villes ont été détruites, pour laisser place à l’empire Babylonien et Babylone, capitale de
ce nouvel état de la 1ère dynastie des Amoriens. Le règne des Amorites se déroulera entre –
1850 et – 1520. La 6ème dynastie sera la plus remarquable car se sera celle qui verra le règne
du roi Hammourabi surnommé roi de la justice) et le premier code civil écrit.
Babylone constituait la grandeur du royaume, mais elle ne réussira pas à résister aux assauts
répétés des nomades. Affaiblie de l’intérieur, Babylone est envahie par les Hittites. Les
fouilles archéologiques on montré que pendant leur règne sur Babylone, les Hittites possédait
un panthéon de 1000 divinités, et que cette nouvelle capitale possédait de nombreuses
fortifications.
La civilisation Hittite à ensuite été affaiblie par le pharaon de l’époque (Touthmôsis III) et
envahie par la suite par les Kassites qui régneront 5 siècles sur cet empire. Durant cette
période on constate un développement d’une splendeur architecturale.
Les Assyriens envahirent ensuite ce territoire et leurs plus célèbres rois seront Teglate (- 1112
– 1074) et Sargon II (- 722 – 705). Sargon II bâtira un palais citadelle de 10 hectares et 700
pièces, fortifié et richement décoré. Si l’on compare l’architecture égyptienne à l’architecture
assyrienne on remarque qu’en Egypte, l’architecture religieuse prend le dessus sur
l’architecture civile, preuve d’un régime théocratique. En Assyrie le politique domine le
religieux (le palais englobe le temple), c’est donc un régime monarchique qui domine le culte
religieux.
Les plaines du Tigre et de l’Euphrate comme la vallée du Nil ont servi de berceau aux
civilisations, dans le sens où la riche végétation rendait la vie facile mais aussi grâce à la
nature argileuse du sol qui a favorisé le développement de l’art architectural. On peut aussi
citer à côté des villes évoquées précédemment les centres de la Chaldée, anciens centres ayant
eu un rayonnement équivalent. Les centres urbains de la Chaldée étaient très développés et on
retiendra notamment l’influence de trois villes : Tello, Mougheir et Warka.
Les Assyriens seront ensuite attaqués et vaincus par les perses, qui reconstruiront les cités
sous le même mode architectural (palais à l’intérieur d’une forteresse) et tout comme les
Assyriens les édifices politiques prennent plus de place que ceux qui sont religieux.
(n !)
La ville est à l’origine de la création des premiers royaumes. La ville naît à partir d’un
processus en trois points :
. L’écriture naquit des destinées urbaines et de l’autorité. Elle est née de la nécessité de régler
les importantes conventions, les rites religieux, etc.
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. L’invention de techniques nouvelles répond aux besoins de la ville et entraîne une division
du travail accrue.
. La cité s’organise en communautés structurées qui constituent la formation d’un état. A la
tête de cet état, le roi, jouissant d’une grande autorité et puissance, dont il se servait pour
asservir les régions voisines et parfois d’autres villes.
Différence entre la formation de royaumes en Egypte et en Mésopotamie
Cette différence est liée à plusieurs raisons :
. En Mésopotamie, les royaumes apparaissaient et disparaissaient à un rythme accéléré. Ceci
est du aux invasions des peuples originaires des steppes orientales qui contribuaient à faire
naître le chaos.
. Par opposition, l’Egypte connaît une relative stabilité pour les raisons suivantes :
. Les cellules citadines se regroupaient en agglomérations plus importantes, elles ne
formaient qu’un seul royaume avec à sa tête le Pharaon, chef tout puissant.
. Même si les dynasties se sont succédées en Egypte à un rythme accéléré, le
royaume restait groupé sous ces dynasties.
. Le travail et l’irrigation des terres nécessitaient une étroite collaboration entre tous
les paysans et ce même travail exige une administration bien organisée.
. En Egypte, le roi est divinisé. Pour montrer la toute puissance du pharaon les villes
organisaient des cérémonies impressionnantes et toute l’organisation des villes obéissait à cet
impératif. Une des cérémonies faisait ouvrir les écluses du Nil par la main même du Pharaon,
dispensateur de la prospérité du pays et de la fertilité de la terre.
. La vie sociale s’est développée sans heurts car de vastes déserts entouraient le pays
et le protégeait contre les envahisseurs. L’Egypte ne connaîtra que 2 invasions durant sa
longue histoire : en – 1780 par une population étrangère, et entre – 1680 et – 1580 par les
Hyksos, peuple asiatique, qui se feront chasser par les princes thébains.
Cette stabilité a fait que l’Egypte a été surnommée Grenier de l’Antiquité (entre – 3200 et –
1200) puis Grenier de Rome (-1200 jusqu'à la fin de l’empire romain)
(n !)
Ancien Empire : les pyramides furent érigées et l’Egypte était très développée, active dans les
arts et dans les sciences. Cependant les derniers siècles virent l’apparition d’une
désorganisation interne : le désordre s’installa et le pouvoir du Pharaon va chuter pendant 98
ans.
Moyen Empire : les pharaons vont réorganiser le système politique et partager le pouvoir avec
des vizirs et des membres influents de la noblesse. Cette réorganisation politique permit la
reprise de la construction des pyramides, et, parallèlement à ce fait, l’Egypte se dota
d’appareils hydrauliques très sophistiqués et de fortifications (qui rappellent celles des villes
du Moyen Age occidental)
Nouvel Empire : après avoir chassé la domination des Hyksos, l’Egypte se lança dans une
politique expansionniste, avec des expéditions pour conquérir la Palestine, la Phénicie et la
Syrie. Durant cette période Touthmôsis envahit le royaume des Hittites.
Basse Epoque : l’Egypte voit et doit affronter l’émergence de la puissance romaine. L’empire
Romain se lança dans une politique expansionniste pour conquérir l’Egypte mais il sera remis
en cause par la puissance Grecque.
Durant cette période le roi Aménophis IV (- 1372 – 1354) répandra le culte du roi soleil. Le
polythéisme égyptien laisse place à une certaine forme de monothéisme en ne croyant plus
qu’en un dieu, Aton (anciennement Râ), et sa représentation sur terre : Akhenaton
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(Aménophis IV). Akhenaton va édifier Héliopolis près du Caire, pour Râ, et El Amarna près
d’Assiout.
IV. Grèce
La
L’histoire Grecque commence en – 1000 avant JC. Caractéristiques de la ville à cette époque :
. Les villes étaient en fait des cités importantes, qui se transformaient en petits états
indépendants (les cités grecques se composaient de la cité proprement dite et d’un territoire
plus ou moins étendu aux alentours)
. On y trouvait les citadins, qui travaillaient les terres environnantes pendant la journée et
rentraient le soir à l’abri des murs pour y retrouver leurs maisons et leurs foyers.
. La suprématie royale dans ces cités royales était extrêmement forte. Cette puissance était
nécessaire pour lutter contre les tribus errantes qui cherchaient un site pour s’établir.
. Les nobles qui jadis étaient au service du souverain prirent de plus en plus d’importance
jusqu'à détenir finalement tout le pouvoir. Entre – 750 et – 520, la royauté disparaît pour faire
place à un gouvernement Aristocratique.
. L’aristocratie présentait des similitudes avec celle (n !)
Entre – 800 et – 600 la Grèce archaïque est marquée par une succession de régimes
tyranniques et la guerre entre Sparte et Athènes.
La Grèce durant cette période connaît un important développement démographique et face
aux problèmes de circulation il y a eu création de villes jumelles et donc multiplication de
l’essor urbain avec la création de pas moins de 250 villes, identiques à chaque fois à leurs
cités mères. Sparte faisait partie de ces villes coloniales créées par les Doriens.
Durant cette période il y a eu succession de régimes tyranniques. Nous en retiendrons deux en
particulier :
. Le règne de Dracon :
7ème siècle avant JC
Il a gouverné Athènes en Attique et s’est appuyé sur les aristocrates pour
prendre le pouvoir. Son régime dur et injuste n’était pas apprécié et a donné naissance à des
troubles et une instabilité. Pour mettre fin à ce problème et à l’arbitraire Dracon fit consigner
les lois et pénalités par écrit et celles-ci maintenaient bon nombre d’avantage à la noblesse qui
gardait une position privilégiée dans la cité. En conséquence la rigueur et la pénalité de
Dracon furent telles que Draconien devint synonyme de dureté et de sévérité.
. Le règne de Solon : 6ème siècle avant JC
Les athéniens s’adressèrent à Solon pour rétablir la paix. Il édicta de
nouvelles lois tel que la suppression de l’esclavage pour tout citoyen athénien. Pour soulager
les pauvres dans la cité on réduisit leurs dettes. Le pouvoir étatique cessa d’être l’apanage
d’une seule classe aristocratique et devint accessible aux bourgeois pour autant qu’ils en aient
les moyens. Les riches citoyens devaient payer des impôts et porter les armes les plus lourdes
en cas de guerre car eux seuls pouvaient en financer la fabrication. Les fonctions officielles
étaient réservées aux plus riches, cependant Solon pensa également aux places moins élevées,
favorisées : il les autorisa à siéger aux assemblées populaires, a voter les lois, a décider de
l’opportunité d’une guerre.
Il y a donc plusieurs faits a savoir : le développement des villes (petits états) a donné
naissance à un problème de surpopulation d’où la création de villes jumelles et la colonisation
d’autres pays, colonisation qui se développa dans le pourtour méditerranéen, le pourtour perse,
etc., mais aussi la création de ces villes a donnée naissance à deux cités rivales, Sparte
(Péloponnèse) et Athènes (Attique).
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Les Spartiates étaient originaires de l’Attique : lorsque les Doriens ont soumis le Péloponnèse,
ils ont crée 5 colonies et se proclament comme Spartiates. Sparte a donné naissance aux JO
sur l’Olympie en honneur à Zeus. L’idéal spartiate était l’entraînement à la guerre et une vie
austère (aucun plaisir, etc.), d’où le terme laconique (vient de Laconie, région Spartiate).
Parmi le mode de vie spartiate il y avait des jeux de massacre, par exemple les Ilotes qui
étaient massacrés par les jeunes Spartiates. Le régime spartiate était tyrannique.
Sparte devint une puissance militaire à partir de 570 av. JC. Ce fait inquiète ses voisins, dont
Athènes, qui va se lancer dans un régime opposé à sparte. De fait Sparte déclarera la guerre à
Athènes.
Pour revenir à Athènes, jusqu’en -508 il y a eu succession de régime tyrannique (Dracon,
Solon), date des réformes de Clisthène l’athénien. Avant que Clisthène démocratise Athènes
les Athéniens connurent la dictature et la tyrannie de Pisistrate.
Pisistrate voulait la suprématie d’Athènes sur Sparte, pour cela il fonda la 1ère ville fortifiée en
Acropole. L’acropole était un site défensif élevé d’une centaine de mètres. Pisistrate y édifie
son palais, qui sera ravagé par les perses lors des guerres médiques (-490 -480)
En -508 Clisthène propose ses réformes : on passe de la Grèce archaïque à la Grèce classique.
Il instaura tout d’abord l’ostracisme (vient de ostracon qui désigne littéralement « coquille
d’huître). Il s’agissait pour les athéniens d’une sorte de jugement du peuple qui inscrivaient
dans une coquille le nom des citoyens dont ils redoutaient la puissance et l’ambition et qu’ils
souhaitaient bannir par la procédure d’ostracisme. Ainsi Pisistrate et son fils, despotes qui
pratiquaient l’arbitraire furent banni par ostracisme du territoire. Par la suite, lorsque le nom
d’un habitant d’Athènes apparaissait trop souvent sur cette coquille il était banni pendant dix
ans. Quel est l’impact de ces réformes ? Pour il y eu réduction du pouvoir des fonctionnaires
pour renforcer celui des assemblées populaires. Athènes a progressée et s’est développé en se
démocratisant contrairement à Sparte qui restait attachée à un gouvernement et à une gestion
d’aristocrates qui ne pensait qu’à la guerre (gestion militaire et anti-démocratique.
Clisthène ne fut pas le seul à avoir développé la démocratie. Périclès régna de -500 à -429 (71
ans) sur Athènes et favorisa la démocratie et la grandeur d’Athènes. Homme d’état et stratège
avisé la cité devint grâce à sa forme de gestion un centre de commerce international. Les
athéniens bâtirent un empire en méditerranée et c’est pourquoi Sparte leur déclara la guerre en
– 431. Périclès est aussi brillant orateur et grand homme politique, il démocratisa
complètement le pouvoir à Athènes en permettant aux classes les plus basses de la
bourgeoisie d’accéder aux postes publics. Il rémunéra tous ceux qui se mirent au service
d’Athènes, il se préoccupa de la sécurité de la cité, il fit achever les longs murs reliant
Athènes au port du Pirée pour mettre la cité à l’abri. Il y eu un grand développement
scientifique lors de son règne, justifiant le nom de siècle de Périclès.
Il fit construire d’innombrables édifices grâce à l’argent du commerce et de l’industrie. Cette
augmentation de la puissance d’Athènes inquiéta les villes du Péloponnèse qui se sentirent
menacées par la puissante économie d’Athènes. C’est avec lui que s’installe pourtant la
véritable démocratie.
Comment cette démocratie va-t-elle s’inscrire dans l’espace de la cité ? Chaque édifice a pour
fonction d’établir la démocratie.
ACROPOLE
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A l’est de l’acropole on distingue le Parthénon, construit pendant la période classique.
Phidias, Iktinos et Kalikrates décorèrent le Parthénon de sculptures et implantèrent dans un
premier temps ce temple où l’on retrouve la statue de Pallas Athéna.
A l’ouest du Parthénon ils édifièrent le temple d’Athéna Nike. La déesse Athéna Pallas est
célébrée au Parthénon comme protectrice de la cité. Elle est déesse de la pensée, des arts et
des industries. Athéna Nike est célébrée comme déesse assurant la victoire et la puissance
militaire d’Athènes.
Au nord de l’acropole se situe la maison des Arrhéphores qui servait à la confection du
manteau de la statue d’Athéna du Parthénon par les vierges d’Athènes.
Les Propylées étaient des arches majestueuses construites par Phidias à l’entrée du temple
d’Athéna Nike
L’odéon de Périclès sert de salle de concert. Il avoisine le théâtre de Dionysos.
L’Érechthéion situé au nord du Parthénon était un temple dédié à Athéna, Erechthée et
Poséidon (dieu de la mer et du vent, protecteur des navigateurs, il a également pour fonction
d’occuper les chômeurs en période de crise) Le Temple de Zeus, dieu des dieux, était situé à
l’est du Parthénon. Il a été reconstruit pendant la période hellénique. Les hellènes étaient des
romains qui ont repris et adopté à leur propre civilisation la culture grecque.
Le péristyle d’Eumène II sert de foyer au théâtre de Dionysos. Il a été reconstruit pendant la
période hellénique. Les romains l’on reconstruit en y ajoutant des thermes et l’Odéon
d’Atticus
Démocratie : régime politique dans lequel le pouvoir appartient au peuple. Athènes exerce la
démocratie directe c'est-à-dire que chaque citoyen participe par son vote à la prise de décision
sans aucun intermédiaire.
Citoyen : celui qui participe aux affaires de la cité. Ce statut implique droits (notamment la
protection) et devoirs (votes, etc.).
Communauté civique : composée de citoyens, de futurs citoyens (notamment enfants) et celle
qui transmettent la citoyenneté (filles et épouses des citoyens athéniens).
Communauté politique : ensemble des citoyens qui exercent le pouvoir selon le principe
isonomique (égalité de tous les citoyens par et devant la loi).
En réalité ce principe va être hiérarchisé. Le premier lieu où s’exerce la démocratie est le
Pnyx (lieu de l’assemblée de tous les citoyens, l’ecclésia, où tous les citoyens votent à main
levée toutes les lois. Il suffit que la majorité soit constituée pour que la loi soit adoptée. Une
fois qu’une loi est adoptée elle est gravée et exposée au public. Cette ecclésia se prémunit des
risques de tyrannie pour cela il suffit qu’un citoyen acquiert trop d’influence et de pouvoir
par son charisme et son prestige pour être banni par ostracisme. L’ostracisme est effectif si
6000 votants sont présents pour prononcer la sentence.
La participation du citoyen à la vie politique : la cité d’Athènes, capitale de l’attique, exerce la
démocratie. Sauf que la démocratie qui va dominer désigne le peuple au sens de l’ensemble
des citoyens athéniens et non pas au sens de l’ensemble de la population. On trouve ici une
démocratie restreinte.
Sont exclus de la citoyenneté : femmes, enfants, esclaves, étrangers ; qui peuvent habiter
Athènes mais ne peuvent participer à la vie politique. Les étrangers désignent aussi bien les
barbares étrangers à la culture grecque que les personnes provenant d’autres cités grecques.
Les arguments à l’exclusion : faciliter le fonctionnement politique, l’idéal athénien est que
tout le monde puisse se connaître, que tous les citoyens soient attachés par des liens
personnels. Il y a très peu de différence entre la vie privée et la vie publique, cette dernière
s’organise autour de la phratrie, jouant un rôle important à chaque étape de la vie du citoyen
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(naissance, mariage, mort). Par exemple la reconnaissance d’un enfant par son père s’effectue
quelques jours après sa naissance lorsqu’il est présenté par son père aux membres de toute sa
phratrie.
Pourquoi cette citoyenneté sélective ? Le critère d’accès est celui de la naissance (pour être
citoyen il suffit de naître d’un père athénien). Avec l’accroissement démographique Périclès
restreint cette citoyenneté : le père et la mère doivent être mariés et athéniens. Le rôle des
femmes était de transmettre la citoyenneté, elles faisaient partie d’une communauté civique
sans faire partie de la communauté politique car elles ne participent pas aux décisions de la
cité. Pour les enfants, à 18 ans après 2 ans d’entraînement militaire (l’éphébie) l’adolescent
est admis parmi les citoyens. Les esclaves n’acquièrent jamais la citoyenneté. Les étrangers
non plus, sauf pour service rendu, il peuvent acquérir la citoyenneté mais ne peuvent jamais
occuper d’autres fonctions et leurs descendants ne sont citoyens que si ils sont nés de mère
athénienne.
AGORA
Située au centre de la cité athénienne. L’attique comprend 10 tribus dont Athènes est la tribu.
Dans l’agora (lieu du pouvoir à Athènes) on fait le partage du pouvoir public : chaque tribu va
élire des représentants qui vont se rendre par la suite dans différentes organisations pour
exécuter leurs devoirs.
POUVOIR JUDICIAIRE
Exercé dans l’Héliée. Les 10 tribus élisent 600 représentants qu’on appelle les Héliastes.
L’héliée est le tribunal des citoyens. Les Héliastes sont choisis chaque année par tirage au sort
parmi les citoyens âgés de plus de 30 ans. L’héliée ne siège que rarement en séance pleine. A
l’issue de débats les juges votent les sanctions.
POUVOIR EXECUTIF
Exercé soit dans l’aeropage soit dans le strategeion. 70 membres élus par tribu, dont 10
archontes et 10 stratèges, et ils portent le nom de magistrat. Les 700 magistrats sont élus
annuellement. L’aeropage joue un rôle dans les affaires sacrées et les crimes de sang, et seul
certains magistrats y sont conviés (surtout les 10 archontes et les 10 stratèges). Les 10
archontes s’occupent des affaires internes (règlement de la vie, organisation des festivités,
instructions des affaires judiciaires, etc.) et les 10 stratèges commandent les armées. Ils sont
élus à main levée par l’assemblée chaque année, et leur réélection est possible, ainsi Périclès a
exercé la stratégie 15 ans de suite.
POUVOIR PARLEMENTAIRE
Exercé au Bouleutérion par la Boulée. 5O représentants par tribu (Bouleutes). La boulée
propose les lois à l’ecclésia. Là aussi les bouleutes sont tirés au sort chaque année.
PNYX
Lieu de rassemblement de la communauté politique : 35 à 45 000 athéniens citoyens (le
démos ou les ecclésiastes)
POUVOIR RELIGIEUX
1 élu par tribu. Occupent chacun un lieu particulier (temples : Autel des 12 dieux, Portique de
Zeus, Temple d’Apollon, etc.) mais peuvent se rassembler aux statues des héros éponymes.
Chaque tribu a une statue et sur ce lieu sont disposées 10 statues de héros demi dieux, sensées
les protéger. Ce monument symbolise la cohésion de tous les athéniens et en plus des héros,
les lois y étaient gravées.
Ce plan de la cité a été choisi par Tristhème et Périclès pour symboliser la démocratie.
L’agora et sa forme spatiale sont le symbole pour affirmer l’exercice d’un pouvoir par
isonomie (égalité de tous les citoyens). Cependant certains citoyens peuvent être exclus de
cette citoyenneté et donc de l’exercice du pouvoir politique. On dit alors qu’ils sont frappés
d’atimie (privés de leurs droits politiques et exclus des sanctuaires). Les raisons qui
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provoquent cette sanction sont l’endettement, la violence, la corruption. Les descendants d’un
citoyen frappé d’atimie ne perdent pas leur droit à la citoyenneté.
Par cette politique Athènes devient puissante mais on constate cependant son déclin pour un
certain nombre de raisons. -431 -404 : Guerre du Péloponnèse entre la ligue du Péloponnèse
(Sparte) et la ligue du Délos (Athènes). Les Spartiates envahirent toutes les cités sous
domination athénienne. Pour ne pas les affronter du fait de leur grande puissance militaire
Périclès se replie sur la ville d’Athènes protégée par de puissants murs. Heureusement il
succombe à la peste et sparte remporte la victoire. Cette victoire signifie aussi la fin de la
démocratie : la Grèce renoue avec les régimes tyranniques dans la mesure où les oligarches
prennent le pouvoir.
Oligarchie : puissant groupe tyrannique qui exerce le pouvoir.
V.
Les villes modernes
Les villes modernes possèdent plusieurs centres : centre traditionnel, économique et financier,
et enfin politique. On passe d’une mono centralité polyfonctionnelle à une poly centralité
monofonctionnelle.
LES PLAN DE PREVENTION DE RISQUES (PPR)
Pour établir cette carte on se réfère à la loi de 1995 qui se propose de renforcer la protection
de l’environnement et impose pour les communes à risques un PPR. On prend l’exemple de
cette commune de l’est de la France car il y a risque d’inondation. On réalise un PPR qui
comprend une carte des aléas (aucune prévision certaine) qui représente les zones inondables
et la carte des lieux vulnérables qui indique les lieux recevant le public. Le croisement de ces
deux cartes permet d’établir le PPR où l’on distingue deux zones : zone de préservation (zone
rouge – risque élevé – urbanisation interdite) et zone de prévention (zone constructible mais
sous certaines conditions : ne pas aggraver les risques, ne pas augmenter la population
exposée (ex : hôpitaux), les construire sur pilotis, le sous sol doit être aménagé. Le PPR est
approuvé par le préfet et est toujours annexé au plan d’occupation des sols (POS). Toutes les
communes doivent disposer d’un POS : on doit localiser les risques et pour les évaluer on
dispose des normes de Seveso (ville italienne contaminée en 76 par toxicité) qui obligent à
définir des périmètres de protection autour des sites industriels les plus dangereux. Le POS
impose des normes de densité, des périmètres protégés, des zones non constructibles, des
zones inondables, les délimitation de couloirs d’avalanche, etc.
Prévention : ensemble de mesure dont on dispose pour empêcher et réduire le risque et ses
effets.
Prévision : surveillance de l’aléas (ex : localisation de zones dangereuses)
Zonage : découpage de l’espace en zones
Zones de servitudes : décharges, cimetières, etc. Elles servent.
Banlieue : extension urbaine la plus proche du centre
Exurbanisation : déplacement des activités et habitations vers la périphérie
Friches urbaines : situés le plus souvent en cœur de ville mais abandonnée
Gentrification : processus selon lequel un quartier pauvre se retrouve habité par une
population plus aisée après rénovation ou réhabilitation. Amélioration des conditions
d’habitat. Introduit par la rénovation.
Rénovation urbaine : on rénove lorsqu’il y a destruction puis reconstruction d’un quartier
vétuste.
Métropole : ville qui exerce un influence sur un territoire étendu au niveau reg., nat. ou
international.
Mégapole : agglomération de plusieurs millions d’habitants. Seuil minimum : 8 millions.
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Espace et société - Lebkiri
L1S1
Mégalopole : vaste ensemble d’agglomérations étalées sur une centaine de km qui
entretiennent bcp d’échanges.
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