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l’intégralité a fait l'objet d'une revue par les pairs, sera finalisé par un comité de rédaction fin juillet
2009 avant soumission à la COP-15 de la CCNUCC (décembre 2009) et au SBSTTA-14 de la CBD
(mai 2010).
Mme Melanie Virtue, agent de liaison interinstitutions au Secrétariat de la Convention des
Nations unies sur les espèces migratoires (CEM), présente les liens entre la migration animale et les
facteurs climatiques, et fait observer que même si de nombreuses espèces migratoires sont parvenues à
s’adapter au changement climatique, la rapidité de ce changement est telle qu’une multitude de
populations atteignent actuellement la limite de leur potentiel d'adaptation. Mme Virtue rend compte
des travaux en cours de la CEM en la matière, notamment d'une évaluation des espèces qui sont ou
seront les plus menacées par le changement climatique, commandée par la COP-9 de la CEM en
décembre 2008 et qui sera publiée à temps pour le sommet de Copenhague sur le changement
climatique, et de recommandations d'action future. De plus, Mme Virtue éclaire sur une base de
données d'ouvrages scientifiques et de documents parallèles sur les interactions de la biodiversité et du
changement climatique où l’on peut trouver les listes d'espèces de la CEM et des publications sur le
changement climatique (www.bioclimate.org). Les travaux au titre de la CEM auront également pour
objectif essentiel de la lutte contre cette menace pour l'incorporer dans les accords et plans d'action de
la CEM, notamment adapter des mécanismes de suivi afin de relever les tendances climatiques,
collecter des données pertinentes, établir des modèles, etc. La Résolution 9.07 (2008) dispose que les
parties doivent réduire la menace du changement climatique et tenir compte des impacts des activités
d'atténuation et d’adaptation. En outre, un atelier sur le changement climatique et sur les espèces
migratoires est prévu pour 2010.
Mme Marie-Christine Grillo-Compulsione, Secrétaire exécutive de l'accord ACCOBAMS, ajoute
qu’il est nécessaire de tenir compte des effets du changement climatique sur les cétacés et sur
l'environnement marin, qui sont liés à la raréfaction de la nourriture et aux difficultés pour les cétacés
de s'adapter à des conditions qui évoluent rapidement. Elle souligne que les impacts se ressentent déjà
et qu’il s’agit là d’une priorité pour ACCOBAMS. De plus, elle informe les participants sur l’atelier de
février 2009 sur les baleines et le changement climatique, organisé par la Commission baleinière
internationale, dont le projet de rapport est disponible à la réunion.
M. Atef Ouerghi, du Centre d'activités régionales du PNUE pour les aires spécialement protégées
(CAR/ASP), éclaire le Groupe d'experts sur les travaux entrepris au titre de la Convention de
Barcelone et du Plan d'action méditerranéen, y compris sur la « Déclaration d’Almeria », qui demande
instamment aux parties d'établir un rapport pour chaque réunion des parties à la Convention de
Barcelone et à la CDB sur les impacts observés du changement climatique sur la biodiversité de la mer
Méditerranée et de ses zones côtières. Cette demande a entraîné la préparation d’un panorama de la
vulnérabilité et des impacts liés au changement climatique sur la biodiversité marine et côtière en
Méditerranée, par 18 pays répartis en trois groupes selon leurs particularités communes de
développement. Le panorama préliminaire a permis d’identifier les principaux habitats côtiers et
marins menacés du bassin méditerranéen, qui pourraient être gravement touchés par l'exposition aux
changements climatiques, à savoir : les zones humides, les herbes des fonds marins, les formations
calcaires coralliennes et les zones planctoniques des eaux pélagiques. De plus, certaines espèces
côtières et marines méditerranéennes ont été identifiées comme plus sensibles au changement
climatique, puisqu’elles approchent leur seuil de tolérance climatique, correspondent à des niches
écologiques très spécialisées et ont un taux limité de mouvement et de dispersion. M. Ouergui parle de
« tropicalisation » de la Méditerranée, au vu de la migration d'espèces vers le nord et des impacts sur
les poissons, les oiseaux, les tortues marines, les invertébrés et les espèces exotiques. Il décrit plus
avant la vulnérabilité au réchauffement d’espèces et d’habitats productifs vitaux en Méditerranée.
Mme Monica Zavagli, du Secrétariat de la Convention de Ramsar sur les zones humides, présente
les principales caractéristiques de ce traité, qui est le seul à porter sur un unique écosystème. Elle
souligne que l'Evaluation des écosystèmes pour le millénaire a révélé que la perte et la dégradation
globale des zones humides se produit plus rapidement que pour tout autre écosystème, à l’heure où le
changement climatique augmente les pressions qui pèsent sur les zones humides. Mme Zavagli fait
état du statut de la population des espèces dépendantes de ces zones, y compris des espèces menacées
à l’échelle mondiale, et des mesures prises pour contrer ce problème, principalement par les travaux
du Groupe d’évaluation scientifique et technique de la Convention sur les zones humides et le