Le principe de base.
Dans un organisme animal il existe une cinquantaine de cellules différentes. Jusqu'ici nous
savons faire des clones de mammifères avec 6 ou 7 types cellulaires différents :
a)des cellules de la peau, mais très faciles à obtenir, par exemple en prélevant un peu de tissu à
l'oreille par une technique proche de celle utilisée pour le « piercing »
b)des cellules musculaires
c)des cellules qui entourent l'ovule, appelées « cellules de cumulus »
d) et même des cellules provenant des lymphocytes du sang.ou des cellules nerveuses.
copyright Inra
Pour l'instant nous ne savons pas encore si nous pouvons faire des clones avec toutes les
cellules. Le fait d'avoir réussi à obtenir des petites souris, même si cela a été avec beaucoup de
difficultés à partir de cellules apparemment complètement diiférenciées comme les cellules
nerveuses montre que l'éventail de possibilités pour recréer un embryon est assez large. Par
conséquent, il est vraisemblable, que d'autres types cellulaires pourront être utilisés pour cloner.
Par exemple, au Japon, des chercheurs ont réussi à faire un clone de vache à partir de cellules
contenues dans le lait, des cellules mammaires ! Dans ce cas il suffit de prendre une goutte de
lait et d'en extraire les quelques cellules mammaires qu'elle contient.
Ce dernier exemple nous montre qu'un grand nombre de types cellulaires peut donc contribuer à
retrouver l'état de cellules embryonnaires.
Première étape : Isoler des cellules de lapin adulte.
On prélève des cellules qui entourent les ovules (les cellules du cumulus), cellules qui sont
différenciées et faciles à isoler lorsqu'on récupère des ovules sur une femelle adulte.
Mettre ces cellules en culture, c'est à dire les placer dans une boîte appelée boîte
de pétri, couramment utilisée en culture cellulaire avec du milieu nutritif à 38° C de
façon à ce qu'elles puissent survivre et même se multiplier en attendant d'être
prélevées comme source de noyaux. Très vite, des milliers de cellules tapissent le
fond de la boîte. On peut continuer à les multiplier en renouvelant le milieu de
culture et en répartissant les cellules dans plusieurs boîtes. On peut aussi, si on le
souhaite, congeler les cellules pour les décongeler plus tard selon les besoins.
Quand on a décidé de les utiliser, il faut les traiter avec une enzyme de façon à les
dissocier les unes des autres en cassant les liens qui les retiennent entre elles pour
avoir à disposition quelques centaines de cellules
Deuxième étape : Accéder à des ovules
Prendre des ovules de lapine : Se procurer ces cellules très précieuses que sont les ovules d'une
lapine et les mettre en culture, pour maturation, durant 24 heures.
Troisième étape :
Vider les ovules de leur noyau (les énucléer) : Prendre les ovules et les placer sous un
microscope de façon à enlever leur noyau, à l'aide de micro-instruments en verre, fabriqués
spécialement à cet effet.
Quatrième étape : transférer le noyau
La méthode la plus simple consiste à faire en sorte que l'ovule et une cellule cultivée
(dix fois plus petite environ que l'ovule) fusionnent entre eux. Il suffit pour cela de les
placer côte à côte et d'induire un petit champ électrique très bref. Les membranes
fusionnent entre elles permettant au noyau d'entrer dans l'ovule.
Il y a une autre méthode qui consiste, non pas à faire en sorte que la cellule
fusionne avec l'ovule mais à percer la membrane de l'ovule à l'aide de la
micropipette afin d'y introduire directement le noyau. Mais cette méthode n'est
possible que lorsque le noyau se trouve à un stade particulier du cycle cellulaire.
Quelqu'un de bien entraîné peut reconstituer environ une vingtaine d'embryons en une heure.
Cinquième étape : Cultiver l'embryon reconstitué
Une fois la cellule œuf ainsi reconstituée, la remettre dans l'étuve dans un milieu de culture
particulier, Si tout s'est bien passé, elle commencera à se diviser en deux cellules dès le
lendemain comme le fait un embryon issu de fécondation, avec un peu de retard toutefois.
Sixième étape : Transplanter
La transplantation dans une femelle porteuse peut être effectuée dans les heures qui suivent la
reconstitution de la cellule œuf. Mais il vaut mieux attendre quelques jours pour ne transplanter
que les embryons qui auront commencé à se développer. Chez certaines espèces, comme la
vache il vaut mieux attendre une semaine, c'est à dire ne transplanter que les embryons pour
lesquels les cellules commencent à se différencier : c'est le stade blastocyste. En effet, à ce
stade, on peut transplanter l'embryon par les voies naturelles dans l'utérus d'une femelle
porteuse
Septième étape : la mise au monde
L'embryon de lapin va ainsi passer environ 30 jours dans l'utérus de la mère porteuse. Et si tout
se passe bien, nous aurons un petit lapin semblable à n'importe quel autre petit lapin nouveau-
!
Mais attention ! Le taux de réussite est encore très faible. Si ça ne marche pas, ne vous
désespérez pas…
Le taux de réussite du clonage :
Souris : 3 % de réussite - Vache : 3 à 5% - Lapin : de 1% - En moyenne, on arrive à un taux de
2 à 3% de réussite.
copyright Inra
En revanche et on ne sait pas l'expliquer, le taux de réussite peut être beaucoup plus élevé sur
certaines séries expérimentales : pour les vaches, ce taux peut atteindre jusqu'à 40%. Rappelons
pour mémoire, que le taux de réussite d'une fécondation « normale » chez une vache est de
55%.
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